Vivre sa vie avec légèreté ! C’est peut-être un programme idéal, mais pas forcément une utopie. Cela procède plutôt d’un choix, celui d’apprécier ce qui est là, sans pour autant se prendre au sérieux.
Les problèmes viennent des étiquettes qu’on colle mentalement sur les situations. Dès lors qu’on en a étiquetée une : « problème », alors elle le devient pour nous, et nous essayons de la résoudre, même s’il n’y a rien à résoudre.
A Retenir
- La vie légère découle d’un choix : apprécier le présent sans se prendre au sérieux.
- Les problèmes proviennent souvent de nos étiquettes mentales, plutôt que de l’extérieur.
- Changer de perspective implique une écoute intérieure et une responsabilité personnelle.
- Lâcher prise permet d’apprécier pleinement l’instant présent et libère des soucis inutiles.
- Vivre en poète, c’est percevoir la vie comme parfaite sans se soucier d’objectifs matériels.
Changer de point de vue
Après un examen honnête, que chacun peut faire pour son compte, il apparaît clairement que les problèmes ne viennent jamais des conditions extérieures et toujours de « nous-même dans les situations ! » La seule chose raisonnable à faire est donc simplement de le reconnaître, pour vivre sa vie en responsable et dès lors ne pas se disperser à « essayer » d’améliorer les choses à l’extérieur, par des agitations diverses, qui participent du problème qu’on cherche vainement à résoudre ! Au contraire, s’il y a quelque chose à changer, c’est en soi-même, depuis une écoute profonde. C’est cette invitation à l’écoute de vous-même que vous offre le coaching.
Lâcher prise
A ce propos, je voudrais partager avec vous un texte très court de Jean Bouchart d’Orval, dont j’apprécie par ailleurs les vidéos disponibles sur youtube (voir celle de la fin de cet article) Je ressens des affinités avec ces manières de voir et de dire. J’y trouve aussi de l’inspiration, dont je vous invite à profiter à votre tour… Ainsi, dans mes coaching, tout en travaillant sur des questions très opérationnelles (et pas philosophiques ou mystiques), j’invite mes clients à s’ouvrir jusqu’où ils veulent bien, pour lâcher prise et apprécier la merveille de l’instant présent…
Vivre en poète
Voici le texte, qu’il faut prendre à mon avis : en poètes, justement… Et ne surtout pas en faire un objet de débat intellectuel. Cela vous touche ou non, cela résonne en vous ou pas, et c’est tout !
« Malgré les apparences, nous, les humains, ne souffrons que d’une chose : nous avons perdu de vue que nous habitons cette terre en poètes. Nous ne sommes pas ici pour réussir une vie personnelle, une vie de couple, une vie de ceci ou de cela, et encore moins pour faire croître l’économie.
Profondément notre vie n’a ni utilité ni but, ce qui ne l’empêche pas d’être parfaite intelligence…
Le corps est un instrument de musique, l’esprit est la page sur laquelle s’écrit le poème de nos vies et nous en sommes le pur Spectateur. Comment nous y prenons-nous pour ne pas voir cela et continuer de vivre dans le calcul et l’inquiétude ? Voilà la merveille à explorer ensemble avec un esprit silencieux et joyeux. » Jean Bouchart d’Orval
S’émanciper des lourdeurs mentales
La mécanique des étiquettes mentales
Notre esprit fonctionne comme une machine à étiqueter. Face à chaque situation, il classe, catégorise, juge. Cette tendance naturelle, utile pour naviguer dans le monde, devient problématique quand elle nous enferme dans des schémas rigides. Combien de fois avons-nous transformé une simple contrariété en « catastrophe », une différence d’opinion en « conflit », ou une période de changement en « crise » ?
L’art de la légèreté commence par la reconnaissance de ce mécanisme. Observer nos pensées sans s’y identifier, remarquer le moment précis où nous collons une étiquette sur une expérience. Cette prise de conscience crée un espace, une respiration entre nous et nos réactions automatiques.
L’illusion du contrôle extérieur
Nous passons une énergie considérable à vouloir modifier notre environnement, convaincre les autres, changer les circonstances. Cette quête de contrôle extérieur génère frustration et épuisement car elle nous place en position de dépendance vis-à-vis de facteurs qui échappent largement à notre influence.
La sagesse consiste à reconnaître que notre véritable pouvoir réside dans notre capacité à transformer notre relation aux événements plutôt que les événements eux-mêmes. Cette approche ne prône pas la passivité, mais une action juste, née de la clarté intérieure plutôt que de la réaction émotionnelle.
L’écoute profonde de soi
Qu’entend-on par « écoute profonde » ? Il s’agit de cultiver une attention bienveillante envers nos propres mouvements intérieurs : émotions, sensations, pensées, sans jugement ni tentative immédiate de modification. Cette écoute révèle souvent que ce que nous prenions pour des problèmes urgents sont des créations de notre mental anxieux.
