« La créativité, c’est l’intelligence qui s’amuse » (Einstein) La création de nouveaux produits ou services est devenue un des garants de la pérennité de l’entreprise. Et la créativité est la première « brique », du processus d’innovation, donc les méthodes de créativité pour stimuler l’innovation se multiplient.
Qu’est-ce que la créativité ?
La créativité se définit comme un changement dans la perception qu’un individu a de la réalité (tandis que l’innovation est un changement de la réalité elle-même). Ce changement de perception aboutit à la création d’idées ou de solutions nouvelles. La créativité peut être le signe d »un trait de génie, le fait de l’inspiration d’un artiste ou d’un visionnaire avant-gardiste, mais elle peut aussi être le fruit d’un travail d’équipe. Mais même dans le cas de l’individu génial, il n’invente pas vraiment, il ne fait que combiner, seul et de façon originale, des éléments épars pré-existants. C’est donc toujours grâce aux interactions au sein d’un système social, que le génie solitaire peut inventer quelque chose de révolutionnaire. Bref, la créativité est finalement toujours une histoire collective, un travail d’équipe ou de réseau,êm me si ceux-ci ne sont pas formalisés. Chacun peut donc, dans le cadre d’une équipe, développer ses capacités créatives, pour peu qu’on utilise les bonnes méthodes de créativité pour libérer son plein potentiel d’imagination, d’ingéniosité et d’enthousiasme…
Un double processus de la créativité
Le processus de créativité s’organise dans l’alternance de deux mouvements cognitifs d’ouverture et de fermeture.
- Le moment “d’ouverture créative” fait appel à l’intelligence divergente : fluidité, flexibilité, originalité et élaboration
- le moment de “fermeture” fait appel à l’intelligence rationnelle, à la logique (voir à ce sujet : Apprendre à se concentrer)
Les méthodes de créativité combinent souvent ces deux mouvements cognitifs en alternant :
- les démarches associatives (brainstorming, mots inducteurs aléatoires, associations forcées, carte mentale…),
- les démarches analogiques (jeu de mots, table de concassage…),
- les démarches oniriques ou d’écriture
- les démarches combinatoires (matrice de découverte, plan d’action…)
La dynamique divergence-convergence nécessitant des moments d’exploration créative et des moments d’analyse rationnelle (puis de synthèse) peut être diversement gênée par des phénomènes de groupe (rivalités, tensions agressives, conflits) ou d’inhibition individuelle (complexes, pudeur, discrétion, silences, incapacité à s’affirmer, manque de confiance en soi, peur de s’exprimer, etc…). Les méthodes de créativité en groupe supposent donc un minimum de confiance les uns dans les autres et une écoute professionnelle, pour favoriser la relation et les échanges.
Animer une séance de créativité
Il faut circonscrire un domaine précis : dans le cadre d’une séance de créativité, l’équipe doit pouvoir travailler sur un « sujet » précis, car plus le sujet sera large, plus il sera flou, moins il sera aisé de faire preuve de créativité. A l’inverse, un cadre clair avec des règles précises sera d’une grande aide pour pouvoir donner lieu à des productions « partageables ». Il faut un minimum de connaissances sur le sujet qui sera traité dans la réunion, car pour être original dans un domaine encore faut-il déjà savoir un peu ce qui se fait dans ce domaine.
- Un encadrement : Avant la séance de créativité, il est important de définir le cadre avec le décideur : l’objet de la séance et les résultats attendus. C’est à ce moment qu’il faut lui expliquer que le groupe de travail doit être constitué en fonction du profil des participants et des résultats attendus. Cette notion n’est pas toujours évidente à faire passer en entreprise.
- Les nouvelles technologies facilitent l’organisation personnelle et la coordination entre plusieurs personnes travaillant à distance, éventuellement à des moments différents. Avoir des outils digitaux performants et utilisés par le plus grand nombre permet donc de favoriser le réseau, un grand nombre de personnes échangeant et interagissant de manière simultanée. Cependant, avec tous ces nouveaux outils de mise en réseau, il est nécessaire de former le plus grand nombre, ceux qui n’ont pas le réflexe d’utiliser les outils digitaux voire les réfractaires, sans quoi ces derniers seraient exclus de ces mises en réseau. Enfin, de nouveaux rôles s’avèrent utiles pour favoriser un environnement propice aux échanges et à l’intelligence collective : le facilitateur, le networker, le catalyseur (voir à ce sujet notre article sur les rôles délégués pour des réunions efficaces)… Il est indéniable que le digital peut aider grandement au développement des méthode de créativité et d’intelligence collective.
