Pourquoi se faire superviser ?
La supervision s’impose comme une nécessité dès que vous commencez à vous établir comme coach, même débutant.
- La supervision vous aide à progresser de façon significative dans votre pratique du coaching. C’est en boostant votre travail sur vous-même, grâce au regard bienveillant et sans concession de votre superviseur, que vous augmenterez la conscience de vous-même en coaching, et la maîtrise de vos gestes et postures.
- Vous croyez suffisamment au coaching pour en faire votre métier…ne serait-il pas cohérent que vous choisissiez d’en profiter pour vous-même en premier lieu ?
- Toutes les organisations professionnelles requièrent que leurs adhérents soient supervisés de façon professionnelle et régulière.
- Vous devez justifier d’un lieu de supervision régulier dans la réponse aux appels d’offres commerciaux.
- De plus en plus, les DRH qui vous référenceront, vous demanderont de parler de votre supervision, vous proposant des questions telles que : » Dans quel cas recourez-vous à la supervision ? », « Racontez-moi un cas récent que vous avez travaillé en supervision et ce que cela vous a apporté… ». Et cela se verra tout de suite, si vous avez réellement l’expérience de ce dont vous parlez.
Pour tous les professionnels du Coaching
- supervision de Coach externe : expérimenté ou débutant
- supervision de Coach internes
- supervision de coach individuels
- supervision de coach d’équipe
- supervision de coach d’organisation
Tout en faisant bien la différence entre ces différents angles de vue (interne/externe, individuel/collectif), qui induisent des nuances dans la pratique du Coaching, pour nous c’est toujours de Coaching dont il s’agit, qui est d’abord un état d’être, avant d’être un statut professionnel (une identité de rôle) et une manière de pratiquer l’accompagnement.
Que vous soyez Coach débutant ou Coach confirmé, vous apprécierez de progresser dans votre art, en travaillant sur vous-même.
Et oui : travailler votre posture et vos tours de mains singuliers, pour mieux affirmer votre style et résoudre vos cas difficiles, revient bien sûr à travailler sur vous-même…
La supervision de coach que nous proposons ici est une supervision individuelle. Mais nous travaillons sur tous les champs du coaching, individuel ou collectif.
Vous le savez très bien, une séance de coaching ou de supervision, ça ne se raconte pas : ça se vit…
Des fois cependant, on se fait une idée à l’avance des objectifs de supervision, et puis finalement cela se passe autrement que ce qu’on avait imaginé…
Vous investirez vos séances de supervision comme vous le voudrez, et vous vous y exprimerez comme vous en ressentirez l’envie. Parce qu’une supervision est un coaching dont vous êtes le client, un coaching pour vous.
Cet accompagnement professionnel est centré sur vous et votre pratique
En supervision, vous allez pouvoir travailler sur les sujets suivants, qui sont centraux dans une trajectoire de coach :
- Vous et votre vocation de Coach
- Vous dans votre posture de Coach
- Vous et votre business (le développement de votre clientèle)
- Vous face à tel cas de Coaching spécifique, qui vous donne du fil à retordre
- Vous et votre cheminement personnel, qui entre en résonnance avec celui des clients que vous accompagnez
- Vous et vos techniques, vos outils, vos trucs de Coach
- Vous et votre style de Coach
- Vous et le développement continu de vos compétences de Coach
- Vous et votre maturité personnelle et professionnelle…
En quoi la supervision de coaching consiste-t-elle ?
Comme pour n’importe quel Coaching, il va s’agir de « vous décoller » de l’espace problème, en prenant un autre point d’appui, pour vous ouvrir à de nouvelles perspectives.
Une écoute profonde et un regard extérieur vous aideront à :
- Voir ce qui se joue pour vous dans la relation à votre client, à un autre niveau (voir plus loin dans cet article quelques explications sur ce qu’est le processus parallèle en supervision)
- Aller au-delà de vos « points aveugles », balayer vos « angles morts », pour sécuriser votre conduite
- Vous maintenir dans cette position méta, si utile pour créer des espaces qui débouchent vers des solutions innovantes pour votre client
Il y a trois dimensions dans la supervision des coachs :
- bénéficier pour vous-même d’un miroir impitoyable
- continuer d’apprendre et de progresser
- disposer d’un mentor pour gagner du temps sur certaines questions
1- Dimension miroir de la supervision en coaching
De même que vos clients en bénéficient auprès de vous, avec la supervision de coach, vous disposez à votre tour d’un espace de coaching pour vous-même en tant que client.
