Comment inspirer le dépassement et faire de tout une opportunité ? Dans cet article, nous verrons deux des qualités d’être qui font un grand leader :

Un manager n’a pas à faire du « bouche à bouche » à son équipe pour lui transmettre son souffle (comme si elle en manquait par elle-même), mais plutôt à créer les conditions pour que son propre souffle la traverse naturellement. Et veiller aussi à ce qu’elle se connecte bien avec son environnement pour profiter des opportunités qu’il offre.

Inspirer le dépassement

Quand une équipe se sent progresser et réussir, quelque chose de « magique » semble se mettre en place qui oriente fortement vers la réussite. Comment parvenir à déclencher cette dynamique  positive ?

  1. Viser des cibles désirables, qui donnent du sens à l’action.
  2. Donner du souffle en créant volontairement des boucles de réussite.
  3. Adopter une position basse pour mieux libérer les énergies.
  4. Entraîner l’enthousiasme des autres, en démontrant le sien.
  5. Manager les rythmes, pour entretenir le « souffle »…

Pour qu’une équipe soit entrainée vers l’avant, un manager doit donc réunir plusieurs conditions de réussite, en faisant en sorte que son équipe :

  1. Connaisse et comprenne le « sens » afin de pouvoir garder son cap
  2. Visualise le résultat final
  3. Identifie des points d’étape désirables et remporte des victoires intermédiaires encourageantes
  4. Se sente accompagnée par son manager et stimulée par l’enthousiasme qu’il transmet
  5. Optimise son rythme

1 – Savoir fixer un objectif stimulant

Pour qu’une équipe aille de l’avant, il lui faut un objectif stimulant. Comment challenger votre équipe, en trouvant la bonne formulation de cet objectif stimulant, qui va l’inciter à se dépasser, à prendre du plaisir, à gagner en performance et en estime de soi, collective et individuelle ? Ce point, aussi banal qu’il puisse paraître, n’est finalement pas évident à mettre en œuvre et nous vérifions souvent dans nos interventions que, si tous nos clients se fixent des objectifs, beaucoup d’entre eux gagneraient à les préparer et les présenter avec plus de minutie.

L’atteinte d’un objectif n’est pas une fin en soi. L’objectif n’est qu’un moyen que l’on se donne pour mobiliser son énergie sur le chemin qui nous rapproche du but. La meilleure façon de savoir si vous n’avez pas confondu objectifs stimulants et but est de ressentir ce qui se passe au sein de l’équipe et de chaque équipier quand l’objectif est atteint. Si la décompression naturelle qui suit l’euphorie de la réussite perdure et que l’équipe peine à se remobiliser, c’est que l’on s’est probablement trompé sur le véritable statut de l’objectif, et qu’on avait pris celui-ci pour un but… Pour provoquer l’effet d’entraînement attendu par la définition d’objectifs d’équipe, rappelons ici les principales caractéristiques auxquelles ils doivent répondre : L’objectif explicite Seul un objectif explicitement formulé peut être partagé, remis en question, complété, affiné, et finalement : accepté consciemment !

  • Un objectif formulé produit donc un effet d’attraction plus intense. (Voir : « la loi d’attraction expliquée simplement« )
  • A l’inverse, un objectif non formulé est susceptible d’entrer en conflit avec les objectifs qui l’ont été… ce qui représente évidemment une perte d’efficience.
  • Un objectif implicitement sous-entendu, ne provoque qu’un effet … implicite. Il risque de n’être pas perçu ou d’être interprété de manière aléatoire.

Objectif spécifique et précis 

  • Spécifique, car une cible trop généraliste concentre mal l’énergie vers elle.
  • Précis, pour indiquer une cible très claire, qu’on ne peut pas perdre de vue, et sur laquelle se concentrer. En se focalisant dessus, les dispersions sont bannies et les priorités se hiérarchisent plus évidemment.

