Pour atteindre un objectif, il faut lâcher prise sur le résultat, et vous concentrer sur l’action dans l’instant présent. Pour vous aider à réussir cela, nous avons conçu un exercice rapide, simple et impactant, qui vous montrera comment lâcher prise sur le résultat et vous concentrer sur l’action. La vidéo vous explique quoi faire. Si vous pratiquez ce qui est proposé, qui est un simple recadrage, vous serez peut-être stupéfait de l’effet produit sur vous-même…

Lâcher prise sur le résultat

1- Cet exercice vous invite dans un premier temps à remplir un tableau à deux colonnes.

  • Inscrivez le titre de la première colonne :  « Les résultats auxquels je tiens énormément et qui sont vraiment essentiels ». Dans cette colonne, vous inscrivez 3 résultats majeurs pour vous, qu’il vous faut réussir, presque comme si votre vie en dépendait…
  • Inscrivez le titre de la seconde colonne :  « Les actions que je dois faire pour y arriver ». Dans cette seconde colonne, vous inscrivez 3 actions clés qu’il vous faut mettre en oeuvre pour vous rapprocher de chacun des 3 résultats visés.

2- Changez maintenant les titres des colonnes

  • A la place du titre de la première colonne, inscrivez : « Ce sur quoi je lâche prise et auquel je décide de ne plus penser »
  • Et à la place du titre de la seconde colonne, inscrivez : « Ce sur quoi je me concentre pour le réussir, ‘’comme si ma vie en dépendait ! »

3- Appréciez l’effet que cela produit en vous…

Les bienfaits de cet exercice de lâcher prise sur le résultat

On croit d’abord qu’il s’agit d’un exercice pour se libérer des interférences mentales, les parasites psychologiques (espoirs, angoisses, qui engendrent des agitations par anticipation). Mais en fait, cet exercice de lâcher prise sur le résultat n’est qu’un prétexte. La véritable finalité de l’exercice, c’est d’abord de se concentrer sur ce qui crée vraiment de la valeur : l’action, dans l’instant présent ! (voir à ce sujet notre article : l’origine des problèmes) Les soucis comme les espoirs ne sont que des pensées qui détournent votre attention de l’action. Plus vous nourrissez de fantasmes à propos de l’avenir, moins vous acceptez de lâcher prise sur le résultat, moins vous avez de chances de réussir en fait…

S’installer résolument dans l’instant présent…

Tout est mouvement et changement. Quand on accepte cette vérité et qu’on l’intègre peu à peu… on n’en meurt pas !

Et même si cela devait arriver, êtes-vous si sûr que cela soit si grave ?

Vos proches finiront bien par se débrouiller sans vous après votre départ. Ils auront de la peine et vous leur manquerez, mais c’est leur vie, leur expérience…pas la vôtre !

Donc, même sur ce sujet-là, il n’est pas nécessaire de se faire du souci par anticipation. Rappelons-nous aussi cet adage sarcastique qui dit que « le pire n’est jamais certain » pour ne pas nous laisser déborder par le pessimisme.

Ainsi, pourquoi se faire du souci pour le résultat, alors que la seule chose sur laquelle vous ayez une prise c’est l’action, dans l’instant présent ?

Brûler toute l’énergie dans l’action

Au lieu de vous disperser avec des préoccupations inutiles à propos du résultat sur lequel vous n’avez pas de prise, brûlez donc toute votre énergie dans l’action, sans vous retourner en arrière ni vous projeter en avant. Simplement, être là, et faire ce qu’il y a à faire, maintenant. Bien entendu, de temps en temps, on fait une pause et on mesure l’avancement, on se repose la question de la ligne de mire, de la trajectoire, du rythme, et on corrige le tir si nécessaire. Et puis on retourne à l’action, à laquelle on se donne complètement, si bien qu’alors il n’y a aucune place pour une hésitation ou un doute, parce qu’il n’y a pas de pensée à propos de l’action pendant l’action. La pensée c’est avant ou après, mais pas pendant. Je ne parle pas ici d’une pensée « fonctionnelle », qui consisterait par exemple à communiquer quand nécessaire au sein même de l’action. Mais vous voyez bien qu’il s’agit là d’une pensée « technique », une sorte de pensée-action, qui n’a rien à voir avec un état d’âme accompagné de pensées automatiques sur soi-même, les autres et la vie. Ce genre de pensées-là sont des pensées parasites, des rêvasseries, qui procèdent d’un dysfonctionnement mental. Par exemple, on se met à craindre et à ressasser un scénario d’échec, ou bien on s’imagine une dispute et on envisage les réponses que l’on ferait à l’autre, etc… Cela c’est vraiment de l’énergie dispersée en vain.