Auprès d’un allié externe, vous progressez vers vos objectifs en bénéficiant d’un miroir pétillant, de feed-backs, de questions décadrantes, de confrontations bienveillantes et de tout ce qui fait la puissance d’un coaching qui vous « décolle la pulpe »…
- Vous travaillerez à la fois sur les cas de vos clients (prendre du recul pour optimiser votre coaching, en voyant clairement ce qui se joue dans une relation, dans une séance : les échos systémiques, les jeux relationnels, etc…)
- Vous travaillerez aussi sur vous-même. N’êtes-vous pas votre propre commercial, en tant qu’entrepreneur développeur de votre business ?
- Faut-il vous associer, travailler en réseau, ou bien rester seul ?
- Devez-vous concevoir un site internet pour vous rendre visible et vous rapporter des commandes ?
- Est-il pertinent d’investir sur une action commerciale X ou Y ?
- Comment optimiser vos propositions commerciales, améliorer vos contrats de coaching, devenir meilleur « vendeur » quand vous êtes en situation de présenter votre offre ?
- Comment y voir clair, ajuster votre action, et sécuriser vos décisions ?
- Etc… Toutes ces questions méritent bien que vous y passiez le temps nécessaire (mais pas plus qu’il n’en faut !).
Aller à l’essentiel, être pragmatique, définir vos priorités en fonction d’un schéma directeur :
- Quel coach souhaitez-vous être ?
- Quel est votre style personnel de coaching ?
- Comment vous différencier ?
- Comment développer son activité de coach ?
- Comment vous faire connaître ?
- Comment vous structurer dans l’action, par où commencer, etc…
2- Dimension didactique de la supervision de coach
Dans le cadre de votre pratique, vous vous posez parfois des questions sur votre posture ou certaines techniques, vous vous questionnez sur un point de déontologie ou d’éthique, vous souhaitez acquérir une compétence, améliorer vos gestes… Parfois obtenir un éclairage sur mesure, un outil, une idée, c’est simple et ça va plus vite que de faire une formation ou lire un livre.
Et puis pendant que vous travaillez sur vos objectifs avec votre superviseur, vous l’observez du coin de l’oeil :
- Comment votre superviseur vous confronte-t-ill ? Comment le vivez-vous ?
- Comment s’y prend-il pour vous donner confiance, vous valoriser, vous challenger ?
- Comment vous inspirer de ces pratiques, vous-même auprès de vos clients, en les adaptant à votre propre style ?
- Quelles postures produisent quels effets sur la séance ?
- Quelles techniques sont employées, comment, pour quels résultats ?
- Comment la relation instaurée contribue-t-elle à créer le climat de travail, qui vous met en mouvement ?
- Quels effets dynamiques la séance produit-elle sur vous ?
Cela vous intéresse certainement de voir travailler un confrère senior, tout en étant pour une fois « de l’autre côté de la barrière »… Vous pouvez goûter aux effets produits par une technique ou une autre, en les appréciant sur vous-même. Il n’y a rien de tel pour progresser.
3- Mentoring et supervision
Parfois, et cela rejoint un peu la dimension didactique, vous aimeriez avoir l’avis d’un expert, d’un autre que vous, pour challenger une hypothèse.
- Pour les américains, un mentor c’est quelqu’un qui a réussi dans votre domaine et peut vous faire part de son expérience.
- Pour les Grecs anciens, Mentor était le précepteur du fils d’Ulysse. C’était donc une sorte de sage, instructeur chevronné, qui incarnait un point de référence. J’avoue que cette dimension de mentoring est assez étrangère à l’esprit du coaching, qui est davantage « paritaire ».
Mais, pourquoi se refuser à cette posture, quand certains semblent requérir ponctuellement un point de vue, un avis extérieur, voir un conseil ? Même si cette dimension est assez marginale, elle peut exister néanmoins dans la supervision de coach. Et ce sera précieux pour vous d’obtenir une « réponse » rapide à des questions importantes que vous vous posez sur le marché, sur vos tarifs, sur votre offre, etc… A qui poser vos questions, mieux qu’à votre superviseur, que vous payez pour vous faire réussir ?
