Les grands principes du Qi Gong sont intéressants pour qui veut cultiver un haut niveau d’énergie et une santé à toute épreuve. Il sera ici question non seulement d’hygiène corporelle et mentale (incluant la bonne gestion du stress et des émotions, embarquée par la même occasion), mais également de circulation d’énergie dans tout le corps, qui procure davantage de conscience et d’intelligence.

Sommaire

Quelle est ma légitimité pour évoquer les fondamentaux du Qi gong ?

Je dois vous avouer deux choses, avant de vous parler des grands principes du Qi gong :

Plein de choses à apprendre

Ayant dit cela, pour ne rien vous cacher, il est évident qu’il y a évidemment plein de choses que j’ignore à propos des principes du Qi Gong (et c’est pour cela que j’ai entrepris cette formation, et que je lis, me documente et pratique assidument, parce que cela me plaît et me passionne). Je ne vais vous parler des principes du Qi Gong que sur la pointe des pieds, parce que je me sens à peine légitime pour le faire…

principes du Qi Gong

Légende de cette photo : une amie très chère, qui me fit partager son art du mouvement conscient pendant les années bénies de son incarnation en ce monde…

Un peu de bon sens à propos des bases du Qi gong

Il y a tout de même quelques évidences qui ne m’ont pas complètement échappé. Et ce sont justement de ces grands principes du Gi Gong là, dont je voudrais faire ici un rapide inventaire. Cela contribuera peut-être à vous permettre d’amorcer une pratique personnelle, de façon autonome, sans vous faire mal et sans commettre d’erreurs préjudiciables. Tout du moins pour commencer. Et en complément de cours que vous devriez prendre avec un professeur compétent, si vous êtes vraiment intéressé par cet art. C’est nécessaire, à la fois pour aller plus loin et pour rectifier certaines attitudes mentales et erreurs de placements. Vous pourriez ne pas en être conscient et cela vous retarderait, si vous n’en preniez pas connaissance à temps. En tous les cas, si vous aviez le bonheur de ressentir un appel vers ces mouvements gracieux et merveilleux, je serais très heureux de contribuer ici à vous en faciliter l’accès par l’exposé des principes du Qi Gong, que je vais partager avec vous à la fin de cet article.

L’importance de la technique en Qi Gong

Chaque professeur met l’accent sur l’importance de plein de petits détails :

Chaque enseignant a évidemment de bonnes raisons pour justifier de ses consignes :

Le problème, c’est que tous affirment avec de bons arguments des choses généralement assez semblables dans les grandes lignes, mais également parfois tout-à-fait contradictoires entre elles…

Alors que faire, qui écouter ?

A mon sens, il faudrait déjà choisir une école et un enseignant et s’y tenir, plutôt que de butiner un peu partout et de se disperser, voire de se perdre dans des querelles de chapelles.

Ensuite, il me paraît essentiel de garder son esprit critique. Et sentir par soi-même.

Mais ce n’est pas toujours évident quand on découvre un mouvement ou des sensations nouvelles… Donc il faut aussi accepter de se laisser guider.

Enfin, il faut essayer de comprendre les grands principes du Qi Gong, pour accompagner consciemment les propositions qui sont faites.

D’où cet article, qui va partager quelques principes fondamentaux, qui semblent communs aux différentes écoles (en tous cas pour ce que j’ai pu en apercevoir).

Oser se lancer et goûter par soi-même

Voici à mon avis le 1er des grands principes du Qi Gong, qui est aussi un principe de bon sens valable dans la vie en général : il vaut mieux faire quelque chose en se trompant (à la marge), plutôt que de ne jamais oser se lancer ou se contenter de suivre quelqu’un d’autre sans réfléchir !

Parce que même si on se trompe, on peut toujours se rectifier, à partir des résultats de l’expérience. Y compris sans recevoir de conseils avisés de l’extérieur. Tout simplement, parce qu’on le sent, et que l’écoute du corps nous fait peu à peu percevoir ce qui est juste. Ainsi, au fur et à mesure que les dysfonctionnements se résorbent d’eux-mêmes, et que la conscience de soi s’affine à force de pratique sincère (même maladroite), une meilleure intuition se dégage d’elle-même qui nous réajuste spontanément. La Vie est merveilleuse, il faut lui faire confiance. C’est elle, le maître intérieur, présente en chacun de nous, et qui nous guide pas à pas.

C’est quoi « transmettre » ?

Il faut d’ailleurs bien se dire, que si des « professeurs » ont une légitimité pour nous enseigner quoi que ce soit, c’est autant par l’enseignement qu’ils ont eux-mêmes reçu, que surtout par leur propre pratique ! Sinon, si leur pratique est insuffisante et qu’ils se contentent de répéter ce qu’ils ont entendu (en déformant forcément) c’est qu’ils ne sont pas encore prêts, et devraient peut-être s’abstenir d’enseigner. Transmettre l’esprit de quelque chose ce n’est pas répéter à la lettre ce qu’a dit quelqu’un d’autre. C’est surtout avoir suffisamment intégré, pour laisser jaillir de soi-même le même esprit, qui a animé de la même manière celui qui a transmis le souffle.

