La vision pour une équipe, c’est primordial.
Le rôle d’un leader inspirant consiste à faire en sorte que tous sachent clairement :
- Où l’on veut aller à moyen et long terme ;
- Et le sens que cela revêt, au regard des valeurs partagées par l’équipe.
…Parce qu’avoir tous un cap (et si possible le même 🙂 est un point clé pour mobiliser l’énergie collective.
Donc la vision d’une équipe doit être inspirante, elle doit donner envie aux équipiers de se dépasser, dans la mesure où elle vise à la fois :
- plus grand que les intérêts individuels
- et plus loin que les objectifs à court terme.
Elaborer une vision inspirante
Bien évidemment pour être efficiente il doit s’agir d’une vision partagée par tous les collaborateurs, une vision qui crée l’unanimité, une vision qui fédère les énergies de tous.
Cette vision collective pourra ensuite faire l’objet d’une déclinaison en stratégie d’équipe, qui devra être suffisamment claire, motivante, et structurante pour embarquer le collectif dans l’action.
La vision servira à arbitrer la pertinence des projets et leur hiérarchie dans les priorités, selon qu’ils contribueront plus ou moins à l’avancement vers l’actualisation de la vision.
Développer une vision collective pour dynamiser votre équipe
Idéalement, pour que chacun adhère à la vision, il serait bon qu’elle ait été co-construite par les membres de l’équipe.
Il faut aussi que la vision du groupe soit bien alignée avec la mission de l’équipe et sa vocation.
Dans l’article en lien hypertexte ci-après, nous vous apprenons à construire une vision en équipe. Vous y lirez qu’il y a plusieurs méthodes pour construire la vision de l’équipe : rationnelle, émotionnelle, par images, etc… (toutes sortes de démarches créatives qui libèrent l’expression et stimule les idées nouvelles).
IL est intéressant de mobiliser les collaborateurs, en leur posant des questions qui les impliquent, en les invitant à réfléchir entre eux en amont des travaux en plénière :
- Cela crée de la transversalité en provoquant des échanges féconds.
- Cela permet aussi que des débats techniques soient conduits entre experts, qui favorisent la cohésion du groupe (pour apprendre amener un débat en équipe qui soit efficace, lisez cet article qui partage comment bien animer un débat en équipe).
Un manager doit-il forcément être visionnaire ?
Non, un leader n’a pas obligatoirement à être visionnaire. Et heureusement : car tous les managers et leaders ne sont pas forcément de grands visionnaires ! En effet, tout le monde n’est pas Steve Jobs, le fondateur d’Apple, qui était réputé pour être un grand visionnaire…
Il est évident qu’un leader visionnaire aura de la facilité à embarquer ses équipes par le sens. Pour autant, il existe trois autres formes de leadership à développer, qui peuvent pallier au manque de vision, ou le compléter.
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En savoir plusRôles d’un leader et d’un manager
On pourrait éventuellement dire qu’un leader challenge et inspire, tandis qu’un manager anime et pilote. Les deux s’impliquent évidemment dans la mobilisation des équipes, mais leur contribution et leurs exigences respectives ne sont pas du même ordre. Même si c’est un peu caricatural, on dit parfois que :
- Un manager se fixe des objectifs en fonction des moyens qui lui sont alloués ;
- Un leader se donne les moyens d’atteindre ses objectifs.
Donc, par essence un leader est un peu visionnaire, puisqu’il s’émancipe des contraintes, agrandissant toujours le cadre jusqu’à satisfaction, quand les moyens sont obtenus.
Par extension, on pourrait considérer qu’un leader pense résultats et solutions, quand un manager est parfois davantage centré sur les problèmes et les moyens. Mais tout cela ne sont que des mots. Les définitions sont utiles, mais elles n’ont pas besoin en l’occurrence de trop nous enfermer, parce que ce qui est intéressant pour un décideur, c’est de cumuler les deux dimensions : être à la fois un bon leader qui donne le sens et stimule le dépassement de soi, et un bon manager qui fait grandir par son accompagnement tout en donnant les moyens de réussir (organisation, process, moyens techniques etc…)
Un bon leadership repose sur 4 leviers
Il y a 4 ainsi formes de leadership complémentaires.
En absolu, l’idéal serait d’avoir une super niveau dans les 4 dimensions.
- Etre un « manager expert technique« , calme, solide, robuste sur le plan de l’expérience et de l’expertise ; Ce manager rassure, il est la référence en cas de doute, il rentre dans le contenu des dossiers et crée de la valeur pour chacun à partir de sa vision technique, et de ses compétences métier.