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Comment agir, en étant bien présent à l’instant présent ?

Par exemple, quand vous écrivez, vous sentez vos doigts sur le clavier, le stylo sur la feuille, tandis que la pensée fonctionnelle fait son travail d’organisation des idées et du langage. Et puis de temps en temps, vous décollez et défocalisez un peu votre regard, pour le porter au loin avant de retourner à votre focus. Cela repose à la fois les yeux et le cerveau, qui a besoin de ces mini pauses (on parle de quelques secondes probablement, rien qui puisse vous déconnecter). Ensuite, vous ne vous racontez pas une histoire à propos du personnage qui est en train de faire l’action. En quelque sorte, vous pilotez l’avion, sans avoir besoin de vous représenter sa carlingue en train de voler. Vous restez dans vos sensations, et vous ne vous représentez pas en train de faire ce que vous faites. Vous vous contentez de le faire, en vous immergeant complètement dans l’action juste. Vous ne vous autorisez même pas à partir avec des pensées du type ‘j’espère que ça va marcher », ou « ça va leur plaire », ou encore « j’espère que le résultat sera chouette », etc… Si de telles pensées surviennent, vous les voyez survenir et se déployer, sans y prendre part. Un peu comme si ces pensées ne représentaient qu’un évènement de plus, qui ne vous concerne pas davantage qu’une feuille qui tombe d’un arbre ou qu’un oiseau qui passe. Cela pense dans votre conscience, comme cela vit dans votre corps… voila, ce n’est pas une affaire qui mérite que vous vous en occupiez. Finalement, il y a des évènements intérieurs comme il y a des évènements extérieurs, c’est ainsi. Mais il est inutile de s’y arrêter, quand on est engagé dan l’action…

Faire des pauses mentales

Par ailleurs, vous pouvez aussi vous aménager des temps d’inertie, des temps de non action, des temps de contemplation, où vous accueillez ces pensées, comme vous laissez les feuilles être portées par le vent sans en faire une affaire personnelle. C’est une manière de calmer le mental. Une pensée passe ? OK. Où est le problème. Cette pensée agite une émotion ? Parfait. Cela ne vous concerne pas plus que de voir un passant traverser la rue. Vous le constatez. C’est tout. Vous ne pensez rien à ce propos. En l’occurrence, vous ne pensez rien à propos de cette pensée qui émerge. Vous la voyez, mais ne la regardez pas. A fortiori, vous ne croyez pas spécialement à son contenu. Un peu comme l’histoire qui serait racontée dans un livre : quand vous refermez le livre, vous savez que ce n’est qu’une fiction, et vous ne confondez pas le vécu du personnage du livre avec votre propre vie (même si parfois il y a des similitudes). Eh bien, pour « vos » pensées, c’est pareil : ce sont « des » pensées, pas les « vôtres », même si vous en êtes conscient (comme pour le passant qui traverse la rue : ce n’est pas « votre » passant, mais « un » passant). Donc vous ne vous laissez pas embarquer par l’histoire qu’elles racontent.

Débrancher la machine à penser

Un peu comme si la télé débitait ses publicités habituelles que vous ne regardez pas, tandis que vous feriez par exemple la vaisselle. A moins d’éteindre la télé, vous la subiriez, et constateriez son activité, mais si vous ne vous en offusqueriez pas, tout en ne vous laissant pas polariser, fasciner par ses programmes. IL en va de même avec les programmes du mental. Le simple fait de les constater, au lieu de subir leur flot ininterrompu en partant avec, leur fait perdre progressivement de leur intensité et de leur pouvoir d’attraction sur vous. Dès que vous constatez le jeu des pensées, instantanément vous revienez à l’assiette que vous lavez. Comme si vous laviez le monde en lavant cette assiette, comme si vous vous rinciez vous-même en rinçant cette assiette, puis ces verres, puis les couverts. En même temps que vous laissez l’eau couler, et que vos mains s’activent dans l’évier de façon fonctionnelle et que vous êtes complètement dans ces gestes, vous êtes à l’écoute des résonances intérieures. Et si une pensée surgit, vous la constatez, tout en restant avec la sensation de l’eau qui coule, et avec le processus de nettoyage auquel vous vous adonnez, sans histoire, sans commentaire…

