Confronter son patron est un acte courageux (à manier avec précaution et utiliser avec subtilité) mais nécessaire. Surtout si votre patron a tendance à ne pas vous respecter. N’importe quels patrons apprécieront des personnes qui savent à bon escient leur rappeler que vous n’êtes pas toujours de leur avis et que vous osez faire des contre propositions, exprimer un désaccord, voire même : entrer en conflit de temps en temps… Nous avons vu récemment comment exprimer une critique de façon constructive, nous allons maintenant voir ensemble comment confronter son patron intelligemment et de façon professionnelle…
Sommaire
Méthode pour confronter son patron
La méthode pour confronter son patron est simple, elle procède en 4 temps logiques : 1- Dire les faits : ce que vous constatez 2- Exprimez vos émotions : ce que vous ressentez 3- Expliquez votre besoin : les conditions qui vous sont favorables 4- Formulez une demande : la proposition que vous lui faîtes
Pour vous, ou pour un de vos collaborateurs, un coaching individuel au bon moment peut vraiment faire la différence : - Développement personnel - Ajustement de votre posture et de vos comportements - Meilleure compréhension de votre environnement Que ce soit pour aider quelqu'un à reprendre pied, ou trouver un second souffle ou encore pour donner un coup de fouet à votre carrière, un coaching peut vraiment vous changer la vie en mieux : plus simple, plus vrai, plus efficace et ... tellement plus agréable !
Prendre rdvExemples pour confronter son patron
Imaginons que votre boss vous a contredit 3 fois dans une même réunion, et que vous estimez que ce n’était pas juste de sa part… Au lieu de ne rien dire et de ruminer dans votre coin ou de l’invectiver avec véhémence : « je ne sais pas ce que tu as ce matin, tu as quelque chose à me reprocher, ou quoi ? » (voir à ce propos la différence entre reproche ou recadrage) Dîtes-lui plutôt : 1- Je constate que par trois fois ce matin tu t’es opposé à ce que je disais :
- Au début de cette réunion, tu as qualifié ma suggestion d’inopportune, sans expliquer davantage en quoi elle ne te convenait pas
- Ensuite, quand j’ai évoqué l’optimisation du planning de production, tu m’as coupé la parole pour changer de sujet
- Et à l’instant, juste avant que nous ne quittions la salle de réunion, quand tu as demandé si quelqu’un avait une suggestion pour cet après-midi, tu as écouté attentivement deux de mes collègues et tu as conclu la réunion alors que je demandais la parole aussi…
2- Je ne me sens pas pris en compte et pour tout te dire, agacé, par cette situation répétitive. Vis-à-vis de mes collègues, tu as l’air de me désavouer ! 3- J’ai besoin de sentir que tu respectes mon avis, en l’écoutant jusqu’au bout et en accusant réception de ce que je propose. 4- Je ne te demande pas d’être d’accord, mais au moins de me répondre, et d’argumenter ta position quand tu es en désaccord avec un point. Par ailleurs, si tu as quelque chose d’autre à me reprocher, je te prie de me le dire maintenant, je suis prêt à l’entendre et à en tenir compte. Cette façon de procéder est non agressive et respectueuse des deux parties. Vous avez le droit de dire cela et celui ou celle à qui cela s’adresse n’a pas de raison objective de le prendre mal. Bien sûr c’est toujours possible, comme on peut toujours se mettre un tourne-vis dans l’oeil, mais avouez que ce n’est pas fait pour… Autrement dit, si vous avez affaire à une personne normale, cette technique est efficace, à condition que vous soyez sincère et restiez calme.
Autre exemple : Cela fait deux fois que votre manager décale un point qu’il a fixé avec vous. 1- Quand tu déplanifies deux fois de suite ce mois-ci le point individuel que tu as avec moi… 2- J’ai l’impression que ce point individuel n’est pas important pour toi, et je ne sens pas que tu respectes mon agenda. 3- Je n’ai pas besoin d’être ta priorité, mais nous étions d’accord pour que nous ayons un temps d’échange régulier pour avancer sur nos dossiers communs. 4- Je me libère donc de la disponibilité à ta demande, et je voudrais bien que tu fasses la même chose… Confronter son patron est nécessaire et indispensable dans de nombreuses situations :
- il (ou elle) ne respecte pas lui-même les règles qu’il vous impose
- il (ou elle) ne tient pas ses engagements
- il (ou elle) ne reconnaît pas vos contributions à leur juste valeur
- il (ou elle) ne vous accorde pas les ressources dont vous avez besoin
- il (ou elle) fait preuve de partialité à votre égard
- etc…
Les effets positifs de confronter son patron
Confronter son patron c’est renforcer votre propre estime de soi, c’est exister face à la hiérarchie qui ne vous en voudra pas si vous le faîtes proprement et avec parcimonie. Et c’est aussi exister face à vos collègues, qui constatent que vous êtes intègre et oser vous ériger pour vous faire respecter, même si c’est face à votre supérieur hiérarchique. Ils sauront que vous êtes juste, et que vous ne vous laissez pas faire : avis aux amateurs ! Ne confrontez pas en public, faîtes le évidemment de préférence en privé. Faîtes le si possible à chaud. Mais le lendemain, à la Colombo (« j’ai repensé cette nuit à ce que vous m’avez dit hier… »), c’est mieux que de ne jamais le dire ! Ce que nous disons là à propos de confronter son patron est vrai pour n’importe quelle confrontation. Mais qui peut le plus peut le moins ! Ceci dit, allez y doucement, on ne voudrait pas avoir des ennuis avec votre patron ! 🙂