Eckhart Tollé témoigne avec humour (le public rit en tous cas !) de son expérience de l’instant présent et de la nôtre, tout en respirant tranquillement.
- D’où vient ce bavardage intérieur, comme une voix qui pense dans notre tête ?
- Comment être présent à l’instant présent, d’une manière alignée dans des relations authentiques aux autres ?
Une approche non-duelle de la vie
- nous serions identifiés à ce que nous ne sommes pas (voir notre article sur l’imposture de la personnalité)
- et nous ignorerions ce que nous sommes profondément (la vie elle-même, qui est conscience er amour).
Ce qui est proposé là est de se désidentifier des contenus du mental, qui agite toujours de nouvelles pensées et se projette en avant sur l’instant d’après. (voir nos articles : « Etre attentif« , « arrêter de penser« , ). Très proche de l’esprit du coaching, la pratique consistant à se centrer sur l’instant présent pour apprécier ce qui est, est une porte pour se centrer dans ce que nous sommes déjà, au lieu de courir après ce que nous ne serons jamais (puisque précisément nous sommes déjà ce Tout dont nous avons la nostalgie, tandis que nous nous croyons vides !…)
Le pouvoir de l’instant présent – idées clés
- « Le pouvoir de l’instant présent est un livre essentiel, qui parle à notre être, au delà du mental. Chaque lecture nous touche un peu plus, nous « éveille » encore un peu. C’est un guide au quotidien, sans dogme, sans couleur religieuse ou sectaire, d’une clarté extraordinaire »
- « Le pouvoir de l’instant présent est un livre qui nous interpelle au plus profond de nous-même, c’est sans doute l’un des ouvrages les plus intéressants qu’il m’a été donné de lire. »
- « Dès que l’on rentre vraiment dans le pouvoir de l‘instant présent, quelque chose s’ouvre et on ne pourra pas revenir en arrière, penser « comme avant ».
Nous avons sélectionné pour vous ci-après une sélection de quelques idées clés remarquables…
Problèmes et non décision
Les problèmes sont des situations non résolues, ou non acceptées. D’où la solution :
- soit résoudre le problème et passer à autre chose,
- soit accepter la situation si pas possible de résoudre…et passer aussi à autre chose.
Le vrai problème c’est de rester à souffrir dans son mental, sous prétexte que quelque chose nous contrarie (voir « pensées toxiques« ) C’est nous-mêmes qui créons des problèmes en choisissant de ne pas accepter ou de ne pas décider. Les problèmes sont toujours une question de décision finalement.
Le pouvoir de l’instant présent
- L’instant présent n’est pas qu’un contenant, qui contient vos expériences. Pratiquement, c’est donc vous-même qui êtes le moment présent ! L’instant présent est plus profond que les évènements qui s’y produisent…
- L’alignement sur le Présent empêche le processus mental de distanciation. Sans espace, pas de commentaire mental, par de bavardage intérieur
- La vigilance, c’est la conscience sans la pensée
- Concentrer l’attention sur un seul point (l’instant présent) = explosion de plénitude et de Présence (paix et joie intérieure)
- L’expansion naît du rassemblement, de la concentration
- L’action naît de la contemplation, comme l’appétit vient de la sensation de faim
- Le changement est possible…maintenant ! Sans attendre et sans effort (voir : effort ou énergie ?)
- On ne sera jamais heureux dans le futur. Quand on sera heureux, ce sera forcément le présent, donc jamais dans l’instant d’après (qui n’existera jamais : tout à l’heure ce sera encore l’instant présent, et il faudra donc être heureux maintenant !).
