Il est très important d’être soi-même, au lieu de rechercher l’approbation d’autrui en se conformant à des normes pour passer pour quelqu’un de bien comme il faut. En effet, on est souvent pris par le mécanisme de vouloir ressembler à d’autres, de vouloir leur plaire, de vouloir leur faire plaisir… Sans doute dans l’espoir d’être un tout petit peu accepté et aimé en retour… Ceci est humain, et bien compréhensible, mais tellement misérable. Vous ne trouvez pas ? Ici, on ne juge pas, on ne se moque pas, mais on essaie de regarder les choses en face. Et de corriger le tir, si l’on peut, afin d’être soi même plus pleinement… Et donc, être probablement plus heureux et mieux aligné.

Etre aimé est un faux problème

Aimer est de notre responsabilité. C’est notre liberté. Et c’est une sensation extraordinaire. En revanche : être aimé, être reconnu, être accepté, être apprécié, etc… ne dépend pas de nous. En fait, c’est plutôt les autres que cela concerne :

En gros, il n’y a pas besoin tant que ça de focaliser sur le fait d’être aimé. Donc il n’y a pas besoin de faire des contorsions pour plaire aux autres. C’est d’ailleurs en étant soi-même, qu’on a le plus de chances d’être aimé pour ce qu’on est vraiment. C’est logique. Mais il se trouve que ce n’est pas si simple, de penser ainsi, parce qu’il y a des automatismes, des habitudes mentales. On constate que le mécanisme de la pensée empêche d’être soi même, pleinement. Alors voici un petit exercice très simple pour être soi, le matin avant de se lever du lit, avant de revêtir sa peau habituelle. Nous parlons ici de la peau de la personnalité, pour laquelle on se prend généralement, toute la sainte journée.

Chaque soir, on meurt un peu…

Vous savez, tous les soirs avant de s’endormir, on abandonne tout ! On accepte de quitter même la plus belle des maîtresses pour s’endormir. Toutes nos passions, notre chat, notre jardin, notre dromadaire (pour ceux qui en possèdent un évidemment), nos chers soucis, nos ennuis, tout ! On meurt absolument à toutes ces préoccupations, pour juste, se laisser aller dans les bras de Morphée et s’endormir du sommeil du juste. Même les insomniaques, n’échappent pas à la règle générale. Quand ils parviennent enfin à sombrer dans le sommeil, ils lâchent enfin tout ! D’ailleurs, le problème de ceux qui ont du mal à s’endormir, vient peut-être justement parfois de la peur de lâcher, de la peur de « mourir » à soi-même en quittant l’état de veille.

Et le matin, se réveiller pour de vrai…

Mais malheureusement, le matin au réveil, après avoir tout quitté pendant le sommeil réparateur, sans même s’en rendre compte, on reprend nos croyances de la veille. Nos fausses identités : on retrouve notre chien et ses croquettes, notre fiancée et sa jalousie, notre patron et ses exigences. On reprend à bras le corps toutes « nos choses à faire aujourd’hui » et leur lot de contrariétés associées… Tout ce qui constitue la personnalité pour laquelle on se prend. Autrement dit, on n’a pas seulement mis un orteil hors du lit qu’on a déjà repris notre manteau de fumées, dont on s’affuble tout seul. C’est parce qu’on croit que ce manteau c’est « nous-même », et que c’est donc naturellement la seule chose à faire…

Etre authentique ou se prendre pour sa personnalité ?

Seulement voila, dans ces conditions, au mieux vous serez l’ego que vous croyez être. Vous serez ce « moi » pour lequel vous vous prenez et que vous donnez à voir aux autres. D’ailleurs, les autres voient autre chose que ce vous croyez qu’ils voient, tandis qu’ils regardent ce que vous leur montrez 🙂 Mais jamais vous ne pourrez être pleinement vous-même, dans ces conditions ! Quand on reste ainsi coincé dans l’imposture de la personnalité, on ne peut jamais accéder à  « être soi », vraiment. Voudriez-vous vous identifier à un vêtement posé sur la chaise à côté de votre lit ? Imaginez que votre personnalité, vos soucis, vos espoirs, tout ce fatras un peu confus et mouvant, soit comme un vêtement. Et au lieu de vous en saisir pour vous en revêtir dès le réveil, vous le laissez encore quelques instants sur la chaise. Alors, sans ces oripeaux, que se passe-t-il ? Absolument tout. Il se passe plein de sensations, et les habitudes émotionnelles, les croyances, sont vues sans être prises et investies. Elles restent « vides », comme un gant dans lequel vous ne rentrez pas votre main. Dans ces conditions : « Qui » est là ? Qui est là si ce n’est pas « moi », puisque le moi est resté sur la chaise, comme ce vêtement dont nous parlions à l’instant ?

Être soi, c’est bien autre chose !

