Il est intéressant de s’intéresser à ce que pourrait être le cycle du coaching, pour s’y adosser et ainsi structurer ses séances. Pour nous, le cycle du coaching soit s’ aligner sur le cycle naturel du vivant :
- De même qu’ il y a quatre saisons dans une année ou quatre phases dans une respiration (inspire, expire, arrêt poumons pleins, et arrêt poumons vide)…
- …il est logique d’envisager 4 phases logiques dans une séance de coaching efficace…
Il est intéressant d’utiliser la méthode C.O.S.E en coaching, parce qu’elle offre de la structure à la séance, et de la lisibilité à l’interlocuteur sur l’avancement de sa réflexion. Toutefois, il est également nécessaire d’adapter, de suivre ses intuitions de coach, et respecter les modalités mentales propres à chaque client. Cela permet d’accompagner l’interlocuteur dans son rythme à lui, plutôt que de le contraindre à suivre une structure d’entretien pré-établie ! D’une manière pédagogique, nous avons construit un modèle éclairant pour apprendre à bien différencier les 4 énergies par lesquelles on passe plus ou moins successivement dans une séance de coaching.
Structure du cycle du coaching
4 phases pour bien structurer un coaching
- C – Contrat : En début d’entretien, on cherche à définir le résultat attendu de la séance. C’est ce que l’on appelle le Contrat de séance. Les feed-back positifs trouveront naturellement leur place à cette étape du coaching, pour valider les points d’appui du système de réussite du client. Des questions clés sont les bienvenues telles que : « Quel résultat souhaitez-vous atteindre à l’issue de cette séance ? », ou bien « Quel pas en avant significatif souhaitez-vous réaliser pendant cette séance ? ». Cette phase permet de bien cerner la demande. Il faut à ce propos distinguer la demande explicite et le besoin implicite, qui ne sont pas toujours en phase. Nous y reviendrons à la fin de cet article à titre d’exemple.
- O – Ouverture : C’est le moment où le client explique son cas, c’est là qu’il déploie les contours et le contenu de « l’espace problème ». Le coach se met en état d’ouverture pour capter les éléments clés du cadre de référence du client : ce qui se joue pour lui dans cette histoire, comment il fait pour ne pas trouver ce qu’il cherche, comment il s’enferme dans l’espace problème, et aussi comment la manière dont il pose son équation crée justement les difficultés qui l’empêchent de voir les solutions. Cette phase du cycle de coaching est pleine d’écoute (c’est-à-dire : « pleine de vide » en quelque sorte…), de silence, de disponibilité… Elle est aussi ponctuée par des questions qui visent à ouvrir le cadre de référence et permettre de reposer l’équation autrement, d’une manière qui ouvre de nouvelles perspectives. Rappelons-nous dans cette phase d’ouverture, que c’est l’ouverture du coach, qui favorise l’ouverture du client… Là encore, le coach est sensé incarner le comportement cible que le client cherche à s’approprier.
- S – Solutions : Fort d’un éventuel « insight » (c’est-à-dire une prise de conscience, un « tilt », qui remet la situation en perspective en y intégrant des pistes de solutions), l’ouverture créée par le questionnement offre de nouvelles perspectives desquelles se dégagent de nouvelles options pour le client. Avec elles, il va élaborer une solution pour atteindre son objectif.
- E – Engagements : Disposant d’une solution ou d’éléments de solutions, il lui reste à bâtir un plan, avec des décisions à prendre, qui vont permettre d’engager des actions, qui vont résoudre le problème et atteindre les résultats attendus. Cette séquence est aussi une bonne opportunité de modéliser ce qui a été vécu dans la séance, pour tirer des éclairages et des enseignements complémentaires, qui viendront consolider l’insight, renforcer l’énergie de changement, préciser et donner de la profondeur de champ aux décisions…
Rythmer la séance selon les phases du cycle du coaching
- On en est à peu près au premier quart de notre séance, vous êtes bien au clair avec votre objectif ? Voulez-vous en reformuler une synthèse pour pouvoir maintenant passer à l’étape suivante de votre réflexion ?
- Vous en êtes à la moitié de cette séance de travail : quelle solutions pourriez-vous envisager de mettre en oeuvre ?
- On arrive au dernier quart de la séance Avec quoi souhaitez-vous en sortir : quel plan d’actions pourriez-vous formaliser et quels petits engagements pourriez-vous prendre tout de suite pour vous mettre en mouvement dans la bonne direction ?