Dans le silence de cette écoute émergent naturellement des solutions créatives, des perspectives nouvelles, une intelligence qui dépasse le mental calculateur. C’est dans cet espace que naît la véritable transformation, sans effort ni violence envers soi-même.
La responsabilité authentique
Reconnaître que nous sommes responsables de notre expérience des situations n’est pas un fardeau mais une libération. Cela signifie que nous avons le pouvoir de transformer notre vie de l’intérieur, indépendamment des circonstances extérieures. Cette responsabilité authentique nous sort du rôle de victime pour nous replacer dans notre pouvoir créateur.
Il ne s’agit pas de se culpabiliser pour nos difficultés, mais de comprendre que notre liberté réside dans notre capacité de réponse face aux événements. Entre ce qui nous arrive et notre réaction, il existe un espace de choix que nous pouvons apprendre à habiter consciemment.
L’art de l’instant présent
La légèreté naît de l’ancrage dans l’instant présent. Nos souffrances proviennent majoritairement de nos projections dans le futur ou de nos ruminations du passé. L’instant présent, lui, contient rarement de véritables problèmes mais plutôt une succession d’expériences à vivre.
Apprécier la « merveille de l’instant présent » ne relève pas d’un optimisme forcé mais d’une reconnaissance simple : ce qui est là maintenant est réel, tangible, vivant. Notre mental peut le colorer de mille interprétations, mais l’expérience brute reste toujours accessible à qui sait s’y ouvrir.
Le coaching comme invitation à l’éveil
Le coaching, dans cette perspective, n’est pas une technique de résolution de problèmes mais une invitation à découvrir que beaucoup de nos « problèmes » n’en sont pas. Il s’agit d’accompagner la personne dans cette reconnaissance libératrice, sans imposer de vision particulière mais en créant un espace de clarification.
Cette approche opérationnelle du coaching intègre la dimension spirituelle non comme un dogme mais comme une ouverture naturelle à ce qui est. Les questions concrètes trouvent des réponses plus justes quand elles émergent de cette clarté intérieure.
Pratiques quotidiennes de légèreté
Comment cultiver cette légèreté au quotidien ? Quelques suggestions simples : prendre des pauses conscientes dans la journée, observer ses pensées sans s’y accrocher, respirer profondément avant de réagir à une situation délicate, se demander régulièrement « est-ce vraiment un problème ou juste une préférence non satisfaite ? »
La méditation, sous toutes ses formes, constitue un entraînement précieux à cette qualité d’attention. Même quelques minutes par jour suffisent à développer cette capacité d’observation bienveillante de nos mouvements intérieurs.
Au-delà du sérieux excessif
Se prendre au sérieux est différent d’être responsable. Le sérieux excessif rigidifie, crée de la tension, nous coupe de notre spontanéité naturelle. La responsabilité authentique, elle, peut s’exercer dans la joie et la fluidité.
La légèreté n’est pas superficialité mais profondeur sans lourdeur. Elle permet d’aborder les défis de l’existence avec créativité et intelligence plutôt qu’avec crispation et effort forcé. Cette qualité d’être transforme notre relation au travail, aux relations, à nous-mêmes.
L’ouverture progressive
Chacun peut s’ouvrir « jusqu’où il veut bien » à cette dimension. Il ne s’agit pas de forcer quoi que ce soit mais de laisser se révéler naturellement notre capacité innée à la paix et à la joie. Cette ouverture progressive respecte le rythme de chacun, sans jugement sur là où nous en sommes.
Parfois, un simple changement de perspective suffit à transformer complètement notre expérience d’une situation. D’autres fois, un travail plus profond s’avère nécessaire. Dans tous les cas, la bienveillance envers nous-mêmes reste la clé de toute transformation durable.
Vers une vie plus libre
Vivre avec légèreté, c’est finalement retrouver notre liberté fondamentale : celle d’être nous-mêmes, sans les masques et les protections que nous avons créés par peur ou par habitude. C’est reconnaître que la vie, dans son essence, est un jeu créatif plutôt qu’un combat à mener.
Cette légèreté d’être ne nous rend pas insensibles aux souffrances du monde, bien au contraire. Elle nous permet d’agir avec plus d’efficacité et de compassion, depuis un centre stable et paisible. Nous devenons alors des instruments de paix et de joie pour nous-mêmes et pour notre entourage.
La vie avec légèreté n’est pas un idéal à atteindre mais une qualité à redécouvrir, enfouie sous nos conditionnements et nos croyances limitantes. Elle nous attend, patiente et bienveillante, prête à se révéler dès que nous acceptons de lâcher prise sur nos tentatives de contrôle et de performance.