Il paraît que c'est toujours "maintenant" le meilleur moment pour se mettre en chemin vers l'excellence ! Prenez donc contact par téléphone. En une demi-heure, nous verrons ensemble quelle valeur devrait créer pour vous un dispositif de supervision, pour vous aider à progresser dans votre art du coaching. Faire décoller votre business, créer votre prochain client, optimiser vos séances, la supervision va vous faire cranter en avant d'une manière significative.
Notre premier échange en mode supervision ?Thèmes de travail en supervision de coaching
La liste des sujets que vous pouvez aborder en supervision est illimitée. Cependant certains thèmes reviennent assez fréquemment. Je vais vous en suggérer quelques uns, sur lesquels j’ai récemment accompagné des collègues coachs…
- « Je viens du conseil, et j’exerce encore comme consultant expert en (RH, innovation, marketing, stratégie, organisation, communication, etc…) en parallèle de mon activité de coach. Je sens que j’ai encore besoin de travailler ma posture, car j’ai tendance à prendre en charge mon client, presque à vouloir le conseiller, ou en tout cas à l’aider à tout prix à trouver une solution. Je sens que cet ajustement de ma posture va m’aider non seulement à améliorer ma performance de coach, mais aussi me développer personnellement, car sous ce besoin d’aider et cette tendance parfois un peu directive se cache un vrai gisement de progrès pour moi, y compris à titre personnel et privé… »
- « J’ai du mal à poser un cadre ferme et structurant avec mes clients. Parfois, je sens que cela dérape, justement parce que j’aurais dû être plus ferme et clair dès le départ sur les règles de fonctionnement… »
- « J’ai le cas de ce client qui… (faites votre choix parmi les options suivantes) m’impressionne, ne paraît pas très motivé par son coaching, n’avance pas et tourne en rond, me noie sous les détails, me demande toujours des conseils, m’a plusieurs fois proposé de m’inviter à dîner, ne met pas en oeuvre les décisions qu’il prend d’une fois sur l’autre, arrive souvent en retard et reporte ses séances au dernier moment, tente de me manipuler et de faire passer des messages à sa hiérarchie à sa place, me demande de l’aider à trouver du travail ailleurs que dans l’entreprise qui finance actuellement son coaching, est manifestement déprime et m’a dit qu’il était harcelé. Je le sens en danger… dois-je intervenir, comment, à quel titre ? Ce client me raconte une situation que je suis précisément en train de vivre moi-même…Mon client s’est fixé pour objectif de (xxx), je ne sais absolument pas comment m’y prendre pour l’aider à avancer sur cet objectif…
- « Je me sens seule, je m’éparpille, je procrastine, je n’avance pas, je m’en veux… », « Cela fait des mois que je suis sur un projet de ( xxx : de site, de livre, de plaquette, de conférences, d’association, etc…) et je n’arrive pas à passer à l’acte, je ne suis jamais assez satisfait de ce que je produis, du coup je ne vais pas jusqu’au bout du projet
Supervision commerciale
- « Comment puis-je montrer ma qualité de coach à l’écoute et non intrusif, quand je suis en posture de commercial pour me vendre auprès du prescripteur
- « Comment développer mon chiffre d’affaires, me faire connaître, attirer des opportunités à moi, me mettre dans les bons « courants de business » ?
- « Je travaille en réseau avec d’autres coachs mais il y a plein de conflits, mésententes, frustrations et confusions diverses entre nous. Comment y voir clair et mettre de l’ordre dans ces relations de partenariat ? »
- « J’ai un peu de mal à vendre mes séances au prix théorique du marché, comme si je manquais de confiance en la qualité de mon coaching, ou dans la capacité de mes clients à payer le prix que cela vaut… »
- « Je suis épuisé, je travaille trop, je n’en peux plus, je suis trop souvent en énergie basse. Il faut que je cesse d’être sous-traitant à pas cher, et que je me trouve mes propres clients »
- « je me demande si ce boulot est bien fait pour moi. La formation m’a passionné, les sessions de training de coaching me plaisent beaucoup, mais je ne me sens pas à la hauteur face aux vrais clients et je m’épuise. C’est pas normal, je devrais y prendre plus de plaisir que ça normalement ! »
Et vous : sur quels thèmes aimeriez-vous travailler en supervision de coaching ?
Supervision de coach débutant
Un Coach débutant cherchera souvent de la ré-assurance pour mieux prendre son élan.
Il se posera des questions telles que :
- « Comment bien démarrer une séance, et comment bien la conclure ?»
- « Quel genre de questions poser, quel genre d’exercices proposer en intersession pour aider le client à tester de nouvelles pratiques ?»