La vraie tradition est vivante et organique

La vraie Tradition se réinvente à chaque instant par ceux qui la vivent intensément. Ceux qui voient les choses autrement sont peut-être des bibliothécaires et des gardiens de musée (et il en faut) mais pas de véritables transmetteurs de l’esprit de leur art. Une certaine cohérence se dégage des grands principes du Qi Gong qui se retrouvent d’un praticien à l’autre au sein d’une même école. Mais comme tout cela est vivant, il est normal et sain que des nuances apparaissent. Et c’est ainsi que depuis 5000 ans que le Qi gong évolue de génération en génération, malgré le respect des prédécesseurs, de nombreux enseignements proposent des séries traditionnelles comme les Ba Duan Jin d’une manière différente les uns des autres. Regardez donc aussi sur Youtube les 18 mouvements du Tai Chi, et vous verrez que de nombreuses versions existent de cette série traditionnelle, avec plein de différences entre chaque.

Comment les tout premiers pratiquants ont-ils fait  ?

On peut alors être tenté de remonter aux sources, et se poser la question de l’authenticité originelle des mouvements. A mon avis, il n’y en a pas, et c’est une impasse pour deux raisons :

  1. En dehors de querelles stériles entre chartistes et érudits, personne ne peut prétendre savoir quelle est la soi-disant « pureté originelle » du mouvement. Et pourquoi une version antique d’un mouvement serait-elle supérieure à une version lentement élaborée par des générations de pratiquants ayant poussé la recherche parfois plus loin que les pionniers ?
  2. Et quant aux tout premiers pratiquants, ceux qui ont en quelque sorte découvert les bases et les grands principes du Qi Gong, ils ont bien dû découvrir par eux-mêmes ce qu’ils ont ensuite enseigné aux autres. On peut donc justement dire : qu’il est « traditionnel » d’expérimenter par soi-même, avant d’obtenir des indications et des explications. Parce qu’à l’origine de toute tradition, il y a de grands éveilleurs, qui ont osé s’affranchir du joug des enseignements antérieurs pour explorer plus avant et approfondir l’exemple de leurs prédécesseurs. En Chine d’ailleurs, il paraît que de nombreux enseignants, vous laissent expérimenter longtemps sur la base de ce qu’ils vous montrent, sans rien vous dire ni du pourquoi ni même tellement du comment, justement pour que vous découvriez par vous-même et de l’intérieur les merveilles de la vie. En Qi gong, on se baigne dans l’énergie, comme dans un bain de jouvence. A la limite, il n’y a pas grand chose d’important à dire de plus…

Cependant, comme vous allez pouvoir en juger, il y a moyen de préciser tout de même quelques grands principes du Qi Gong, afin de partir du bon pied. Et puis, au-delà de ce que je vais modestement proposer, il y a une abondante littérature dans le patrimoine mondial, utile et riche, à propos du Qi Gong, de la médecine Chinoise et des arts énergétiques en général. Il existe un océan d’informations érudites, et un infini encore plus vaste à explorer par soi-même depuis l’expérimentation pratique !

Ma propre expérience

Le fantasme d’un maître, d’un enseignant infaillible, ayant réponse à tout sans contradictions, et parfaitement disponible, qui vous guiderait pas à pas est : un imaginaire !

Ce cas de figure ne peut exister.

Ce n’est pas comme cela que se passe la vie.

En ce qui me concerne du moins, par rapport au yoga par exemple, je me souviens qu’étant jeune, après chaque cours j’avais plein de questions. Parfois je les posais à mon enseignante, qui était amusée de voir ce jeune homme s’intéresser autant à ses cours et aux postures. Mais elle me répondait ce qu’elle pouvait, en fonction de ce que je pouvais comprendre… et aussi en fonction de ce qu’elle savait elle-même (et elle n’avait évidemment pas tout expérimenté et compris, malgré des dizaines d’années d’expérience personnelle). Et il y avait probablement de nombreuses contradictions et lacunes dans ses réponses, qui nourrissaient toutefois mes réflexions, sans toujours parvenir toutefois à me satisfaire. La plupart du temps, je n’osais même pas formuler mes questions, ni non plus ennuyer cette brave dame qui avait besoin de rentrer chez elle comme tout le monde après avoir donné ses cours. Donc, je restais à ruminer mes interrogations, qui me travaillaient sans que je fasse d’effort pour y penser. Eh bien, je fus étonné de constater que je trouvais par moi-même des réponses, par ma pratique et par mes propres réflexions (et par quelques lectures aussi). Si bien que plusieurs années après, j’entendais des personnes plus âgées que moi et plus anciennes que moi au cours, poser des questions à cette dame, dont j’avais trouvé les réponses tout seul depuis longtemps, sans que personne ne me les donne. C’est aussi pour cela qu’à l’époque, je progressais vite sur  les deux plans : conscience corporelle et conscience spirituelle. Justement parce qu’on ne me donnait pas de réponses toutes faites et que je frottais mon esprit à la pratique, comme on frotte deux silex pour faire jaillir des étincelles.

