Dans une récente séance de supervision, un des coachs qui travaillent en supervision avec moi a choisi de travailler sur sa position basse en coaching :
- Comment me rendre compte de ma position en situation, pendant la séance de coaching, et non plus seulement dans l’après coup ?
- Comment me trouver une sorte d’ « ancrage », qui me permette de revenir à une position basse en coaching, au lieu de m’enfermer dans un « corner » toute la séance, quand je commence à m’enliser dans la position haute, en n’étant plus capable de revenir à la position basse en coaching ?
C’est un thème de séance très riche.
La vidéo suivante ne propose pas le film de la séance, mais des considérations à propos de cette séance et de la position basse en coaching. Elle dure une vingtaine de minutes, car elle évoque différents aspects de la posture de coach, et elle donne des exemples. Je l’avais enregistrée à mes débuts de superviseur, mais je le garde parce qu’elle est toujours d’actualité. Elle illustre notamment :
- comment la simple « Présence » à soi-même du coach peut induire la Présence du client à lui-même,
- comment l’accueil que le coach réserve au client permet à ce dernier de s’accueillir lui-même,
- comment l’écoute systémique du coach peut permettre au client de s’écouter et de s’entendre lui-même, en relation systémique avec son environnement…
Position basse en coaching
Les écoles de formation enseignent à juste titre, qu’il faut laisser tout l’espace de sa séance au client, qu’une position basse en coaching est plus appropriée pour « accompagner plutôt que guider« , et qu’il n’est pas cohérent de vouloir développer l’autonomie du client tout en créant de la valeur pour lui avec des conseils (ou des apports de formation ou d’expérience), qui risquent de le mettre lui en position de soumission ou de dépendance…
Toutefois, il existe dans le coaching toutes sortes d’interventions qui créent de la valeur pour le client, et toutes peuvent être effectuées depuis une position basse ou une position haute.
- Ainsi une simple question peut être imposée, posée ou seulement « proposée ». Dans un cas, elle traduit une position haute, tandis que dans l’autre elle s’appuie sur une position basse…. Et pourtant c’est la même question ! C’est tout l’art de la question en coaching…
- Le silence de coach, par exemple, peut aussi bien n’être que le silence de l’instituteur qui a posé une devinette à l’enfant et attend qu’il trouve la réponse que lui (l’adulte) connaît et espère. Et c’est alors un silence en position haute ! Et pourtant le silence semble souvent être une expression de position basse. Ainsi, tandis que le coach écoute silencieusement le client réfléchir, et ne sait rien du tout à propos des solutions : il est juste là, dans un état de présence, à accompagner, avec empathie (et avec sympathie probablement)… Il s’agit-là d’un silence offert en position basse…
Voici quelques exemples de situations qui traduisent la position haute et la position basse.
Qu’est-ce que la position haute en coaching ?
La position haute est une position de sachant et de leader :
- On prend la position haute dans la relation quand on prend l’initiative, quand on donne un cadre à l’échange, quand on pose des questions pour obtenir une réponse (au lieu de les proposer pour offrir du miroir), quand on intervient sur le processus, quand on invite l’interlocuteur à partager une interprétation, à examiner une suggestion ou une recommandation, etc…
Qu’est-ce que la position basse en coaching ?
La position basse est une position de communication, qui ne prétend pas savoir :
- On prend la position basse dans la relation quand on se tait et qu’on accueille ce qui est proposé, quand on suit la pensée de l’interlocuteur ou quand on consent à faire ce qu’il propose.
Précautions oratoires, demandes de permission et position basse en coaching
Pour prendre une position basse, il est possible de recourir à des « précautions oratoires » ou de solliciter des « permissions » avant de prendre la parole.
Les amorces des phrases suivantes illustrent la position basse en coaching : leur objectif est de laisser l’interlocuteur maîtriser le contenu de l’échange, tout en vous permettant de « manager le processus » de cet échange :
- « Je me trompe peut-être, mais il est possible que… »,
- « Sans être expert de cette question, je me demandais comment vous pourriez peut-être… »,
- « Puis-je vous interrompre un instant, pour vous faire part d’une interrogation ? ».