- « Comment faire avec le client qui me noie sous les informations techniques très détaillées, au point que je m’y perds avec lui ?»
- « Comment être coach ou faire du Coaching avec les clients qui semblent surtout attendre des conseils de ma part ?»
- « Comment réussir les entretiens exploratoires (quand le client rencontre des Coachs pour n’en choisir qu’un) ?»
- « Avec ce client, on s’entend super bien. J’ai du mal à garder la « bonne » distance…»
- « Quand j’utilise mes « outils » d’avant (test d’évaluation, 360°, etc…), je n’arrive plus bien à raccrocher le mode coaching après…»
- « Je voudrais créer un site de coaching, mais je n’arrive pas à accoucher de mon projet…»
- « Quel contrat commercial pourrais-je proposer à mes clients ?»
- « Comment me préparer à être accrédité dans une association professionnelle ?»
- « Là, je suis face à une personne brillante qui m’impressionne. Je la laisse parler, mais je ne sais pas comment créer de la valeur pendant la séance…»
- « J’ai encore un peu de mal à poser un cadre, à proposer le prix que j’aimerais, etc… »
Et, bien entendu, en plus de son travail sur les objectifs de supervision, il repérera des techniques qu’emploie avec lui son superviseur au cours des séances, qu’il aura tout loisir de reproduire ensuite avec ses clients.
Supervision de Coach expérimenté
Si vous êtes un coach aguerri, vous vous posez alors d’autres sortes de questions, et choisirez peut-être plutôt des objectifs de supervision tels que :
- « Comment développer mon activité ?»
- « Comment élargir mon cadre méthodologique et intégrer de nouvelles techniques à ma pratique actuelle ?»
- « Comment mieux trouver mon style ?»
- « Je remarque que j’ai toujours le même genre de problématiques dans mes coachings et que les mêmes thèmes reviennent souvent en ce moment. J’aimerais bien travailler aussi sur d’autres choses…»
- « Comme par hasard, cette personne avec qui le Coaching est difficile pour moi, me fait penser à telle personne de mon environnement privé, avec qui j’ai justement eu des difficultés personnelles…»
- « J’ai du mal à Coacher des personnes sur certaines thématiques…»
- « Aujourd’hui, mon client a travaillé sur des sujets qui m’ont beaucoup intéressé… Mais, justement, j’avais déjà vécu une situation comme celle qu’il décrivait, et j’ai eu du mal à ne pas me projeter…»
Vous pourrez aussi vous réinterroger sur votre posture de coach, sur vos enjeux personnels dans telle ou telle séance, sur les échos systémiques entre le cas de votre client et ce que vous vivez vous-même par ailleurs, ou dans cette séance de supervision, et évidemment : sur la manière d’utiliser en séance les reflets systémiques que vous apercevez, sans toutefois tomber dans l’interprétation et le conseil…
C’est sympa la supervision !
Tout comme vous le faites vous-même avec vos clients, votre Superviseur ne tardera pas à vous proposer une «impertinence » de son choix, pour vous sortir de vos rails et provoquer votre réflexion « out of the box ».
Cela vous tente ? Vous verrez, c’est sympa la supervision : On réfléchit (au sens de la réflexion de la lumière dans un miroir) mais on ne se prend pas la tête… en tous cas, pas avec moi. Je ne suis pas intellectuel, je suis pragmatique et direct. Y a qu’à voir mes vidéos, elles sont très loin d’être parfaites. J’espère qu’elles vous inciteront à faire mieux. Allez, lancez-vous si ce n’est pas déjà fait..
Les effets de la supervision
Ce qui est génial en supervision, c’est que pendant que vous travaillez sur les objectifs de la supervision, vous vous entendez réfléchir, vous vous voyez pratiquer, vous observez le coaching du superviseur… tout ça à la fois !
Comme si vous étiez dans un dispositif de miroir multifacettes, pour vous voir sous tous les angles !…
En particulier, les séances de supervision de coach joueront sur deux tableaux simultanément :
- celui du contenu de la séance grâce auquel vous avancerez vers vos objectifs,
- mais aussi celui de votre pratique de coach qui progressera, tandis que vous expérimenterez la posture de client, tout en appréciant depuis cette posture inhabituelle pour vous : l’effet que la séance de supervision aura sur vous.