Découvrir par soi-même

Un peu plus tard, il m’a pris la fantaisie d’en vouloir à mes parents de ne pas avoir été capable de me guider sur le sentier initiatique, dont ils ignoraient tout. Mais cette fantaisie m’a bien vite quitté, parce qu’ils étaient des êtres très aimants et valeureux par ailleurs, et que justement grâce à leur ignorance, j’ai pu m’arracher par moi-même, et m’individualiser.

Si aujourd’hui j’ai quelques vertèbres qui tiennent les unes sur les autres, c’est justement lié au fait que j’ai dû les ériger et les consolider tout seul, sans qu’on me conforme. Cela a permis à la vie de sculpter ce qu’elle souhaitait dans la trajectoire qui fut la mienne, sans que des personnes, forcément limitées malgré leurs bonnes intentions, ne se mêlent de trop près de mon éducation.

J’essaie de ne pas oublier cela, dans ma pratique du coaching et la transmission du Qi gong, afin de ne pas glisser dans la tentation de conformer autrui à mes projections. Chacun est libre et parfait, chacun a en soi les ressources pour vivre son propre chemin, à travers les supports laissés par la Tradition.

L’apport d’un maître

Et bien plus tard, ayant déjà rencontré plusieurs professeurs, quand j’ai enfin connu un maître authentique, jamais ce dernier ne s’est permis d’ingérer dans ma vie, en prenant l’initiative de me donner des conseils. C’est à peine si une fois, il m’en a donné un, quand même, presque à contre coeur, et après que j’aie eu pris par moi-même ma décision, sur un sujet crucial qui allait impacter toute ma vie et celle de mes proches.

Un vrai maître voit le potentiel de maîtrise chez son disciple et s’adresse directement à cette lumière en devenir, plutôt que de regarder l’ignorant qui y sommeille encore. Respectant la Vie, il ne s’immisce pas dans ce qui concerne un autre individu, sachant qu’il a en lui toutes les ressources pour faire les erreurs nécessaires et tracer sa route par rectifications. Encore une fois, le maître suprême, est à l’intérieur de soi : c’est la vie elle-même ! Les maîtres extérieurs sont de grands Amis, qui nous précèdent sur le Chemin. Mais ils ne peuvent l’arpenter à notre place. Ils ne tentent pas de se substituer à nous dans l’exercice de notre Responsabilité d’être humain, tant ils ont de respect pour la Vie en nous.

Que m’a apporté ce « maître » de liberté ?

Enormément ! L’exemple de sa simplicité rayonnante, de son étonnante vitalité, de son intelligence formidable, de son humilité totale, de son travail acharné et persévérant, de sa bonté fondamentale, de son élégance naturelle, de son dévouement absolu… Cet homme n’enseignait rien, il vivait. Et j’avais la chance (pas le monopole) d’être en orbite quelques années dans sa vie, tout en vivant la mienne. Le fréquenter d’une manière proche a rempli mon coeur d’émerveillement, et électrisé ma vie entière. Je lui suis infiniment reconnaissant. Il est décédé en 1996, et j’ai toujours l’impression qu’on s’est quitté hier et qu’on va se revoir ces jours-ci. Sa métaphysique m’habite presque à chaque instant. Et les exemples de son courage sur humain et de sa bonne humeur jamais prise en défaut, continuent de me plonger dans une admiration sans borne.

Le Qi Gong est une école de vie

Cela dit, au sens propre, tout en ne me cachant rien, cet homme miroir ne m’a rien « enseigné » ! L’immense Lao Tseu ne dit-il pas :

« Celui qui enseigne ne sait pas et celui qui sait n’enseigne pas »

Tout était là, disposé devant nous à livre ouvert, mais il fallait quand même se servir soi-même, manger et digérer soi-même. Personne ne peut faire le travail à notre place. C’était une véritable école de liberté, pas un conditionnement pour devenir l’ombre d’un autre ! Je l’ai compris bien après, mais il s’agissait de faire éclore un Soleil au sein d’une Tradition vivante, pas de devenir la lune d’un autre dans un courant éteint.

Il en va ainsi avec le Qi gong, comme avec toutes les démarches profondes et vraies, elles nous libèrent et nous apprennent l’art de vivre, pour ne pas dire « l’art d’être heureux ». principes du Qi gong

Qi gong et liberté fondamentale

Pour moi, avant d’être une pratique sophistiquée de médecine chinoise, le Qi Gong est d’abord une école de libération, un art de vivre en harmonie avec les énergies. Avec le Qi Gong, on a à faire à une montagne de connaissances pratiques et théoriques, pluri millénaires, une immensité. Mais ce n’est toutefois pas une raison pour se perdre dans les détails et en oublier l’Essentiel, qui est la liberté ! A quoi bon se laisser enfermer par des techniques ? Autant rester dans la médiocrité de ses conditionnements actuels, cela fera peu de différence au final, puisqu’on sera toujours prisonnier de quelque chose, qu’il s’agisse d’habitudes ou de dogmes auxquels on se soumettrait.