- » Ce n’est peut être pas le bon moment pour vous, mais puis-je vous interrompre un instant pour vous proposer une reformulation de ce que j’entends ? «
- « Je ne suis pas sûr que cette option qui me vient sera utile pour vous, mais puis-je vous la soumettre ? «
- « Tu n’as pas préparé d’objectif et de mon côté, je n’ai aucune idée de ce que l’on pourrait faire. As-tu de propositions?
C’est ce qui fait dire parfois que la position basse est la véritable position de pouvoir, puisqu’elle permet de piloter le contenu de l’échange à partir de son processus, presque sans en avoir l’air…
Position basse, tactique sournoise et hypocrite ?
Pour autant, la position basse n’est pas hypocrite. Elle ne consiste pas en une tactique, consistant à avancer le dos courbé pour mieux asseoir sa domination, en posant des devinettes qui conduiraient l’autre sans qu’il ne s’en rende compte vers la vérité que vous détiendriez !
La vraie position basse est profondément paritaire, elle traduit un accompagnement et non pas une tentative pour guider.
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En savoir plusLe risque d’escalade dans la recherche de la position haute
Dans une négociation ou un rapport de force, il arrive que les parties cherchent à dominer et que chacun des deux :
- pense en savoir plus que l’autre
- souhaiter avoir le dessus dans la conversation
- désirer remporter l’adhésion de l’autre, en le faisant obtempérer, ou se soumettre à ses desiderata (dans le cadre par exemple d’une négociation, où des pressions sont échangées)
- avoir la bonne réponse à un problème
- mériter plus de considération…
Les situations de compétition pour la position haute sont fréquentes, avec le risque que chacun mette son énergie à l’emporter sur l’autre, mettant ainsi au second plan la qualité du contenu de l’échange. Ainsi dans une réunion de travail, la recherche de la position dominante se fait souvent au détriment de la recherche de vraies solutions à un problème.
A l’inverse, et de façon symétrique, il arrive que les protagonistes de l’échange soient en compétition pour être ou paraître au service de l’autre : « assauts de politesse avec autodévalorisation verbale ou déclaration d’impuissance » :
- « Je vais peut-être dire quelque chose complètement à côté de la plaque, mais… »
- « Je reconnais par avance mon incompétence, mais je me demandais si… »
- « Dans cette situation, vous êtes évidemment beaucoup mieux placé que moi pour… mais serait-il possible que… ? »
Dans ce cas, il peut s’agir d’une fausse position basse, quand nous recourons à de telles formules toutes faites pour en fait imposer un point de vue supposé supérieur. Tout dépend donc de l’intention, car les mêmes formules pourraient tout aussi bien traduire une véritable humilité !
Pourquoi la position basse en coaching ?
Communiquer, c’est d’abord choisir sa position. On privilégie souvent la position basse en coaching, pour laisser au client la responsabilité de sa réflexion. Et aussi pour une autre raison : souvent la position basse du coach est moins inconfortable pour le client, quand le coach challenge son cadre de référence en risquant des questions puissantes.
Observez la différence d’impact de la même question proposée en position haute ou en position basse :
Question assénée en position haute
- « Il me semble que si vous commenciez par la fin, cela irait évidemment beaucoup plus vite ! Vous vous prenez les pieds dans le tapis vous-même avec des pré-requis qui vous font perdre un temps précieux »,
- ou bien « Je vous recommande d’aller à l’essentiel, cela vous fera gagner du temps et vous serez plus impactant. »,
- ou encore « Il est certain qu’en adressant d’abord les points les plus importants vous ferez preuve de méthode et de détermination, et vous perdrez moins vos interlocuteurs »…
Ces trois exemples, tirés de leur contexte ne veulent rien dire en soi. Chacune de ces phrase est susceptible de trouver parfaitement sa place dans une excellente séance de coaching. En revanche, elles traduisent toutes les trois une position haute. Voyons comment les tourner en position basse…
Question déposée en position basse
- « A votre avis, si vous commenciez par la fin, qu’est-ce que cela changerait à vos délais ? »,
- ou bien » Combien gagneriez vous peut-être en temps et en impact, en allant davantage à l’essentiel ? »,
- ou encore « Et si vous adressiez d’abord les points les plus importants, qu’est-ce que cela rendrait possible pour vous ? ».