C’est toujours maintenant le meilleur moment
Nous nous rappelons tous de ce fameux adage plein de bon sens : « Ne reporte pas au lendemain ce que tu peux faire aujourd’hui » … Et soyons honnêtes avec nous-mêmes, ce que nous reportons est souvent ce qui nous pèse, ce qui est compliqué, ce que nous n’osons pas faire par peur d’une conséquence néfaste, … Nous faisons alors le vœu pieu que la situation se simplifiera, se résoudra d’elle-même. C’est faire un pari risqué sur l’avenir… Combien de fois avons-nous expérimenté que le plus difficile, le plus pesant et finalement le plus consommateur d’énergie est la période pendant laquelle nous reportons sans cesse cette discussion qu’il faudrait avoir, ce rapport qu’il faudrait rédiger, ce livre qu’il faudrait lire, ce bureau qu’il faudrait ranger, … Il en est de même avec l’équipe. Il est souvent plus « économique » de traiter les évènements relativement à chaud (après voir pris soin de s’assurer d’un minimum de recul tout de même). Ce serait ainsi toujours le meilleur moment pour faire levier sur elle et tout son contexte. Certes, comme il y a des saisons plus propices à certaines actions, certains actes ont plus de portée s’ils sont conduits à certains instants. Toutefois, comme tout est disponible dans le présent, il est possible, à partir d’ici et maintenant, d’utiliser le passé et d’influencer l’avenir positivement :
- on peut éclairer le présent en tirant (positivement) les leçons du passé et ainsi lui donner du sens, en peaufinant nos actions et en conscientisant maintenant ce qui était inconscient précédemment.
- on peut également préparer l’avenir, et l’orienter positivement par les actes, les paroles et la pensée actuels. Il s’agirait en quelque sorte de charger l’avenir positivement, en concentrant une projection favorable, dès maintenant.
Vu comme cela, depuis un état d’esprit positif, il n’y a donc pas d’instants mineurs, puisque chacun d’entre eux est le centre de l’expérience à vivre, maintenant. Cette perception confère à chaque instant un pouvoir considérable (illimité même, diraient les idéalistes). Il n’est donc jamais trop tard, il n’y a donc jamais à renoncer, et il n’est pas pertinent de laisser le découragement nous gagner.
Toutefois, de façon pragmatique, on peut toujours choisir quelle action privilégier en comprenant ce à quoi chaque situation nous invite en priorité.
On peut aussi « raisonnablement » planifier une action sensible au moment où nous serons moins confus ou plus en forme pour la conduire… Etre responsable de sa liberté, c’est accepter que les choses se présentent comme elles viennent, et de faire avec, plutôt que de vouloir faire « sans » ou « contre ». Il ne s’agit pas là de résignation et de fatalisme, mais de pragmatisme. en acceptant que les choses soient ce qu’elles sont, on a l’opportunité d’entrer en relation, et donc d’influence, et de faire changer, par effet de vases communicants, par effet de capillarité. Voir à ce propos nos articles sur le pouvoir de l’instant présent dans le management :
- le coaching peut-il changer le monde ?
- les deux sortes de souffrance
- l’inverse de l’empowerment coaching
C'est beaucoup plus simple que vous ne l'imaginez. Quelques séances de coaching peuvent vous aider à vous recentrer, à y voir clair et à prendre quelques décisions salutaires. Ne restez pas seul(e) avec votre difficulté. Voyez courageusement comment la résoudre, ou comment vivre avec !
Voir l'offre de coachingLâcher prise
- Le lâcher prise est le fondement de la maîtrise. La maîtrise est le contraire du contrôle.
- La maitrise s’enracine dans le lâcher prise, qui seul permet d’être présent
- Pour lâcher prise, il faut prendre appui dans le corps, dans le bassin = oser donner sa confiance en la vie
- Le lâcher prise n’est pas une désertion, un « ça m’est égal » (résistance déguisée), une passivité, une fuite. Au contraire, c’est un engagement dans l’adhésion à ce qui est !