Aux origines, la méthode GROW
Nous devons ici saluer John Whitmore, un des pionniers du Coaching, qui le premier a su faire émerge une structure cyclique pour le coaching avec sa méthode GROW G (Goal) : Les objectifs… Nous aimerions plutôt parler des résultats ! C’est encore plus parlant que les objectifs (toujours un peu « lointains et abstraits…).
- Accord de séance pour définir l’atterrissage dès le départ : « A quels résultats veux-tu aboutir à l’issue de cette séance ? »
- Elargissement du cadre de référence du client et ouverture à de nouvelles perspectives (par une question puissante)
- Recherche d’options pour intégrer le repositionnement opéré lors de la phase précédente, si elle a suffisamment bousculé et ouvert le cadre de référence du client, pour qu’il cherche des solutions ailleurs que là où il regardait précédemment
Le cycle du coaching COSE est une évolution de ce modèle
- Le mot « Goal » nous paraît restrictif, nous lui préférons la notion, plus complète, de « Contrat », qui évoque le cadre du coaching et non seulement l’objectif de la séance
- « Reality » ne nous paraît pas très pertinent, nous l’avons dit. Il n’y a rien d’intéressant pour le client à ressasser l’espace problème, qui est sa réalité actuelle, dont justement il souhaite se soulager. La passer au scanner est une perte de temps. Si les solutions y étaient, le client les auraient trouvées tout seul depuis longtemps !
- Le mot « Options » (traduit de l’anglais) n’est pas aussi parlant et rassurant en Français que le mot « Solutions ».
- Quant à « Will », qui fait référence à la volonté, nous savons bien que la volonté seule ne suffit pas toujours, d’où les voeux pieux mais impuissants. Nous préférons la notion « d’engagements », notion davantage tournée vers l’action…
Nous avons donc crée le cycle de coaching COSE, qui correspond mieux aux 4 énergies de notre modèle de coaching de l’énergie.
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En savoir plusConfronter la demande initiale
- Bien sûr, initialement, la demande de coaching est normalement formulée par le client dans la perspective de sortir de l’espace problème pour viser la situation cible.
- Cependant, il ne faut pas oublier que cette demande de coaching est également empreinte de l’espace problème dans lequel se trouve le client au moment où il formule l’équation de la solution qu’il espère.
Autrement dit, on retrouve là la contradiction inhérente à toute situation initiale de vente, lorsque le client formule une frustration et un espoir de solution : parfois le client ne sait pas forcément complètement ce qui lui serait nécessaire, car si c’était le cas, il ne ferait pas appel à un coach. Sa vision de situation cible et a fortiori sa vision de la solution est imprégnée de son vécu au sein de « l’espace problème ».
Ouvrir l’espace solutions
Pour pouvoir recadrer la demande initiale et introduire du souffle solutions dans la formulation du problème, il faut :
- avoir compris ce qu’on vient de dire, et s’en être vraiment convaincu, au point que cela modifie en profondeur votre regard sur la demande du client
- savoir repérer les ruptures de logique, les désynchronisations, les bugs, les incompatibilités entre plusieurs éléments de la demande, les incohérences entre la demande exprimé et le besoin sous-jacent…sans les juger, sans disqualifier le client dans votre esprit en collant intérieurement de tels adjectifs sur ses propos. Juste, vous repérez ces dissonances, en les considérant comme des pistes de solutions plutôt que comme des erreurs de raisonnement de la part du client (importance de porter un regard positif sans faille, notamment dans cette étape du cycle du coaching : COSE). Par ailleurs, nous savons qu’il y a 4 niveaux d’écoute. Et ce n’est pas que dans le premier niveau (l’écoute du contenu du propos) qu’on peut repérer ces pistes de questionnement pour remettre en question la demande du client. Il y a aussi l’écoute des émotions qui animent le client, par laquelle on peut percevoir où se manifeste le plus son énergie. Il y a aussi l’écoute de son cadre de référence (ce qui est important et vrai aux yeux du client), et surtout l’écoute de niveau 4 qui permet de repérer les échos systémiques.