Alors, pour être « Le Soi, impersonnel et fondamental » de notre nature originelle, avant qu’elle ne soit affublée de faux semblants, il faut s’en donner les moyens. En voici un très simple. Essayez-le et s’il vous plaît, et puis laissez des commentaires pour partager votre expérience, demain matin après votre réveil, lequel pourrait bien vous mettre sur la voie d’un « éveil spirituel,  Il s’agirait là d’un réveil des plus ordinaires et naturels qui puissent être… Heureux petits veinards !

Etre serein, trouver la paix intérieure ?

C'est beaucoup plus simple que vous ne l'imaginez. Quelques séances de coaching peuvent vous aider à vous recentrer, à y voir clair et à prendre quelques décisions salutaires. Ne restez pas seul(e) avec votre difficulté. Voyez courageusement comment la résoudre, ou comment vivre avec !

Voyons ce qu'on pourrait faire ensemble...

Voici un exercice pour être vraiment soi-même

Avant de vous lever, avant de penser à quoi que ce soit, voyez si vous pouvez simplement rester un instant sans identité. Rester neutre en quelque sorte. Demeurer simplement dans votre corps, appréciant les sensations corporelles, sans aucune intention de quelqu’ordre que ce soit, juste : se maintenir dans le « maintenant » sans se l’approprier, sans l’instrumentaliser au profit d’un quelconque objectif. Eprouver des sensations, sans se dire à soi-même qu’on est en train d’éprouver des sensations, sans s’identifier ni s’approprier. Vous comprenez ? Pas besoin de chercher à se relaxer, pas besoin de faire un Scan corporel (comme on dit dans toutes les bonnes méthodes de relaxation). Pas besoin de vouloir respirer non plus : juste écouter (parce que c’est le moins qu’on puisse faire). Ecouter comment cela respire, sans s’investir dans l’acte volontaire de respirer.

L’essayer, c’est l’adopter 🙂

Comment éprouver concrètement ce que cela pourrait bien être que cette étrange expérience de simplement « être » ? Simplement être, juste un instant, sans se raconter à soi-même une histoire à ce propos… Si une préoccupation s’élève, laissez la s’élever, mais sans la suivre. Si vous vous êtes rendu compte qu’une pensée s’est élevée… c’est que :

  1. vous l’avez probablement suivie un peu (qu’est-ce qu’on vient pourtant de vous dire ? Bande de petits polissons désobéissants !)
  2. vous êtes déjà revenu (sinon vous y seriez encore :-). Alors : bon retour parmi nous…

Donc, revenez simplement à la sensation, sans vous l’approprier, sans mettre d’étiquette dessus.

Savourer l’être profond juste un instant ?

Cependant, que cet état ne dure parfois que quelques secondes, elles sont très précieuses, parce qu’elles ouvrent une première brèche dans vos identifications automatiques. Elles offrent la possibilité, pour ne pas dire la promesse, d’un éveil à un autre pan de la réalité. Au-delà du mental et de ses projections habituelles, dont on est habituellement complètement prisonnier.

Simplement « être », encore quelques instants…

Puis levez-vous, et observez la sensation de la verticale. Et ne partez pas tout de suite dans les automatismes, comme celui d’aller à la salle de bains. Restez encore quelques secondes ainsi, sans durée de temps, debout, les yeux fermés par exemple. Et attendez encore un peu, restez à respirez. Ou plutôt : laissez-vous « être respiré ». Ne faites rien. Jouissez de la quiétude, qui se témoigne d’elle-même… lorsqu’il n’y a « personne » pour se l’approprier :

Dans ces quelques instants de grâce, vous serez conscients de la vie qui se manifeste à travers vous, avant même d’être  re-devenu « vous ». Vous serez ainsi simplement dans la conscience de soi, avant l’appropriation inopportune par votre petit « moi », qui dit « c’est moi qui ressent, pense, ou fait telle ou telle chose ».

La porte de l’intensité pour accéder au Soi

Imaginez une situation dans laquelle on ressent des sensations, des sentiments très intenses. Vous avez là l’opportunité de lâcher quelques instants votre peau ordinaire (ce manteau pour lequel on se prend) pour n’étrangleriez plus que sensation et émotions intenses. L’intensité peut vous faire perdre un instant le réflexe d’appropriation. Ce n’est plus « vous » qui éprouvez l’intensité, parce qu’elle est telle, qu’elle envahit tout le champ de votre attention et qu’il n’y a soudain plus de place pour qu’un ego dise « moi, je ressens l’intensité » : il n’y a plus que l’intensité ressentie, sans personne pour se l’approprier en disant : « C’est MON intensité ».

Dans des situations de grande intensité, il y a la possibilité d’être « le Soi », sans se prendre pour un « petit moi ».