Ce principe me paraît crucial : rester libre !

Surtout sur un chemin visant à nous donner les moyens de nous émanciper de nos enfermements…

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Garder son libre arbitre

Et, constatant et comprenant cela peu à peu, j’ai très tôt été suspicieux envers les enseignements, quels qu’ils soient, me demandant toujours si les personnes avaient bien raison de croire ce qu’elles croyaient et sur quels critères d’expérience ou de raisonnement elles se fondaient pour affirmer leurs positions. Cela a fortement développé mon sens de la responsabilité individuelle (mon esprit critique comme on dit, même si je n’aime pas tellement cette expression) et mon goût pour la recherche fondamentale, hors de tout sillon pré-tracé.

Penser par soi-même

S’il est important de réfléchir par soi-même, c’est-à-dire laisser la conscience causale se réfléchir au miroir du mental, cela fait également gagner beaucoup de temps de recueillir les principes fondamentaux de quelque chose, plutôt que d’errer devant la porte des années sans la trouver. Etre introduit à l’intérieur d’un sujet par le bon bout, en recevant de bonnes bases est un atout précieux pour bien démarrer. Et penser par soi-même, d’une manière fondamentalement inédite et originale, n’exclut pas de « retrouver » de l’intérieur des connaissances traditionnelles, déjà codifiées. Et aller à la référence après expérience, pour se confirmer qu’on ne se trompe pas (et se rectifier le cas échéant) est certainement une bonne pratique, empreinte de pragmatisme, d’humilité et d’intelligence.

Rester sur les fondamentaux du Qi Gong

Bien entendu, on ne va pas pouvoir évoquer ici des pratiques très avancées de Qi Gong. D’ailleurs c’est inutile, parce qu’il y a moyen de de se faire beaucoup de bien avec une pratique saine de premier degré, sans se tromper en respectant les grands principes du Qi Gong que je vais vous proposer ci-dessous.

A ce propos, rien n’empêche des praticiens plus expérimentés que moi, qui tomberaient sur cet article, de laisser des commentaires pour rectifier des erreurs graves s’il y en avait dans mon propos. Je leur suis reconnaissant d’avance, pour moi comme pour vous mes chers lecteurs…

Quelques grands principes du Qi Gong

Respecter l’alignement du corps

Importance de la détente

Laisser circuler l’énergie

Rester concentré

Les résultats du Qi gong

Dès lors qu’on pratique « pour » un bénéfice, un effet, ou un résultat, on instrumentalisé la pratique au bénéfice d’une fantaisie, probablement issue du mental. Alors pourquoi pas :  il n’y a pas de « mal » à cela. Cependant l’esprit de la pratique est ailleurs : célébrer la joie d’être à travers cette pratique, qui ne vise rien d’autre que l’art pour l’art. A ce titre, on pourrait tout aussi bien pratiquer autre chose, « il ne manquerait rien », comme le dit si bien Eric Baret à propos du yoga tantrique de Cachemire. Mais si on sent une profonde résonance avec ces pratiques ancestrales, alors pourquoi s’y refuser ? Il s’agit d’une rencontre gratuite. Ainsi, on ne devrait presque pas aller au Qi gong pour soigner divers bobos et inconforts affectant la santé ou les émotions du quotidien. Mais c’est une démarche qui en vaut bien une autre, tandis qu’en pratiquant on se laisse une chance d’être parfois surpris de découvrir, bien après que les bobos n’aient été effacés d’eux-mêmes, qu’il reste cette saveur si particulière, cette joie de « danser dans l’énergie », de prendre un bain de soi-même dans la joie et la paix de la grande Vie… Là les résultats visés ne sont plus qu’une pensée parmi d’autres, un objet peu consistant émergeant ou disparaissant dans le champ de conscience, au profit du Sourire de la vie qui se témoigne tranquillement et gentiment. Dans cet autre article, qui complète celui-ci, j’évoque les effets du Qi Gong.

La posture de l’arbre en Qi Gong

Comment pratiquer la posture de l’arbre en Qi Gong ?

Et quels en sont les bienfaits ?

La posture de l’arbre est très simple, mais également très exigeante. Voici quelques indications pour y goûter correctement.

Les postures statiques en Qi gong

Il existe de nombreuses postures statiques en Qi gong, qui provoquent de puissants effets énergétiques.

Nous allons donner l’exemple d’une des plus connues d’entre elles. La posture de l’arbre, qui sollicite beaucoup l’attention tout en attirant l’énergie pour la concentrer dans les reins.

Les reins, en médecine chinoise traditionnelle, sont comme la batterie du corps. C’est eux qui stockée et distribuent la vitalité au corps, selon ses besoins.