Ainsi, vos séances de supervision seront l’occasion d’atteindre les résultats que vous souhaitez, pour vous même et pour vos clients.
Mais en même temps, elles vous entraîneront à :
- Aller à l’essentiel, en vous projetant tout de suite vers vos objectifs, plutôt que de vous perdre dans des explications stériles sur le contexte ;
- Vous projeter de façon pragmatique vers vos objectifs, en partant des résultats précis que vous visez (ce que vous visualisez avec précision exerce sur vous une attraction naturelle, qui vous tire de l’avant, presque « mécaniquement » en direction du résultat projeté)
- Travailler avec légèreté
Pratiquer pour vous-même, de cette façon simple mais structurée, vous entraînera à pratiquer également comme cela avec vos clients.
En étant pragmatique et positif envers vous-même, vous prendrez le pli de proposer le même état d’esprit à vos clients, pour leur plus grand bénéfice :
- Tenir compte des forces, plutôt que de considérer les faiblesses
- Mobiliser les ressources qui ont déjà fait leurs preuves, plutôt que d’aller « inventer » des options créatives et amusantes mais parfois irréalistes
- Se concentrer sur les options qui fonctionnent plutôt que de faire l’inventaire de celles qui n’ont pas abouti
Spécificité de la supervision de coach et échos systémiques
La particularité d’une supervision de coach c’est que les deux protagonistes de ce travail étant de la partie, l’exploration peut aller plus loin, et vous faire progresser comme nulle autre situation ne le pourrait. Coach et superviseur sont au clair avec le fait qu’ils progressent ensemble de façon systémique, tout en se différenciant au sein d’une même unité (au moins le temps de la synchronicité provoquée par la séance).
Etant vous-même Coach, vous disposez de clés de lecture sur ce que vous vivez en séance. Cela vous fait évidemment gagner du temps. Cela vous permet notamment d’aller plus loin dans les liens que vous repérez entre la relation que vous entretenez avec le superviseur et le cas des clients que vous évoquez. Alors, des perspectives nouvelles se dégagent naturellement de votre réflexion.
Qu’est-ce qu’un processus parallèle en coaching ?
Un processus parallèle est le processus relationnel entre le client et son coach, qui est en quelque sorte parallèle avec ce qui se joue entre le client et son environnement. On parle aussi de reflets systémiques, d’échos systémiques ou de transfert énergétique .
Pour tenter de le dire simplement : un élément du système client, que ce dernier cherche à changer, s’illustre au sein même de sa relation avec son coach, comme si quelque chose de son propre environnement était en quelque sorte « transféré » au sein même du coaching.
Exemple de processus parallèle en coaching
Voici un exemple de ça, où un processus parallèle se joue entre un coach et son client. Nous verrons comment le repérer et comment l’utiliser au profit du client.
1- Un client demande à un coach, également formateur, une formation management pour ses encadrants, qu’il animerait en mode coaching.
2- Investiguant sur les besoins spécifiques des encadrants au travers de quelques entretiens individuels, le coach découvre :
- qu’il y a bien un besoin de formation de management (deux axes : besoin de plus de relation et de reconnaissance, et besoin de plus de structure et de cohérence, pour offrir plus de lisibilité aux collaborateurs)
- et que le problème vient du haut, parce que la direction bicéphale est elle-même peu lisible et parfois divergente dans ses orientations, entre celles que donnent le président et celles relayées par son DG. La Direction donne peu de feed-back positif, et un fort turnover s’est installé dans les équipes depuis quelques années.
En outre, le coach ressent que les espaces et les places de chacun ne sont pas complètement claires dans le système client.
3- Le coach formule à son superviseur une demande de retour sur la pertinence de son diagnostic et de sa proposition au client, que le superviseur perçoit de prime abord comme un peu « ambivalente et contradictoire » (cette demande de feed-back et de vérification a l’air de supposer que le superviseur serait un expert, une sorte de « grand autre » supposé savoir et pouvoir corriger la copie du coach… alors même que ce coach est lui-même mature dans la vie et ne nourrit a priori pas ce genre d’attentes vis-à-vis du superviseur, qu’il dit d’ailleurs avoir justement choisi pour sa liberté de ton et sa capacité à l’aider à assouplir certaines méthodes plus rigides apprises en formation de coaching et dans lesquelles il ne trouve pas bien son compte).