Ojectif désirable et ambitieux 

  • Désirable, car c’est le meilleur moyen de mobiliser l’équipe. Il faut pour cela réfléchir aux leviers de mobilisation qui sont autant collectifs qu’individuels. Un bon objectif « parlera » à l’équipe, mais il devra également « parler » à chacune des personnes la composant. C’est l’une des raisons qui impose de parfaitement connaître les qualités et les ressorts individuels de tous les équipiers (voir chapitre à ce sujet).
  • Ambitieux, parce qu’il crée une tension dynamique, en surlignant l’écart entre maintenant (qui n’est pas satisfaisant) et plus tard (quand la situation désirée sera établie). L’objectif ambitieux produit de la frustration tout de suite au profit d’un élan vers un mieux espéré. Un bon objectif induit le dépassement de difficultés réelles, il doit donner envie et aussi un peu le vertige, sinon autant ne pas s’en fixer et se contenter de mettre un pas l’un devant l’autre et se laisser porter par le chemin.Attention cependant : quand la formulation d’un objectif amène à trop se concentrer sur le manque immédiat, au détriment du chemin et du plaisir à le parcourir, il focalise l’attention de façon contre productive sur ce qui retient en arrière. Ainsi, quand l’objectif, crée plus de frustration que d’action, quand il empêche d’être bien tout de suite au profit d’un lendemain hypothétiquement meilleur, alors c’est lui qui devient le problème. La solution : réajustez l’objectif, le problème cessera tout de suite … ! (Voir : « atteindre un objectif »)

Objectif réaliste qui dépend de l’équipe

  • S’il n’est pas réaliste, il décourage par avance et rend immobile.
  • Si le progrès impliqué par l’objectif ne dépend pas de l’équipe, alors l’objectif n’est plus porteur de dépassement, mais d’angoisse et d’inertie, créant des doubles contraintes parfois intenables.

Objectif mesurable et échéancé

  • Pour pouvoir évaluer périodiquement l’avancement de façon objective et pour permettre de déterminer à partir de quand se fixer un nouvel objectif …
  • …Rien de pire qu’un objectif subjectif que l’équipe et son manager risqueraient d’évaluer différemment. Si votre équipe pense avoir atteint l’objectif fixé et que vous ne partagez pas ce point de vue, la démobilisation risque d’être forte, par effet boomerang.

Voir aussi : Elaborer votre vision en équipe

Inspirer le dépassement : exemple d’application pratique

Suite à un changement imprévu du contexte qui remet en cause jusqu’à son objet, une société se retrouve tout à la fois en panne de cap et de vent. Les dirigeants, déstabilisés et incapables dans un premier de déterminer avec précision les conséquences de ce bouleversement ne savent pas comment ni sur quoi communiquer. En l’absence de sens, les collaborateurs, pourtant globalement fidèles et attachés à leur entreprise, s’affolent et certains partent dès les premières semaines. Quant aux autres, ils passent plus de temps à commenter l’absence de nouvelles et à spéculer sur l’avenir qu’à se focaliser sur ce qui peut être sauvé. S’en suit une période de désorganisation, de démobilisation, de tensions. Au bout de quelques mois, alors que le contexte reste toujours aussi incertain, l’équipe dirigeante décide de remplacer la ligne d’horizon à moyen terme, devenue trop floue, par une vision pragmatique à court terme. Pour ce faire, elle s’appuie tout d’abord sur un inventaire précis de ses marges de manœuvre et se recentre sur les fondamentaux des métiers de chacun. Un séminaire en mode forum est alors organisé. En introduction, elle communique avec beaucoup plus de transparence sur ce qu’elle sait et ne sait pas, sur ce qu’elle peut et ne peut pas et finalement sur ce qu’elle propose comme ligne directrice pour les 6 prochains mois. Puis, paradoxalement dans un contexte où beaucoup d’énergie est consacrée à commenter les évènements, elle organise « proprement » une vraie prise de parole. En petit groupe, chacun est invité à donner son avis sur la situation actuelle, en allant jusqu’au bout de ce qui doit être dit. Des synthèses courageuses sont remontées en séances plénières. Passée cette première phase libératrice, chaque équipe est sollicitée pour réfléchir à ce que pourrait être sa feuille de route les 6 mois à venir, en toute responsabilité :

  • Que pensent-ils pouvoir faire en toute autonomie, indépendamment de l’évolution non maitrisable du contexte ?
  • En quoi cette période d’incertitude peut-elle se révéler être une opportunité pour eux ?
  • Et surtout, comment ont-ils envie de se faire plaisir, dès demain ?
  • Bref, de quoi seront-ils fiers dans 6 mois ?