On voit que ces trois formulations se présentent sous forme de questions. Après, tout est dans le ton et la posture du coach quand il les formule. Car, comme vous le savez très bien, le non verbal parle beaucoup plus fort que le contenu du discours.
Les vertus de la position basse en coaching
La position basse en coaching évite un grand nombre de tensions, de discussions, voire de conflits, parce qu’elle est codifiée socialement comme une forme de politesse et de modestie, qui permet que le contenu de la question soit éventuellement très confrontant.
Ouvrir son cadre de référence, cela veut dire : reconnaître qu’une pensée que je crois vraie ou importante ne le soit pas autant que je le pensais.
Pas évident déjà…
Mais ensuite quand j’ai reconnu une croyance limitante et accepté de la remplacer par une autre, tout le cadre de référence risque d’en être bouleversé, tout un équilibre de vie parfois.
Dans ce cas, la position basse en coaching permet au coach de se faire oublier pour laisser toute l’attention du client focalisée sur le travail qu’il a à faire sur lui-même, pour lui-même et par lui-même.
Le coach n’étant qu’un accompagnateur, il ne produit rien par lui-même et le client n’a rien à en attendre.
Alors pourquoi se mettre en position haute ? La position basse en coaching est plus alignée avec l’objet même de la prestation de coaching.
En quoi la position haute peut être utile
Parfois il arrive que le coach emprunte à bon escient une position haute : par exemple pour rappeler ou préciser l’importance du cadre en coaching, les règles de fonctionnement au sein de la relation de coaching.
Sur ces aspects il assume une certaine fermeté, préférant adopter une position basse sur le contenu pour favoriser la participation, l’implication, la créativité, la responsabilisation et l’autonomie de son client.
Si vous souhaitez travailler sur vos positions en coaching, une ou deux séances de supervision systémique, spécifiques sur cet aspect peuvent peut-être vous faire gagner du temps et optimiser la portée de votre coaching.
L’entraînement à la position basse authentique vous aidera aussi à davantage confronter.
N’hésitez pas à me contacter à ce sujet (voir : les tarifs de supervision de coach) Voici un extrait d’un long article d’Alain Cardon, que je vous recommande sur la position basse en coaching. (Vous me pardonnerez d’y avoir modifié certaines phrases pour éviter la duplication de contenu, qui disqualifierait le référencement de l’article d’Alain sur Google) :
Vulnérabilité du coach
Afin d’incarner une posture alignée et modeste, les coachs peuvent très simplement partager leur propre vulnérabilité avec leurs clients, de façon honnête et authentique (voir à ce sujet : Des relations authentiques). Incarnée d’une manière sincèrement humaine, une telle attitude serait l’équivalent d’une position basse en coaching. Elle pourrait être résumée par ce simple énoncé : « Moi non plus je suis pas parfait ! ». Exemple : lorsqu’un client exprime une difficulté à agir dans un contexte sphérique que connaît aussi le coach, ce dernier peut compatir et partager : « je sais ce que vous voulez dire. J’ai le même problème, et ce n’est vraiment pas facile pour moi non plus ». Notez que le commentaire du coach systémique est dans l’instant présent. Il parle de lui même. En aucun cas le coach ne fait-il semblant d’être au-delà du problème, de l’avoir résolu dans le passé. Cela indiquerait une position haute, plus mûre ou plus avancée que celle du client. Le client serait alors en droit de demander au coach comment il a résolu sa situation, validant ainsi le savoir du coach, et sa propre incompétence. Un tel partage du coach, formulé de façon modeste et illustrant une position de partenariat paritaire repose bien entendu sur la reconnaissance que les clients assument des ambitions, se posent des questions, admettent des vulnérabilités, etc… qui sont très similaires à celles de leurs coachs. Puisque les coachs et leurs clients ont en effet les mêmes enjeux dans leurs vies respectives : autant l’assumer ! Ce type de posture pourrait être appelée une position symétrique dans la position basse en coaching, le coach et le client reflétant leurs vulnérabilités communes. Cette attitude et ce type de partage ouvrent très simplement la porte à un partenariat authentique dans leur vulnérabilité commune. En effet, si coach et client peuvent ensemble être authentiquement vulnérables sur des questions et des ambitions semblables, ils peuvent également devenir des partenaire qui se lancent dans une quête commune de solutions et de croissance. (voir à ce propos nos articles : l’origine des problèmes, arrêter de penser et lâcher prise sur le résultat ) A chaque fois que les coachs se rendent compte qu’ils sont émotionnellement affectés par le contenu du travail des clients, ils pourraient aussi le partager.
