L’action juste, ou l’action véritable, engage la totalité de l’être, il n’y a pas l’espace pour glisser un papier à cigarette entre un pseudo “moi” et l’expérience que je vis d’être en train d’agir. L’être que je suis est action, à l’instant même.
- Je ne travaille pas pour quelque chose, je n’écris pas pour vous convaincre de quelque chose ou pour vos intéresser, ou pour vous plaire…
- Je travaille parce qu’il y a une urgence à ce travail, un nécessité à exprimer ces évidences pour les partager avec ceux qui y sont sensibles…
- Je travaille pour la joie de travailler. C’est tout…
Suis-je excellent dans mon travail, en ce moment même ? Je n’en sais rien, et la question ne se pose pas : Je suis et je fais ce qui s’impose. Même la notion du “mieux que je peux” est presque en trop. Elle se consume dans le feu de l’engagement et de l’action, dans laquelle il n’y a finalement aucune place, même pour des questions de ce type… L’action juste, c’est quand je suis complètement investi dans l’action, concentré et détendu, goûtant à l’expérience de l’être, tandis que l’action se déploie d’elle-même, apparemment sans effort…
L’essence de l’action juste est à elle-même sa propre finalité
D’un point de vue non dualiste, l’’action juste est à elle-même son propre but. Par exemple : pourquoi est-ce qu’on se nourrit, pourquoi est-ce qu’on introduit de la nourriture dans sa bouche ?
- Bien entendu, je mange parce que j’ai faim (normalement), et pas sans raison. Il y a donc des causes et des raisons à nos actes.
- Et d’un point de vue fonctionnel, il y a même des objectifs : “je mange POUR me nourrir”. Mais pour peu que les aliments soient dénaturés par notre agriculture et notre industrie qui font la guerre à la nature, je mange et pourtant cela ne nourrit pas le corps. Ou bien, je mange, mais les nutriments ne sont pas assimilés parce que le corps manque de ce dont il aurait besoin pour les métaboliser.
- Vous me direz, on peut aussi manger par plaisir. C’est vrai et c’est d’ailleurs merveilleux. Mais des fois, manger ne procure pas de plaisir. Donc, en soi, le fait de manger, ou le fait de procéder à n’importe quelle consommation est insuffisant à nous rendre heureux. Le plaisir ne rend pas heureux. Le plaisir ne fait que nous détendre quelques instants. En cela il est très bon, mais c’est un manque de lucidité de le confondre avec le bonheur.
Donc, on ne mange pas pour se nourrir, mais plutôt parce qu’on honore l’appétit de vivre. ON répond par une action juste, à un appel de la vie. C’est tout. Du coup, il n’y a ni boulimie, ni anorexie. Il y a vitalité et la vie se charge elle-même de gérer ses équilibres.
Faire de son mieux
Quand on dit « faire de son mieux », cela signifie : donner le meilleur de soi-même, se donner totalement soi-même, si bien qu’il ne reste rien de “moi” dans le feu de l’action, qui brûle même le concept de “moi”. Dans l’action à laquelle je m’adonne, il n’y a qu’elle, une seule chose. Il n’y a pas la juxtaposition de 3 choses :
- moi,
- l’action,
- et le mieux que je peux faire (c’est-à-dire généralement : des efforts approximatifs, largement en dessous du véritable potentiel).
Dans l’action juste, comme dans le feu, il y a une “consumation”, le feu se brûle lui-même et consume tout ce qu’on met dedans ! Il n’y a plus de place pour un ego auquel s’identifier, qui voudrait s’approprier l’expérience, et être l’auteur de l’action juste.
C'est beaucoup plus simple que vous ne l'imaginez. Quelques séances de coaching peuvent vous aider à vous recentrer, à y voir clair et à prendre quelques décisions salutaires. Ne restez pas seul(e) avec votre difficulté. Voyez courageusement comment la résoudre, ou comment vivre avec !
Voir l'offre de coachingL’excellence, c’est faire de son mieux
L’excellence n’est donc pas la perfection (voir à ce sujet : “performance ou excellence ?“). L’excellence c’est tout bête, c’est faire du mieux que je peux (maintenant, et à chaque instant) !