- Etre un « manager fédérateur », qui sait créer l’esprit d’équipe, qui anime la dynamique de groupe, encourageant la solidarité, la coopération, la confiance et le respect les uns des autres. Ce manager est généralement disponible et empathique, ce qui ne le rend pas faible et mou mais à l’écoute et prêt à donner un coup de main quand il y a besoin, à soutenir, à prendre soin quand c’est nécessaire.
- Etre un « manager challenger », qui vise des résultats ambitieux, qui challenge pour que chacun se dépasse et aille au-delà de sa zone de confort. Un manager qui sait catalyser les décisions et pour qui on a envie de repousser nos limites ; voir cet article : inspirer le dépassement
- Et évidemment : être un « leader visionnaire »…

La vision à elle seule ne suffit pas, mais elle est nécessaire
Si vous n’êtes pas spécialement visionnaire, créatif et révolutionnaire dans vos modes de pensée, ce n’est donc pas grave. Tout n’est donc pas foutu pour vous. Au contraire, voyez que le management par la vision ne pèse qu’un quart dans un leadership complet.
Si on retient à tort ce levier comme principal, c’est parce que les grandes visions sont tellement porteuses d’enthousiasme qu’on parle encore longtemps après leur passage beaucoup des grands leaders qui les ont incarnées (genre Gandhi avec la non-violence, ou Martin Luther King et son fameux discours « I had a dream… »).
Cependant, à défaut que vous soyez vous-même un manager visionnaire hors pair, vous devez impérativement faire en sorte que votre équipe dispose d’une vision qui les embarque et les fédère dans l’action.
Donc si vous n’êtes pas vous-même visionnaire, vous pouvez prendre appui sur votre équipe, et les inviter à se remettre en question par des séminaires d’innovation, et en lançant des grands projets d’innovation, cooptés par l’équipe. Si en terme de vision, votre contribution se limitait à faire émerger des équipes les éléments de la vision, vous auriez déjà créé beaucoup de valeur et favorisé l’innovation ! (voir cet article : « comment retrouver l’inspiration« ). A la limite, il suffirait ensuite de mettre en forme, les éléments clés (et de les quantifier éventuellement si besoin). Ce travail de formalisation pourrait même être confié à des collaborateurs doués pour cet exercice, quitte à ce que vous le relisiez ensuite pour le compléter ou le nuancer si besoin.
D’ailleurs quand on parle de vision, ce n’est pas toujours de changements de « paradigmes sociétaux » dont il est question, mais parfois tout simplement d’un changement de paradigme opérationnel. Pas besoin de révolutions comme l’entreprise libérée, ou comme des offres 100% digitalisées, pour impulser une vision porteuse. Les deux exemples suivants illustrent comment une vision qui s’inscrit dans le prolongement du passé, tout en introduisant des changements majeurs, peuvent vraiment bouger les lignes de façon significative.
Deux exemples de visions en rupture
- Etude de cas N°1 dans le retail : On perdait des parts de marché et fermait des magasins, on s’était habitué à la décroissance, lorsqu’un manager qui pense en rupture, nous impose de penser en termes de conquête et de croissance. On va faire le même métiers, à conditions plus ou moins identiques (tout en rationalisant et en réduisant quelques effectifs), mais dans une autre perspective, avec un mindset de gagnants, au lieu de se résigner à voir s’effriter nos positions sur le marché. Cela a le mérite d’être une vision ambitieuse, qui fédère des conquérants, au prix d’obliger chacun à sortir de sa zone de confort, et quitte à changer les organisations et leur ligne hiérarchique. A défaut d’être révolutionnaire, c’est tout de même un changement radical que de penser croissance, quand on se résignait à perdre année après année, sur un marché en difficulté. Un leader visionnaire qui propose ce changement ne fera probablement pas tout de suite l’unanimité, mais s’il est persévérant et inspiré lui-même par ce qu’il ambitionne, les résultats de sa vision ne tarderont pas à encourager les pionniers, et entraîner un mouvement de fond vertueux au sein des équipes.