Cette invitation à la légèreté est une invitation à revenir chez soi, dans cette simplicité d’être qui est notre nature la plus profonde. Un retour à l’essentiel qui transforme l’ordinaire en extraordinaire et fait de chaque instant une opportunité de réveil et de joie.
Thomas et l’art de manager avec légèreté
Thomas arrive dans mon bureau avec cette expression que je connais bien : le visage tendu, les épaules contractées, ce regard qui porte le poids du monde. Manager d’une équipe de quinze personnes dans une entreprise technologique, il me confie d’emblée : « Je n’y arrive plus. Chaque matin, c’est la même angoisse. J’ai l’impression de courir après le temps, de décevoir tout le monde, et surtout… j’ai perdu le plaisir de travailler. »
La spirale de la sur-responsabilisation
En explorant son quotidien, nous découvrons ensemble que Thomas s’est enfermé dans ce que j’appelle « la cage dorée du manager parfait ». Il se sent responsable de tout : les résultats de son équipe, le moral de chacun, les retards de livraison, la satisfaction client, et même les conflits entre collègues d’autres services.
« Et si un membre de votre équipe commet une erreur ? » lui demandé-je.
« C’est ma faute, j’aurais dû mieux l’encadrer, mieux anticiper… »
« Et si les résultats ne sont pas au rendez-vous ? »
« C’est encore ma responsabilité, j’aurais dû être plus vigilant… »
Je l’invite alors à un exercice simple : lister pendant une semaine toutes les situations où il se dit « c’est ma faute » ou « j’aurais dû ». Le résultat le surprend : une vingtaine d’occurrences par jour.
Distinguer responsabilité et culpabilité
Lors de notre deuxième séance, nous explorons cette tendance à tout prendre sur ses épaules. Thomas réalise qu’il confond responsabilité managériale et culpabilité personnelle. Sa vraie responsabilité : créer les conditions pour que son équipe réussisse, pas garantir qu’elle ne fasse jamais d’erreur.
« Imaginez-vous en chef d’orchestre, lui proposé-je. Votre rôle est de donner le tempo, d’harmoniser les instruments, pas de jouer à la place de chaque musicien. »
Cette métaphore fait mouche. Thomas commence à comprendre qu’en voulant tout contrôler, il prive son équipe de son autonomie et se prive lui-même de sérénité.
L’expérience du lâcher-prise opérationnel
Je lui propose un défi pour la semaine suivante : identifier trois tâches qu’il fait habituellement et les déléguer complètement, sans surveillance rapprochée. Son premier réflexe : « Impossible, c’est trop risqué ! »
Nous explorons ensemble cette peur du risque. D’où vient-elle vraiment ? Thomas prend conscience que sa crainte repose sur des scénarios catastrophe inventés par son mental anxieux, pas sur des faits réels.
Il choisit finalement de déléguer la préparation d’un reporting mensuel, l’organisation d’une formation interne, et le suivi d’un projet client. Le résultat, une semaine plus tard, le surprend : non seulement tout s’est bien passé, mais ses collaborateurs ont apprécié cette marque de confiance.
Redécouvrir le plaisir au travail
« Qu’est-ce qui vous plaisait dans votre travail au début ? » Cette question simple ouvre une brèche lumineuse dans notre conversation. Thomas se souvient de son enthousiasme initial : résoudre des problèmes complexes, voir grandir son équipe, créer ensemble des solutions innovantes.
« Et maintenant, quand ressentez-vous encore ces moments de plaisir ? »
Après réflexion, il identifie quelques situations : les séances de brainstorming créatif, les moments de complicité avec son équipe, les victoires partagées après un projet réussi.
Nous décidons ensemble d’amplifier ces moments-plaisir. Thomas va programmer chaque semaine un temps de créativité collective, célébrer davantage les réussites, et surtout, s’autoriser à exprimer sa satisfaction quand les choses vont bien.
L’art de la présence légère
L’exercice suivant transforme littéralement sa façon d’être au bureau. Je lui propose de commencer chaque journée par deux minutes d’attention consciente : observer sa respiration, sentir ses pieds sur le sol, regarder autour de lui sans jugement.
« Au début, j’ai trouvé ça ridicule, me confie-t-il. Mais progressivement, j’ai remarqué que j’arrivais au bureau différemment, moins tendu, plus disponible. »
Cette présence consciente transforme ses interactions. Au lieu d’arriver en réunion avec sa liste de problèmes à résoudre, il prend le temps d’accueillir ses collaborateurs, de créer un climat de confiance avant d’aborder les sujets opérationnels.
Transformer les « problèmes » en défis créatifs
Un tournant décisif se produit lors de notre cinquième séance. Thomas me raconte comment il a géré différemment une situation délicate : un conflit entre deux membres de son équipe.