- Le lâcher prise ne transforme pas directement les situations, mais vous transforme vous-même, avec une répercussion sur l’extérieur
- Nous sommes dans une prison dont les barreaux sont nos propres pensées. Nous sommes retenus victimes du contenu de nos souffrances, à cause de nos pensées qui entretiennent la croyance en ces souffrances et notre attachement à celles-ci (qui nous rassurent : quand on souffre, au moins l’ego existe…)
- Voir aussi : « coaching de lâcher prise » et « lâcher prise sur le résultat«
Le pouvoir de l’instant présent et la relation
- Regarder comment on instrumentalise les autres, en considérant leur fonction sociale avant leur personne : c’est le boulanger, c’est mon fils, c’est le client…et pas la personne elle-même, avec qui on n’entre pas vraiment en relation. On n’est en relation qu’avec un rôle.
- Au contraire, offrir toute son attention à la personne par delà son rôle.
- Ecouter c’est offrir un espace de présence consciente (sans jugement, sans pensée, sans ingérence)
- Au contraire, la dispute avec l’autre confirme la distance et rassure l’ego par la séparation entre moi et le reste (ce qui n’est pas moi). Voir : les 8 qualités d’être
Processus mental
- Quand on ne s’identifie plus à la forme, on peut s’enraciner dans le calme, et laisser émerger la créativité de l’Etre, on peut même aider les autres sur ce plan profond (ne serait-ce qu’en ne « polluant » pas soi-même la relation…)
- Le vrai pouvoir est celui de renoncer au processus d’identification (à une position, à un rôle, à un projet, à un effet désiré)
- Le malheur ne vient pas des conditions de vie extérieures, mais des conditions intérieures de notre propre esprit.
- Si je remarque la voix à laquelle je m’identifie, c’est que je ne suis pas celle-ci et peux ne pas m’identifier à elle. Donc je suis la conscience qui écoute cette voix qui dit « je ». Qui est cette voix qui dit : « je » ? C’est « moi », l’ego, une création du mental…
3 portes d’accès
- porte du corps intérieur : habiter son corps, y sentir la manifestation de la vie. Posez vous la question un instant : « comment être sûr que ma main est toujours là ? » Et laissez-la infuser pendant que vous plongez profondément votre attention dans cette main pour en faire l’expérience de l’intérieur… (“La Présence est plus près de vous que votre propre coeur”)
- porte du silence : tous les bruits viennent du silence et y retournent, c’est l’arrière fond de tout événement, il y a plus de silence que de bruit dans cette pièce, écouter le son du silence, écouter les silences entre les sons, le silence entre les mots de l’orateur, s’entraîner à saisir l’espace entre les choses. Essayez de percevoir la consistance entre les choses. Est-ce que l’espace entre les choses sépare les choses, ou les réunit ? De même qu’il y a le bruit extérieur, il y a le bruit intérieur. De même qu’il y a le silence extérieur, il y a aussi le silence intérieur. Ecouter le silence extérieur, met en contact avec le silence intérieur. Laisser le bruit être ce qu’il est et restez calme, tout en l’écoutant tel qu’il est. Les pensées sont au silence intérieur ce que les bruits sont au silence extérieur.
- porte de l’acceptation de ce qui est : si on ne peut accepter la situation, au moins peut-on accepter l’instant présent qui la contient. Si on ne peut accepter le contenu de l’instant présent, au moins peut-on accepter ce refus lui-même, en y étant complètement présent, et en acceptant de ressentir la douleur ou la contrariété dans son corps, complètement ! Si vous dîtes « non ! », que votre non soit de grande qualité, qu’il ne soit pas une simple réaction, qu’il vous engage tout entier.
(Voir aussi « coaching et méditation« )
Contempler la beauté
Observer le calme qui entoure une fleur…La beauté de quelque chose suscite la même beauté en nous, le même état en soi. La beauté extérieure nous relie à la présence à soi-même, parce qu’il faut une certaine Présence en Soi pour s’apercevoir de la beauté extérieure et s’arrêter à la contempler. La beauté extérieure n’est visible que parce que la beauté intérieure entre en résonance.