Par exemple, quand ils se rendent compte que le client plonge dans une situation dangereusement semblable à une situation personnelle, également difficile dans leur propre vie privée ou professionnelle, ils pourraient en faire part au client. Dans ce type de situation, les coachs doivent être éthiquement transparents et dire à leurs clients qu’ils ont eux aussi un problème similaire et que leur implication émotionnelle pourraient affecter la qualité de leur présence pendant le coaching. Chaque fois qu’un coach perçoit que la qualité de la relation pourrait affecter leur partenariat, il devrait en informer ou avertir son client, afin d’arriver ensemble à remettre leur relation sur des rails plus pertinents : « Je me rends compte que depuis un moment, je suis impatient, et tu dois le sentir. Je vais me calmer et te laisser avancer à ton rythme. Et fais-moi signe si ça se reproduit… »
Certes, ce type de partage avec un client pourrait être perçu par le client comme une lacune ou un défaut de la part du coach. Et ce n’est donc pas si facile a assumer. Certains pourraient craindre que cela les disqualifient aux yeux de leur client. Mais, contre toute attente, l’effet produit est justement l’inverse : la transparence authentique assumée par un coach, son imperfection et sa vulnérabilité partagée, aident souvent à consolider le partenariat et la capacité du client à pleinement assumer ses propres problèmes et ambitions.
Lorsque les coachs incarnent leurs vulnérabilités personnelles et les partagent avec leurs clients avec des mots simples et avec modération, ils modélisent respectueusement que lorsque les clients font face à des questions difficiles, des sentiments de fragilité, des craintes, des lacunes, des ambitions surdimensionnées, une tristesse, ils sont juste normalement humains. Et eux aussi peuvent assumer leur vulnérabilité, comme l’a fait le coach avec eux. (Voir à ce sujet : « Vulnérabilité et force intérieure » et « technique de coach : incarner le comportement cible« )
Ainsi, lorsqu’un coach systémique reconnait ses propres difficultés personnelles et professionnelles avec honnêteté, il aide ses clients à se prendre en main pour dépasser leurs propres difficultés et enjeux.
Et en retour, lorsque les clients développent leur propre capacité à construire, à réaliser et à grandir, ils modélisent la façon dont leurs coachs peuvent aussi réussir sur des terrains similaires.
Conformément au concept de la « puissance de la vulnérabilité » de Brene Brown, la relation de coaching est construite sur un type de rapport très particulier :
- D’une part, les clients entrent d’abord dans la relation avec une position relativement faible, en admettant leur sentiment d’impuissance. Ils s’attendent à tort à ce que leurs coachs prennent une position complémentaire de connaissance, de puissance et / ou de leadership.
- D’autre part, les coachs accueillent respectueusement leurs clients en affichant leur vulnérabilité en position basse, de façon simple et modestement positive, qui incarne une forme d’humilité confiante et transparente. Cette position basse en coaching permet de se situer à côté des clients (et non au-dessus). La position basse en coaching, position d’accueil paritaire, permet d’initier un partenariat solide et honnête, grâce auquel coach et client pourront s’accompagner réciproquement, de manière constructive, afin de grandir ensemble…
Inutile de souligner que cette stratégie systémique de coach est exactement celle qui pourrait être mise en œuvre par un leader positif ou un manager plus opérationnel. Ceux-ci peuvent aussi faciliter des résolutions de problèmes et des mobilisations collectives lorsque avec leurs troupes, ils acceptent de faire preuve de modestie ou d’humilité. Ils ont juste à très simplement incarner, avec confiance, leurs propres sentiments de vulnérabilité, afin de laisser leur personnel se déployer dans l’espace laissé libre : celui qu’ils choisissent de ne pas occuper en tant que leaders.