- La capacité de l’animateur à bien gérer son groupe est également essentielle.
- Un bon lancement de la réunion, il est nécessaire de créer un climat d’ouverture à l’expérience et de permettre à chacun d’exprimer ses idées librement et spontanément : Éviter la censure ou l’autocensure en différant le jugement des idées à une étape ultérieure. Construire sur ses idées et sur celles des autres. Libérer l’imagination, en faisant usage des techniques métaphoriques dont celles de l’analogie et de l’assimilation. Utiliser l’incongru et accepter de se sentir insensé ou ridicule. Adopter une attitude ludique, afin de regarder les choses avec des yeux de naïfS’il est peu expérimenté, l’animateur aura intérêt à privilégier des méthodes de créativité relativement simples et peu risquées. Une des méthodes de créativité très simple consiste à se poser tout bonnement la question : « quelle serait le meilleur moyen pour… ? » En faisant appel à la technique du brain storming, on recherche le maximum de solutions possibles et imaginables. Reste ensuite à les classer et à en sélectionner certaines en fonction de leur présomption et de faisabilité.
Le brainstorming
Parmi les méthodes de créativité et de stimulation, celle-ci est basée sur le principe suivant : plus on a d’idées, plus on de chances d’en trouver de bonnes. La pratique montre que les bonnes idées sont souvent issues d’idées premières, moins bonnes ou carrément mauvaises. Ces « mauvaises » idées ne sont peut-être pas applicables telles quelles. Mais en les énonçant, il arrive fréquemment qu’elles fassent penser par association à d’autres idées, qui elles sont applicables et bien meilleures. A l’origine, c’est Alexander (Alex) Osborn, président de l’agence de publicité BBDO (Batten, Burton, Durstine & Osborn), qui a inventé en 1935 une des meilleures méthodes de créativité en réunion, grâce à des règles simples qui empêchent les participants de faire des objections continuelles aux suggestions émises par les autres. Au nom de la quantité, on impose un rythme qui empêchera les participants de formuler les objections. Le brainstorming (ou « remue-méninges » en français, et non pas « tempete de cerveau » comme une mauvaise traduction voudrait nous le faire croire. Il s’agit plutôt de prendre d’assaut un problème, grâce à ses méninges) est donc une façon de trouver rapidement des idées en groupe, par exemple pour imaginer les causes possibles d’un problème ou lui trouver des solutions. Elle consiste à faire fuser les idées dans un laps de temps limité. Chacun propose son tour une idée, un mot en lien avec un problème, mais sans réfléchir et surtout sans censure. Deux principes sont à respecter :
- Ne pas émettre de critiques ni de jugement de valeur
- Dire tout ce qui passe par la tête y compris les idées les plus farfelues, même si cela n’a rien à voir avec le problèm
Utile pour l’ouverture de la réflexion, cette technique ne fait pas forcément émerger d’idées si originales que ça. Il est donc intéressant de connaître d’autres méthodes de créativité (comme animer un méta-plan, technique à laquelle nous avons déjà consacré un article : « Réussir un métaplan« ) Une variante du brainstorming est la réflexion paradoxale qui consiste à chercher comment échouer, qui favorise la production d’un grand nombre d’idées, qu’il n’y a plus qu’à inverser pour savoir comment réussir ! Egalement le fait d’envisager le pire scénario invite les participants à exprimer volontairement « la pire idée possible » sur un sujet. Ces méthodes de créativité ont notamment pour intérêt de désinhiber le groupe, qui ne risque pas de s’autocensurer puisque le but de l’exercice est de faire de « mauvaises » propositions. Qui plus est, cela permet au passage d’identifier et d’éliminer rapidement les pires idées ! Pour qu’un brainstorming fonctionne :
- Définir précisément le problème consommateur à résoudre
- Écrire les règles du jeu
- la critique est pour plus tard,
- une seule personne parle à la fois
- cherchez la quantité, la production d’idées
- être visuel
- encourager les idées farfelues
- numéroter les idées
- chercher la fluidité, l’amélioration des idées, et la flexibilité, l’imagination d’idées totalement différentes
- noter les idées sur les murs : paperboard, Post-It, etc.