Si on est trop préoccupé, pas assez disponible, on passe devant un coucher de soleil sans le remarquer, et cette beauté extérieure n’existe pas pour nous.
C’est en habitant pleinement l’instant présent et s’engageant dans l’action qu’on est le plus performant.
De même, c’est en se concentrant totalement dans les petites choses, qu’on fait le mieux le plein d’énergie vitale (les grandes choses ne sont-elles pas qu’une combinaison complexe de multiples petites choses ?). Une sagesse pragmatique consiste à apprécier chaque situation pour le plaisir qu’elle procure et la variété qu’elle permet d’expérimenter, ici et maintenant.
De cette logique découle une gestion du temps plutôt originale… Cette présence à l’instant présent permet d’offrir un regard positif : Adopter une attitude appréciative et cultiver un regard positif pour voir et valoriser le bon côté des choses, pour entrainer plus de ce qui se passe déjà bien actuellement, en modélisant les meilleures pratiques. C’est en soi une stratégie courageuse qui fait la différence…
Faire une seule chose à la fois
Serait-ce tellement une utopie de se dire que tout ce qu’il y a à faire pour résoudre les « impressions » de manque de temps, c’est de s’engager, complètement, dans le pouvoir de l’instant présent ? Mobiliser toute son attention sur la tâche actuelle, la faire complètement, et quand c’est fini : ne plus avoir à y revenir (même si le résultat n’est pas « parfait », c’est ce que j’y ai exprimé et cela suffit)…
Chaque jour suffit sa peine (ou sa joie !). A chaque pas (voir : 5P Kaizen), laisser le passé en arrière et le futur en avant, ne se concentrant que sur le présent… Se concentrer sur des petits pas, faciles à réaliser, en y mettant toute son attention, au point qu’il n’y ait presque plus de place pour autre chose. Sous prétexte qu’il faut toujours être joignable, on laisse toujours son portable allumé, parce qu’il faut se tenir informé, on écoute très souvent « les informations », parce qu’on n’a plus l’habitude de rester tranquille en silence, on met la radio, on feuillette des magazines, on bavarde pour ne rien dire…
Tout cela est très bien sans doute, mais il n’est pas mal non plus de savoir s’accorder des pauses, sans dispersion, des vides pleins de soi.
Qu’il s’agisse de jardiner, de peindre, de jouer d’un instrument, de marcher en silence, de courir en s’intériorisant dans le souffle, ou de méditer : de nombreuses activités permettent de se recentrer dans une seule chose à la fois. Même des petites choses comme prendre sa douche, se laver les dents ou faire la vaisselle, peuvent être des occasions de se concentrer sur l’instant.
Au lieu de les « faire » machinalement, en pensant à autre chose, il est intéressant d’y « être » présent, totalement. A la fois dans son corps, dans ses sensations, dans l’action, aussi minime soit-elle. En étant ainsi intériorisé, l’impression qu’il n’existe qu’un seul instant qui s’étire, au lieu d’une succession d’instants séparés les uns des autres. Plus de stress, plus de hâte, tout se joue, maintenant. Et après ? Après, on verra… pour l’instant, nous sommes maintenant.
Et quand viendra « après », on le vivra aussi comme : « maintenant »… Essayez, vous verrez : c’est très reposant, et bien plus efficace !
