La prestation de coaching individuel se présente sous la forme d’une conversation très particulière. En effet, la conversation de coaching a 4 caractéristiques :
- Elle est fondamentalement « positive »
- Elle intègre la dimension systémique
- Elle est résolument impertinente et orientée solutions
- Elle est centrée résultats
Nous allons développer chacun de ces 4 points.
Sommaire
La conversation de coaching est délibérément positive
Elle ne porte pas sur les point faibles, les carences, les difficultés. Ces points sont certes parfois évoqués par le client, mais le coach n’a de cesse que de décentrer le client de ces préoccupations qui l’enferment dans le problème pour lui offrir un regard fondamentalement positif sur lui-même. Il l’invite ainsi à identifier ses points forts, ses points d’appui, les tours de main d’excellence qu’il a naturellement mis au point au fil de son expérience de la vie (et qu’il ignore souvent, parce qu’il en sous estime la valeur). L’attention du client est ainsi braquée sur ses ressources, sur ses énergies singulières, qui le rechargent et lui donnent l’inspiration. La conversation de coaching est fondamentalement positive, elle ne s’attarde pas sur le négatif, qu’elle ne dénie pas, ne masque ni ne minore : simplement elle ne s’y arrête pas. Pourquoi ? Mais parce que cela ne ferait aucun bien au client, alors qu’à l’inverse : trouver ses points forts, les conscientiser et les modéliser lui rend un service énorme.
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Allez hop, c'est parti !La conversation de coaching est systémique
Le coach propose une écoute et un questionnement systémique, dans la mesure où il :
- considère le client dans l’ensemble de son système de valeurs et de croyances, dans l’ensemble de son système relationnel, dans l’ensemble de son système d’objectifs et de contraintes
- se considère lui-même, comme faisant partie du système du clients (du côté des atouts, un peu comme le joker dans un jeu de cartes !) et assume son rôle d’influence positive en incarnant autant que possible les comportements et compétences que le clients cherche à acquérir

Le coach est comme le fou du roi, il propose des impertinences pour permettre à la vérité du client de jaillir de son carcan mental
- invite le client à investir tout son espace, développer son empathie pour envisager tous les points de vues possibles au sein de son système (par exemples : le point de vue de son patron, de ses partenaires/adversaires, clients/fournisseurs, etc…, celui de tous les protagonistes qu’il évoque et avec lesquels il est en interaction… y compris ceux qu’il omet d’évoquer ! D’où la célèbre question récursive : « De quelle autre personne très importante dans votre système ne me parlez-vous pas ? », ou bien « Qui d’autre encore, pourrait jouer un rôle significatif dans la résolution de cette situation, dont vous ne m’avez pas ou peu parlé jusqu’ici ? »)
La conversation de coaching est impertinente et orientée solutions
Les solutions n’étant pas dans le problème, le coach offre des questions miroir pour déporter le regard du client à l’extérieur du problème, là où il ne regarde pas actuellement. Par ses questions « impertinentes » (impertinentes dans le double sens qu’elles ne sont pas dans le champ de pertinence du client souvent « pris » dans le problème, et qu’elles ont un côté délibérément provocateur, pour le faire justement sortir de l’espace problème), le coach déstabilise l’édifice de croyances limitantes du client. Il peut le faire parce qu’il a d’abord renforcé ses fondations (ses points d’appui) par l’approche positive évoquée plus haut, et cherche à ouvrir l’espace des possibles pour son client en lui faisant envisager d’autres perceptions, d’autres points de vue, d’autres options, qui le conduiront à découvrir de nouvelles solutions.
Cherchant à provoquer l’insight, il offre un questionnement très spécifique :
- Les questions sont orientées vers le futur (et non pas tournées vers le passé)
- Les questions portent plus sur l’action que sur la compréhension
- Les questions n’invitent pas à décrire, analyser ou approfondir la situation problématique, mais à explorer la situation cible et ce qui pourrait mettre en mouvement vers elle
La conversation de coaching est centrée résultats
Le coaching est une approche contractuelle, centrée résultats. Elle n’est pas une conversation de salon, une consultation psychologique où l’on s’épanche à loisir : elle vise un résultat concret, visible et si possible : significatif, et en rupture ! Si, comme nous venons de l’indiquer, la conversation de coaching renforce les points d’appui, approfondit les ressentis, élargit la vision et booste la créativité, elle déclenche encore autre chose : elle vise à provoquer le changement extérieur en amorçant la transformation intérieure. Même quand elle porte sur la situation extérieure du client, elle vise des répercussions directes sur ses schémas de pensée et ses réflexes de comportements. La conversation de coaching est sensée modifier les représentations du client et donc ses comportements à la sortie de la séance. Les lecteurs assidus de ce blog, ainsi que les participants à nos formations auront bien sûr reconnu les 4 éléments (Terre, Eau, Air, Feu) dans ces 4 aspects de la conversation de coaching :
- Terre : Positif et structurant
- Eau : Systémique et relationnel
- Air : Solutions et inspirant
- Feu : Challenging et centré résultats
Dans un prochain article, nous ajouterons encore un point Essentiel : la conversation de coaching est sous-tendue par une relation très spécifique au coaching, qui en fait tout le ressort et qui fonde la puissance de ses effets.