Cesser d’être « moi »

Pour être soi, il faut cesser de vouloir ressembler aux autres (tout le monde est d’accord là-dessus !), mais allons encore un cran plus loin : il faut aussi cesser de se prendre pour son « moi ». On l’a dit : le matin avant de se lever, on réalise qu’il y a une vie qui se témoigne à elle-même, et qu’il y a un « je » qui semble en être le témoin. Mais après, il faut bien remettre le manteau de sa personnalité, sinon on sortirait tout nu dans la rue. Face aux autres, il faut bien présenter un certain « masque social ».

Nota : Tout l’art d’être authentique consiste à tendre le masque le moins déformant possible. Un masque assez vrai, juste suffisamment protecteur pour ne pas piquer les yeux des autres avec les traits saillants de l’être profond. (Vous me direz peut-être : « Pourquoi l’être profond serait-il piquant ?  N’est-il pas « pur » et éminemment beau ? Si, sans doute… Et pourtant, tout le monde n’est pas forcément prêt à assumer l’exposé de la vérité dans sa nudité, de même que nos yeux ne peuvent pas contempler le soleil directement très longtemps sans se brûler. Il est préférable d’admirer sa luminosité reflétée sur des objets, comme la lune.

Déposer sa personnalité avant d’aller se coucher

De la même manière, avant de se coucher, plutôt que de dormir tout habillé de sa personnalité, avec ses attaches affectives névrotiques, ses dépendances émotionnelles, ses espoirs inavoués, ses frustrations implicites, ses contractures corporelles, et cetera, il sera intéressant de déposer tout ce fourbi avant de s’allonger. Dans cette vidéo, il est indiqué comment envisager de se préparer au sommeil, dans cette perspective d’être soi-même, plus pleinement. Elle ne dure que quelques secondes (pour une fois) parce qu’en trois lignes on a dit l’essentiel. C’est un petit truc, qui amplifie naturellement les effets réparateurs de la nuit…

Une bonne douche mentale pour se vider de l’artificiel ?

Comment faire le vide mental ? Comment se débarrasser de ce qu’on n’est fondamentalement pas, afin d’aller se coucher en étant enfin soi-même, pour se reposer dans notre nature fondamentale ? Il va s’agir de prendre quelques instants pour se vider de tout le fardeau de la journée et des fausses identifications dans lesquelles on s’est laissé prendre. Pour cela, dans une grande expiration, accompagnée d’un mouvement des mains allant de haut en bas, du visage jusqu’au ventre (voir à ce propos notre article sur « les grands principes du Qi Gong« ), on visualisera que tout ce qui est en trop nous quitte et que notre nature originelle brille et rayonne naturellement… Si la journée a été lourde, très chargée en intensité nerveuse ou émotionnelle, en pensées qui ont demandé beaucoup de concentration, on ira prendre un bain ou une bonne douche chaude, tout en prononçant à haute voix une phrase telle que : « Que cette eau me purifie de toute cette agitation, de tout ces remous intérieurs, dorénavant dépassés… ». La vidéo suivante vous parle de la manière d’amplifier les effets d’une douche physique et comment réaliser concrètement une douche mentale, sans faire couler d’eau physique.

Finie la récréation, au boulot !

Vous n’avez rien compris à tout ce baratin inconsistant ? Et vous vous demandez bien comment les gens peuvent écrire de telles sottises, un peu percées (selon l’expression consacrée des gens qui ont peur d’aller plus loin, quand ils désignent avec mépris ce qui les dépasse provisoirement) ? Il se peut que vous ayez bien raison 🙂 Dans ce cas, allez donc prendre une aspirine dans un grand verre d’eau fraîche pour vider votre pauvre tête de toutes les imbécilités que vous venez de lire. Et promettez-vous de ne plus jamais remettre les pieds sur ce site de fous, qui débite autant d’inepties.

Quant à ceux qui seraient probablement suffisamment malsains d’esprit, pour s’intéresser comme moi à ce genre de micro-pratiques pour être authentiquement soi-même : soyez les bienvenus !!! Et n’hésitez pas à laisser des commentaires. Nota : J’espère tout de même, pour nous tous et pour la santé mentale de notre belle humanité, que ceux-là ne seront pas trop nombreux :-)… Mais j’espère aussi que cette proposition de micro exercice pour être vraiment soi aura provoqué une résonance chez certains (ils se reconnaîtront). Un peu comme une nostalgie d’un autre état d’être. Ceux-là, qu’ils essaient demain matin, avant de remettre leur peau habituelle, de rester quelques instants dans la nudité, sans personnalité, et qu’ils reviennent après, éventuellement pour témoigner et pour lire d’autres articles du même acabit sur ce site étrange :-).

Par exemple celui-ci : »Est-ce que la vie m’appartient ou bien est-ce que j’appartiens à la vie ? »

Bonne journée à tous.

Paul Devaux

Coach professionnel

Depuis 25 ans, Paul pratique le Coaching professionnel en entreprise, dans une approche systémique. Accrédité à la Société Française de Coaching en 2008, il est également formateur et superviseur de Coachs depuis 2010. Egalement fondateur d'une école de coaching (voir NRGY-trainig.fr).

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