• Que signifie « se reconnecter » ?
  • A quoi peut-on ainsi se reconnecter ? 
  • Comment se reconnecter à la profondeur de soi-même ?

Au travers de l’exemple d’une séance de supervision, vous verrez une démonstration de l’extrême compétence du client à atteindre un objectif, tout seul, par lui-même et dans l’instant présent de la séance. Vous apprécierez la faible valeur ajoutée du superviseur, qui n’est pas pour grand chose dans le caractère spectaculaire des effets positifs de cette séance pour ce client/coach.

Si ce travail suscite des interrogations de votre part (de l’intérêt ou du scepticisme), je le comprendrai parfaitement car il m’interpelle toujours, moi aussi 🙂

D’où ce blog, d’où ce choix de métier, cet engagement auprès des clients pour partager ensemble la magie de l’effet coaching… A la fin de l’article je propose un clin d’œil pour compléter cette réflexion. Mais si vous souhaitez aller plus loin dans cette approche, n’hésitez pas à me contacter.

Cette séance de supervision est un challenge que le client se lance à lui-même : il voudrait « se reconnecter » à sa source intérieure, il a le sentiment d’être à côté de sa vérité profonde, les choses ne tournent plus rond dans sa vie, il ne ressent plus l’aisance, la grâce, la fluidité dont il fait l’expérience quand tout va bien.

Au contraire, en ce moment, tout lui semble difficile et sa situation financière devient critique.
Etant au chômage et en fin de droits, il doit impérativement retrouver rapidement un emploi (même alimentaire) en attendant que des opportunités s’ouvrent dans le domaine de coaching pour lequel il est formé, compétent et motivé.

Nota : comme les lecteurs de ce blog le savent tous, ce n’est pas évident de se lancer dans le coaching, même en ayant le feu sacré : les clients ne se précipitent pas toujours spontanément et massivement… Cet apprenti coach est justement dans ce cas de figure délicat de devoir se lancer, sans avoir tellement de temps devant lui pour attendre que ça vienne. Alors, il s’inquiète, s’agite, et se culpabilise parce que cela ne produit pas d’effets… voir à ce sujet : Sentiment de culpabilité).

Le challenge proposé par ce client/coach au superviseur qu’il s’est choisi est le suivant :

  • Client : « J’apprécie beaucoup ce que vous écrivez dans vos articles, j’ai vu aussi vos vidéos, et ce que vous partagez résonne profondément en moi. Je n’ai pas de gros moyens en ce moment, mais je crois fermement qu’une seule séance pourrait déjà me rendre un grand service, si grâce à elle, je pouvais « me reconnecter à ma source intérieure », me recentrer, me réaligner… Superviseur : « A quoi verra-t-on de l’extérieur que vous aurez retrouvé votre connexion intérieure à la fin de cette séance ? »

Le superviseur est particulièrement vigilant à placer son client dans une perspective pragmatique, factuelle et objective, d’autant plus que ce dernier aborde volontiers des notions spirituelles et abstraites telles que « connexion », « bénédiction », « alignement », « prière », « perception des énergies », etc…, tout en se plaignant d’avoir perdu sa « connexion ». Sans avoir rien contre ces options, la sensation qui vient tout de suite au superviseur c’est de revenir les pieds sur terre ! Et c’est ce qu’il s’appliquera à pratiquer pendant toute la séance. D’ailleurs  n’est-ce pas là qu’on peut d’abord se reconnecter ? (voir : « technique de coaching : incarner le comportement cible »)