- Etude de cas N°2 dans l’agro industrie : La tendance voudrait qu’on fasse des économies sur notre force de vente en réduisant notre présence terrain et en misant gros sur la digitalisation du business, alors même que notre couverture territorial était notre force et que le contact de proximité avec les agriculteurs nous différenciait de la concurrence. La vision en rupture peut tout simplement être d’oser développer la présence terrain (au lieu de la dégraisser), en faisant grandir les commerciaux (au lieu de réduire leurs prestations), en en les épaulant par des experts pointus de chacune des cultures que développent les cultivateurs clients. Cela pourrait ressembler à un retour en arrière, mais au lieu de mettre en place des dispositifs de centralisation et de départs volontaires comme les concurrents, c’est aller de l’avant et faire preuve d’une bonne dose de courage, que de conduire des transformations tambours battants sur plusieurs fronts : augmentation des tarifs, formation continue et spécialisation des commerciaux par cultures, constitution d’une force de vente sédentaire qui répond aux demandes entrants et des chargés de clientèle qui gèrent les commandes en entrée, tandis que les commerciaux se spécialisent sur la chasse et la fidélisation des grands comptes, ou de nouvelles cibles de prospection. Dans un tel exemple, ce qui est nouveau c’est de ne pas suivre la tendance, et contre toute attente : d’enfoncer le clou sur un modèle antérieur, mais en le rajeunissant et en l’améliorant fortement.
Dans ces deux exemples, on voit bien que les modèles restent les mêmes, mais que les ambitions et les moyens donnés sont modifiés en profondeur. De telles visions se réalisent sur plusieurs années, et demandent à la fois :
- de la conviction, de la fermeté et de la persévérance
- de l’accompagnement au changement, à la fois technique et humain
Le charisme du visionnaire
Voici une liste de points clés, qui caractérisent un leader visionnaire
- Le manager porteur de vision « incarne la vision », il en est son meilleur ambassadeur, en étant lui-même aligné avec les valeurs qu’elle défend. « Faîtes ce que je dis et pas ce que je fais » serait évidemment un écueil majeur. A l’inverse, « sans me prendre pour un modèle à suivre, inspirez-vous des risques que je prends et de l’engagement dont je fais preuve, en le faisant chacun dans votre style… » serait un message implicite qui inciterait les membres de l’équipe à développer leur propre leadership inspirationnel.
- Le manager visionnaire a généralement des idées, plein d’idées, et des intuitions. Il a des convictions sur les projets qui vont marcher (même s’il se trompe comme tout le monde, mais au moins il a des idées et des envies). Si vous n’êtes aps dans ce cas, vous pourriez fréquenter des gens qui ont des idées pour vous inspirer des brèches qu’ils ouvrent en pionniers. En vous emparant d’une seule bonne idée, et en sachant la réaliser, vous développeriez une forme de créativité de grande valeur. Rappelons-nous « qu’une idée, ça vaut 1 – un projet ou un produit ça vaut 10 – une affaire ça vaut 100 ! »
- Le manager inspirant, leader visionnaire, pense souvent en rupture. Son côté « Think out of the box » lui permet généralement d’être très créatif (voir cet articles pour les « techniques de créativité » qui vous aideront à travailler en équipe à la recherche d’idées novatrices), puisqu’il s’affranchit des contraintes qui arrêtent la majorité. Vous pouvez certes rêver d’être ainsi, mais si ce n’est pas le cas, mieux vaut assumer qui vous êtes. Et, tout en restant dans une certaine forme de conformité, vous inspirer de gens inspirants, qui eux vont défricher pour vous. Souvent, ce binôme n’est pas loin de vous, un associé, un collègue, votre patron peut-être, parfois même votre conjoint-e…
Clés pour devenir un manager, porteur d’une vision qui fait sens
Le coaching individuel peut vraiment vous aider dans les différents cas suivants :
- vous secouer un peu la pulpe, pour vous aider à trouver des idées nouvelles
- vous aider à formuler et structurer vos idées
- vous aider à construire un plan de management pour co-construire une vision avec votre équipe (voir pour préparer un séminaire sur cette thématique)
- vous aider à penser en rupture, pour créer de la valeur là où on ne vous attend pas toujours
- ou bien au contraire, vous aider à vous recentrer, pour trier et hiérarchiser vos intuitions, et structurer vos impulsions, de manière à ce qu’elles soient plus lisibles et propres à embarquer à la fois votre hiérarchie et vos équipes (à moins que vous ne soyez porteur de projet d’innovation, n’ayant pas de pouvoir hiérarchique mais plutôt un rôle d’influence).

Vous pourriez très bien bénéficier d’un coaching individuel, d’un coaching d’équipe, ou d’un accompagnement de toute ou partie de votre organisation, pour entraîner dans la danse plusieurs Directions à plusieurs niveaux hiérarchiques.