Selon moi, Alain Cardon a beaucoup d’avance sur le marché dans sa manière de modéliser l’esprit du coaching. J’ai suivi ses formations il y a quelques années, avec un vif intérêt. Je ne cache pas qu’elles m’ont permis de réenchanter ma propre pratique.
Aujourd’hui, je propose moi-même une formation au coaching d’équipe, qui vous met en mains l’approche systémique appliquée au coaching. Vous y trouverez à la fois des éléments précieux sur le cadre en coaching, la méthode, mais aussi et surtout une expérience à vivre, qui sera l’occasion d’une transformation intérieure, vous prédisposant à devenir un vrai professionnel du coaching.
Si vous voulez devenir coach d’équipe…
Choisissez une formation qui vous fasse pratiquer un maximum :
- non seulement pendant les intersessions
- mais aussi pendant les sessions. Nous proposons 75% de pratique et de training pendant nos formations
- et surtout une formation qui vous fasse vivre ce qu’est le coaching d’équipe, une formation qui vous transforme, et pas juste une formation qui vous forme à des pratiques et des outils…
Pour être un bon cuisinier, il ne suffit pas de connaître des recettes et d’avoir appris des tours de mains. Il faut avoir développé le sens du goût et l’art d’exhausser les arômes.
Pour le coaching, c’est pareil, il faut avoir goûté au coaching pour soi-même, et avoir appris à apprécier les nuances entre les différentes postures, les différences de ton, les façons de se placer, les manières à l’infini différentes à chaque instant de tendre le miroir au client. Cela ça s’apprend auprès de coachs expérimentés, qui pratiquent auprès de vous ce qu’ils vous enseignent, pendant qu’ils vous l’enseignent…
Choisir une formation coaching d’équipe
- Dans le premier module de formation au coaching d’équipe, on travaille sur le diagnostic systémique, le contrat de coaching et l’architecture de l’intervention, ainsi que sur les dispositifs de pré-mobilisation et les mails d’engagement en reformulation de la prise du brief initial. Ce premier module est structurant, il contient des apports de méthodes et de modèles. Les participants en ressortent nourris par une vision claire et des outils puissants qui les rassurent et structurent leur pratique… C’est aligné avec le thème du module
- Dans le module dédié à la relation en coaching, il s’agit d’abord de travailler la relation du coach à l’équipe cliente, ainsi que la cohésion interne de l’équipe. Les formateurs délaissent donc les apports structurants pour privilégier les interactions avec les participants. Ce module est ainsi constitué d’un enchaînement de séquences de training. Les exercices d’écoute et de Présence, ne restent pas abstraits, ils trouvent à s’appliquer tout de suite et pour de vrai, dans le groupe. Il arrive souvent à ce moment-là, qu’il y ait à la fois une très bonne ambiance et beaucoup de passion dans les échanges. Cela est très stimulant mais ne laisse personne indifférent : on ne fait pas semblant, on vit vraiment une dynamique qui bouge les lignes chez chacun. Du coup certaines réactions émergent, qu’il faudra parfois « réguler en direct ». Et ce sera encore une superbe occasion de « vivre la formation ».
- Le 3ème module de cette formation au coaching d’équipe fait beaucoup bouger les participants, provoquant chez eux de multiples prises de conscience nouvelles sur leur posture d’impertinence et les pratiques qui en découlent. Dans ce module (l’insight, l’émergence des solutions, après le breakthrough) les formateurs quittent encore davantage la posture de « formateur » pour se positionner plus franchement en coachs. Ils réunissent alors les conditions pour que les participants partagent des insights, qui les font avancer vers des solutions en rupture pour eux-mêmes. Les uns et les autres sont mis en contact avec des résonances en eux-mêmes de ce qui se passe dans le groupe, au travers des exercices et des situations réelles qui sont vécues et/ou racontées.