Les effets bénéfiques de la posture de l’arbre

D’une façon générale on peut dire que les postures debout, comme la posture de l’arbre ou la posture de Wu-Ji, permettent d’intégrer progressivement les effets du Qi Gong, comme de tout travail énergétique :

  • Amélioration de la circulation sanguine et énergétique
  • Ouverture des méridiens et circulation de l’énergie dans tout le corps unifié
  • Apaisement du mental et des émotions
  • Etablissement d’un grand calme favorisant la prise de recul.
  • Augmentation de la confiance en soi et de la force intérieure
  • Développement de l’attention et entraînement à la présence
  • Détente respiratoire et musculaire,
  • Diminution du stress
  • Connexion au ciel et à la terre et repolarisation haut/bas.

Notre corps fonctionne à la manière d’un récepteur recevant de l’énergie cosmique, ainsi que l’énergie tellurique. Ces deux énergies se rejoignent au niveau du plexus solaire. Laissez l’énergie s’accumuler dans votre bas ventre et se diffuser dans tout le corps…

Les postures statiques tiennent une place importante dans la plupart des arts internes et externes chinois. Et la posture de l’arbre est essentielle dans la plupart des styles de Tai Chi Chuan. Dans ces disciplines, les postures statiques (Dong gong) représentent  la source de tout mouvement. Comme un ressort que l’on Ted, mais qui reste immobile, jusqu’à ce qu’on libère sa force emmagasinée.

Posture de l’arbre en détails

Vous trouverez ci-dessous une liste de consignes classiques, que vous devriez retrouver assez facilement sur tous les sites décrivant cette posture, qui est fondamentale dans le Qi Gong

  • Pieds parallèles et écartés de la largeur des hanches
  • Jambes fléchies
  • Genoux à l’aplomb des orteils
  • Un gros ballon de plage entre vos bras, et des petites balles sous vos aisselles ouvertes pour bien laisser circuler l’énergie.
  • Tête suspendue (recul du cou) et coccyx relâché (pas de bascule de bassin exagérée), comme suspendu, lui aussi.
  • Poids à l’avant des calcaneums, un peu comme si vous étiez assis sur un tabouret de bar.
  • Poitrine détendue et un peu rentrée pour ouvrir l’espace entre les omoplates.
  • L’énergie des épaules s’effondre dans les reins. Puis elle coule naturellement des reins vers les pieds, sentant tout le poids du corps bien étalé sur la plante des pieds.

Immobilité d’un arbre

  • Les arbres ne sont jamais immobiles. Ne serait-ce que par le léger mouvement des feuilles. Le jour ils grandissent vers le haut, et la nuit il croissent par les racines. Il en va de même pour votre corps, qui bouge sans cesse, imperceptiblement.
  • Observez vous-même les micro mouvements de la vie qui traverse tout le corps : mouvement respiratoire, jeu des tensions et relâchements, mouvements spontanés du corps qu’on ne cherche pas à retenir (ni à encourager) : des frissons, des bâillements, des soupirs.
  • La position de l’arbre peut être maintenue quelques minutes au début. Par la suite, augmenter chaque semaine d’une minute par exemple, jusqu’à parvenir à tenir confortablement la posture de l’arbre entre 20 et trente minutes.
  • Vous pourrez ainsi savourer les effets produits par vos pratiques énergétiques.

Accueillir la manifestation des tensions

  • Observez les tensions tranquillement. Sourire va aider à les laisser se dissoudre dans le champ de votre attention bienveillante …
  • Si une douleur survient dans les bras, laisser tomber les bras quelques instants, puis reprendre la position.
    – idem pour toute autre partie du corps qui se manifesterait de façon trop douloureuse.
  • A la fin de l’exercice : bien relâcher les membres en évacuant les tensions, se masser le visage et tout le corps, puis marcher un peu.

Comment conduire son attention ?

Même si j’apprécie les 5 énergies des chinois (bois, métal, feu, eau, terre), ou celles de l’Ayur Veda de l’Inde, cela correspond assez mal avec la symbolique occidentale de nos 4 bons vieux éléments : Terre, Eau, Air, Feu.

Alors, j’ai la faiblesse de l’utiliser pour structurer mes postures, même s’il s’agit de postures de Qi gong ou de yoga. J’aimerais à ce propos dire au passage que des postures ou des mouvements sont neutres par eux-mêmes et “libres de droits”, et n’appartiennent à aucune tradition. Le corps appartient au vivant, ainsi que ses mouvements. Je ne me sens pas enfermé dans un carcan théorique quelconque quand j’écoute la vie frapper à ma porte à travers mon corps.

La posture de l’arbre en Qi Gong est très simple. Et pourtant, elle doit tenir compte de nombreuses indications précises, comme on vient de le voir. Se maintenir ne serait-ce que 10 ou 20 minutes dans cette posture statique de Qi Gong suppose de la prendre correctement. 

Nous allons passer en revue ces différents détails, en les répertoriant en 4 catégories :

  • Structure de la posture de l’arbre : Il est fondamental de vérifier ces indications, avant d’aller aux autres étapes de contemplation.
  • Ensuite, on pourra se détendre dans cette structure juste. Sans effort musculaire pour tenir avec la volonté, puisque c’est la structure du squelette, qui porte le poids du corps.
  • Alors, au sein de la détente mentale et corporelle, la circulation d’énergie se déployer et unifier toutes les parties du corps, dans une sensation globale.
  • L’énergie ainsi activée va provoquer l’état d’ouverture et de méditation.