  • Client/coach : « De l’extérieur, on reverra des synchronicités se produire dans ma vie, comme par le passé. On verra que des coups de chance surviennent pour moi et que j’agirai dans l’aisance. Les opportunités viendront à moi, je n’aurai pas besoin comme maintenant de me faire violence pour m’agiter dans tous les sens, sans succès, et en me culpabilisant de ne pas réussir à faire ce qu’il faut… De l’intérieur, je me sentirai bien, confiant, tranquille… »
  • Superviseur : « C’est un objectif qui pourrait être traité en plusieurs séances, mais puisque vous souhaitez travailler avec moi sur ce sujet en vous concentrant sur une seule séance (et je comprends pourquoi dans votre situation), nous allons nous occuper de votre cas en une seule séance 🙂 … (rires)… Vous êtes conscient que ce que vous demandez c’est un peu comme de vous accompagner lors d’une sorte de rituel de re-connexion, que vous feriez pour vous-même ? »
  • Client/coach : « On peut le voir comme ça, cela ne me dérange pas. Vous savez, je vous ai choisi justement pour obtenir des résultats rapides et en rupture. C’est pour cela que je vous ai appelé… »
  • Superviseur : « Je suis d’accord pour cela, mais je suis en vacances, nous ferons donc cette séance par téléphone, si cela vous convient… »
  • Client/coach : « OK pour moi. Dois-je vous expliquer ma situation, ou vous envoyer quelque chose, d’ici notre rendez-vous, pour que vous puissiez vous préparer ? »
  • Superviseur : « Personnellement, je n’ai besoin de rien savoir de plus sur vous et votre contexte (voir : »accepter de ne pas comprendre« ). En revanche, si vous voulez vous préparer vous-même à cette séance, rien ne vous empêche de mettre par écrit le résultat que vous visez, de décrire la situation cible telle que vous aimeriez la voir prendre forme dans votre vie. Listez-en les avantages et dîtes en quoi cela vous motive. Mais faîtes cela pour vous : je ne vous demanderai pas de me le lire. Le jour de notre rendez-vous de supervision, nous travaillerons directement sur l’instant présent, si cela vous convient… Cette préparation vous aidera peut-être à vous connecter sur le côté positif de ce à quoi vous aspirez, plutôt que de vous agiter en effet, et de vous culpabiliser après (et je comprends que ce doit être assez désagréable à vivre). Vous êtes OK pour faire ce petit travail par vous-même d’ici notre séance ? » …

Le rendez-vous se prend, et quelques jours plus tard, au téléphone, la séance commence :

  • Superviseur : Bonjour X. Alors, comment vous sentez-vous déjà commencer à vous reconnecter depuis que vous m’avez parlé il y a quelques jours ? »

(Observez au passage cette technique inspirée par l’orientation solutions de Bill O’Hanlon, consistant à induire que le client a déjà en partie résolu une partie de la question par lui-même, qu’il est compétent par lui-même à trouver ses propres solutions..)

  • Client/coach : « Plutôt un peu mieux. Cela m’a déjà fait du bien de me décider à vous appeler et de « passer à l’acte » de me faire accompagner.  J’attends beaucoup de cette séance … »
  • Superviseur : « Vous êtes donc motivé pour changer quelque chose en vous-même aujourd’hui. Je suis content pour vous, et de participer à ce changement qui commence maintenant… C’est comment quand vous vous sentez connecté ? Dîtes-moi ce que vous ressentez maintenant, ou bien si vous préférez, repensez peut-être à une période faste, et décrivez-moi ce que vous ressentiez à ce moment-là ? »
  • (Le client raconte brièvement d’autres périodes de sa vie où il se sentait bien)
  • Superviseur : « Et maintenant, tandis que vous venez juste d’évoquer ces ressentis positifs, comment sentez-vous que quelque choses et en ce moment même en train de se reconnecter ? Décrivez-moi s’il vous plaît ce que vous ressentez maintenant dans votre corps ? »

(Observez s’il vous plaît comment le superviseur propose au client de revenir à l’ici et maintenant de son corps, pour éviter trop d’échanges intellectuels, qui se passent dans la tête, loin des racines que le client souhaite réinvestir…)