On voit bien que cette logique du “toujours plus et jamais assez”, comporte un bogue et ne mène nulle part (hormis au stress et au cercle infernal la déception, du tourment, des reproches et du sentiment de culpabilité)… Être heureux est notre état naturel (avant que les ennuis ne commencent !). Regardez comment un bébé est détendu et joyeux, ouvert, curieux d’explorer… Pour autant, vous n’êtes probablement pas pleinement heureux en ce moment même. Bien que n’ayant peut-être aucune contrariété en tête, il y a toujours une petite araignée au plafond qui travaille en arrière plan du mental à ruminer je ne sais quel espoir inassouvi, je ne sais quelle amertume non digérée… (voir : qu’est-ce que le « véritable amour« ) Parce qu’une partie de vous aimerait toujours que vous fassiez « mieux que votre possible », vous aimeriez être sûr que tout est parfait, alors même qu’une autre partie de vous sait bien que c’est impossible. Cela vous met dans une double contrainte, qui rend perplexe, frustré, jamais pleinement satisfait et heureux.
Une question qui n’a pas de sens
La question de savoir si on peut faire mieux que le mieux qu’on peut n’a pas de sens :
- Comment ferais-je moins que le mieux que je peux ? Il faudrait que je fasse exprès de faire moins bien, il faudrait que je laisse le pied sur le frein au moment où j’appuie sur l’accélérateur… Il me faudrait une bonne raison pour cela. Et en fait, je n’en vois aucune !
- Et par ailleurs, bien sûr qu’il reste de l’énergie dans ce corps après avoir écrit la phrase précédente. Alors : a-t-il vraiment Tout donné, puisqu’il n’a pas entièrement disparu dans le feu de l’action ?
- Mais “il” n’est pas ce corps, ni cette énergie, qui d’ailleurs n’est pas dans ce corps non plus, contrairement aux apparences. Cette énergie est l’énergie tout court. Et elle n’est pas « dans » ce corps, mais elle est ce corps lui-même.
- Et “lui”, l’ego, le « moi », n’est qu’un concept, qui n’a pas d’existence réelle. Comment une chose sans substance pourrait-elle brûler ? Il y a bien un “je suis” qui vit l’expérience de l’écriture de la phrase. Mais il n’y a de “moi” distinct de l’action que dans les pensées. Il n’y a pas de “moi” dans l’expérience directe. A la limite, il n’y a même pas un “je travaille”. En fait, il y a : “je suis” et “cela travaille”.
Il ne s’agit évidemment pas de faire du parfait (cela n’existe pas de faire “parfaitement” les choses, du moins telle qu’on imagine la perfection !).
Agir dans l’énergie
Pour que les choses que vous avez à faire ne soient pas systématiquement un devoir, une contrainte, une ligne dans une todo liste, osez agir dans l’énergie, au moment où cela vous fait plaisir… Pour cela il faut se mettre à l’écoute de ce à quoi la vie vous invite. Par une écoute de vos envies, à travers les réactions de votre corps, vous détecterez de mieux en mieux ce qui est juste pour vous, instant après instant. L’action juste vous sera inspirée, quand vous cesserez de la chercher et accepterez de vous laisser en quelque sorte « trouver » par l’action juste.
Agir dans l’énergie est une bonne façon de trouver l’action juste. Parfois, au lieu de rester là à tourner en rond à fermenter et à ne rien faire de constructif à part ruminer des pensées toxiques, il est plus utile de sortir changer d’air et faire quelque chose de simple et d’utile :
- faire une course
- faire la vaisselle
- faire un footing
- faire une marche de santé
Ajustez votre alignement pour être dans l’action juste
Travailler sur soi grâce au Coaching revient toujours à développer sa lucidité, son désir, sa confiance, son engagement, et ses compétences, dans une perspective d’autonomie croissante. Le Coaching permet une meilleure connaissance de soi, un meilleur alignement de ses dispositions intérieures avec son environnement extérieur, pour une plus grande performance. Qu’entend-on par cette notion d’alignement personnel en coaching ? L’alignement évoque l’idée de convergence de toutes les forces intérieures :
- l’orientation naturelle de l’élan vital et du désir,
- les goûts et l’élan intime du cœur,
- les affinités et l’aspiration vers l’idéal,
- la vision raisonnée,
- et la soif de liberté responsable.
En coaching individuel, vous pourrez ajuster votre alignement personnel, grâce aux questions et au miroir du coach qui vous invitent à être plus conscient des différents aspects d’une même question. C’est en balayant les angles morts, en challengeant les habitudes, en sortant des sentiers battus, que l’on retrouve souvent des regains d’énergie et de plaisir, dont on se privait par un alignement insuffisant. Y accéder nécessite de faire des choix, lesquels requièrent de la lucidité, de l’esprit de décision, parfois du courage… Ceci n’est pas toujours facile, quand on est seul face à son problème. L’accompagnement est là pour ça, pour vous soutenir et aussi pour vous permettre de voir là où vous ne regardiez pas, pour vous permettre de découvrir en vous des ressources inexploitées, des solutions nouvelles auxquelles vous ne pensiez pas.