- savoir ensuite opérer le recadrage, tout en préservant la relation de confiance. Et même : se servir de l’impertinence de la confrontation pour approfondir le lien et renforcer la confiance…
De cette juste négociation de la demande, va ensuite se déduire le cadre et le contrat d’objectifs du coaching. C’est donc une étape fondatrice, marquée par l’énergie de la Terre, si structurante et stabilisante. Oui, il faudra donc procéder méthodiquement, par étapes, doucement, avec persévérance, par itérations successives s’il le faut, tout en étant rassurant, encadrant, contenant… à l’image de l’énergie de la Terre. (pour en savoir plus sur la manière de repérer l’énergie d’une équipe)
Recadrer la demande du client
Tout l’art du coach sera d’introduire le souffle inspirant de l’espace solution au sein de la formulation du problème, de façon à pouvoir le résoudre. A défaut de ce « recadrage » de la demande de coaching, il n’y aura pas de coaching puissant. A la limite, on assistera à un coaching linéaire, un coaching de surface, qui ne bouscule pas le cadre de référence du client, un coaching qui ne provoque pas d’insight, et qui n’aboutit donc pas à des transformations durables et profondes. Dans le module terre de la formation au coaching, nous proposons des exercices pour repérer les contradictions internes à la demande de coaching, les incohérences, les incompatibilités, et nous vous proposons de vous entraîner à renégocier cette demande initiale. Vous apprécierez les vertus de la position basse, qui permet l’impertinence et la confrontation.
Rythmer un coaching des 4 énergies pour amplifier l’effet coaching
Les 4 phases d’un coaching se complètent logiquement, mais ne sont pas forcément rigoureusement successives : prenons ces 4 phases avec une certaine souplesse : elles ne sont qu’un point de repère pour se comprendre, un outil pour nous aider à bâtir un accompagnement qui tienne la route, pas un carcan pour nous enfermer.
CONTRAT : Avant de démarrer un accompagnement, il est nécessaire de se mettre d’accord au moins sur la destination et les modalités de travail (poser le cadre finalement : le cadre de l’accompagnement, mais aussi le cadre de la séance, voir le cadre d’une séquence de la séance). C’est ce que nous appelons le contrat ! Définir les résultats et leurs bénéfices, les indicateurs, les échéances, les étapes, etc… En coaching, cela se fait sur la ligne de départ.
OUVERTURE : Ensuite, il faut bien envisager sur quoi prendre appui pour poser un pas en avant… C’est l’occasion pour le client de mettre à plat son cadre de référence. Le coach observe la manière dont la relation se met en place avec ce client. Elle en dit long sur les modes de fonctionnements du client, ses points d’appui et ses potentiels. C’est dans cette phase du travail, où l’on évoque aussi les freins, les difficultés, les empêchements de toutes nature (croyances limitantes, limites énergétiques et émotionnelles, contraintes objectives, carences de compétences et de moyens, etc…). C’est donc notamment à cette occasion que le coach entend comment le client pose son équation, comment il s’enferme tout seul à l’intérieur du problème, comment il s’y prend pour ne pas trouver les solutions qu’il cherche. Cette phase de recherche des appuis et des entraves du client est souvent l’opportunité pour le coach de consolider la relation depuis une qualité de Présence et une écoute profonde, qui se traduira entre autres par des feed-backs positifs, des reformulations gratifiantes, des validations et la modélisation des ressources du client… C’est à l’issue de cette phase que se produiront fréquemment des insights chez le client, qui peuvent parfois déboucher sur de nouvelles perspectives qui le libèrent de ses contraintes mentales. Cela s’obtient par des questions de plus en plus « impertinentes », de plus en plus confrontantes !
SOLUTIONS : Quand le champs des possibles est enfin ouvert et que l’espace solutions s’ouvre devant le client, il lui reste à bâtir une solution avec des options nouvelles, depuis le nouveau point de vue envisagé qu’il s’est dégagé (voir : orientation solutions)
ENGAGEMENTS : Il est alors temps d’engager des actions concrètes, avec des premiers pas stimulants et encourageants, puis de les ancrer sur la durée pour pérenniser le mouvement vertueux. C’est le moment d’intégrer, de digérer, de métaboliser les effets de l’insight. C’est l’occasion pour le coach de challenger son client avec des questions qui l’amènent à s’engager, à préciser son tir, à anticiper sur la suite, à se projeter sur le résultat, à réunir les conditions de réussite, à capitaliser sur ses prochaines victoires rapides.