- préparer le brainstorming : documentation, visite, benchmark, etc.
- être le plus concret possible, être en capacité de mettre en œuvre certaines des idées émises
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En savoir plusLe brainwriting, le brainwalking, le bodystorming, et le gamestorming
- Il s’agit d’un brainstorming auquel on ajoute une contrainte : le silence. Au lieu de parler, on note ses idées sur un papier et on les passe à son voisin, qui fait de même avec le sien et ainsi de suite. On ne masque pas les mots précédemment écrits. L’avantage du brainwriting est de préserver l’anonymat et donc d’obtenir des propositions encore plus farfelues qu’avec le brainstorming.
- De même le brainwalking : L’idée est la même que celle du brainwriting, excepté que les participants ne transmettent pas de bouts de papier à leur voisin : ils se déplacent eux-mêmes dans la pièce, de façon à passer d’une « station de génération d’idées » à l’autre, en s’inspirant des autres participants pour stimuler sa propre créativité.
- Particulièrement adaptée à la mise au point de prototypes, le bodystorming engage les participants dans la totalité de leur corps. Il s’agit de jouer des scénarios en se mettant à la place de l’utilisateur de l’objet à concevoir, en interagissant avec la première version d’un produit ou en s’imaginant être l’objet lui-même afin de mieux en apprécier ses impacts sur l’utilisateur et l’environnement. Cette technique a pu par exemple être utilisée dans le domaine de la santé, pour la mise au point d’équipements d’hôpitaux.
- Le gamestorming englobe une panoplie de méthodes de créativité et de résolution de problèmes qui sont volontairement présentées sous forme de jeux. En effet, le jeu a l’avantage d’augmenter l’investissement, l’énergie et le travail d’équipe chez les participants. Parmi les principales techniques de gamestorming, on peut citer :
- Le « Fishbowl » : il consiste à constituer deux cercles avec les participants, un petit et un grand qui entoure le premier. Les membres du petit cercle effectuent un brainstorming et échangent leurs idées, tandis que les membres du grand cercle observent en silence et prennent des notes ;
- Le feu de camp : le principe de ce jeu est de pousser les participants à raconter une histoire, comme autour d’un feu de camp. Pour commencer, mettez en évidence entre 10 et 20 post-it sur lesquels vous aurez inscrits des mots-clés (que vous aurez déterminés suite à un brainstorming, par exemple). Chaque participant doit tour à tour décrocher un post-it (ou en créer un lui même si une idée lui vient), le coller sur une autre surface réservé (qui constituera le « fil de l’histoire ») et raconter une histoire liée à ce mot-clé.
La méthodes de créativité des cinq « pourquoi »
Cette méthode intervient au moment de l’évaluation d’un projet ou d’une prise d’une décision. Il s’agit de poser la question « pourquoi » sur l’objectif énoncé, puis « pourquoi » à chacune des réponses énoncées, et ce 5 fois de suite. L’idée est de remonter à l’objectif véritable et de trouver une solution simple plutôt que de répondre à la question posée, qui n’est peut-être qu’une question de surface, voire un simple moyen au service de l’objectif véritable. Cette méthode est utile pour vérifier la qualité d’une idée, les vraies motivations et objectifs d’une personne et de son projet.
Exemple : – Pourquoi voulez-vous monter cet événement ? – Parce que l’entreprise va mal. – Pourquoi l’entreprise va mal ? – Parce que les clients se détournent de notre marque. – Pourquoi ? – Parce que nous ne sommes pas assez modernes. Ici l’objectif n’est pas de monter un événement mais de se moderniser. L’événement n’est qu’un moyen, et peut-être pas le plus efficace.
