Le processus de pivot permet de basculer du négatif au positif.
Les humeurs, ça va , ça vient… On n’y peut rien ! Enfin presque… car en fait on y peut justement quelque chose ! Comment passer d’un climat intérieur un peu grognon (suite par exemple à une déception ou une contrariété) à un état interne plus positif et agréable à vivre ? C’est justement l’objet du processus de pivot décrit ci-après, de permettre ce retournement émotionnel. D’où le nom original de processus de pivot, proposé par Esther et Jerry Hicks, qui présente leurs enseignements à propos de la loi d’attraction. A la fin de cet article, nous proposerons aussi un autre outil très efficace : la méthode des segments d’intention.
Loi d’attraction
Tout d’abord, pour répondre à la curiosité de ceux qui ne la connaissent pas encore : qu’est-ce que la loi d’attraction ? Comme l’évoque le proverbe Français bien connu « Qui se ressemble s’assemble » , il y aurait dans l’univers une loi, selon laquelle nos pensées attirent à nous des évènements qui leur correspondent. Exemples :
- Si je suis morose, je ne suis pas très attirant, les personnes n’ont pas tellement envie de me fréquenter. J’ai peu d’entrain pour aller de l’avant, du coup je stagne et tout cela me rend bien morose ! Et à force de se maintenir dans ces boucles de renforcement négatif, je passe à côté d’opportunités, et je finis même par m’attirer des ennuis : baisse d’immunité, fatigue, irritabilité, tensions, disputes, et tant qu’on y est : maladies, accidents, etc… Ainsi la morosité attire la morosité, la peur attire la peur, la colère attise la colère, la contrariété renforce la frustration qui renforce la contrariété, etc..
- Si je suis confiant et optimiste, je crois en ma bonne étoile, j’ose prendre quelques risques, dont certains finissent par payer. Comme je suis positif, je ne retiens que le bon côté des choses, et cela m’encourage à être de plus en plus confiant, optimiste et à aller de l’avant. L’optimisme appelle plus d’optimisme, la joie de vivre attire des personnes joyeuses, qui entretiennent notre bonne humeur.
Une loi bien connue
- Au XIXème siècle, les magnétiseurs comme Hector Durville ou Emile Coué, (et bien d’autres encore avant eux dans les siècles précédents) ont largement évoqué cette loi d’attraction, sensée nous attirer des choses équivalentes à la vibration émise par le contenu de nos pensées.
- Dans les métiers du management et du coaching, la loi d ‘attraction porte le nom de boucles de renforcement. On dit aussi que notre cadre de référence est auto-confirmant. C’est en raison de ce principe que l’on privilégie les « quick-wins », ces victoires rapides qui nous encouragent et donnent envie de se surpasser !
Il ne s’agit pas ici de débattre de la pertinence de la loi d’attraction. Il y a plein de livres qui traitent de cela. Nous allons plutôt développer en quoi elle consiste à travers deux exemples :
- le processus de pivot
- et la méthode des segments…
Le processus de pivot : utiliser les expériences négatives
Pour être heureux et éprouver du bien-être, nous disposons de deux sortes d’indicateurs :
- des expériences agréables, gratifiantes, qui nous font ressentir des émotions dites « positives » (telles que : joie, satisfaction, fierté, passion, motivation, reconnaissance, tendresse, confiance, etc…)
- des expériences désagréables, difficiles à vivre, qui nous font ressentir des émotions dites « négatives » (telles que : tristesse, morosité, déception, peur, appréhension, angoisse, colère, rage, rancoeur, amertume, etc…) – Voir notre article : « Ressentir les émotions«
De même qu’avec deux yeux, on voit mieux les reliefs : les deux sortes d’expériences sont utiles pour nous définir. Les premières indiquent ce que nous aimons et qui nous correspond bien. Les secondes indiquent l’inverse, ce qui représente une indication complémentaire très précieuse. Que faire avec les expériences « positives » ? La réponse va de soi : les apprécier. Ce n’est pas difficile. On peut aussi chercher à les provoquer, les reproduire, les prolonger, etc… C’est naturel. Il suffit souvent de réunir les mêmes conditions que celles qui présidaient à l’expérience positive précédente (j’ai aimé ce plat, j’en refais. Généralement, ça marche : j’aime encore ce plat !) Que faire avec les expériences « négatives » ? Là c’est plus délicat. La réaction naturelle, et saine, consiste à éprouver les émotions liées au déplaisir, et à s’écarter de ce qui les provoque. Malheureusement, plus on éprouve de déplaisir… plus on a tendance à en éprouver davantage ! Plus on est contrarié, plus on le devient davantage. Il faut donc faire très attention à ne pas cultiver à son insu trop de sentiments négatifs, qui finissent pas tout contaminer, jusqu’à s’installer durablement, polluant même parfois les expériences positives. Les émotions sont des processus qui s’amplifient spontanément, trouvant sans cesse de nouveaux supports pour se prolonger et s’augmenter. Il est donc intéressant de privilégier délibérément les émotions positives, plutôt que de se laisser aller trop volontiers à des émotions négatives (dans d’autres articles, nous avons indiqué qu’il ne s’agit pas pour autant de les refouler ou les réprimer. Voir à ce propos : « maîtriser ses émotions« ). Il s’agit juste de se repérer grâce à l’information et de s’orienter dans la bonne direction. C’est justement là, que le processus de pivot est très performant.