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Les 4 éléments de la maîtrise de soi
- Terre : l’engagement jusqu’au bout et dans le plus grand calme, avec une confiance fondamentale (en soi, en la vie, en l’autre…)
- Eau : un contact permanent avec l’autre, avec les autres (même si on est un ermite, dans ce cas le contact est intérieur, mais il est tout de même là), car personne ne peut réussir absolument seul. Toute réussite est le fruit du travail collectif d’un réseau, même indirectement. (Le corps d’un solitaire a bien été mis au monde par une maman, il a bien été élevé dans une société dont il s’est imprégné de la culture, il a rencontré des personnes clés, qui l’ont influencé en bien ou en mal… on ne peut pas ne pas être en relation avec les autres !)
- Air : un idéal et une ouverture intuitive délibérément orientée vers les solutions
- Feu : conscience que je suis quelque part responsable de cette situation (quelle qu’elle soit) , donc j’ai un certain pouvoir sur elle. Même si je n’en suis que témoin, je suis déjà dedans et avec. Dès lors, elle est à moi, elle est en moi, elle est une partie de mon monde… donc je peux la changer. Comment ? En me transformant moi-même de l’intérieur (voir l’article : changer le monde). L’effet sur l’extérieur est obligatoire, mais il ne m’appartient pas et je ne m’y intéresse pas plus que ça. Le résultat : je l’accueille avec joie, amour et détachement, quand il survient, mais je n’en fais pas toute une histoire…
Un coaching des 4 énergies est rythmé… en 4 temps !
En, coaching de l’énergie, le rythme est essentiel » : il est quaternaire comme dans la respiration ou les saisons de notre planète dans sa course autour du soleil. Comme nous l’avons sommairement évoqué en introduction, nous estimons donc qu’il y a 4 temps à respecter dans un coaching, pour à la fois et consécutivement :
- donner de la structure et du rythme à la séance, qui construit une progression lisible et rassurante,
- permettre de tisser une relation de confiance à parité, qui permet le challenge tout en respectant la place de chacun,
- favoriser l’ouverture à une pensée qui s’émancipe des contraintes, afin d’ouvrir vers des solutions innovantes
- déboucher sur des décisions en rupture, qui enclenchent le changement véritable et durable, traduit en actions opérantes…
Comme dans une structure fractale ou un mandala, où la même forme géométrique se retrouve de l’infiniment grand à l’infiniment petit, les 4 temps rythment une mission de coaching dans sa globalité, mais aussi chacune de ses séances, et chacune de ses séquences. Nous allons maintenant détailler ces 4 temps, qui permettent de conduire une séance fluide et construite, aboutissant à l’obtention du résultat visé par le client.
Rythmer un coaching des 4 énergies – 1er temps :
C- Le Contrat (énergie de la Terre) L’enjeu de ce 1er temps du travail est de poser le cadre de travail et de définir le contrat de coaching. Classiquement, en début d’entretien, on cherche à définir le résultat attendu de la séance. C’est ce que l’on appelle le « contrat de séance ». Des questions clés sont les bienvenues telles que :
- « Quel résultat souhaitez-vous atteindre à l’issue de cette séance ? »,
ou bien
- « Quel pas en avant significatif souhaitez-vous réaliser pendant cette séance ? »
Comme ce qui motive l’action c’est la recherche du résultat, il est très important de savoir définir à l’avance de façon explicite le résultat visé (la meilleure façon de ne pas atteindre ses objectifs n’est-elle pas de ne pas s’en fixer ?). Et par ailleurs, pour atteindre un objectif ambitieux, il faut bien les penser, en rapport avec l’écologie du système, être sûr de bien les désirer et bien les formuler, bien les visualiser, puis les laisser exercer une attraction naturelle sur l’ensemble du système corps-âme-esprit. Ensuite, après avoir défini une cible explicite et désirable, il faut… Lâcher prise et se concentrer sur l’action (comme nous le verrons dans le 4èmetemps du coaching).
Le coaching de l’énergie aidera donc à ces deux mouvements :
- bien visualiser la cible désirée,
- puis concentrer le client sur la mise en œuvre de son plan, tout en lâchant prise sur les résultats, pour s’assurer d’être complètement engagé dans l’action !
Ce premier temps du coaching correspond dans notre modèle symbolique, à l’énergie de l’élément Terre, qui représente les racines et la structure. L’action, pour être efficace, doit d’abord être bien construite, bien structurée. Elle doit s’enraciner sur des fondations solides (comme une maison) et être rythmée de façon juste (comme un système vivant).
