Lorsque l’on devient manager, en particulier d’anciens collègues, il est essentiel de naviguer avec soin dans cette nouvelle fonction. Être un manager disponible, compréhensif et bienveillant est primordial pour instaurer un climat de confiance. La gentillesse dans le management ne doit pas être sous-estimée ; elle favorise une culture d’ouverture et de collaboration. Mais il faut aussi savoir vous montrer ferme, rigoureux, équitable. Enfin, vous allez devoir créer de la valeur pour vos collègues en vous occupant de les faire réussir. C’est une nouvelle mission, une autre posture, une autre perspective.
Cela dit, évidemment, manager d’anciens collègues peut être délicat, car la dynamique de la relation change : vous passez du statut de pair à celui de supérieur hiérarchique. Voici quelques points de vigilance pour gérer cette transition avec succès :
1. Adoptez une posture de patron, pas de copain
- Restez accessible et à l’écoute, mais fixez des limites claires.
- Sans vous prendre la grosse tête, il est cependant évident que votre statut et vos missions ont changé. Il faut le faire savoir à vos anciens collègues, en leur faisant part de vos intentions, en leur disant précisément quelle valeur vous souhaitez créer pour eux et comment vous aimeriez fonctionner dorénavant avec eux. ILs ont besoin de nouveaux repères, donc donnez leur les clés de lecture pour qu’ils ne se trompent pas d’interprétation quand ils vont vous voir dans votre nouveau rôle.
- Ne cherchez pas à être « aimé » à tout prix, mais plutôt respecté. Et pour être respecté, vous devrez vous montrer équitable et impartial. Et puis créer véritablement de la valeur pour chacun, tant sur le plan du contenu technique de leurs missions, qu’en terme de développement de leurs compétences et de facilitation de la dynamique collective (nous y reviendrons plus loin dans cet article). Dites vous bien que si vous êtes juste, et permettez aux collègues de réussir mieux qu’avant, ils s’en rendront compte et vous apprécieront plus que si vous étiez seulement « sympathique et bienveillant » !
2. Affirmez votre légitimité sans arrogance
- Vous avez été choisi pour ce poste pour une raison. Vous avez été jugé apte pour le poste par la hiérarchie. Assumez-le.
- Faites vos preuves par vos actions, pas par l’autorité brute. Faire jouer vos galons est une marque de faiblesse, citer votre titre à tous propos serait une belle maladresse. Au contraire, vous gagnerez à vous monter humble et à faire vos preuves au pied du mur (vous savez, selon le dicton il paraît que c’st là qu’on voit le maçon :-). Donc c’est en créant de la valeur que vous deviendrez le boss, pas en rappelant à tout le monde votre supériorité hiérarchique. En faisant cela, vous seriez vite ridicule et on ne manquerait pas de se moquer de vous dans votre dos !
3. Gérez l’équilibre entre proximité et objectivité
- Évitez les traitements de faveur, même inconsciemment.
- Continuez à entretenir de bonnes relations, mais avec une certaine distance professionnelle. Vous pouvez apporter du support, même affectif et y compris vous montrer chaleureux. Mais sans confusion, et en évitant toute familiarité déplacée.
4. Communiquez avec transparence
- Expliquez votre vision et vos attentes clairement. Vous gagneriez même à co-construire la vision d’équipe avec vos collaborateurs. Vous deviendrez ainsi un leader visionnaire, qui inspirera ses collègues.
- Soyez honnête sur les défis du poste et des challenges de chacun. Inutile de minimiser les difficultés ni de survaloriser les délégations.
- Reconnaissez aussi vos incertitudes si vous en avez (sans aller jusqu’à confier à tous vos angoisses existentialistes et vos doutes sur la réussite :-). Au contraire, vous devez donner confiance au maximum en vous montrant solidaire des décisions politiques qui viennent du dessus)
5. Prenez des décisions justes et assumées
- Évaluez les performances de manière objective, sans biais liés à vos relations passées. Pour cela faîtes connaître vos critères et suivez quelques indicateurs clés, connus et reconnus de tous.
- Soyez ferme sur les décisions importantes tout en restant ouvert au dialogue. Il faut parfois assumer certaines positions impopulaires et faire ainsi preuve de courage managériale. Il faudra oser dire non de temps en temps et apprendre à recadrer les dérives de certains, quand ce sera nécessaire.
6. Acceptez que certains puissent mal réagir
- Certains collègues peuvent mal vivre votre promotion. Notamment ceux qui ne vous appréciaient déjà pas en tant que collègue, ou ceux qui auraient voulu être promus à votre place.