Un de nos clients nous faisait part récemment d’une réflexion personnelle, que nous pensons utile de partager avec vous, parce qu’elle illustre parfaitement le fait d’apprécier l’instant présent :
« Ce matin, je me disais : Humm, il fait beau aujourd’hui, j’adore passer du temps tranquille dans mon jardin, comme maintenant avec ce beau soleil… J’aimerais bien avoir davantage l’occasion d’apprécier ces rares moments, où je me retrouve paisible dans ce genre de situation de détente. Comment pourrais-je faire pour vivre davantage de ce genre de moments si agréables ? Malheureusement, demain j’appréhende une réunion du Conseil d’administration, qui risque d’être à la fois ennuyeuse et conflictuelle. De plus, les manigances de certains adversaires en interne, risquent fort de me faire traverser bientôt une situation assez pénible, et peut-être même de perdre mon mandat. » « Tout mon petit bonheur est finalement bien fragile et risque de ne pas durer, si je ne sais pas apprécier l’instant présent… Pour me prémunir d’un retour de situation désagréable, il faudrait que je fasse ceci… Et cela…, etc… Et puis, tout en étant toujours au soleil dans le jardin et en pensant comme cela, d’autres idées me sont venues, au point que j’ai fini par perdre complètement contact avec le bien-être initial, que j’avais éprouvé trop fugacement. En effet, à peine avais-je commencé furtivement à apprécier d’être là, à vivre cela, que je m’étais déjà laissé dériver hors de ce havre de satisfaction pour rejoindre les tumultes des préoccupations ordinaires et communes. Plutôt que de penser à comment empêcher que mon bien-être ne disparaisse et à comment le prolonger, j’aurais mieux fait d’ignorer ces bavardages intérieurs pour apprécier pleinement les sensations présentes… ».
Apprécier l’instant présent, tout simplement…
En effet, au lieu de se laisser entraîner par le flot des pensées, qui par le jeu des associations nous emmènent loin de l’instant présent, pourquoi ne pas commencer tout de suite par apprécier pleinement ce qui est déjà présent ?
Pour avoir plus de ce qui nous plaît, il faut commencer par apprécier mieux ce qui nous plaît dans que nous avons déjà. Cela permet d’absorber complètement ce qui est bon, au lieu de n’en apprécier que la moitié et de tenter de faire le plein en cherchant ailleurs et plus tard ce qui était pourtant déjà présent, dans l’instant présent… Ce serait un comble d’avoir déjà ce qu’il faut, et de souffrir de la croyance de ne pas en avoir assez, comme des enfants qui réclameraient encore un bonbon alors qu’ils en ont encore plein la bouche !
Comme nous l’avons déjà expliqué à plusieurs reprises : plus on pense à une chose, plus on permet à cette même chose d’exister dans notre expérience. Apprécier l’instant présent donne donc la possibilité non seulement de profiter pleinement de ce qui nous plaît (au lieu d’en délaisser ou d’en gâcher la moitié) mais aussi d’inviter dans nos vies davantage de ce qui nous plaît et nous recharge (que nous attirons ainsi puissamment en appréciant l’instant présent avec intensité). Dans un autre article, nous avons déjà évoqué ce point à propos de l’orientation solutions.
Marcher pour lâcher prise
Cette marche en pleine nature, va vous permettre de lâcher prise 4 étapes et de vous détendre en profondeur sur des crispations, qui vous prennent inutilement de l’énergie
Protocole :
Coupez votre smartphone pendant cette marche pour être pleinement disponible à votre travail sur soi.
Etape 1 : Pendant votre marche, choisissez un lieu, un espace que vous trouvez beau, source de quiétude. Examinez le paysage et ouvrez-vous à sa beauté.
Qu’est-ce qui vous plait, les couleurs, les formes, les différents plans, sa composition, la présence d’animaux… et notez-le sur un carnet.
Pensez maintenant à une personne de votre choix qui pourrait être représentée par ce paysage :
- Quelle est la beauté unique de cette personne ?
- Comment se respecte-t-elle ? en quoi suscite-t-elle votre admiration ? En quoi est-elle digne de votre respect ?
- Quels sont ses besoins ?
Notez tout cela aussi dans votre carnet.
(A votre retour de la marche, vous pourrez écrire à cette personne ce que vous appréciez chez elle, ce qu’elle vous apporte de positif. Vous serez surpris de constater combien cette reconnaissance offerte sera gratifiante).