Quand l’action est pensée et fermement encadrée par une logique alignée avec l’ambition, elle a toute chance d’être efficace en regard des résultats visés. (Voir : l’importance du cadre en coaching). C’est parce qu’elle est structurée et rythmée que l’action offrira un espace de créativité, d’inspiration, d’improvisation.
A défaut de trouver cette structure et ce rythme, tout est désordonné, les idées fusent mais ne s’emboîtent pas bien, on ne ramasse pas toutes les balles, on ne prend pas le temps de terminer les gestes, on finit par douter de ses intuitions, les éventuels traits de génie sont noyés dans la dispersion, et la vitalité est étouffée par un manque de clarté dès le départ.
Le client a besoin de sa Terre, qui le rassure, le nourrit, et le soutient. Il faut l’aider à trouver cette Terre en lui. C’est sur elle qu’il pourra trouver les appuis pour s’engager dans le mouvement… Le coach en a besoin aussi, pour prendre ses propres appuis, puiser ses propres ressources pour se rendre disponible, et vérifier qu’on est toujours dans le cadre. Voir aussi à ce sujet : « Relation de coaching et parité »
Rythmer un coaching des 4 énergies – 2ème Temps :
O – Ouverture (énergie de l’Eau) C’est le moment de la séance, où le client travaille son « cas ». Le coach se met en état d’ouverture pour capter les éléments clés du cadre de référence du client :
- ce qui se joue pour lui dans cette histoire,
- comment il fait pour ne pas trouver ce qu’il cherche,
- comment il s’enferme dans l’espace problème,
- et finalement : comment la manière dont il pose son équation crée justement les difficultés propres à l’empêcher de voir les solutions.
Cette phase du coaching est pleine d’écoute, de silence, de disponibilité (« pleine de vide » en quelque sorte)… Elle est souvent l’occasion de quelques feedbacks positifs pour disposer devant le client ses points d’appui. Elle est aussi ponctuée par des questions qui visent à ouvrir son cadre de référence et permettre au client de reposer son équation autrement, d’une manière qui ouvre à de nouvelles perspectives. Principe d’alignement : l’ouverture du coach crée les conditions favorables à l’ouverture du client…
On ne réussit jamais durablement seul : il n’y a pas de champion sans un fort réseau d’alliance qui supporte ce champion (même ceux qui font le tour du monde en solitaire : ils ont une famille qui les soutient, des sponsors, un public, des fans, etc…). En coaching de l’énergie, la symbolique de l’Eau est celle de la relation, du lien de confiance qui unit le client à son environnement, y compris son coach. L’Eau représente à la fois la cohésion et la cohérence. La cohésion est relationnelle (on est bien ensemble), la cohérence est opérationnelle (ce qu’on fait est aligné avec nos intentions).
- Comment être profondément relié aux autres, alors même qu’ils sont totalement différents, malgré quelques ressemblances de surface ?
- Comment respecter leur singularité, avec leur histoire, leurs valeurs, leurs croyances, leurs modes opératoires, à l’infini complémentaire des vôtres ?
- Comment « aimer » ces personnes-clés de votre environnement, qui influent sur votre réussite et votre bien-être ?
- Comment les aimer, sans fusion ni confusion, en trouvant la distance juste (c’est-à-dire la proximité juste), en ressentant par le ventre ce qu’ils vivent (empathie et compassion) sans pour autant souffrir avec eux ou à leur place ? Après tout c’est leur vie, et ils sont libres de faire leurs choix, tout comme vous… Alors comment vivre ensemble et s’entraider, sans être collés et sans se croire responsable à la place des autres ?
C’est dans l’énergie de l’Eau que se distillent les réponses à ces questions au travers d’une expérience sans cesse renouvelée, différente à chaque séance, à chaque seconde… Comprendre profondément ceux qui nous entourent, et en même temps rester tranquille, confiant, être là auprès d’eux, sans intention autre que celle de les accompagner, sans vouloir les changer (ou les « sauver »)… Le coaching aide le client à entrer en relation vraie avec ceux qui l’entourent. Toute la difficulté pour le coach se résume ici :
- être avec le client tout en n’étant pas collé, tout en ne le portant pas, tout en ne prenant pas en charge ses enjeux.
- rester à sa place évidemment, pour mieux laisser se manifester la résonance que provoque en soi le client. Se mettre à l’écoute des profondeurs de soi-même pour y puiser l’énergie et la joie vitales, qui en retour contamineront positivement le client.