Détaillons ces 4 étapes à travers l’exemple de la posture de l’arbre.

Donc, voici comment je travaille, pour déposer ma pensée et ériger peu à peu la qualité de présence dans la posture.

Structure de la posture de l’arbre en Qi-Gong

Attention portée d’abord sur la structure anatomique de la posture. Veiller à la verticalité et l’alignement. Sentir l’enracinement dans le sol, la stabilité.

Se placer dans la posture de Qi gong, puis vérifier un par un les éléments de structure et d’anatomie, pour ne pas risquer de se faire mal ou de passer à côté de l’esprit de la posture de Qi Gong. Exemples :

  • Pieds parallèles et écartés de la largeur des hanches (ou des épaules).
  • Jambes fléchies aux trois articulations (chevilles, genoux, hanches). Genoux à l’aplomb des orteils
  • Sensation d’ouverture, comme si vous teniez un ballon entre les jambes (l’intérieur des pieds ne touche pas le sol), un autre entre vos bras, et des petites balles sous vos aisselles ouvertes pour laisser circuler l’énergie.
  • Tête suspendue (recul du cou) et coccyx relâché, poids dans les talons sans chercher à faire basculer le bassin. Laisse pendre la colonne, un peu comme si vous étiez assis sur un tabouret de bar.
  • Épaules et hanches bien relâchées. Poitrine détendue et un peu rentrée pour ouvrir l’espace entre les omoplates. Laissez l’énergie des épaules s’effondrer dans les reins. Puis laissez couler vos reins dans vos pieds, sentant tout le poids du corps bien étalé sur la plante des pieds.

Détente  

Constater les tensions et les accueillir depuis un espace plus vaste qu’elles. L’ego, qui sous-tend les contractures, est alors vu. Et, au lieu d’être encouragé par l’identification inconsciente, ou bien inutilement combattu, il est alors simplement accueilli, comme tout le reste, depuis l’arrière plan aimant et ouvert de la conscience primordiale et impersonnelle. Une détente s’en suit, qui fait couler l’énergie, tandis que les résistances du corps s’effondrent vers le bas du corps. Se laisser bercer par le va et vient de l’abdomen, aide à cette détente. Le calme peu à peu apparaît, et une sensation de plaisir peut être appréciée. Le plaisir simple de sentir le corps vibrer. Aimer le corps, le laisser se manifester, en l’accompagnant avec affection. Sans histoires.

La détente est essentielle dans une posture de Qi Gong statique.

  • Observer les tensions tranquillement depuis un espace de conscience de soi, plus vaste que les tensions.
  • Sourire va aider à les laisser se dissoudre dans le champ de votre attention bienveillante.
  • Laisser les tensions lâcher d’elles-mêmes
  • Constater que l’énergie commence à circuler dans tout le corps. Notamment dans les mains.
  • Laisser l’énergie de vos mains s’écouler dans votre ventre, auquel elles font face.

Respiration et circulation de l’énergie

Observer la légèreté (après avoir suivi la pesanteur pour descendre dans la profondeur), en appréciant le souffle. Voir du coin de l’oeil que des pensées s’élèvent dans le ciel bleu de la pure conscience, mais sans s’y attacher et sans les repousser non plus (comme pour les tensions corporelle de tout à l’heure). Rester ouvert, souriant. Constater qu’à la fin de l’expire, il y a un moment d’unité à poumons vide. Apprécier le moment d’unité à la fin de l’inspiration, à poumons pleins. Puis expérimenter que malgré les mouvements du corps, l’inspiration comme l’inspiration sont également vides. Tout est Un, Comme s’il n’y avait pas 4 phases, mais une seule, se manifestant en surface par 4 transformations. Adorables, mais sans consistance, en “comparaison” de leur unité…

En inspirant, imaginer que l’énergie entre par :

  • le nez et le périnée
  • les mains et les plantes des pieds

En expirant, visualiser que l’énergie s’accumule dans les reins et dans le bas ventre. Quand on a cette énergie dans le bout des doigts, tout le corps chauffe, vibre.

  • Relever l’anus et creuser la voûte plantaire en recroquevillant un peu les orteils, de façon à pomper l’énergie dans le sol
  • Coller le bout de la langue au palais, à la racine des dents, pour accompagner l’énergie dans le circuit de la petite circulation céleste à partir d’une respiration inversée : inspirer en serrant le ventre pour pousser l’énergie dans le dos de bas en haut, pui s expirer en poussant légèrement le ventre en avant à la fin de l’expiration.

Qualité de Présence

Sensation de la verticale qui s’érige d’elle-même, depuis cette disponibilité (Terre) affectueuse (Eu) et souriante (Air). Sensation d’être relié au ciel par le sommet de la tête. L’illusion de la personnalité en train de pratiquer se dissout. Que reste-t-il ? Personne. Comme le disait Parménide : “il y a…”, ou comme le disait Maharshi : “je suis”.