Etape 2 : Nous vous proposons maintenant d’aller explorer un moment où vous vous avez fait preuve d’humilité.
Par exemple dans votre vie personnelle, quand vous êtes-vous dit « j’ai appris de cette épreuve » ou encore quand vous êtes-vous dit « je ne sais pas »…
- Identifiez dans cette expérience qu’elles ont été vos limites ou vos erreurs
- Quelles qualités reconnaissez-vous chez l’autre dans cette expérience ?
- Comment vous fiez-vous aux autres ?
- Qu’est-ce que cela vous apprend de vous ?
- Comment pourriez-vous désormais entretenir votre humilité chaque jour ?
Etape 3 : L’autodérision, permet de prendre de la distance par rapport à soi. Sans verser dans la critique acerbe, ni la dévalorisation, pratiquer l’humour sur soi c’est faire preuve de lucidité dans le rire.
Dans cette 3eme étape nous vous proposons d’identifier dans 4 situations et de leur donner un nom.
- Quand vous souhaitez absolument garder le contrôle d’une situation : vous êtes Mr ou Mme qui ?
- Quand vous êtes en conversation avec quelqu’un mais que vous ne l’écoutez pas : vous êtes Mr ou Mme qui ?
- Quand vous remettez les choses au lendemain : vous êtes Mr ou Mme qui ?
- Quand vous avez dit la dernière fois : « il faut que, je dois, tu devrais .. » : vous êtes Mr ou Mme qui ?
Notez vos personnages sur votre carnet, une fois nommés vous pourrez les identifiez plus vite quand ils joueront à nouveau et en rire, car ils reviennent bien souvent.
Etape 4 : Lâchez prise sur ce que vous ne pouvez contrôler
Cette 4ème étape consiste à lâcher prise sur ce qui n’est pas sous votre contrôle.
Choisissez une personne dans votre entourage avec qui vous avez une relation difficile, conflictuelle parfois :
- Listez ce qui serait formidable de faire, partager, réaliser avec elle.
- Listez ce à quoi vous tenez le plus dans cette relation
- Dans cette liste, retirez tout ce qui ne dépend pas de vous, qui est non contrôlable
- Vous lâchez prise sur quoi ?
- Que vous pouvez renforcer dans votre relation ?
Maintenant, prenez un objectif que vous aimeriez bien atteindre :
- Pensez à ce que cela vous apporterait. Notez-le sur une page de votre carnet, en laissant de la place pour le titre que nous écrirons après…
- Puis notez sur la page d’en face, les actions que vous devriez mettre en œuvre pour atteindre votre objectif. Détaillez-en une dizaine. Et laissez de la place pour le titre…
- Maintenant inscrivez les titres : sur la page d’objectifs, inscrivez : « Ce sur quoi je décide de lâcher prise, car ce résultat ne dépend pas de moi », et sur la page d‘actions, inscrivez « Les actions que lesquelles je me concentre comme si ma vie en dépendait ».
- Et maintenant, voyez l’effet que cela produit sur vous…
- D’habitude, on se focalise avec tension (désir de réussir et crainte de l’échec) sur le résultat, au détriment de l’énergie à mettre dans les actions. Là, nous avons inversé la focalisation : on a lâché la tension liée aux résultats pour investir toute l’énergie sur l’action. C’est comme ça quand il n’y a pas d’ego !
Sur le chemin du retour, d’un pas rapide, félicitez-vous de votre ouverture d’esprit, de votre humilité, de votre autodérision et de votre lâcher-prise.
Ces exercices vont contribuer à vous redonner la main sur vos choix de vie. Vous verrez également comment vous déconditionner, et comment concentrer votre énergie sur ce qui créera le plus de valeur dans chacune de vos journées.
Marche de l’acceptation
Chacun d’entre nous est confronté tôt ou tard à ce qui pour soi est dans l’instant insupportable, inacceptable. Et cette situation semble nous projeter dans un refus mental, hors de l’instant présent et de nos sensations corporelles, comme en exil dans notre tête !