- Enfin, dans le module, dédié à l’engagement du client dans l’action, on travaille évidemment sur l’engagement des participants, toujours au nom du principe d’alignement que nous mettons en pratique dans notre pédagogie inspirée du coaching. Les formateurs-coachs orientent alors le miroir vers vos propres engagements de progrès, ils sont centrés résultats et partagent des processus permettant d’ancrer ces résultats dans la durée. Là encore, c’est l’occasion de voir et d’éprouver ce qui se passe au sein du groupe, qui est un échantillon témoin de ce que vous vivrez auprès de vos clients. C’est aussi le moment de se séparer, puisque le cycle touche à son terme. De votre point de vue de participant, de quoi avez-vous besoin pour vous sentir bien, pour bien visualiser ce que vous allez faire de votre formation. Comment allez-vous vendre vos prestations ? A qui ? Comment ? Quel sera votre propre business plan ? Etc…
Vous le comprenez, cette formation est une formation à vivre, un processus de groupe qui entraine les progrès individuels, comme cela se passera pour les équipes que vous coacherez vous-même…
Cette formation de 12 jours est disponible en présentiel évidemment, mais aussi en distanciel (avec des interactions vivantes mais virtuelles).
Elle peut aussi faire l’objet d’une formation concentrée sur 4 jours seulement, pour des managers qui veulent apprendre à mieux coacher leur équipe, mais n’ont pas l’ambition de devenir des professionnels du coaching d’équipe, ou pour des coachs et consultants déjà très à l’aise avec le collectif et la position basse en coaching, et qui ne sollicitent donc qu’un appoint sur les outils spécifiques du coaching d’équipe.
N’hésitez pas à me contacter directement si vous souhaitez une supervision, ou des renseignement sur la formation coaching d’équipe.
FAQ sur la Position Basse en Coaching
Questions fréquentes pour comprendre et appliquer la posture de coach
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Qu’entend-on par position basse en coaching ?
La position basse en coaching consiste à adopter une posture d’écoute et d’accompagnement, sans prétendre savoir ou détenir toutes les réponses. Elle implique de laisser l’espace à la réflexion du client et de favoriser son autonomie en créant un partenariat égalitaire.
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Qu’est-ce que la position haute en coaching ?
La position haute se caractérise par une posture de sachant et de leader. Elle se manifeste lorsque le coach prend l’initiative, impose un cadre, pose des questions fermées voire directives, ou offre des conseils qui peuvent faire basculer le client en position de dépendance.
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Comment adopter la position basse durant une séance de coaching ?
Pour adopter une position basse, le coach peut se concentrer sur sa présence à soi-même et sur l’accueil authentique des propos du client. Il est recommandé d’utiliser des formulations qui proposent plutôt qu’imposent des questions et de rester attentif aux signaux non verbaux pour maintenir un environnement de confiance et d’ouverture.
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Quel rôle jouent les précautions oratoires pour maintenir une posture basse ?
Les précautions oratoires, telles que « Je me trompe peut-être » ou « Sans être expert, je me demandais si… », permettent d’intervenir dans l’échange sans imposer une autorité. Elles aident à manager le processus tout en laissant le client diriger le contenu de la séance, en incarnant une humilité authentique.
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Pourquoi privilégier une position basse en coaching ?
Privilégier la position basse permet de laisser au client la responsabilité de sa réflexion et de son action. Cela rend l’espace de la séance moins intimidant, renforce l’autonomie du client et crée une relation de partenariat où le coach n’est qu’un accompagnateur, non pas un guide autoritaire.
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Quels sont les risques d’une utilisation excessive de la position haute ?
Une position haute peut mener à une escalade dans la relation, où chaque partie cherche à imposer son point de vue. Cela peut engendrer des tensions, des conflits ou une dynamique compétitive qui nuit à la recherche d’insights profonds, car le focus se déplace du contenu à l’autorité exercée.
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En quoi une formation au coaching d’équipe aide-t-elle à développer une position basse authentique ?
Les formations au coaching d’équipe, comme celle proposée dans l’article, offrent un environnement de pratique intense et immersif. Elles permettent aux participants de vivre et d’expérimenter les nuances entre les positions haute et basse, d’apprendre à gérer le processus relationnel, et d’ancrer ces compétences à travers des sessions de training et des feedbacks en temps réel.
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Comment la vulnérabilité du coach contribue-t-elle à une posture basse ?
Partager une part de vulnérabilité du coach, de manière authentique et transparente, aide à instaurer un climat de confiance. En montrant ses propres limites et ses défis, le coach modélise l’humilité et encourage le client à accepter ses propres imperfections, créant ainsi un partenariat sincère et égalitaire.