Et là, cela tend à rejoindre l’éther, le 5ème élément. Conscience de l’instant présent hors du temps linéaire. Juste “présence”.

Il ne s’agit-là que d’une expérience ordinaire, parfaitement accessible à tout le monde. Pas la peine d’en faire une histoire d’éveil spirituel, même si les mots pour le dire sont bien ceux-ci. Pourquoi pas y recourir, mais d’un autre côté : à quoi bon ?

  • Un arbre n’est jamais complètement immobile, ne serait-ce que par le léger mouvement de ses feuilles.
  • Par ailleurs, le jour il grandit vers le haut, tandis que la nuit il croit par les racines vers le bas.
  • Comme un arbre, il est possible de s’absorber tranquillement dans les micro mouvements de la vie qui nous traverse : mouvement respiratoire, jeu des tensions et relâchements, mouvements spontanés du corps qu’on ne cherche pas à retenir, ni à encourager.
  • C’est l’énergie vivante, qui nous rectifie si besoin et nous enseigne de l’intérieur, par le ressenti, les ajustements nécessaires.
  • Un état global se décante, qui est accueilli précieusement, sans se raconter d’histoire et sans rien manipuler mentalement

Quelques réserves

Voilà, c’est ma petite méthode personnelle en 4 étapes. Cela me permet de conduire mon attention dans un ordre qui me parle. La plupart du temps, toutefois, je ne conduis rien du tout. Je me contente de rester là, immobile, sans rien faire. D’ailleurs, ça part un peu dans tous les sens. Des fois, il y a tellement de pensés, que je n’insiste pas trop. D’autres fois, il n’y en a qu’une seule, mais tellement intéressante, que je m’accorde la possibilité de la suivre. La méditation devient alors une sorte de réflexion, ou de contemplation d’une pensée, sans bouger, tout en respirant. Cela pense, tout seul, tandis que je profite du voyage depuis le bien-être des sensations corporelles.

D’ailleurs, c’est une méthode que j’ai trouvée de façon empirique, parce qu’elle se proposait d’elle-même. J’ai constaté que cela se faisait, plus ou moins, dans cet ordre là. Pour autant, je ne sais pas s’il faut le respecter délibérément. En tous cas, dans les méditations que je guide parfois pour des élèves ou des amis, je recours à cette structure, qui les aide à ne pas se perdre.

Ces 4 étapes sont une manière pratique de focaliser son attention. Pour ma part, il m’arrive de diviser le temps de ma pratique de cette posture de Qi gong en 4 intervalles de temps. Chacun d’eux, rythmé par une son de cloche (une appli iPhone), et dédié à une étape de focalisation de mon attention. Aller plus loin :

Epaules basses dans la posture de l’arbre

Cette vidéo enregistrée pour des amis, développe un point spécifique de la pratique à propos du non engagement des épaules dans la posture de l’arbre. On le retrouvera dans toutes les postures de Qi Gong, de Tai Chi ou de Yoga. ici des images montrent visuellement la différence dans le mouvement quand l’épaule est mobilisée ou quand elle ne l’est pas. Ressentez cela de l’intérieur. Appréciez à la fois : la différence dans la circulation de l’énergie et la différence d’attitude. Psychologiquement, c’est très différent. Du coup, intérieurement cela change complètement le vécu et la perspective de la pratique.

Les effets bénéfiques du Qi Gong

Les effets bénéfiques du Qi Gong sont multiples et très intéressants pour tous, et notamment pour des coachs de l’énergie. Nous n’en ferons pas ici une liste exhaustive. Néanmoins je vous proposerai ici une liste indicative des plus simples et les plus évidents effets positifs du Qi Gong.

Qu’est-ce qui provoque les effets bénéfiques du Qi Gong ?

Quelques minutes de pratique suffisent pour ressentir immédiatement les effets bénéfiques du Qi Gong.

Laisser de côté les effets bénéfiques du Qi Gong

Le Qi gong est une pratique éminemment sacrée, un peu comme une prière du corps en mouvement, une prière sans demande, qui ne vise au sens propre, aucun objectif. Ce serait plutôt comme une danse de remerciement, un peu comme un chat qui s’étire. Il le fait de nature, pour RIEN, juste parce qu’il se sent bien de faire ainsi.

C’est bien pour vous si vous avez la fantaisie de vouloir pratiquer ces mouvements lents et conscients.

Mais, si vous avez la chance de ne jamais connaître cette expérience, c’est très bien aussi.

Il ne vous manquera rien !

Allez donc faire plutôt n’importe quoi d’autre qui vous convienne davantage, promenez-vous en montagne, jouez aux dames ou à la belote, ou bien faites du saut à l’élastique ou du jardinage, tout est bien. A vous d’être vrai et d’écouter les résonances en vous pour déterminer ce qui vous rendra heureux…

Le sacré n’a pas de but !