Cet inacceptable peut prendre les trois formes suivantes :
- l’inacceptable lié à la perte: l’échec, l’affaiblissement, la maladie, l’accident, la disparition, la mort…
- l’inacceptable lié à l’abandon: la solitude, l’isolement, la trahison, la séparation des êtres qu’on aime…
- l’inacceptable lié à l’absurde : ce qui n’a pas de sens à nos yeux et nous semble injuste…
Pour le dire autrement : se sentir diminuer ou régresser, se sentir abandonné ou séparé de ce qu’on aime, se sentir confronté à l’injustice et à l’inepte, sont des situations difficilement supportables.
Pourtant, il n’y a pas d’autre choix pour continuer d’exister que d’accepter le fait que l’inacceptable puisse survenir. Et si on ne peut donner son accord pour le contenu de la situation, on peut à tout le moins admettre que l’instant présent puisse contenir de telles épreuves, et qu’il y ait un sens profond à les surmonter : la souffrance liée à l’inacceptable nous rend plus fort, parce qu’elle nous permet d’être à la fois plus humble et plus empathique envers la souffrance d’autrui. Elle nous permet d’ouvrir notre cœur…
C’est cette ouverture du cœur, sans restriction et sans négociation, qui permet d’accepter et de continuer son chemin, avec certes une grosse blessure, mais aussi avec un amour de la vie encore plus affirmé et vaste.
Protocole :
A l’occasion d’une marche d’acceptation, prenez le soin de revisiter vos grands refus. Vous n’avez probablement que l’embarras du choix, malheureusement pour vous :
– la façon dont vos parents (ou vos frères et sœurs, ou vos éducateurs) vous ont plus ou moins mal aimés, mal compris, éventuellement mal traités
– vos échecs, les erreurs pour lesquelles vous vous en voulez encore, dont vous vous sentez éventuellement coupable, voire honteux
– vos déceptions amoureuses, les abandons et trahisons de vos amis, les conflits familiaux
– les méchancetés, les agressions diverses dont vous avez peut-être été victime
– les divers accidents de la vie…
Tandis que vous marchez, profitez de chaque pas, pour dire mentalement : « oui, j’accepte que cela se soit produit. Je ne suis pas d’accord avec cette situation, mais j’accepte que cela ait pu survenir … cette situation m’enrichit en m’informant sur ce que je ne veux plus vivre ». Voyez aussi honnêtement quels manques d’attention, quels excès de naïveté, quelles erreurs de jugement ou de comportements de votre part, quelles provocations de votre part envers les autres peut-être, ont contribué à favoriser l’émergence de l’inacceptable dans votre expérience. Mesurez bien les conséquences de ces erreurs et profitez-en pour prendre des résolutions à la suite de ces enseignements.
… En outre, puisque vous êtes encore en vie, c’est bien parce que vous avez survécu à tout cela jusqu’ici… Ainsi, malgré la douleur que vous avez traversée, ces difficultés n’ont donc pas eu raison de vous.
- Alors, à chaque pas, constatez que vous vivez encore, et encore, et toujours, AVEC cette réalité, qui ne vous désintègre pas, apparemment.
- Constatez la résilience de votre nature profonde.
- Voyez que rien n’est figé, que rient n’est immuable, que le meilleur laisse place au pire et réciproquement.
- Il est donc illusoire de tenter d’empêcher le changement, en espérant vainement ne vivre que le meilleur. Les deux adviendront et c’est cette alternance ou cette simultanéité, qui justement sont la vie et procurent la richesse à l’expérience de vie pleinement assumé
- Voyez aussi que dire non à quoi que ce soit est une démarche vaine, car pour nier quelque chose, il faut d’abord l’affirmer. Toute négation (donc tout refus) commence par poser l’existence de ce qu’elle cherche à nier. C’est comme freiner tout en accélérant : à part abîmer le moteur, cela n’avance pas à grand-chose !
