Quand une situation complexe devient trop compliquée, la meilleure solution est peut-être de « simplifier l’équation » : réduire le nombre de paramètres, aller à l’essentiel, prendre en compte d’abord le plus important et ne pas prêter attention à tout ce qui est secondaire, revenir aux fondamentaux, etc… Autant d’expressions qui renvoient à cette approche simple de la complexité, consistant à vivre l’instant présent, tout simplement. Expliquons-nous…

Complexité et simplicité

Complexe, veut dire :

Une situation complexe n’est donc pas forcément une situation compliquée. Ce qui est compliqué dans une situation complexe : c’est l’interprétation qu’on s’en fait, les réactions psychologiques qu’on entretient à son propos, l’histoire qu’on se raconte, et que l’on plaque gratuitement et artificiellement sur la situation (mais qui n’a en fait que peu de rapport avec elle). Une situation complexe peut être simple, il suffit de bien voir le lien entre les éléments de cette complexité. Dès lors, il n’y a plus qu’une « Unité » puisque tous les éléments, quoique distincts, sont liés les uns aux autres d’une manière solidaire. Certes, on ne peut intervenir sur l’un sans toucher aux autres, et sans changer le tout ! Mais ce n’est pas pour autant un problème, car justement : la vie est changement, et le jeu consiste à accompagner le mouvement au lieu de se braquer et de lutter contre.     A la limite, dans une situation complexe, il n’y a potentiellement qu’une seule chose à faire, ce qui n’a rien de compliqué : être soi-même, pleinement présent à l’instant présent (mais cet « être soi-même » peut prendre des formes variées à l’infini) ! Vous êtes d’accord qu’il n’y a rien à faire de spécial pour être soi-même… puisque on l’est déjà. Mais à bien regarder, ceci n’est pas totalement exact, car la plupart du temps on n’est pas complètement soi-même, on est pris dans des complications mentales, personnelles, qui nous font prendre nos projections pour la réalité. Tous, autant que nous sommes, nous ne sommes pas complètement dans la simplicité de la vie (sinon nous serions tranquilles et joyeux. Or, ne sommes-nous pas souvent stressés, angoissés, contrariés, etc… ?) Regardons ensemble de plus près quels « parasites » nous empêchent d’être nous-mêmes, simplement.

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Situation complexe ou « compliquée » ?

La vie n’est pas compliquée, mais elle est à la fois simple et complexe. Comme nous venons de l’affirmer, c’est nous qui la rendons compliquée à partir de nos interprétations et de nos réactions émotionnelles conditionnées. Certes, l’incroyable richesse de la vie nous présente toujours dans chaque situation une infinité de paramètres en jeu. Mais il y a un lien logique et sensible entre tous :

Dès lors, il n’y a plus rien de compliqué. L’unité de la situation c’est « vous-maintenant ». Et il n’y a qu’une seule chose à faire : être présent, totalement vrai, sans intention, sans projet, être là d’une manière naturelle et pleine. C’est tout ! « C’est tout », dans le double sens de :

Se pourrait-il que cette « chose » qui semble isolée, soit à elle-même « Le Tout » ? Je vous laisse ruminer cette question apparemment absurde. Il vous appartient de vous laisser ou non travailler par cette question. Mais donnons tout de même une illustration en terme de vécu, pour que chacun puisse s’approprier ses propres conclusions…