Dans la perspective systémique, le client est à la fois différencié du coach et en même temps complètement relié, à la fois différent et le même. Il est lui (très clairement, et sans confusion avec le coach) et en même temps les frontières ne sont qu’apparentes et assez superficielles, car d’un autre point de vue : un client ramène toujours le coach à lui-même, il n’en est pas si différent, il n’en est pas séparé. C’est ainsi avec ce paradoxal alliage de différence et d’identité, d’extériorité et d’amitié solidaire, que le coach peut créer la vraie valeur du coaching pour son client. Le coaching de l’énergie est l’art d’utiliser la résonance systémique, le lien de cohésion entre deux êtres humains profondément solidaires, pour le service des objectifs du client et son plus grand bénéfice.
Le schéma ci-dessus présente le coaching des 4 énergies, au travers de 4 postures de coaching. Il propose une place symbolique pour favoriser l’insight, juste entre l’Eau et l’Air…
Rythmer un coaching des 4 énergies – 3ème temps :
S – Solutions (énergie de l’Air) Ici, nous passons de l’Eau à l’Air, fort d’un éventuel « insight » (c’est-à-dire une prise de conscience, un « tilt », qui remet la situation en perspective en y intégrant des pistes de solutions… Nous consacrons plusieurs sous-chapitres à cette notion clé du coaching de l’énergie). L’ouverture créée dans l’Eau par le questionnement, offre de nouvelles perspectives desquelles se dégagent de nouvelles options pour le client. Avec elles, il va élaborer une solution pour atteindre son objectif.
En coaching de l’énergie, l’élément Air représente l’inspiration, les idées créatives pour trouver des solutions innovantes. L’air, c’est donc la capacité du client à ouvrir son propre cadre de référence, mais aussi celui de ses interlocuteurs, sa capacité à bousculer leurs a priori et leurs idées toutes faites, pour « sortir de la boite » (think out of the box !).
C’est aussi avec cette énergie que le coach sera fondamentalement impertinent, pétillant, surprenant, pour accompagner la réflexion de son client. L’air, c’est encore la faculté à inspirer, qui donnera tout à la fois envie et confiance aux autres, pour qu’ils aient envie de s’élancer avec enthousiasme à l’assaut des projets et difficultés du client.
Maîtriser l’Air dans le coaching de l’énergie, c’est disposer d’une telle alliance avec le client, que depuis une position basse, le coach puisse oser confronter son client avec des feed-back et des questions puissantes, qui ouvrent sur des nouvelles perspectives. La puissance du coaching de l’énergie se révèle dans l’art du coach à déclencher des prises de conscience (des insights). L’Air déstabilise, l’air peut même étourdir, donner le vertige. Paradoxalement, il peut aussi asphyxier, s’il est mal dosé. Un coach doit apprendre à doser sa créativité, à caler sa respiration, en respectant ses propres rythmes et ceux du client. Ainsi, même si le client a plein d’idées et d’énergie, client et coach gagneront à :
- jubiler calmement,
- à rester concentré au lieu de se laisser disperser par le mental,
- et à faire taire le bavardage mental et les agitations intérieures au profit d’une totale disponibilité orientée solutions.
Pour aider le client à canaliser son « Air », le coach l’incitera notamment à terminer ses gestes, à ne pas abandonner un projet avant de l’avoir mené jusqu’à son terme. Avec ces deux derniers points, on commence à flirter avec l’énergie du Feu…
Rythmer un coaching des 4 énergies – 4ème temps :
E – Engagements (énergie du Feu)
Disposant d’une solution ou d’éléments de solutions, le client peut enfin prendre des « ré-solutions ». Il lui reste donc à se bâtir un plan, avec des décisions à prendre, qui vont permettre d’engager des actions, qui vont résoudre le problème et atteindre les résultats attendus. Cette dernière séquence est aussi une bonne opportunité de modéliser ce qui a été vécu dans la séance, pour tirer des éclairages et des enseignements complémentaires, qui viendront consolider l’insight, renforcer l’énergie de changement, préciser et donner de la profondeur de champ aux décisions…
Le 4ème temps du coaching de l’énergie : élément Feu.
Symboliquement, le Feu procure à la fois la lumière et la chaleur. En coaching de l’énergie, le Feu c’est donc à la fois la conscience (ou la compréhension, la vision juste) et l’intensité de l’engagement vers le résultat (la chaleur de la réussite, la chaleur du challenge qui excite).