- Ne prenez pas les réactions trop personnellement et concentrez-vous sur vos nouvelles missions, sans états d’âme à propos de ce que pensent peut-être les autres. Soyez vous-même et allez de l’avant, en restant bien connecté aux membres de votre équipe et à votre propre N+1.
- Gérer d’anciens collègues demande du tact, et un peu de patience. Mais avec une approche équilibrée, vous pouvez gagner leur respect et mener l’équipe efficacement.
7. Appuyez-vous sur le collectif
- Valorisez l’intelligence collective et impliquez vos anciens collègues dans les décisions.
- Faites en sorte qu’ils se sentent partie prenante du succès de l’équipe.
- Il y a des clés à connaître pour bien manager la dynamique d’équipe. Apprenez-les. Faîtes vous coacher ! 🙂
Pour assurer votre avance par rapport à vos encadrants, vous devez les battre sur le terrain du leadership et de l’influence, alors que vous n’avez pas accès directement aux équipes. Modélisez ce qu’est un bon management, en leur montrant l’exemple de votre leadership…
Développer votre leadership face à vos anciens collègues
Il y a tous compétences clés qui caractérisent les grands leaders.
Être un “référent” stable et solide
Un leader rassure pas sa maîtrise et son calme (un peu comme “l’église au milieu du village” qui donne l’heure éloigne la foudre, quoi qu’il arrive). La maîtrise dont on parle, c’est certes la maîtrise de soi, mais c’est aussi la maîtrise du métier, des compétences techniques et des dossiers (au moins dans une certaine mesure).
Cela s’obtient par le croisement du don et de l’expérience (ou le travail). Le leader détient une double compétence de spécialiste (expérimenté dans chaque domaine) et de généraliste (la vue d’ensemble et des combinaisons).
Cependant, un leader n’est pas un technicien, ni un expert, c’est d’abord quelqu’un qui donne de la structure en posant le cadre. Il définit explicitement les résultats attendus, et transmet des consignes précises sur ses exigences. Sous cette rigueur, il y a un regard positif, et optimiste, qui consolide les appuis de chacun.
Faire preuve de chaleur humaine et de proximité
Personne ne réussit jamais rien en restant seul dans son coin. Devenir un leader en passe nécessairement par une relation forte aux autres. Évidemment, un leader doit donc savoir bien s’entourer et déléguer.
Mais avant cela, il doit déjà être capable de s’engager dans une relation profonde avec chacun. Ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir s’intéresser vraiment à l’autre tant que sujet de sa propre vie. Il ne s’agit pas d’indiscrétion ou d’ingérence dans la vie privée mais de capacité à se rendre disponible et accessible. Être capable de s’affirmer avec confiance en soi, mais aussi en reconnaissant sa vulnérabilité, donc en assumant ses émotions… Devenir un leader demande de développer sa maturité émotionnelle.
Tout le monde n’a pas ce courage et cette vocation. A tout prendre, il vaudrait mieux établir des relations saines et fortes, mais avec une communication approximative, plutôt qu’une communication parfaite et des relations faibles ou délétères. Mais l’un n’empêchant pas l’autre, pourquoi ne pas capitaliser sur des relations fortes et les entretenir à travers une communication professionnelle ?
Penser en rupture
Un leader est quelqu’un qui pense solutions, au lieu de rester dans le problème et dans les sillons pré-tracés de la médiocrité. C’est donc quelqu’un qui pense en rupture, quelqu’un qui aide les autres à sortir de l’espace problème pour voir des solutions là où ils ne regardent pas. Penser solutions c’est être capable de :
- proposer un questionnement orienté solutions : privilégier des questions qui font réfléchir, plutôt que des questions qui invitent à décrire ce que l’interlocuteur sait déjà et qui ne créent donc pas de valeur pour lui. Offrir des questions sur le solutions, sur le futur et sur l’action, plutôt que des questions sur le problème, le passé et la compréhension)
- ne pas se laisser ensevelir par le problème et l’exposé interminable de la complexité des contraintes liées au contexte….Il faut une bonne relation de confiance et la maîtrise de la position basse pour déstabiliser l’interlocuteur et lui proposer des raccourcis. Ce n’est pas si facile à faire, si on veut éviter de le bloquer ou de le braquer. Clairement : devenir un leader d’Air ce n’est pas être un expert qui donne des conseils, c’est être un agitateur qui stimule la réflexion out of the box vers des éléments de solutions. Donc pas besoin de s’enfoncer dans l’espace problème pour ça.