Une variante de ce genre de méthodes de créativité, est la méthode de l’extra-terrestre : Cette technique, tout comme celle des « 5 pourquoi », est utilisée pour mettre en perspective une idée de projet et vérifier sa pertinence. L’extra terrestre joue le rôle de candide. Il ignore tout du fonctionnement des organisations humaines, il n’a pas de logique et est très curieux : un participant fait ainsi en sorte d’oublier tout ce qu’il sait et de poser les questions qui lui passent par la tête sur le sujet à traiter. Cela fait rapidement ressortir les contradictions entre le papier et la réalité et ouvre de nouvelles perspectives pour le projet. Il s’agit finalement de penser une idée autrement à partir de questions « absurdes » et décalées (voir à ce propos notre protocole de co-développement « think out of the box« , à base de feed-back positif et de feed-back-forward). Ainsi, le président d’une célèbre marque de bière raconte que l’un des stagiaires lui demande un jour « pourquoi les fûts sont-ils transportés allongés ? ». Question à laquelle il répond « cela fait cent ans qu’on fait ainsi » et le stagiaire de continuer « placés debout on peut en ranger quatre au lieu de trois ». Bilan, l’entreprise a fait une économie de 2 millions d’euros. Cette technique incite à penser en dehors du cadre : en quittant son point de vue habituel, on fait surgir des idées nouvelles (voir : « feed-back coaching, l’impertinence qui tape dans le mille ! »)
Le mind mapping
Au début des années 70, Tony Buzan, un psychologue britannique, à la suite de ses recherches sur l’apprentissage et le cerveau humain, a donné naissance à une méthode d’organisation des idées, sous forme de dessin ou d’arborescence, d’où découle son concept de carte heuristique. L’organisation de la carte mentale rompt avec les hiérarchies linéaires en s’alignant avec la façon dont fonctionne notre cerveau. Calqué sur le schéma associatif de la pensée, le mind mapping, ou carte heuristique, se pratique sur une feuille de papier, voire en projetant sur un écran à l’aide d’un logiciel spécifique. Il s’agit de tracer autour d’un sujet donné l’ensemble des thèmes, points de vue, solutions, idées que celui-ci inspire aux participants, résumés en un seul mot et reliés entre eux par des flèches. Cette technique compte parmi les méthodes de créativité visuelles, qui font surgir des idées nouvelles en créant des relations entre des concepts éloignés. Elle est très utile pour « cartographier » les idées et mieux comprendre la place qu’elles occupent les une par rapport aux autres. Il existe d’ailleurs de très bons outils pour créer des mind maps en ligne. Le Mind mapping mobilise la globalité du cerveau : les deux hémisphères – raison et imagination.
- L’hémisphère gauche est plutôt rationnel, logique. Il traite le langage, les mots. Il attache de l’importance aux détails. Il calcule, planifie, analyse, interprète, …
- L’hémisphère droit est plutôt intuitif. Il est généraliste et attache de l’importance à la vue d’ensemble. Il traite les images, couleurs, dimensions. Il permet de capter le climat émotionnel d’une communication.
Procédez de la façon suivante : Prenez une feuille dans le sens de la longueur et écrivez au centre le sujet que vous souhaitez traiter. Entourez ce terme. A partir du centre, tracez des lignes ou branches et inscrivez-y les mots-clés correspondant aux points capitaux. Vous pouvez de nouveau subdiviser ces lignes en de nouvelles branches pour y inscrire de nouveaux mots-clés. Continuez ainsi l’arborescence là où vous avez de nouvelles idées. Vous pouvez alors à tout moment ajouter de nouvelles ramifications sans endommager la trame existante. Utiliser des couleurs ou des formes différentes. Ou faites des croquis de certains domaines plutôt que de leur donner un nom.
Le focus group
Le focus group consiste à réunir un panel de consommateurs et d’ utilisateurs d’un produit à tester, afin d’avoir directement des retours et des idées d’amélioration de leur part. Dirigé par un ou plusieurs animateurs, le focus group est composé de 5 à 10 personnes auxquelles un certain nombre de questions vont être posées. L’objectif d’un focus group est de mettre en place un véritable dialogue, tout en suivant un « guide » prévu à l’avance. Le tout est intégralement enregistré, voire filmé, pour être analysé après coup. Pour l’utiliser au mieux, il faut définir clairement l’objectif du focus group, identifier les participants et les convier à l’avance (à peu près 12 personnes), choisir un facilitateur pour animer la réunion et un observateur pour prendre des notes. Il faut aussi prévoir cinq à six questions de fond pour lancer le débat et quelques questions annexes pour le relancer. Son principal atout est qu’il permet d’identifier rapidement une tendance client du fait de la richesse d’information apportée par l’effet de groupe. Il s’utilise en amont de l’innovation. Il permet de faire exprimer des attentes latentes et de réorienter un concept pour coller d’avantage aux attentes des clients. Après une séance d’à peu près une heure et demie, le facilitateur et l’observateur réaliseront un débriefing à chaud et rédigeront un rapport de synthèse complet. A noter qu’il est possible de recourir à un organisme tiers pour organiser le focus group si l’entreprise n’a pas les moyens de l’organiser elle-même.