Commençant par explorer la demande du coach et la relation qu’il instaure avec sa formulation (le point 3 de la liste précédente), le superviseur ressent tout de suite en lui-même :
- un manque d’espace liée à une certaine fébrilité du coach,
- et l’imprécision de sa demande, un peu comme s’il y avait deux demandes, ou plutôt un besoin et une demande non convergente. La demande de feed-back de la part du superviseur sur le contenu d’un diagnostic et d’une offre, et un besoin d’ajustement de sa posture et de clarifier ses propres enjeux de coach dans la relation au client.
Sans en faire état tout de suite, le superviseur laisse l’entretien s’engager comme le propose le coach, qui aussitôt entame un descriptif de où il en est, ce qu’il a fait, ce qu’il a compris, et de l’embarras qu’il ressent face à plusieurs éléments contradictoires chez son client (peu importe lesquels pour le moment)…
On voit tout de suite ici, que le manque d’espace et la place de chacun au sein de la relation coach/superviseur sont tout de suite mis en scène, et que les ressentis internes du superviseur lui donnent de précieuses indications sur ce qui se joue en parallèle dans la relation du coach avec son client… et donc par voie de conséquence : sur ce qui se joue au sein du système client que le coach a mission d’accompagner.
Il y aune sorte de cascade de reflets systémiques (ou du processus parallèle) :

Comment le processus parallèle se manifeste ?
Ceci est très vite confirmé, quand le coach dit : « ce qui m’agace avec ce client, c’est que… » et plus tard » ce qui me gène dans leur dispositif de management, c’est… », puis encore « il y a deux demandes contradictoires de la part du DG et du Président… et cela me gène ». En effet, on voit là trois processus parallèles :
- 1er processus : le DG et le Président ont peut-être du mal à trouver chacun leur place au sein de leur binôme
- 2ème processus : le coach ne sait pas très bien quelle position tenir (quelle place lui revient) entre une demande de formation et un besoin détecté de clarification des orientations transmises sur le terrain par la direction, qui lui semble être le véritable appui sur lequel faire levier pour créer de la valeur pour son client (mieux qu’une formation, que les encadrants n’auront pas le temps de suivre dans ce cas précis, parce qu’ils sont en sous effectifs et débordés). Le coach ne sait pas bien quel espace investir et jusqu’où il peut se permettre de challenger la demande de son client.
- 3ème processus : on remarque également que le coach se sent « gêné », et « agacé », comme s’il prenait une place qui n’a pas à être la sienne (pourquoi être « agacé » par une demande divergente d’un client : après tout le client a bien le droit d’être un peu confus, cela n’a pas de raison de jeter le coach dans une confusion qui devrait l’agacer. De même, le peu d’espace que le client laisse à ses encadrants qui manquent de reconnaissance et d’autonomie, n’a pas de raison de « gêner » le coach, que cela ne regarde pas directement…). C’est comme si le coach prenait sur lui-même une part du symptôme du client.
On le voit, la thématique de peiner à pas trouver sa place dans un espace trop exigu est transférée du système client au système client/coach.
Interrogé sur ce point, le coach reconnaît être très sensible à ces questions, avoir travaillé dans sa propre vie sur ces questions. Il est donc sans doute bien « placé » pour traiter avec le client de cette question de place. Le client l’a bien choisi, même s’il ne sait pas encore à quel point. On peut également imaginer que le coach s’est adressé sans le soupçonner à un superviseur attentif à cette thématique (voir : acquérir les clients qui vous méritent). Comme quoi, la synchronicité fait bien les choses…
Utiliser le processus parallèle
Le superviseur propose au coach d’observer la situation dans laquelle il se trouve et les ressentis qu’il dit éprouver, quelque peu décalés par rapport à sa position de coach, qui pourrait être plus « neutre ».
Explorant alors ses ressentis de gêne et d’agacement liés au manque d’espace, le coach voit alors bien les liens avec ce que vit son client et également comment son client s’y prend pour lui faire vivre ce processus parallèle.
Le coach a suffisamment de sensibilité et d’engagement pour sentir les symptômes du client. C’est un point fort de son coaching.
En revanche, il lui manque encore un peu de recul pour voir que ce qu’il ressent est transféré par le système client et fait justement partie du coeur du sujet à coacher. Un coach a besoin de trouver sa place dans les deux positions :
- au coeur du sujet pour ressentir le transfert projeté par le client
- en retrait pour ne pas réagir au premier degré aux émotions transférées, et offrir un miroir propre justement sur ce point à son client
En fait, l’axe principal du diagnostic et de l’offre d’accompagnement est précisément là, à cette place là, presque à l’endroit même du corps où le coach ressent une gène et un agacement à propos du manque d’espace.