Un leader est aussi un visionnaire, qui transmet son enthousiasme, en étant capable de co-construire une vision partagée à partir des rêves des autres qui rejoignent le sien. Un leader Air n’a pas besoin d’être lui-même un créatif au sens des artistes qui savent exprimer leur imagination à travers l’art. Il lui suffit d’être ingénieux et de savoir confectionner, en bricoleur, des schémas qui l’aident à se faire comprendre.
Il peut recourir à des métaphores et des illustrations pour mettre les autres sur la piste d’une vision commune. Il saura aussi pour lui-même en tous cas, recourir au pouvoir de la visualisation positive, afin de permettre à se s rêves de se réaliser.
Lâcher prise sur le résultat

Dans notre système solaire, l’astre solaire rayonne gratuitement, parce que c’est a nature, pas “pour” faire plaisir ou pour se rendre intéressant. Le soleil rayonne parce que c’est sa nature. Si cela plaît aux autres, tant mieux pour eux, cela relève de leur choix et de leur propre liberté que d’apprécier ce qu’ils veulent. Le leader fait ce qu’il a à faire, sans se soucier de son image ou de ce que les autres vont en penser…
Devenir un leader, c’est savoir lâcher prise sur le résultat, en reconnaissant qu’en définitive : personne n’a jamais aucune prise sur le résultat, lequel est de surcroît sans intérêt, puisque c’est une chose inerte. Ce qui compte c’est de se concentrer à chaque instant sur chaque action.
Ce qui compte vraiment pour ce leader, c’est de progresser et de transformer positivement son environnement et ses équipes ! Nous faisons parfois faire un petit exercice sympa qui s’appelle “lâcher prise et concentration” qui permet de se focaliser à fond sur l’action en réduisant les parasites de la pression du résultat. C’est ainsi qu’entre performance ou excellence, pour devenir un leader de Feu, il faut toujours choisir l’excellence.
Pour devenir un leader, il faut savoir prendre des risques et toujours considérer qu’il n’y a jamais rien à regretter. Les risques qu’il prend se ramènent en fait à un seul : prendre le risque de vivre, vivre dans l’instant présent, sans se raconter d’histoires, juste en mettant un pied l’un devant l’autre, car ce n’est que comme cela qu’on avance.
Le leadership ne repose pas sur un titre, mais sur des compétences et une posture. En développant votre leadership, vous modéliserez comment chacun de vos collègues peut lui aussi développer son influence transverse et son autorité technique.
Développer des compétences en leadership est essentiel pour inspirer, motiver et guider des managers N-1 vers la réussite.

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En savoir plus7 clés pour devenir un bon leader
Voici les axes clés pour devenir un leader reconnu, et bien manager les managers qui vous répondent :
🔹 1. Se connaître soi-même
Un bon leader doit comprendre ses forces et ses axes d’amélioration.
✔ Travaillez votre intelligence émotionnelle : soyez conscient de vos émotions et de leur impact sur les autres.
✔ Faites un bilan de vos compétences : identifiez ce qui vous distingue et ce qui doit être renforcé.
✔ Demandez du feedback : vos collègues et votre équipe peuvent vous donner un regard extérieur précieux.
🔹 2. Développer une vision et donner du sens
ON l’a déjà dit plus haut, les grands leaders inspirent par leur vision.
✔ Soyez clair sur vos objectifs : où voulez-vous emmener votre équipe ?
✔ Communiquez avec impact : partagez votre vision de façon engageante.
✔ Donnez du sens au travail de chacun : expliquez pourquoi ce qu’ils font est important.
🔹 3. Améliorer sa communication
Un bon leader sait écouter et s’exprimer avec clarté.
✔ Pratiquez l’écoute active : montrez à vos interlocuteurs que vous les comprenez.
✔ Adaptez votre discours à votre audience : chaque personne réagit différemment.
✔ Donnez du feedback constructif : encouragez et recadrez avec bienveillance.
🔹 4. Inspirer et motiver
Un leader doit fédère ses collègues, surtout s’ils ont eux aussi la charge d’animer des équipes
✔ Valorisez les réussites : reconnaissez les efforts et célébrez les victoires.
✔ Encouragez l’autonomie : faites confiance et donnez des responsabilités. Plus vous leur donnerez de marges de manoeuvres, tout en les accompagnant dans leur montée en puissance, plus vous serez disponible et vous ils se développeront, renforçant ainsi votre capacité d’influence.