Faire une bonne impression

Dans le cas d’une prise de poste, par exemple, il paraît légitime de chercher à faire une bonne impression. Pourtant voici l’exemple même d’une situation compliquée (plein de nouvelles informations, des process à découvrir, une nouvelle culture, de nouvelles personnes, de nouveaux objectifs, des difficultés auxquelles faire face sans références…). Bien réussir son intégration ou sa prise de poste n’est donc pas forcément facile ni gagné d’avance. Mais si on rajoute en plus le fait de chercher à faire une bonne impression, ou chercher à être parfait ou être le/la meilleur/e, la situation devient épouvantablement compliquée, voire même : impossible ! 1- Dans certains cas, c’est le fait même de chercher à faire bonne impression qui donnera de soi une mauvaise impression. Si quelqu’un cherche à séduire, il montre certaines facettes et pas d’autres, il travestit ou maquille la vérité (ce qui tôt ou tard sera démasqué). Quand quelqu’un cherche à vous impressionner, vous ne le sentez pas, la plupart du temps ? Ne percevez-vous pas quand quelque chose sonne faux ? Quand quelqu’un est trop poli, trop aimable, vous ne le voyez pas venir ? Et cela ne vous donne-t-il pas plutôt une mauvaise impression ? 2- Quand on cherche à être « parfait », on rajoute à la difficulté de la tâche quelle qu’elle soit, une pression énorme, qui rend la tâche encore plus difficile, comme si on faisait une course avec un sac à dos très lourd. Le simple fait de « vouloir se conformer » à un standard, quel qu’il soit, est déjà une entorse à la vie simple, c’est déjà l’ingérence du mental « profane » dans le domaine « sacré » de l’instant présent. Pas besoin de chercher à être parfait (déjà parce que c’est impossible, ensuite parce que ce n’est même pas souhaitable, et enfin parce que tout est déjà parfait comme c’est, sans avoir besoin de rajouter quoi que ce soit). Si vous voulez faire une bonne impression, ne cherchez donc surtout pas à faire une impression, contentez-vous (au sens propre du contentement : soyez contents !) d’être vous-même, et faîtes simplement : de votre mieux. Ce sera suffisant. Vous réussirez si vous êtes vrai. Cependant, il se pourrait que vous ne réussirez pas à produire l’impression que vous aimeriez, ou que vous ne soyez pas confirmé dans ce nouveau poste. Mais si vous êtes vrai, cela n’aura finalement pas tellement d’importance. D’autres gens vous apprécieront, d’autres postes sont faits pour vous, dans lesquels vous réussirez sans effort, juste parce que cela vous correspond et que vous y êtes naturellement doué. Alors lâchez prise sur le résultat, et concentrez-vous sur l’instant présent. Faîtes le job, du mieux que vous pouvez, appréciez votre tâche et soyez-y pleinement présent. Mais ne faites pas d’effort pour cela :

Résumons-nous Plus la situation est complexe, plus il faut revenir à l’essentiel : être soi et faire ce qu’on a à faire, sans histoire.

On parle là d’un art de vivre, qui découle d’une perspective et procède d’une orientation de votre attention sur l’instant présent. C’est simple, et même tellement simple qu’il nous faut tout une vie pour nous libérer des complications diverses qui nous en éloignent. Pourtant, il ne s’agit pas d’une vie d’efforts, mais d’une vie « pleine de Grâce ». Certes, il y a souvent de la douleur dans cette expérience de l’instant présent, mais c’est la vie et encore une fois : c’est TOUT ! La vie c’est Tout : il n’y a rien d’autre. Ce qui semble être le reste ne sont que des fumées, des pensées à son propos, et qui s’inscrivent finalement elle et en font partie.   Nota : La séparation entre ce que je vis et ce que je pense que je vis n’est qu’une pensée de plus, que je vis elle aussi…Dès lors que « je suis », je suis conscient, mais pas besoin de penser cette conscience pour qu’elle soit. Et la vie, c’est explorer cette simplicité. Alors : faire bonne impression ? Zéro intérêt ! En fait, d’un certain point de vue, il n’y a rien à réussir ou rater, il y a à vivre les réussites et les échecs, qui tous deux font partie de l’expérience intéressante, et il y a à faire de son mieux, gentiment, tranquillement, puissamment (et non pas « s’en foutre », ou « se prendre la tête »… deux erreurs finalement symétriques) ! Vous me direz peut-être :

Paul Devaux

Coach professionnel

Depuis 25 ans, Paul pratique le Coaching professionnel en entreprise, dans une approche systémique. Accrédité à la Société Française de Coaching en 2008, il est également formateur et superviseur de Coachs depuis 2010. Egalement fondateur d'une école de coaching (voir NRGY-trainig.fr).

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