Voir cela clairement donne au coach des clés pour ajuster sa posture, poser son diagnostic et formuler son offre d’accompagnement au client.
Il décide ainsi de proposer au binôme Pdt/DG :
- de travailler sur leurs espaces respectifs (leurs territoires) et comment chacun peut y prendre toute sa place (créer se la valeur pour le système)
- de réfléchir à l’opportunité pour eux deux de s’entourer d’un Comité de Direction ou d’un noyau de pilotage, ou à défaut d’un comité de management, qui leur apporterait à la fois plus d’écoute du terrain à travers ces encadrants dont ils se rapprocheraient, et une courroie de transmission et d’entraînement plus puissante, pour embarquer tout leur encadrement avec eux.
- travailler sur les espaces de chacun au sein de ce comité, et comment redonner autonomie, appuis et reconnaissance à tout leur encadrement, avant même de les former à des pratiques de management
En une petite heure de conversation de coaching au téléphone entre le coach et le superviseur, le diagnostic et le dispositif d’accompagnement se sont éclaircis, tout simplement en explorant et en exploitant le processus parallèle, transmis d’un bout à l’autre de la chaine depuis le client du coach jusqu’au superviseur. Voyant cela clairement, il suffit au superviseur et au coach, de clarifier leurs propres espaces en chacun d’eux et entre eux, pour que se dégage une lucidité du coach l’aidant à sortir de la confusion.
Comment se passe une supervision de coach ?
Et oui, car cette question se pose concrètement, une fois qu’on a bien parlé de la supervision de ses bénéfices et de ses mécanismes.
« Comment ça se passe, finalement, une séance de supervision avec Paul Devaux ? »
Nous convenons ensemble des thématiques sur lesquelles vous souhaitez focaliser votre travail, et évidemment, vous élaborez sur des objectifs que vous aimeriez atteindre, par vous-même et pour vous-même.
Les séances se passent en distanciel : par téléphone, ou en Visio.
On prend les rendez-vous d’une fois sur l’autre, à une distance d’un mois environ entre deux séances environ. Je propose un forfait de 8 séances annuelles d’une heure (Tarifs de supervision).
La supervision en coaching : un Coaching de Coach
Ces séances de supervision, c’est du boulot pour vous : comme vos clients, vous allez pouvoir élaborer face au miroir. Et justement, c’est ça qui est génial, et qui va vous faire beaucoup progresser, car vous allez vivre ce que vivent vos clients, en même temps que vous bénéficierez des effets de la séance. Après la séance, nous pourrons modéliser les processus que vous aurez observés et vous en montrer les techniques, si vous le souhaitez, pour que vous puissiez encore mieux vous les approprier. Donc vous allez bosser à plusieurs niveaux simultanément, ce qui est très stimulant :
- le cas que vous travaillez, comme dans un coaching classique
- les liens systémiques entre votre client et vous-même, vus depuis cette position de recul exceptionnelle, accompagné par un collègue expert
- le lien entre ce que vous vivez et ce que vivent vos clients
- l’a comparaison entre ce que vous faîtes quand vous crachez et ce que fait le superviseur pendant la séance avec vous
Vous voulez essayer ?
C’est très simple, vous appelez et on prend rendez-vous pour une séance. Ce n’est pas une séance gratuite, car c’est une vraie séance (mais comme vous le savez, une seule séance ne vous ruinera pas !). Après cette dernière deux cas de figure :
- cela vous a plu et vous choisissez un nombre de séances complémentaires pour confirmer votre engagement dans ce processus
- vous n’êtes pas trop sûr… vous payez votre séance et vous prenez votre temps, vous comparez, vous trouvez sûrement mieux, et ce sera parfait ainsi. Déjà, cette séance aura certainement crée de la valeur pour vous sur le cas que vous y aurez travaillé, et en plus vous saurez mieux après le genre de supervision que vous ne voulez pas. Donc vous vous serez rapproché de ce que vous voulez, en l’aimantant par votre désir plus précis et mieux explicité.
La supervision c’est sympa, c’est tonifiant pour nous deux, on passe un bon moment et on progresse ensemble, chacun de son côté du miroir.
En savoir plus sur nos formations de coach ou sur la supervision, laisser un message pour être rappelé :