« Habituellement, j’aurais paniqué, essayé de résoudre immédiatement, pris sur moi le stress de chacun. Cette fois, je me suis dit : ‘Tiens, voilà une opportunité d’accompagner mes collaborateurs dans leur développement personnel.’ J’ai écouté chacun séparément, puis je les ai aidés à trouver eux-mêmes une solution. »
Cette approche transforme sa perception : les difficultés deviennent des occasions de grandir ensemble plutôt que des menaces à combattre.
L’effet boule de neige positive
Deux mois après le début de notre accompagnement, Thomas rayonne littéralement. Son équipe me fait un retour unanime : « Il a changé, il est plus serein, plus à l’écoute, et bizarrement, plus efficace aussi. »
Thomas lui-même résume ainsi sa transformation : « J’ai compris que manager avec légèreté ne signifie pas être irresponsable, bien au contraire. C’est être responsable de l’essentiel en lâchant prise sur l’accessoire. C’est faire confiance à mon équipe et retrouver le plaisir de créer ensemble. »
Il a développé ses propres rituels de légèreté : une pause méditative le matin, des moments de célébration collective, et surtout, cette capacité à se demander face à chaque difficulté : « Est-ce vraiment un problème ou une opportunité déguisée ? »
Un nouveau leadership
Six mois plus tard, Thomas anime un atelier sur le leadership bienveillant dans son entreprise. Il partage avec d’autres managers ce qu’il appelle désormais « l’art de diriger sans se diriger soi-même vers l’épuisement ».
Son message est simple : la légèreté en management n’est pas un luxe mais une nécessité. Elle permet de voir plus clair, de prendre de meilleures décisions, et surtout, de créer un environnement où chacun peut donner le meilleur de lui-même.
Thomas a redécouvert que manager peut être un acte de joie partagée plutôt qu’un fardeau solitaire. Cette transformation, née d’un simple changement de regard sur ses responsabilités, continue d’inspirer son équipe et de nourrir sa passion pour son métier.
FAQ - Vivre sa vie avec légèreté et l'art du lâcher prise
Réponses aux questions sur la légèreté, le coaching intérieur et l'inspiration poétique
-
Qu’est-ce que « vivre sa vie avec légèreté » ?
Vivre sa vie avec légèreté, c’est choisir d’apprécier l’instant présent sans se prendre trop au sérieux. Cela implique de ne pas s’enfermer dans des jugements stricts et de se libérer des étiquettes mentales qui transforment toute situation en problème.
-
Comment les étiquettes mentales influencent-elles nos problèmes ?
Les étiquettes que nous attribuons aux situations jouent un rôle majeur dans la création de nos problèmes. Dès qu’une situation est qualifiée de « problème », nous nous mettons à chercher à la résoudre, même lorsque rien n’est intrinsèquement défectueux.
-
Pourquoi est-il important de changer de point de vue sur nos difficultés ?
Changer de point de vue permet de reconnaitre que l’origine des difficultés se situe souvent en nous-mêmes. En adoptant une attitude responsable et en orientant notre énergie sur l’écoute de notre être intérieur, nous évitons de nous disperser inutilement en tentatives d’amélioration extérieure.
-
Quel rôle joue le coaching dans ce processus de transformation ?
Le coaching, tel que présenté, invite à une profonde écoute de soi. Il permet de s’ouvrir à de nouvelles perspectives, d’apprendre à lâcher prise et ainsi d’apprécier la beauté et la richesse de l’instant présent sans se perdre dans des agitations inutiles.
-
Comment peut-on apprendre à lâcher prise ?
Apprendre à lâcher prise consiste à se libérer des attentes et des jugements rigides. C’est un processus d’ouverture qui vous permet d’accueillir chaque moment avec souplesse et de profiter pleinement de la vie. Vous pouvez en savoir plus en consultant des ressources dédiées, comme le coaching de lâcher prise.
-
Que signifie « vivre en poète » dans ce contexte ?
Vivre en poète, c’est percevoir la vie comme une œuvre d’art, où le corps est l’instrument et l’esprit la page d’un poème en constante écriture. Cette perspective invite à laisser de côté le calcul et l’inquiétude pour embrasser la richesse émotionnelle et la beauté de l’instant.
-
En quoi se libérer des lourdeurs mentales peut-il améliorer notre quotidien ?
Se libérer des lourdeurs mentales signifie adopter une approche non dualiste et systémique, centrée sur l’instant présent. Cette libération permet de vivre de manière plus authentique et épanouie, en évitant les schémas de pensée qui alourdissent notre quotidien. La vidéo intégrée à l’article illustre parfaitement ce processus.