✔ Créez un environnement positif : favorisez la collaboration et la bienveillance. Et faites en sorte que vos N-1, eux-mêmes managers, fassent la même chose avec leurs équipes. En fait votre management va modéliser le leur.
🔹 5. Apprendre à gérer les conflits et la pression
Les défis font partie du leadership.
✔ Restez calme et objectif face aux tensions. N éprenez pas parti, mais enjoignez les protagonistes à vous présenter des solutions pour régler leurs différends.
✔ Transformez les conflits en opportunités d’amélioration et de dialogue.
✔ Développez votre résilience : apprenez à rebondir face aux difficultés, et à ne pas laisser filtrer la pression que vous recevez vous-même d’au-dessus. Mais informez de façon transparente vos collègues des pressions qui s’exercent en fonction des enjeux importants, sans les stresser avec vos propres émotions et manifestations de stress.
🔹 6. Prendre des décisions et assumer ses choix
Un leader doit être capable de trancher et d’assumer.
✔ Analysez les situations rapidement mais efficacement.
✔ Ne cherchez pas à plaire à tout le monde : une bonne décision ne fait pas toujours l’unanimité.
✔ Acceptez de faire des erreurs et apprenez de vos expériences.
🔹 7. Se former en continu
Le leadership s’apprend et se perfectionne.
✔ Lisez des livres de management et leadership (ex. Leaders Eat Last de Simon Sinek).
✔ PFaîtes vous coacher et proposez des coaching aux managers qui dépendent de vous : ceux qui ont le plus de potentiel, comme ceux qui sont en difficulté. Les deux gagneront en efficacité. Quant à vous, vous donnerez l’exemple, en vous développant et en vous remettant en question pour changer les habitudes.
✔ Échangez avec d’autres leaders pour apprendre de leurs expériences.
Questions clés
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Comment gérer la prise de fonction lorsqu’on devient manager de ses anciens collègues ?
Lorsque vous êtes promu manager et que vous devez encadrer vos anciens collègues, il est essentiel d’adopter une nouvelle posture qui équilibre fermeté et bienveillance. En tant que nouveau manager, vous devez créer de la valeur pour votre nouvelle équipe en les aidant à réussir, ce qui constitue une nouvelle mission avec une autre perspective.
Il est important de clarifier la situation dès le départ en expliquant précisément quelle valeur vous souhaitez créer pour eux et comment vous envisagez de fonctionner dorénavant. Vos collaborateurs ont besoin de nouveaux repères pour interpréter correctement votre nouveau statut.
Ne cherchez pas à être aimé à tout prix, mais plutôt respecté en vous montrant équitable et impartial, tout en créant une véritable valeur ajoutée pour chaque collaborateur, tant sur le plan technique que dans le développement de leurs compétences.
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Quels sont les risques de la promotion interne quand on devient manager d’une équipe qu’on connaît déjà ?
La promotion interne vers un poste de management peut être délicate, car la dynamique relationnelle change radicalement : vous passez du statut de pair à celui de supérieur hiérarchique.
Certains anciens collègues peuvent mal vivre votre promotion, notamment ceux qui ne vous appréciaient pas déjà en tant que collègue, ou ceux qui auraient voulu être promus à votre place. Vous risquez de tomber dans certains pièges comme le favoritisme inconscient envers certains membres de l’équipe avec qui vous aviez des affinités, ou au contraire, la tendance à vous montrer plus sévère avec eux pour compenser.
Suite à ce changement de statut, vous pourriez également être tenté de jouer au petit chef en citant constamment votre titre, ce qui serait perçu comme une faiblesse et pourrait générer des moqueries dans votre dos.
Enfin, vous pourriez rencontrer des difficultés dans la gestion des conflits et la prise de décision équitable si vous ne parvenez pas à établir la bonne distance professionnelle.
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Comment asseoir votre légitimité sans paraître arrogant face à vos anciens collègues ?
Premièrement, rappelez-vous que vous avez été choisi pour ce poste pour une raison et que vous avez été jugé compétent par la hiérarchie. Assumez-le sans pour autant « faire jouer vos galons » à tout propos, ce qui serait perçu comme une maladresse.
Faites plutôt vos preuves par vos actions, non par l’autorité brute. C’est en créant de la valeur que vous serez reconnu comme le leader, pas en rappelant constamment votre supériorité hiérarchique. Montrez-vous humble tout en étant efficace dans votre nouveau rôle. Démontrez votre vision stratégique et votre capacité à résoudre les problèmes de manière innovante.