  • Client/coach (reste en silence un moment) : « Je sens des fourmillements dans mes pieds. Puis de la chaleur… De la chaleur qui monte dan les mollets… Je me sens calme. »
  • Superviseur : « Qu’est-ce que cela représente pour vous de la chaleur et des fourmillements dans les pieds ? »
  • Client/coach : « Cela m’évoque la vie qui revient dans les racines… »
  • Superviseur  » OK, c’est donc que quelque chose est en train de se reconnecter par les racines (voir l’article : « s’enraciner« ). C’est un bon début de séance, vous ne trouvez pas ? Je vous invite maintenant à déplacer votre attention des pieds vers les mains : que ressentez-vous dans vos mains ? »
  • Client/coach (reste en silence un moment) : »Ah, là je sens des picotements dans mes mains, comme une « présence » chaleureuse… »  
  • Superviseur :  « Qu’avez-vous envie de faire avec cette vie qui se manifeste maintenant dans vos mains et vos pieds ? »
  • Client/coach : « J’ai envie de faire du bien aux autres en pratiquant le coaching, même si je ne peux pas en vivre pour l’instant. Je comprends que je mets peut-être la barre trop haut, je voulais vivre du coaching tout de suite, et cela me coupe du plaisir d’aider et de coacher, parce que cela devient un travail, qu’il faut réussir (et de là naît une pression qui m’inhibe au lieu de me stimuler). Je me rends compte que je me trompe d’enjeu en fait. Du coup, je veux bien prendre un peu n’importe quel job pour gagner un peu d’argent tout de suite, et commencer en parallèle à pratiquer le coaching tout de suite, en dehors du travail, dans une association que je connais, pour les enfants, les ados et leurs parents… »
  • Superviseur : « Super !… mais restons encore un peu dans le corps si vous voulez bien : restez bien connecté à vos sensations dans les pieds et les mains…Et si maintenant vous étendez votre perception de vitalité, de chaleur, de fourmillements et de picotements à l’ensemble du corps : comment est-ce en train de se reconnecter complètement, à l’instant même ?« 
  • Client/coach : « Je ne m’étais pas senti comme ça depuis longtemps. et cela revient très fort en quelques instants seulement… C’est étonnant ! »
  • -Silence-
  • Superviseur : « Vous vouliez vous reconnecter : est-ce que c’est fait ?
  • Client/coach : » C’est ce que j’éprouve à l’instant, en effet… »
  • Superviseur : « Bravo ! En effet, vous avez été vite. Alors, maintenant : comment allez-vous conserver cet état en vous, pour pouvoir y revenir s’il vous arrivait de l’oublier superficiellement, comme précédemment ?
  • -Silence-
  • Superviseur : « Dans l’idée de « se reconnecter », il y a l’idée de quelque chose dont vous pourriez vous déconnecter, non ? Or, votre « source » (dont vous parliez l’autre fois), se pourrait-il que ce soit la vie elle-même ? Tant que vous êtes en vie, comment pourriez-vous être déconnecté de la vie, la vie que vous êtes ? Et si vous envisagiez que vous ne pouvez toujours être « que connecté », parce que vous êtes vous-même cette connexion ? Et si dans vos mains et vos pieds, vous ne ressentiez pas « la vie qui revient » (puisqu’elle n’est jamais partie), mais plutôt « vous-même », au travers de vos sensations de l’être que vous êtes ?  Ainsi vous n’induiriez plus vous-même cette idée mentale, cette illusion de déconnexion, (qui est manifestement impossible) ?…

Nota : Cette séance a pris cette tournure-ci, mais elle aurait pu prendre aussi bien une autre voie. par exemple en utilisant la technique de coaching du « comment vous sentiriez-vous sans cette pensée ? »... Mais ce n’est pas le superviseur qui choisit dans sa boite à outils, c’est plutôt le client qui inspire son coach, et dans la relation qui se tisse : l’intuition d’une approche se propose d’elle-même.   … La suite de la séance n’est plus tellement racontable parce qu’elle est trop personnelle. Néanmoins jusque là vous avez pu voir comment le processus de se reconnecter n’a rien d’inaccessible ou d’abstrait. Au contraire, il est immédiat et très concret :

  • Plutôt que d’en parler, nous l’avons évoqué dans les sensations, tout de suite, au sein même de cette séance de coaching
  • Plutôt que de parler des problèmes et de ses causes (ce qui n’est pas recommandé en coaching), et même des solutions et de leurs conditions futures de mise en oeuvre, nous n’avons parlé de rien et avons plutôt pratiqué ensemble tout de suite !

Si vous aussi, vous souhaitez tenter l’aventure de vous « reconnecter » à vous-même, pratiquons ensemble par téléphone. En quelques minutes, vous plongerez vers l’intérieur de vous-même, très naturellement, très tranquillement. Cela se passe joyeusement, gentiment… et assez efficacement je crois. Mais tout ceci dépend de vous. Pour ma part, je vous accompagne, en vivant ce qu’il m’est permis d’expérimenter à vos côtés pendant que vous explorez. Et comme nous voyageons ensemble, nous pouvons nous entraider un peu, pour aller un peu plus loin… Nota : Je ne sais pas quels furent les effets à moyens et longs termes de cette séance, puisqu’il n’y en a eu qu’une seule. Mais quand un individu se met à l’écoute de ses sensations, il cesse de « penser », il entre dans le corps avec la lampe-torche de l’attention dirigée vers les sensations, il se met à ressentir intensément, authentiquement ce qu’il EST.