C’est simple et naturel

C’est quelque chose à vivre. Mais savez-vous que c’est tellement commun, qu’en fait cela vous arrive tout le temps, de vivre des instants sans pensées ? Mais on ne s’en rend pas compte. Alors on croit que c’est très difficile, alors que c’est très simple et naturel. Tellement simple, qu’on ne sait pas y revenir volontairement, quand on dérape inconsciemment dans le monde inconsistant des pensées automatiques, qui nous absorbent dans leur ronde infernale. En fait, il suffit de constater cette ronde, de voir ces pensées, de constater qu’elles ne sont pas vous. Cela vous permettra de n’être pas affecté par leurs contenus (pas plus que vous ne courez acheter de la purée parce qu’une pub sur la purée passe à la télé). Et du coup, le processus ne vous prend plus. Il ne cesse pas instantanément (et encore moins : définitivement) mais il s’estompe, et vous restez les deux pieds dans la vraie vie de « maintenant ». … jusqu’à la prochaine fois où vous vous surprendrez à vous être laissé embarquer. Mais c’est normal et sans importance, que cela se passe. Il suffit alors de le constater, de l’accepter et de « voir », d’ouvrir le champ du regard, et de revenir aux sensations. Alors l’emprise s’estompe de nouveau au profit d’une plus grande Présence…

Effort ou Offert ? Lâcher prise sur le résultat

C’est amusant que les mots effort et offert soient un anagramme l’un de l’autre ! Effort ou énergie, les notions sont proches mais bien différentes :

A titre d’exemple, sur cette photo on voit comment le champion du monde de course, Usain Bolt, se donne passionnément, avec une tranquillité majestueuse et une aisance qui relève de la Grâce. Bien sûr il développe une énergie énorme pour décrocher la victoire, mais ne semble pas fournir d’effort, comme si la foulée s’exprimait librement, sans intention de sa part. Il ne fait que s’imposer à tous en prenant la place qui lui revient, sans effort, simplement parce que c’est la sienne !…   lâcher prise sur le résultat (Sur cette photo, on voit le champion du monde souriant alors même que ses partenaires de jeu semblent peiner. Comment fait-il pour s’installer avec autant d’aisance dans la course et la victoire, au lieu de se prendre la tête comme les autres à essayer de courir plus vite que les autres ?) « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » écrivait Pierre Corneille dans Le cid… Et il avait sans doute raison. mais le péril n’implique pas nécessairement l’effort. Cette notion si chère au sport est issue d’une restriction de soi, d’une perspective étroite, qui considère la vie comme un problème à résoudre.

Accepter et faire avec ce qui est là

Le truc, c’est que lorsqu’on fait des efforts, on est quelque part dans sa tête (même quand le corps souffre à cause du travail intense qu’on lui inflige), au lieu d’être tranquille et attentif à son corps. Ou bien on est pris par nos émotions, et on se laisse déborder. Alors on essaie de faire des efforts pour reprendre pied. Mais, il ne s’agit pas de résoudre les peurs, les tristesses et les colères, il s’agit juste de les vivre et de les explorer, sans refus, sans déni, avec toute notre attention… Sans vouloir les dissoudre, sans autre intention que de les découvrir en se laissant traverser. Il suffit de voir et de constater que des émotions et des pensées sont là, sans partir avec leur contenu. Cela ne veut pas dire que dans l’action il n’y ait pas une intense dépense d’énergie, ou que le corps ne doive pas travailler et fournir des efforts, au sens physique du terme. Mais cela se fait dans l’énergie, avec une relative aisance, sans souffrance et sans histoire. Dans l’énergie, il y a expression naturelle et simple de la joie de vivre, la joie de l’Etre.

Qu’est-ce qui fait souffrir : c’est de ne pas lâcher prise sur le résultat !

C’est lia résistance qu’on oppose aux coups qui fait plus souffrir que les coups eux-mêmes. en fait, c’est le refus qui fait souffrir. En revanche, quand on lâche prise, quand on accueille, quand on se concentre sur l’instant présent pour se donner totalement à ce qui est à faire, alors tout est beaucoup plus simple… Au travail, vous pouvez faire votre job, avec toute votre énergie, mais sans affect, sans débordement émotionnel. Vous vous impliquez totalement, en déployant intensément l’énergie que vous êtes, mais un peu comme si cela ne vous concernait pas.

Paul Devaux

Coach professionnel

Depuis 25 ans, Paul pratique le Coaching professionnel en entreprise, dans une approche systémique. Accrédité à la Société Française de Coaching en 2008, il est également formateur et superviseur de Coachs depuis 2010. Egalement fondateur d'une école de coaching (voir NRGY-trainig.fr).

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