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En savoir plusMaîtriser le processus de pivot
Quand il nous arrive dans la journée d’être confronté à une situation qui ne nous satisfait pas, nous nous sentons plus ou moins mal. Cette exposition à une contrariété nous permet de prendre bien conscience de ce que nous n’aimons pas, ce que nous n’avons justement pas envie de vivre. Le nombre d’exemples vécus par chacun au quotidien est infini, depuis le plus anodin jusqu’au plus grave :
- J’arrive à la boulangerie, il n’y a plus de pain
- Je rate mon train à quelques secondes près, et je vais devoir attendre
- Je glisse et tombe par terre et je me fais mal
- Quelqu’un me traite vraiment injustement, et je me sens révolté
- Etc…
Le processus de pivot est intéressant dans ces cas-là. Il consiste à changer délibérément d’état interne, en se concentrant non pas sur ce qui nous déplaît dans la situation présente, mais sur ce vers quoi pointe notre désir à cet instant-là. Reprenons les exemples précédents et appliquons leur le processus de pivot :
- J’aime quand il y a plein de choix dans la boulangerie, ce qui me permet de me procurer le pain que j’aime
- J’aime bien arriver en avance, sans stress, pour prendre mon train en toute sérénité
- Comme c’est agréable finalement de me sentir bien enraciné et attentif à mes gestes, afin de ne pas commettre de maladresses (comme cette chute)
- C’est vraiment gratifiant quand les autres m’apprécient et me traitent équitablement
Comme on peut le voir, le processus de pivot est tout simple. Il s’agit de déporter son attention des sujets de contrariétés vers des images mentales plus agréables, en retournant intérieurement la situation, en changeant notre manière de la considérer : elle n’est plus une contrainte, elle devient une alliée qui m’indique (ou me confirme) ce dont j’ai vraiment envie.
Dans l’image suivante, on voit une main courbée… On peut l’interpréter de deux façons, selon le sens de la courbe que l’on choisit de considérer :
- D’un côté elle dessine une courbe concave, un creux.
- Mais de l’autre côté cette même main dessine une courbe convexe, une bosse.
Le processus de pivot ne consiste pas à se masquer la vérité ou à refouler ses émotions, mais à choisir les pensées que l’on souhaite cultiver en soi, en fonction justement de l’état émotionnel qu’elles vont engendrer. (Voir à ce propos : « Cesser d’avoir peur« ) Dans l’exemple de la main : au lieu de regarder le creux (qui serait le manque, la frustration, la contrariété), je choisis de considérer la bosse (le plein que le manque désigne implicitement). Ainsi je change d’état vibratoire, comme disent les auteurs de la loi d’attraction. Plutôt que me concentrer sur l’objet de ma contrariété, je choisis de considérer ce que m’enseigne cette émotion négative, en visualisant le désir contraire et le bien-être qui en résulterait.
Exemple d’utilisation du processus de pivot
Prenons le cas d’une personne qui éprouve diverses émotions « négatives ». Au lieu de se répéter en boucle combien tout cela est désagréable (voire même : raconter à tous combien cette grippe lui est pénible, combien cet accident lui cause de tracas, à quel point cette nouvelle l’accable, etc…), le processus de pivot l’invite à : 1- écrire un résumé de la situation d’une manière factuelle 2- identifier l’état interne induit, les émotions éprouvées 3- pivoter vers les émotions contraires, en identifiant mentalement ce qu’elle aimerait à la place de ce qu’elle est en train de vivre 4- remercier pour ce que la situation permet de comprendre sur ce qu’elle aime vraiment (au travers de l’expérience de ce qu’elle n’aime pas) On peut aussi vivre le processus de pivot de façon plus rapide, en le faisant mentalement :
- Je me sens mal pour telle et telle raison…
- STOP !
- Qu’est-ce que j’aimerais à la place ? Finalement, quel pourrait être mon objectif ? Que puis-je faire pour m’en rapprocher ? Quel petit pas en avant puis-je faire tout de suite, pour me mettre ne mouvement dans la bonne direction ? Etc…
- Et passer à l’action, suite à cette interruption volontaire de dérapage dans un état interne peu productif
C’est un retournement volontaire, rebondissant sur l’obstacle, pour en faire une prise d’élan. Dans ce cas : tout devient Opportunité ! C’est d’ailleurs un de thèmes récurrents communs à de nombreuses séances de coaching. Comme toujours, cela paraît simple, mais c’est plus difficile à pratiquer qu’on ne le croit (comme toutes les choses simples !). Et inversement, à d’autres cela pourrait paraître compliqué et un peu artificiel, alors que c’est tout simple.