Se reconnecter aux sensations physiques

Je ressens une sensation dans mon corps… et cette sensation : c’est précisément  ce que « Je suis », avant et au-delà des mots du mental pour la décrire. Quoi de plus simple pour se connecter (c’est-à-dire éprouver la sensation de connexion) que de se mettre en contact avec la sensation corporelle tout de suite, sans filtre ?

Là, l’instant cesse de « durer », d’être perçu comme « une seconde après une autre », l’expérience se développe dans une seule unité de temps (qui d’une manière objective dure probablement un certain temps, mesurable de l’extérieur avec un chronomètre qui indiquera bien un chiffre…).

  • Que voulez-vous faire de mieux en une seule séance que de vous connecter maintenant, tout de suite, sans pré-requis et sans préliminaire ?
  • Et que ferions-nous de mieux en 10 séances, si ce n’est 10 fois la même chose (de dix manières différentes évidemment !) ?

Du coup, que va-t-il se passer après la séance ? Vous ne serez pas là, ni moi non plus, pour le savoir. Mais en fait, il suffira de recommencer à se brancher consciemment, volontairement sur ce qui est ressenti, pour ce reconnecter à ce que « je suis vraiment », par-delà les agitations qui m’éloignent de la grâce naturelle de l’instant présent…

 

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Incarner le comportement cible

Nous l’avons expliqué dans d’autres articles (voir par exemple : » le secret du coaching »), incarner soi-même le comportement que vise à acquérir le client est une excellente technique de coaching, qui permet au client de modéliser et à la relation de se synchroniser, de s’aligner sur l’objectif recherché par le client. Un peu comme si on convoquait l’état désiré, pour le « consommer » en le partageant, en le vient tout de suite, sans attendre davantage !

  • Si le client est stressé, mieux que d’inviter votre client à se calmer, ou lui vanter les mérites d’une prise de recul, vous pouvez vous plonger dans la sérénité vous-même.
  • Si le client souhaite s’affirmer davantage, vous vous affirmez davantage dans la relation avec lui, tout en lui laissant tout son espace et tout en l’aidant à modéliser comment il peut en faire autant. Ou bien au contraire, vous vous mettez en demi-teintes, en accentuant la position basse, pour permettre au client de s’affirmer en prenant tout son espace. Dans ce cas, c’est une approche un peu paradoxale, mais en fait, pour faire cela, il faut investir profondément votre confiance en soi qui est une façon de vous affirmer, d’autant plus puissante, qu’elle est subtile et discrète.
  • Si le client souhaite développer son empathie pour renforcer la qualité de ses relations à son environnement, non seulement vous travaillez avec lui sur les ressentis de ses proches, mais surtout vous faîtes preuve vous-même de beaucoup d’empathie vis-à-vis de lui et de son environnement
  • Si le client est pressé, vous le doublez sur sa droite et vous proposez de conclure la séance au bout de vingt minutes seulement, dès que le premier point significatif est marqué… et vous attendez de voir comment il réagit. Et puis vous en parlez ensemble bien sûr, en constatant qu’il est souvent moins pressé 🙂 et plus détendu, après avoir été ainsi « saisi » par l’exemple de votre précipitation qui le prenait au mot.
  • Si le client a du mal à se décider, à passer à l’acte, a tendance à reporter à plus tard ses engagements, vous lui proposez de concentrer tout le coaching sur la prochaine et unique prochaine séance, en précisant que vous allez tout concentrer sur une seule séance, et que vous vous avoueriez vaincu si cela ne suffisait pas. Après cette séance, une fois la décision prise par le client étant effectivement passé à l’acte, les éventuelles suivantes séances n’auront lieu que pour accompagner des réglages de mise en oeuvre, sur des détails… mais tout se sera joué effectivement en une séance pour cesser de procrastiner
  • Si le client reste silencieux et n’a pas de sujets particulier à traiter lors de cette séance, vous n’en proposez pas non plus, vous restez silencieux et vous mettez à l’écoute de son silence pour favoriser sa connexion intérieure avec ses objectifs et ses motivations profondes. Vous ne resterez pas silencieux tout le temps, mais vous veillerez à accompagner le client vers l’intérieur au lieu de l’inviter à chercher à l’extérieur des thèmes de travail pour remplir la séance.