Pour en savoir plus et prendre rendez-vous, retrouvons-nous sur le formulaire de contact à votre disposition.
Questions clés
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Comment devenir un leader visionnaire et inspirer ses équipes ?
Pour devenir un leader visionnaire, il est essentiel de développer une vision claire et inspirante qui donne un objectif commun à leurs équipes. Un leader visionnaire doit être capable de communiquer cette vision de manière motivante, en expliquant en quoi elle s’inscrit dans un environnement de travail stimulant et propice à l’innovation et la créativité.
Il ne s’agit pas seulement d’avoir des nouvelles idées, mais de les transformer en un plan structuré, afin d’atteindre des objectifs ambitieux et garder le cap malgré les défis.
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Un leader doit-il forcément être visionnaire ?
Non, être un leader visionnaire n’est pas obligatoire, et le leadership visionnaire est une des nombreuses facettes du management.
Tous les leaders visionnaires ne sont pas de grands créatifs ou des révolutionnaires, mais ils doivent au minimum favoriser la création d’une vision qui donne du sens aux actions de leurs collaborateurs.
Certains compensent par d’autres styles de leadership transformationnel, en mettant en avant leurs capacités à motiver et inspirer, à déléguer efficacement, ou à structurer un cadre de travail solide qui favorise la performance collective.
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Quels sont les rôles d’un leader visionnaire et d’un manager ?
Le rôle du leader diffère de celui du manager. Un leader visionnaire va chercher à inspirer et motiver les employés en développant une vision globale et en stimuler la croissance vers un avenir meilleur.
Le manager, quant à lui, veille à la mise en œuvre efficace de cette vision en s’assurant que les employés ont les ressources nécessaires pour atteindre leurs objectifs.
Tandis qu’un manager se focalise sur l’organisation vers un avenir maîtrisé et structuré, un leader visionnaire va explorer de nouvelles opportunités, sortir de la zone de confort et prendre des risques pour anticiper l’évolution des marchés.
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Quels sont les points clés d’un leadership visionnaire efficace ?
Un leader visionnaire est souvent caractérisé par plusieurs principaux atouts :
- Avoir une vision claire et inspirante : Un leader visionnaire doit savoir communiquer cette vision et donner un but à atteindre qui donne un sens aux efforts collectifs.
- Capacité à inspirer : Il doit motiver leurs équipes en incarnant pleinement la vision et en montrant un engagement fort.
- Anticiper et prendre des décisions stratégiques : Un leader visionnaire fait preuve d’une grande capacité d’analyse pour identifier les tendances et stimuler l’innovation.
- Favoriser un environnement motivant : Il met en place des conditions propices au dépassement de soi et à l’évolution des marchés.
- Miser sur l’audace et la prise de risques : Il n’a pas peur de tester des nouvelles idées et d’adapter ses stratégies en fonction des résultats.
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Quels sont les différents types de leadership visionnaire ?
Il existe plusieurs formes de leadership visionnaire, qui peuvent être complémentaires pour un leader visionnaire efficace :
- Le manager expert technique : Il est reconnu pour sa maîtrise et son expérience métier, ce qui lui permet de rassurer leurs équipes et de créer de la valeur.
- Le manager fédérateur : Il motivent et inspirent en favorisant la cohésion, l’entraide et un environnement de travail sain et respectueux.
- Le manager challenger : Il pousse ses équipes à se surpasser, à sortir de leur zone de confort et à adopter un objectif commun plus ambitieux.
- Le leader visionnaire : Il donne une vision claire, propose un changement organisationnel et transmet leur vision de manière inspirante.
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Pourquoi la vision d’un leader est-elle essentielle pour une organisation ?
Une vision inspirante permet de stimuler la motivation, d’aligner les collaborateurs autour d’un objectif commun, et d’orienter les décisions stratégiques. Sans cette vision, les équipes peuvent manquer de direction et d’engagement.
Un leadership visionnaire peut transformer une organisation en créant une dynamique positive vers un avenir motivant.
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Comment un leader visionnaire peut-il encourager l’innovation et la créativité ?
Pour stimuler la créativité, un leader visionnaire doit créer un environnement de travail où les collaborateurs se sentent libres d’exprimer leurs idées. Il peut explorer de nouvelles méthodes de brainstorming, encourager des séminaires d’innovation et intégrer des stratégies de prise de risques mesurée.
L’innovation et la créativité ne naissent pas dans un climat figé, mais dans un espace où l’expérimentation est encouragée et où les erreurs sont perçues comme des opportunités d’apprentissage.