La légitimité se gagne sur le terrain, au quotidien, en permettant à chaque membre de votre équipe de progresser et de s’épanouir professionnellement. Un manager doit incarner ses nouvelles responsabilités à travers ses actes plutôt que par des déclarations d’autorité.
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Comment trouver le juste équilibre entre proximité et distance avec ses anciens collègues lors d’une prise de poste ?
Pour trouver le juste équilibre entre proximité et distance professionnelle, il est important de continuer à entretenir de bonnes relations tout en maintenant une certaine distance nécessaire à votre fonction. Vous pouvez rester chaleureux et apporter du soutien, y compris affectif, mais en évitant toute familiarité déplacée qui pourrait compromettre votre autorité.
Il est essentiel d’éviter les traitements de faveur, même inconsciemment, et de gérer toute l’équipe de manière équitable. Vous devrez probablement faire le deuil de certaines relations d’amitié trop proches qui pourraient interférer avec vos responsabilités managériales.
Cela ne signifie pas couper tout lien social, mais plutôt redéfinir ces relations dans un cadre professionnel approprié. Les activités en dehors du travail peuvent continuer, mais avec conscience de votre nouvelle position et de ses implications.
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Quelles actions mettre en place dès la prise de fonction pour bien manager ses anciens collègues ?
Dès votre prise de fonction, plusieurs actions concrètes peuvent faciliter la transition :
- Organisez une réunion collective pour présenter votre vision, vos attentes et votre approche managériale. Idéalement, cette réunion devrait suivre une annonce officielle de votre nomination par votre N+1 ou la direction.
- Planifiez des entretiens individuels avec chaque membre de l’équipe pour discuter de leurs attentes, préoccupations et objectifs professionnels. C’est le moment idéal pour clarifier la nouvelle dynamique relationnelle.
- Communiquez avec transparence sur votre style managérial et votre façon de travailler, en expliquant honnêtement les défis que vous anticipez et comment vous comptez les aborder.
- Valorisez l’intelligence collective en impliquant vos collaborateurs dans les décisions importantes, montrant ainsi que vous respectez leur expertise et leur expérience.
- Développez votre leadership en travaillant sur les compétences clés : être un référent stable, faire preuve de chaleur humaine tout en gardant une posture professionnelle, penser en rupture pour proposer des solutions innovantes, et savoir lâcher prise sur le résultat pour vous concentrer sur les actions.
- Envisagez de suivre une formation spécifique au management ou de vous faire accompagner par un coach pour renforcer vos compétences et identifier vos axes d’amélioration.
- Établissez des rituels d’équipe qui favorisent un climat de confiance et renforcent la cohésion tout en respectant votre nouvelle position.
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Comment développer son leadership quand on devient manager d’une équipe qu’on connaissait en tant que collègue ?
Pour développer votre leadership dans ce contexte particulier, concentrez-vous sur ces sept axes clés :
- Se connaître soi-même : Travaillez votre intelligence émotionnelle, faites un bilan de vos compétences et sollicitez du feedback régulier pour avoir un regard extérieur sur votre pratique.
- Développer une vision et donner du sens : Soyez clair sur vos objectifs, communiquez avec impact et donnez du sens au travail de chacun pour que vos anciens collègues comprennent la valeur de leur contribution.
- Améliorer sa communication : Pratiquez l’écoute active, adaptez votre discours à chaque interlocuteur et apprenez à donner un feedback constructif qui encourage et recadre avec bienveillance.
- Inspirer et motiver : Valorisez les réussites, encouragez l’autonomie et créez un environnement positif qui favorise la collaboration. Votre management va modéliser celui de vos collaborateurs qui sont eux-mêmes managers.
- Gérer les conflits et la pression : Restez calme face aux tensions, transformez les conflits en opportunités et développez votre résilience pour ne pas transmettre votre stress à l’équipe.
- Prendre des décisions et assumer ses choix : Analysez rapidement les situations, acceptez que vos décisions ne plaisent pas à tout le monde et soyez capable de reconnaître vos erreurs pour en tirer des leçons.
- Se former en continu : Lisez des ouvrages sur le management, faites-vous coacher et échangez avec d’autres leaders pour enrichir votre pratique et rester authentique dans votre rôle.
Dans votre nouveau rôle de manager, vous êtes désormais un modèle pour votre équipe. Votre façon de vous comporter et de relever les défis aura un impact direct sur leur développement et leur performance. Ainsi, cultivez une approche qui allie rigueur et bienveillance, tout en incarnant les valeurs que vous souhaitez voir se développer dans votre équipe.