Ces mouvements lents et chargés de conscience ne sont que l’expression de la grâce de l’esprit heureux, une simple expression gratuite d’amour et de conscience.

Ainsi, ne devrait-on pas “chercher à prendre une posture” mais au contraire “se laisser trouver par une pause ou un mouvement”, auquel on s’adonne. C’est tout à fait différent et, pour le coup, cela produit des effets tout-à-fait différents ! Ce n’est qu’une petite nuance de perspective, mais elle induit une orientation capitale :

Dans son approche Taoïste, le Wu-wei,  le Qi Gong est considéré comme un art gratuit, sans objet et fondamentalement : sans intention.

Pourtant le Qi gong est également considéré comme une des branches de la médecine chinoise pluri millénaire. Et, dans cette perspective clairement thérapeutique et pragmatique, il vise des effets de :

On ne peut pas faire plus pragmatique !

Les effets positifs du Qi gong sont de deux ordres

Le Qi gong est un art magnifique et profondément intelligent, dans lequel on trouve donc deux approches complémentaires et intimement mêlés :

La longue histoire de la chine a voulu que les deux approches se croisent et se fécondent mutuellement, à l’image du fameux yin-yang.

Vivre l’unité entre les polarités

Chacun peut expérimenter simplement les 2 phases de l’inspiration (qui sont en fait quatre si on prend en compte les deux phases de rétention du souffle, à poumons pleins et à poumons vides).

La respiration donne ainsi à chacun l’opportunité de vivre l’unité des contraires, qui cessent de s’opposer pour se rejoindre et s’unir, dans un état sans dynamisme.

En effet, en écoutant profondément et suffisamment longtemps l’inspiration qui se meurt dans la rétention poumons pleins (même imperceptible),  puis le début de l’expiration qui pointe timidement, avant de s’épanouir pleinement, jusqu’à s’amenuiser à son tour et se perdre dans le vide des poumons qui semble s’éterniser. Eh bien là, dans ces vide d’inspiration et vide d’expiration, il y a la sensation d’une fusion entre les deux phases, comme s’il n’y en avait plus qu’une seule.  C’est comme si le souffle unifié nous respirait sans bouger, ne faisant qu’un avec nous.

Ne trouvez-vous pas qu’il en va un peu de même dans la vie ?

Aucune de ces deux expériences suivantes n’est meilleure que l’autre. En revanche, l’unité des deux procure parfois une paix profonde :

Comme le souffle, qui nous vit en nous inspirant et nous expirant, nous oscillions entre deux dynamiques :

Et vivre cette alternance, et bientôt cette superposition, n’est pas une folie, c’est juste une “sacrée expérience”.

On pourrait même parler d’un état, qui va et qui vient, l’accent étant mis alternativement sur une des polarités, tandis qu’on n’oublie pas l’autre pour autant… C’est comme la marche : un pas après un autre, mais une seule marche… et le chemin se fait :

Dans le yoga aussi, il y a la même ambiguïté

A la lueur d’une lecture trop superficielle des célèbres et formidables  “Yoga sutras de Patanjali” (un des textes de référence du yoga en Inde), on pourrait croire que cet immense maître de yoga propose une vision linéaire et duelle de la pratique. Il pourrait sembler en effet, qu’il y serait question d’une démarche “progressive” faite d’efforts intenses (Tapas). Il s’agirait de réaliser l’équilibre des énergies Ha et Ta, soleil et lune, afin d’aller, étape par étape, vers l’expérience du Samadhi (état ultime de la conscience de l’Unité). Après être passé par :

Comme le dit Eric Baret avec beaucoup d’humour à propos du yoga, il est presque dommage que le yoga fasse tant de bien, parce que du coup les gens instrumentaient la pratique, comme s’il s’agissait d’une thérapie ou d’une gymnastique de santé.

Alors que, dans son essence, le yoga ne vise aucune performance :

Même si la pratique provoque évidemment tout ces effets à la fois :

En conclusion

On le disait quelque part un peu plus haut, pratiquer ou non le Qi Gong n’est qu’une question de résonance intime avec cet art moderne et ancestral.

Même si ces pratiques sont éminemment bonnes et révèlent le meilleur de notre nature originelle, actualisée à travers des comportements engagés dans le monde, et alignés avec cette dernière, pratiquer ou non le Qi Gong est une question finalement sans importance :

Dans l’approche non dualiste qui sous-tend le Qi gong (ou le yoga), les choses sont parfaites comme elles se présentent et il n’y a pas besoin d’intervenir pour s’occuper de savoir ce qui serait mieux (mieux pour que l’ego puisse faire de la spiritualité sans doute ? Mieux encore : pour que le mental se libère du mental ? C’est impossible…).

Voir aussi cet article spécifique sur les effets du Qi Gong.

Paul Devaux

Coach professionnel

Depuis 25 ans, Paul pratique le Coaching professionnel en entreprise, dans une approche systémique. Accrédité à la Société Française de Coaching en 2008, il est également formateur et superviseur de Coachs depuis 2010. Egalement fondateur d'une école de coaching (voir NRGY-trainig.fr).

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