Les chapeaux de Bono
Inventée en 1984 par E. De Bono, cette technique peut être appliquée individuellement ou en groupe. Constatant que nous tentons toujours d’en faire trop à la fois, et que lorsque nous réfléchissons, nous avons tendance à laisser venir naturellement nos pensées dans l’ordre où elles nous apparaissent, Bono imagine un protocole qui permet de séquencer notre pensée : nous pouvons alors nous concentrer sur une chose à la fois et nous ne sommes plus embarrassés par la censure automatique, qui élimine trop vite des idées qui nous déconcertent, mais sont tout de même riches de potentiel. Pour éviter que notre flux de pensées prenne le dessus sur notre bon sens et que nous mélangions tout : émotion, information, logique, critique. ces méthodes de créativité invitent à explorer les différents aspects d’un sujet, étape par étape. Cette technique exploite 6 modes de pensée différents représentés par des chapeaux :
- Le chapeau blanc : la neutralité. On ne prend pas parti et on se contente de faits et de données chiffrées ;
- Le chapeau jaune : l’optimisme. On fait des commentaires positifs, on se projette avec les idées des autres ;
- Le chapeau vert : la créativité. On cherche de nouvelles idées et solutions, en n’hésitant pas à prendre des libertés ;
- Le chapeau noir : le pessimisme. On se montre prudent, voire alarmiste, et sensible aux risques et aux dangers ;
- Le chapeau rouge : l’émotion. On réagit « à chaud », à partir de sentiments et d’intuitions ;
- Le chapeau bleu : l’organisation. On canalise les idées avec discipline. C’est en fait le chapeau de l’animateur de l’exercice.
L’idée est, pour chaque participant, d’alterner entre les différents chapeaux afin de penser différemment, générant ainsi plus d’idées neuves. Le jeu consiste à « synchroniser » chaque participant d’une même réunion sur un même mode de pensée. Cette méthode incite l’ensemble des participants à regarder dans une même direction à chaque chapeau, favorisant ainsi l’échange et la communication. L’énergie de groupe créatrice permet de différer la critique immédiate et permet aux nouvelles idées de voir le jour. Avantages de cette méthode :
- Voir la situation sous des angles différents et admettre la multiplicité des points de vue
- S’autoriser à explorer des champs de réflexion inhabituels pour nous
- Construire une vision à la fois globale et détaillée de la situation
- Surmonter les difficultés liées aux modes de communication, aux rôles relationnels
- Identifier des solutions cohérentes et prendre des décisions éclairées
Comme vous le voyez les méthodes de créativité… ne manquent pas elles-mêmes de créativité et d ‘imagination pour nous aider à mobiliser nos ressources créatives.
Caractéristiques d’un individu créatif
- Accueille les nouvelles idées et les situations y compris celles qui sont farfelues ou perturbatrices avec ouverture et curiosité
- Accepte la critique constructive
- Volonté de casser les codes
- Observe les problèmes sous différents angles
- S’implique dans la résolution de nouveaux problèmes
- Concrétise ses inspirations et ses idées
- Faire preuve de fluidité et de flexibilité dans la production d’idées, de solutions et de stratégies
- Sollicite l’imaginaire et l’intuition de soi-même et des autres dans la recherche de nouvelles idées et solutions
- Joue avec les idées, les concepts et les images
- Associe, superpose des idées, des concepts et des éléments diversifiés et disparates dans la recherche de solutions et d’innovation
- Combine facilement les différentes techniques en créativité
- Ne s’arrête pas aux premières idées ou aux idées conventionnelles
Un exemple d’innovation intéressant
Créé en 2006, Waze est une startupe d’une centaine de collaborateurs, qui a été rachetée par Google en 2013 pour 966 millions de dollars… Joli coup ! Waze est une application de circulation routière avec des informations en temps réel grâce aux millions d’informations échangées par un ensemble d’individus connectés entre eux via cette application. L’outil est très performant, entièrement gratuit et fiable grâce à l’intelligence collective de ses utilisateurs. IL donne les temps de trajet en temps réel grâce à l’actualisation permanente des données. En effet, c’est la mise en réseau des informations, c’est-à-dire le partage des données de chacun pour le bien-être de tous, qui fait la force d’une telle application. Ainsi, quand intelligence collective rime avec avancées technologiques, les innovations sont d’autant plus grandes !