Cet autre extrait de séance vient encore illustrer la même technique, consistant à se reconnecter tout de suite à la profondeur de soi-même, en séance : Une séance miroir, qui utilise le processus parallèle

  • Client : Je voudrais aborder le cas d’une cliente que je coache en ce moment, qui a quitté son pays pour s’installer en France. Elle veut toujours se tenir prête à pouvoir partir s’il y avait un problème. Partir d’un pays, changer de métier, changer de vie, mais surtout ne pas rester enfermée… Pendant ses séances de coaching, elle glisse d’un sujet de travail à un autre sans se soucier de cohérence, ne suivant que son inspiration et sa créativité. Elle fait un excellent travail sur elle-même et cela donne des résultats très satisfaisants pour elle, mais elle manque d’enracinement à mon avis, et elle y gagnerait en profondeur et en puissance si elle pouvait se poser davantage.
  • Superviseur : Comment allez-vous travailler votre propre enracinement, maintenant avec moi durant cette séance ?
  • Client : Je peux sentir mes pas pendant que je marche, je peux sentir ma respiration pendant qu’on parle ensemble, je peux être attentif à une écoute plus profonde…
  • Superviseur : Oui ! Continuez, pendant qu’on poursuit la séance. Enracinez-vous de plus en plus, s’il vous plaît, tandis que nous avançons… Qu’entendez-vous quand vous écoutez profondément ?
  • Client : J’entends les mots, j’entends leur résonance en moi… (silence réflexif du client)
  • Superviseur : Et vous entendez le silence aussi, le silence entre les mots ? Le silence d’où proviennent le mots et où ils retournent après ? Le silence qui est présent tout le temps sous les sons… Comment l’écoute de la profondeur de ce silence, vous met-elle en contact avec la profondeur de vous même, à l’écoute de l’écoute elle-même, à l’écoute de vous en train d’écouter ?…
  • silence 
  • Client : OK, merci, je ressens maintenant ce que vous suggérez depuis tout-à l’heure avec ces histoires de liens systémiques entre le client et le coach. Donc si je l’écoute de cette façon, en étant moi-même bien enraciné dans la relation, dans l’ici et maintenant, elle le ressentira comme une invitation à le vivre aussi, mais sans recourir à des questions ou des discours sur les bienfaits de l’enracinement…
  • Superviseur : OK, et votre deuxième sujet sur l’agilité : est-il temps pour vous de l’envisager depuis votre enracinement présent ?
  • Client : Oui cette cliente est tombée amoureuse et voudrait changer les objectifs de son coaching en cours, pour y voir clair sur ce qu’elle ressent en ce moment.. Je ne sais pas si c’est juste d’accepter ce changement de cap, au détriment des objectifs précédents…
  • Superviseur : En quelque sorte, il voudrait enraciner son coaching dans son actualité ?
  • Client : Oui, je peux accepter qu’il change d’orientation. Mais pour autant, on était sensé travailler sur son positionnement au codir…
  • Superviseur : Comment pourriez-vous non seulement travailler sur les deux sujets en lien l’un avec l’autre :
    • travailler sur son « enracinement » au sein de son expérience amoureuse ?
    • Et aussi, ses sentiments et émotions quand il est au comité de direction ?
  • Client : Je pourrais lui proposer de faire des liens entre ce qu’il vit et qui stimule intensément ses sentiments et son expérience professionnelle… Je ferais d’une pierre deux coups ! Je pourrais lui proposer de réfléchir à comment mettre un peu de coeur dans son positionnement au Codir et un peu de rigueur dans l’écoute de son coeur, au travers de son expérience amoureuse… Cela me donne plein d’idées nouvelles…

Paul Devaux

Coach professionnel

Depuis 25 ans, Paul pratique le Coaching professionnel en entreprise, dans une approche systémique. Accrédité à la Société Française de Coaching en 2008, il est également formateur et superviseur de Coachs depuis 2010. Egalement fondateur d'une école de coaching (voir NRGY-trainig.fr).

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