Le processus de pivot n’est pas une pratique superstitieuse
Le processus de pivot n’est pas un truc de superstition, une sorte de rituel compulsif de personnes qui ayant peur de tout, réinterprètent leur vie par manque de courage et de lucidité, préférant repeindre leur façade en rose, plutôt que d’affronter la réalité. Le processus de pivot est une pratique d’hygiène personnelle, pour se maintenir dans un état interne optimal, tout en ne refusant aucune expérience, et en ne niant aucun aspect de la réalité ! Le processus de pivot n’est pas non plus miraculeux, mais il a des effets rapides et remarquables. Avec des groupes très « négatifs », nous pratiquons parfois le processus de pivot en coaching d’équipe.
- Face à des propositions de changement, chacun exprime ses réserves, ses doutes, ses regrets.
- Et par convention, le cadre ayant été clairement posé puis validé par tous, le groupe travaille au retournement des croyances « négatives » en se proposant des perspectives tout aussi justes, mais plus fécondes (voir à ce sujet : méthode des affirmations positives).
Exemples :
- « Ca ne marchera pas, on l’a déjà fait » – « A quelles conditions différentes, cela pourrait-il marcher ? »
- « Je regrette le temps d’avant, où on fonctionnait autrement… on était plus réactif, c’était plus spontané et intuitif ! » – « Ce que j’aimerais retrouver dans notre nouveau fonctionnement c’est la réactivité, l’aspect spontané et intuitif que j’aime beaucoup. Comment réintroduire ces dimensions précieuses, dans notre nouvelle organisation plus méthodique, qui est également une nécessité pour aller de l’avant ? »
- « Je n’en peux plus de cette charge de travail qui augmente tout en n’ayant de moins en moins de support externe » – « Cette situation me permet de voir plus clairement mes limites, et j’aime pouvoir produire de la qualité dans la sérénité, pour être encore plus performant. Comment nous organiser pour rester calmes et en-deça de notre maximum, afin de produire encore plus ? »
Ces recadrages (voir : changement de paradigme en coaching) changent la perspective et l’état interne : le groupe peut ainsi envisager des mesures concrètes pour retrouver dans la situation future ce qu’il regrette d’avoir perdu de la situation passée.
La méthode des segments d’intention
C’est une technique facile, amusante, et très efficace. Elle consiste à visualiser sa journée, avant de se lever, segment par segment, pour se préparer à bien la vivre, instant après instant. A quoi ça sert et comment ça marche ?
Méthode des segments : Visualiser sa journée
La méthode des segments consiste à découper un tout complexe, en des tranches plus simples à appréhender. Dans le cadre particulier de la loi d’attraction, la méthode des segments consiste à découper sa journée à venir en segments, pour mieux se concentrer sur chacun d’entre eux et être plus explicite dans la projection positive que l’on souhaite réaliser. Exemples de segments de journée :
- Faire ma toilette
- Prendre mon petit déjeuner
- Me rendre à mon travail
- Participer à la réunion de 10h15
- Etre à l’écoute pendant l’entretien délicat de fin de matinée
- Traiter mes mails avant d’aller déjeuner
- Etc….
Vous avez compris : les segments de journée sont des petits tronçons, des unités de journée, qui circonscrivent une situation, un climat intérieur, une attitude, un comportement clé. Ces segments étant pointus et précis, on peut plus facilement visualiser quelque chose de spécifique, plutôt que de rester avec des voeux pieux et des généralités du genre : « aujourd’hui, j’aimerais passer une bonne journée ! » L’idée est de choisir par avance une intention de bien-être pour chaque segment, et de se visualiser en train de vivre un bon moment pendant ce segment de temps. Par écrit, on peut envisager à chaque segment, quelle sera notre intention spécifique, quel ressenti positif nous choisissons de privilégier, quels sentiments nous préférons ressentir…
- On peut se visualiser confortablement installé dans sa voiture, restant calme et détendu malgré les embouteillages.
- On peut s’imaginer en train de sourire à un interlocuteur difficile, et visualiser l’issue positive de la rencontre (une poignée de mains chaleureuse, un contrat signé, un accord de coopération, etc…)
- On peut se représenter combien on appréciera une réunion, où de bonnes décisions seront prises, dans un climat de confiance et d’intelligence collective
- Etc…
Il est toujours intéressant de se visualiser en train de réussir : cela programme le cerveau à prendre les situations dans le bon sens, cela permet de dissoudre les tensions d’anticipation, de se mettre tout de suite dans une meilleure posture (physique y compris). Les champions sportifs le savent bien, qui ont recours à un préparateur mental pour se projeter mentalement dans le situations d’épreuves physiques, et s’imaginer en train d’avoir les bons gestes, la bonne attitude intérieure, la bonne stratégie, de prendre du plaisir à réussir... N’hésitez pas à nous contacter pour faire connaissance et approfondir votre projet de coaching.