Voici une liste d’exercices de Présence à soi-même et aux autres, qui vous donneront à la fois un haut niveau de vitalité, un bien meilleur impact dans vos communications (donc une « performance » accrue en tant que coach) et une aisance pour conduire des séances de coaching, à la fois efficaces et fluides. C’est pas un beau programme ça ? La bonne nouvelle c’est que les exercices sont assez simples. La mauvaise nouvelle, c’est qu’il faut les pratiquer… tout le temps ! Et c’est sur la longueur qu’ils vont infuser une vitalité excellente, et vous faire progresser de façon remarquable dans votre pratique du coaching. A vous de jouer !
Exercices de présence à soi-même à travers le corps et le souffle
- Dans le métro ou le bus, ou en faisant la queue à la poste, soyez tranquille, souriant, le dos à peu près vertical, le menton rentré légèrement pour étirer votre nuque, vos genoux sans raideur légèrement fléchis, bien en appui sur vos deux pieds…
- Quand vous êtes assis pour parler, ou pour écouter, tenez vous « droit » mais détendu, sans vous avachir sur le dossier ni croiser vos jambes, ni prendre des positions compliquées, soyez juste là, ouvert, disponible, respirant tranquillement, légèrement souriant, sans intention, mais sans réserve, sans méfiance, sans vous protéger…
- Quand vous allez faire une course (poster une lettre par exemple), même s’il n’y a qu’une rue à traverser, soyez attentif à chaque pas, et ne laissez pas filer votre mental sur le but de la course. L’objectif c’est maintenant, pas après. Tout à l’heure vous mettrez cette lettre dans la boite, mais pour l’instant vous marchez et vous sentez chaque pas sur le sol, c’est tout. Comment êtes vous vertical en ce moment-même ? Détendez, appréciez, soyez là !
- Ne grimacez pas : ni pour montrer que vous êtes désolé de faire du bruit, ou pour vous excuser d’être en retard, ni pour montrer que vous ne comprenez pas bien, ni pour exprimer que vous êtes poli, ni parce que vous êtes contrarié ou soucieux. Desserrez volontairement vos mâchoires, détendez vous dans vos épaules, déplissez vos yeux, laissez votre langue reprendre son volume, ne jouez pas avec vos dents ou avec vos doigts, restez calme et laissez votre visage lisse et détendu.
- A l’inspire, vous êtes inspiré (comme par une muse qui vous susurre des idées nouvelles au creux de l’oreille)
- A l’expire, vous êtes expiré et vous accompagnez ce mouvement de lâcher prise en renonçant et en laissant se dissoudre…
- A la fin de l’expire, vous ne faites RIEN, vous observez, vous attendez, et cela vous inspire à nouveau… Mais juste après l’expire et juste avant l’inspire, vous êtes-là, disponible, prêt à tout, sans commentaire, sans intention…
- Je ne parle pas de sport (que vous pouvez pratiquer par ailleurs), mais par exemple de marche tout simplement (voir notre article sur la marche appréciative). Marchez en respirant, en étant attentif à votre corps et à votre environnement. Sentez que vous ne passez pas dans un décor, devant un paysage, mais que vous faites partie de l’environnement et qu’il vibre en même temps que vous. Vous le voyez et l’appréciez, en même temps qu’il vous voit et vous apprécie. Habituez-vous à sentir depuis l’intérieur et l’extérieur, depuis vous et depuis l’autre, comme si vous étiez les deux en même temps.
- Le matin, étirez-vous. Dans votre lit avant de vous lever. Puis faites des étirements au sol sur un tapis, roulez votre dos, respirez avec les bras. Puis debout face à la fenêtre ouverte. C’est pas plus compliqué que ça de bien démarrer une journée !
Le meilleur moment pour progresser est maintenant. Découvrez comment notre supervision systémique peut optimiser votre pratique du coaching et faire évoluer votre business.