Chacun vient présenter aux autres ses conclusions et ses engagements. Puis des groupes transverses débattent de la cohérence globale de ces feuilles de route, arbitrent, ajustent, et élaborent le projet final qui est validé par la Direction en fin de séminaire. Tous repartent plus légers et surtout en visualisant plus nettement la ligne d’arrivée et les challenges intermédiaires. Une telle démarche a permis de redonner de la fierté, du sentiment d’appartenance, du plaisir au travail quotidien et ainsi, de dégager la roue de l’ornière pour relancer la voiture sur un chemin, certes toujours risqué et plein d’imprévus.

Envisager un coaching individuel

Pour vous, ou pour un de vos collaborateurs, un coaching individuel au bon moment peut vraiment faire la différence : - Développement personnel - Ajustement de votre posture et de vos comportements - Meilleure compréhension de votre environnement Que ce soit pour aider quelqu'un à reprendre pied, ou trouver un second souffle ou encore pour donner un coup de fouet à votre carrière, un coaching peut vraiment vous changer la vie en mieux : plus simple, plus vrai, plus efficace et ... tellement plus agréable !

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Exemples de questions pour inspirer le dépassement

Faire de tout une opportunité !

La vie est elle une succession de problèmes à résoudre ou bien une série d’opportunités à saisir ? C’est un choix de chaque instant…

S’il est intéressant de travailler notre propre regard, pour considérer d’abord l’aspect positif de toute situation (les progrès, les points forts et les potentiels), nous vous proposons maintenant d’aller encore plus loin dans la positivité, en vous tournant davantage vers l’action : comment agir de façon positive avec l’environnement, prendre appui et faire levier sur les situations qui se présentent pour progresser toujours davantage. C’est une forme d’optimisme qui stimule la joie de vivre et la créativité… Ainsi, plutôt que de considérer la vie comme un problème à résoudre, l’approche de notre formation leadership positif propose de se concentrer sur le présent comme une opportunité à saisir. Dès lors, puisque toute situation (même une difficulté) est vécue comme une opportunité, on ne perd pas de temps à encaisser des déceptions et à attendre des conditions plus favorables : on part du principe que c’est toujours la vie qui nous sourit, et que la situation présente est un appui sur lequel il faut faire levier. Toute la question est de savoir alors comment l’exploiter. Ce n’est plus qu’une question de créativité, pour trouver le moyen de tirer le meilleur parti des conditions actuelles et rebondir ainsi de manière intelligente et tonique. (voir « retrouver l’inspiration » et retrouver sa créativité »)

Faut-il préférer le problème ou la solution ?

Présenté comme cela, la réponse pourrait paraitre évidente, mais paradoxalement ce n’est pas si facile que ça de choisir la solution, parce que les managers sont entrainés à créer de la valeur en solutionnant les problèmes. Leur fonds de commerce, ce sont donc justement les erreurs qu’ils détectent et corrigent, les écarts qu’ils rectifient, les problèmes qu’ils résolvent…Et c’est hélas bien dommageable, parce que s’intéresser aux problèmes les attire, et analyser leurs causes leur confère de l’importance. Alors même que ce qui est vraiment intéressant pour tous : ce sont évidemment les solutions (mieux que les problèmes et leurs causes) ! Voir à ce sujet : « orientation solutions » Ne serait-ce qu’en considérant nos problèmes comme des défis (plutôt que de se laisser tourmenter ou accabler par eux), nous commencerions à opérer un léger changement dans notre manière de les considérer. Nous deviendrions aussitôt bien plus performants pour les résoudre, en leur donnant délibérément un sens positif, qui nous permettrait d’en redevenir acteur, au lieu de les subir dans une certaine impuissance. Comme dans un précédent article  sur le regard positif, on objectera peut-être que pour trouver de bonnes solutions, il faut déjà bien comprendre le problème, repérer les bonnes causes pour pouvoir les traiter en profondeur. Notre propos n’est pas d’entrer dans un débat méthodologique et encore moins philosophique. Et nous ne voulons pas davantage mettre dos à dos l’approche problème et l’approche solution, qui ne sont en fait que les deux facettes d’une même pièce de monnaie. Pour nous, elles sont complémentaires, et il ne faut donc pas privilégier le problème au détriment de la solution, comme c’est trop souvent le cas. Osons deux constats volontairement « impertinents », qui permettent de prendre du recul par rapport à la croyance que pour bien vivre le présent, il faudrait d’abord avoir anticipé le pire pour s’en mettre à l’abri (orientation problème) …

