Quels sont les 4 niveaux d’autonomie ?

Les 4 niveaux d’autonomie se déduisent du croisement de deux axes : Niveau de Motivation et Niveau de Compétence niveaux d'autonomie Dans cet article nous allons caractériser les 4 niveaux d’autonomie, pour que vous puissiez reconnaître et situer vos collaborateurs, pour ajuster votre style de management. Qu’est-ce que la motivation ? L’envie de réaliser une tâche (motivation) et la confiance en soi pour la mener à bien Qu’est-ce que la compétence ? La capacité de se comporter efficacement dans une tâche clé de son métier.

Les 4 temps du Cycle des niveaux d’autonomie :

  1. Incompétence inconsciente
  2. Incompétence consciente
  3. Compétence consciente
  4. Compétence inconsciente

niveaux d'autonomie

Niveaux d’autonomie : Incompétence inconsciente

Débutant

Un collaborateur est d’abord débutant dans son poste : motivé mais peu compétent. Voici comment il se sent :

Ce qui le caractérise :

De quoi a-t-il besoin ?

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Niveaux d’autonomie : Incompétence consciente

Apprenant

Un collaborateur est ensuite éventuellement un peu démotivé par ses premiers échecs, tout en n’ayant pas encore eu le temps d’acquérir la compétence qui le mettrait en confiance.

Il se sent :

Ce qui le caractérise :

De quoi a-t-il besoin ?

Niveaux d’autonomie : Compétence consciente

Le capable prudent

Ensuite, le collaborateur gagne en compétence, mais reste frileux en termes de motivation. Il se sent :

Ce qui le caractérise :

Quand sa motivation est faible ou moyenne :

Quand sa motivation est forte :

De quoi a-t-il besoin ?

Niveaux d’autonomie : Compétence inconsciente

L’expert autonome

Enfin le collaborateur a acquis compétence et a retrouvé à la fois l’élan et la motivation. Il se sent :

Ce qui le caractérise :

De quoi a-t-il besoin ?

Il est évident que selon les niveaux d’autonomie de vos collaborateurs, vous allez doser différemment la dimension coach de votre management.

Dans l’article suivant, nous allons détailler cela. mais en attendant, voici déjà quelques questions à proposer à vos collaborateurs pour repérer où ils se situent sur ce modèle dit de « management situationnel« .

Quelques questions pour diagnostiquer les niveaux d’autonomie

Evaluer la compétence

Evaluer la motivation

Manager son boss ?

Bien entendu, comme me l’a fait remarquer un lecteur, cette grille devrait pouvoir s’adapter aussi au management de son propre manager ! Est-il/elle motivé/e et compétent/e (en management) ? Il arrive qu’il/elle ne soit ni l’un ni l’autre, ou que l’un ou que l’autre… Aie !

Je crois profondément que chacun d’entre nous est au centre du monde (au moins de son propre monde).

Autrement dit, chacun est un client et un fournisseur, mais donc un client de son patron, qu’il faut manager comme n’importe quel fournisseur (de management). Un collaborateur a droit à du support, du challenge, de l’aide, de l’attention, du feed-back, etc…

Si vous payez un fournisseur et qu’il ne délivre pas, que faites-vous ? Vous le managez (ou vous le virez). Alors, c’est vrai qu’on ne peut a priori pas virer votre patron (quoi que..), mais on peut confronter son patron, et le manager  !

Questions clés

  • Quels sont les 4 niveaux d’autonomie ?

    Les 4 niveaux d’autonomie sont :

    • Incompétence inconsciente (Débutant) : La personne ignore ses propres lacunes. Un style de management directif est nécessaire pour orienter les objectifs et les procédures.
    • Incompétence consciente (Apprenant) : La personne est consciente de ses lacunes et peut se sentir démotivée. Un management persuasif est essentiel pour maintenir la motivation et offrir un encadrement régulier.
    • Compétence consciente (Capable prudent) : La personne a développé ses compétences mais manque encore de confiance. Un style de management consultatif est recommandé pour soutenir et encourager la prise d’initiatives.
    • Compétence inconsciente (Expert autonome) : La personne est très compétente et opère de manière autonome. Un management par délégation est approprié pour favoriser l’indépendance et la prise de responsabilités.
  • Comment le style de management doit-il s’adapter aux différents niveaux d’autonomie des collaborateurs ?

    Le style de management doit évoluer avec le niveau d’autonomie des collaborateurs. Pour un débutant, un management directif est nécessaire avec des objectifs clairs et des procédures précises.

    À mesure que le collaborateur progresse et devient un apprenant, le management doit devenir plus persuasif, expliquant les tâches et motivant la personne.

    Un capable prudent bénéficiera d’un management consultatif, où le soutien et l’encouragement sont essentiels.

    Enfin, un expert autonome nécessitera un style de management par délégation, permettant une indépendance totale et la prise d’initiative.

  • Quelles sont les caractéristiques d’un collaborateur en « Incompétence consciente » et comment les managers peuvent-ils y répondre ?

    Un collaborateur en incompétence consciente est conscient de ses lacunes et peut se sentir démotivé et frustré.

    Pour répondre à ces besoins, les managers doivent fixer des objectifs clairs et atteignables, offrir un encadrement persuasif en expliquant les tâches et en fournissant du feedback régulier.

    Encourager les efforts et les progrès, même minimes, est essentiel pour maintenir la motivation.

  • Pourquoi l’autonomie des collaborateurs est-elle importante pour les managers et les organisations ?

    L’autonomie des collaborateurs est essentielle car elle améliore la productivité et l’efficacité.

    En ajustant leur style de management selon les niveaux d’autonomie, les managers peuvent mieux répondre aux besoins individuels, encourager la motivation, et développer les compétences au sein de l’équipe.

    Une organisation avec des collaborateurs autonomes est plus agile et compétitive, capable de s’adapter rapidement aux changements et d’innover.

    L’autonomie favorise également un équilibre entre indépendance et interdépendance, où chaque collaborateur contribue à la dynamique de groupe tout en étant responsable de ses propres tâches.

  • Comment les managers peuvent-ils évaluer et développer l’autonomie des collaborateurs ?

    Pour évaluer et développer l’autonomie, les managers doivent comprendre les compétences actuelles et la motivation des collaborateurs par des entretiens et des évaluations régulières.

    Ils doivent adapter leur mode de management en fonction du niveau d’autonomie, passant d’un style directif à un style de délégation.

    Il est important d’encourager la formation continue et d’offrir des opportunités de développement professionnel pour augmenter la compétence.

    Donner des responsabilités et encourager les collaborateurs à prendre des initiatives tout en fournissant le soutien nécessaire est également important.

Paul Devaux

Coach professionnel

Depuis 25 ans, Paul pratique le Coaching professionnel en entreprise, dans une approche systémique. Accrédité à la Société Française de Coaching en 2008, il est également formateur et superviseur de Coachs depuis 2010. Egalement fondateur d'une école de coaching (voir NRGY-trainig.fr).

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