En savoir plusExercices de présence à soi-même à travers la relation
1/ Ne parlez que si c’est nécessaire : bavarder consomme beaucoup d’énergie et vous disperse. De plus, dans le relâchement de la conversation sans objet, vous risquez de déraper dans des propos inutiles et nuisibles… Ne parlez pas du passé, il est passé, il n’y pas d’enjeu présent. Ne parlez pas non plus du futur, le présent est bien suffisant ! Et d’ailleurs, même du présent : qu’y a-t-il donc tant à dire ? Il y a surtout à le vivre…
Exercices de présence en coaching
Voyons maintenant comment des exercices de présence peuvent trouver leur place dans une séance de coaching.
- Ecoutez le silence entre les mots, autour des mots, sous les mots
- Quand vous parlez, prenez le temps de ponctuer avec du silence, ralentissez délibérément le rythme de cette séquence de coaching. Vous accélèrerez tout-l’heure si vous sentez qu’il y a besoin de tonifier, mais pour le moment, approfondissez l’expérience en ralentissant, en appréciant le silence. Ne soyez pas dérangé par les mots, ils n’empêchent pas le silence (ils en viennent et ils y retournent). C’est sans importance de parler ou de se taire, si vous vous connectez profondément au silence qui reste intact sous les mots. Ils s’inscrivent momentanément par dessus le silence comme des fleurs dans une prairie, c’est passager, c’est beau, c’est la vie, c’est tout…
- Ecoutez à partir de votre ventre, écoutez la bouche ouverte ou les yeux fermés (par moments), écoutez-vous respirer, écoutez les émotions de votre client, sans les manipuler, sans les commenter intérieurement. Soyez ouvert à vos propres émotions, mais ne vous identifiez pas à ces émotions. Vous sentez par exemple que ce client est triste quand il évoque la perte d’un être cher, et vous ressentez de la compassion, de la solidarité, mais vous n’avez rien à dire de cela, rien à commenter (mais vous pouvez le faire si vous voulez, bien sûr), juste à accueillir et à vibrer. Laissez éventuellement les larmes monter à vos yeux, pourquoi pas ? Respirez calmement avec cette empathie, avec cette bonté, cette tendresse envers cette personne qui a de la peine…
- Ressentez la chaleur entre vous, l’amitié, la solidarité. Oui, vous êtes ensemble, en compagnie, vous vous accompagnez mutuellement. C’est un beau métier, ça. Vous avez de la chance de le pratiquer et qu’on vous paye pour vivre cela. Sentez-vous reconnaissant d’avoir enfin trouvé cette activité, qui est à la fois « juste » pour vous, et bienfaisante pour ceux qui vous accordent leur confiance.
Nota 1 : personnellement, je pratique ces exercices de présence, et d’autres, qui d’ailleurs ne sont pas tant des « exercices de présence », que des aspects de mon expérience. Pour autant, je suis souvent « à côté de mes pompes », pris dans des préoccupations diverses, trop réservé, ou prenant trop de place, ou manquant de tact, etc… Je décris des pratiques, que je ne maîtrise pas forcément parfaitement, mais auxquelles je m’applique (sinon ce ne serait pas honnête d’en parler). Mais je ne prétends rien avec ça. D’ailleurs, mes éventuelles prétentions ne vous concerneraient en rien, mais je tenais à préciser que je suis en chemin, et heureux d’y être, pour ne pas laisser croire quoi que ce soit en ce qui me concerne, qui vous dépolariserait de vous-même et de votre travail sur vous-même. Ne nous comparons pas. Pas du tout. Vous êtes parfait, vous faîtes de votre mieux, et moi aussi. A part ça, le reste n’est que bavardages inutiles, tandis que nous pourrions être Présents… et nous retrouver depuis cet espace intérieur, peut-être sans jamais même nous connaître, mais quelle importance ? Nota 2 : A lire ces exercices de présence, on pourrait croire que tout devrait être « contrôlé », dans une vie sans fantaisie, tenue sous la férule rigide d’interdits et de tabous. En fait, c’est bien sûr tout le contraire. Ce ne sont là que des exercices, à pratiquer ponctuellement pour retrouver de la vitalité (en écartant momentanément les dispersions) ou comme un entraînement de champion avant une compétition. La vie, c’est aussi de pouvoir bavarder tranquillement, sans se soucier de pertes d’énergie. En revanche, comme dans un régime, il faut savoir de temps en temps se reprendre en mains pour revenir à un meilleur équilibre quand c’est nécessaire…