- Voyez aussi que ce ne sont pas les coups reçus qui font le plus mal, mais la résistance qu’on leur oppose. Et surtout la résistance mentale !
Pour clore ce propos, admettons aussi que parfois, on ne peut encore se résoudre à accepter pleinement tel ou tel « inacceptable » … C’est bien naturel que certaines situations soient très difficiles à avaler, comme on dit. Mais même dans ces cas-là, on peut au moins constater notre refus, et l’accepter, lui. Oui, vous avez bien compris, il s’agit dans un premier temps d’accepter le refus ! Déjà qu’on ne parvient pas à digérer un aspect de la réalité, on ne va pas en plus se charger encore en se culpabilisant de ne pas y parvenir. Un temps viendra de lui-même où l’acceptation sera mûre et que vous n’aurez plus à lutter et faire des efforts pour y parvenir, elle se fera toute seule, au terme de votre processus de deuil. Cesser donc de refuser le refus, et commencer par accepter de ne pas être capable d’accepter est déjà un bon début. Ensuite progressivement le contenu du refus sera dissout dans le bain d’acceptation dont vous l’entourerez affectueusement…
Sur votre chemin de vérité, il vous sera utile de faire face à votre passé, tout en ne vous faisant pas mal avec. Nous allons même vous proposer de le retravailler a posteriori, pour améliorer votre expérience actuelle. Et un exercice spécifique vous permettra de vous recentrer dans l’axe de votre vocation.
Marche de l’instant présent
Tout particulièrement inspirée des enseignements traditionnels de la non-dualité, la notion de présence à l’instant présent est portée par de nombreux auteurs, dont par exemple Eckhart Tollé (« Le pouvoir du moment présent »).
Cette marche va vous aider à être présent et à mieux vivre l’instant présent, complètement engagé dans votre vie, instant après instant, dans chaque situation… Cela vous aidera à ne pas ressasser des ressentiments inutiles, liés au passé. Et, également, étant intensément disponible au présent pour l’action, vous pourrez œuvrer concrètement à l’amélioration de vos conditions de vie, plutôt que d’alimenter des frustrations et des inquiétudes.
Protocole :
Dans cet exercice, vous n’allez nulle part de particulier, vous n’avez pas besoin de vous dépêcher : allez tout doucement, très lentement, tout en respirant et en prenant bien conscience de chaque pas.
A chaque pas, laisser le passé derrière soi, et s’engager résolument dans l’instant présent :
A chaque pas, repoussez le passé en arrière avec votre pied arrière et abordez positivement le présent avec le talon du pied avant. Et puis, déroulez votre pied avant, tandis que le poids de votre corps s’installe sur ce pied grâce à la poussée du pied arrière…
Continuez ainsi une quinzaine de minutes à marcher consciemment, pas après pas. Sentez bien que vous prenez appui sur le passé, un peu comme s’il était la racine du présent.
Instant après instant, vous êtes là, dans chacun de vos pas, sans penser à rien d’autre qu’à placer à chaque pas votre attention dans les sensations d’appui sur le pied arrière.
Vous pouvez aussi, quand vous êtes en train de marcher dans la rue, placer votre attention dans vos sensations physiques, vos pas, votre posture, votre verticalité, la fluidité des mouvements, le contact de l’air, votre respiration… Et quand vous vous mettez à penser à où vous allez, à ce que vous allez faire, à différentes choses qui vous préoccupent, revenez gentiment à l’instant présent, à travers vos sensations de tout de suite. Vous observerez alors vos pensées depuis votre corps, sur lequel vous prenez appui pour être bien enraciné dans la situation présente. C’est facile à faire, mais… on le fait rarement, et on est le plus souvent happé par le flux ininterrompu de pensées dispersantes, au détriment d’être là, maintenant.