Le pire n’est jamais exclu ? Le meilleur non plus… Et d’ailleurs, comme chacun le sait : personne n’est jamais non plus totalement à l’abri de la réussite ! D’une manière générale, il est intéressant pour soi-même de regarder délibérément les progrès que les difficultés ont permis de faire, comment cela s’est passé, comment s’améliorer encore une prochaine fois,… et éventuellement même : « qui remercier pour tout cela ? ». Il paraît qu’il n’y a pas de réussite sans un puissant réseau de soutien : vos familles, vos amis, vos voisins, vos collègues, tous ont contribué à votre réussite… et même ceux qui ont parfois joué un rôle d’opposants !

Faire le choix de la gratitude

Il ne s’agit pas tant de chercher à remercier « quelqu’un » pour quelque chose (comme à l’inverse on pourrait chercher à punir un coupable pour une faute), que de cultiver en soi un état d’appréciation et de reconnaissance « gratuit », sans objet. Pourquoi ? Simplement parce que c’est le meilleur choix stratégique ! Vous serez reconnaissant envers tout ce que vous voudrez, selon votre inspiration : envers quelqu’un, envers vous-même, envers la vie, la nature ou Dieu Lui-même ! Il s’agirait presque de prendre prétexte de tout pour ressentir en soi le sentiment de gratitude, qui provoque un état d’ouverture très fécond et propice à la créativité. En remerciant les autres plutôt qu’en leur demandant toujours davantage, on obtient finalement plus… En effet si, quand on lui donne satisfaction, un manager en profite immédiatement pour en demander plus, les collaborateurs se méfieront la prochaine fois et craindront à juste titre une prochaine exigence. Tandis que s’il remercie, il encourage ses collaborateurs à faire plus de ce qui leur a valu cette gratification, et ces derniers s’empresseront plus volontiers d’en faire davantage pour mériter le prochain signe de reconnaissance. Sans aller jusqu’à toujours « remercier » même quand cela ne va pas, ne faudrait-il pas chercher le côté positif de toute situation y compris quand celle-ci est difficile, en comprenant qu’il y aura bien moyen d’en faire une opportunité, pour peu qu’on s’y emploie activement ?

 En conclusion

Considérer l’instant présent comme une opportunité, quels qu’en soient ses contenus, avec un regard fondamentalement optimiste et reconnaissant, est là encore une décision personnelle, qui risque de transformer votre management (et bien d’autres aspects de votre vie), “indépendamment” du fait que les circonstances extérieures seront toujours ce qu’elles sont. D’ailleurs, en poussant jusqu’au bout cette logique, et si vous décidiez une fois pour toutes que ces circonstances « extérieures » soient finalement toujours la meilleure des choses qui puisse vous arriver…?

Cela demande de la vigilance, de l’entraînement, de la conscience de soi ! C’est un métier, un beau métier… le vôtre, si vous le souhaitez !

Exemple d’application pratique :

Remplacer les « Post-mortem » par des « Ad-vitam » Certaines équipes ont l’habitude d’analyser leurs échecs, pour en tirer les enseignements. Cela part d’une bonne intention (ne plus commettre les mêmes erreurs), mais cela focalise l’attention sur le problème et ses causes. Et si au lieu d’analyser les échecs, elles analysaient avec soin leurs réussites, elles capitaliseraient sur leurs forces, modéliseraient leurs meilleurs tours de main, et mutualiseraient leurs bonnes pratiques de façon beaucoup plus efficace…et agréable ! Si, malgré tout, l’équipe souhaitait rebondir sur un échec, elle ferait mieux alors de chercher de quelles opportunités cet échec est porteur, que d’analyser des causes de fautes et de chercher des coupables…

Exemples de questions pour inspirer le dépassement et voir les opportunités

Pour parler avec nous de vos projets de coaching d’équipe ou de coaching d’organisation, vous amenant à vouloir bâtir une vision stratégique en groupe, n’hésitez pas à me joindre sur mon portable directement :

Paul Devaux

Coach professionnel

Depuis 25 ans, Paul pratique le Coaching professionnel en entreprise, dans une approche systémique. Accrédité à la Société Française de Coaching en 2008, il est également formateur et superviseur de Coachs depuis 2010. Egalement fondateur d'une école de coaching (voir NRGY-trainig.fr).

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