Le Feu est probablement l’élément le plus difficile à contenir… parce qu’il brûle !
Comment challenger votre entourage, sans imposer vos désirs, sans plaquer d’intention, sans « pousser les autres ni les tirer », respectant leur liberté tout en les accompagnant vers des résultats plus ambitieux et une progression vers plus de performance ?
Dans cette étape du coaching, le coach accompagnera le client en l’invitant à laisser rayonner son intention (comme le soleil), sans attente de résultat, sans espoir de reconnaissance, et sans même se soucier des effets de l’action. Il s’exercera à le faire, gratuitement, généreusement, non pas POUR un résultat, mais PAR fidélité à sa nature profonde qu’il laissera s’exprimer, sans que son mental ne s’en mêle… Il deviendra ainsi un agent de changement et un ferment de croissance, sans rien « faire » de particulier, juste par la qualité de présence à soi-même, en cultivant son alignement avec authenticité.
Il invitera son client à écouter son intuition, et à sentir dès les premiers instants d’une rencontre les signaux faibles qui parlent très fort de la relation que les autres tentent d’instaurer avec lui. Il lui permettra alors de se recentrer, en étant fondamentalement lui-même, et en allant puiser l’énergie au centre de sa profondeur, reconnaissant qu’il s’agit d’une énergie universelle, mais spécifique à sa signature personnelle. Un coach en position de challenger son client, le motivera à trouver son propre chemin, à se centrer sur les progrès et à se transformer jusqu’au résultat final attendu…
Dans notre formation coaching d’équipe, nous prenons appui sur le modèle des 4 éléments : Terre, Eau, Air, Feu
- La Terre représente les appuis solides, les méthodes, les cadres et les règles qui structurent
- L’Eau représente le lien, la fluidité des relations, la cohésion de groupe, la prise d’appui sur la dynamique de groupe
- L’Air représente l’inspiration, le partage d’idées, la coopération transverse, la capacité à débattre en équipe pour être plus créatifs et ouverts à des remises en question constructives
- Le Feu représente la fixation de caps ambitieux, la responsabilité et la liberté de décider, en choisissant un présent aligné avec le futur désiré plutôt qu’avec le passé subi.
Structurer un coaching – Conversations puissantes
La prestation de coaching individuel se présente sous la forme d’une conversation très particulière. En effet, la conversation de coaching a 4 caractéristiques :
- Elle est fondamentalement « positive »
- Elle intègre la dimension systémique
- Elle est résolument impertinente et orientée solutions
- Elle est centrée résultats
Nous allons développer chacun de ces 4 points.
La conversation de coaching est délibérément positive
Elle ne porte pas sur les point faibles, les carences, les difficultés. Ces points sont certes parfois évoqués par le client, mais le coach n’a de cesse que de décentrer le client de ces préoccupations qui l’enferment dans le problème pour lui offrir un regard fondamentalement positif sur lui-même. Il l’invite ainsi à identifier ses points forts, ses points d’appui, les tours de main d’excellence qu’il a naturellement mis au point au fil de son expérience de la vie (et qu’il ignore souvent, parce qu’il en sous estime la valeur). L’attention du client est ainsi braquée sur ses ressources, sur ses énergies singulières, qui le rechargent et lui donnent l’inspiration. La conversation de coaching est fondamentalement positive, elle ne s’attarde pas sur le négatif, qu’elle ne dénie pas, ne masque ni ne minore : simplement elle ne s’y arrête pas. Pourquoi ? Mais parce que cela ne ferait aucun bien au client, alors qu’à l’inverse : trouver ses points forts, les conscientiser et les modéliser lui rend un service énorme.
La conversation de coaching est systémique
Le coach propose une écoute et un questionnement systémique, dans la mesure où il :
- considère le client dans l’ensemble de son système de valeurs et de croyances, dans l’ensemble de son système relationnel, dans l’ensemble de son système d’objectifs et de contraintes
- se considère lui-même, comme faisant partie du système du clients (du côté des atouts, un peu comme le joker dans un jeu de cartes !) et assume son rôle d’influence positive en incarnant autant que possible les comportements et compétences que le clients cherche à acquérir
- invite le client à investir tout son espace, développer son empathie pour envisager tous les points de vues possibles au sein de son système (par exemples : le point de vue de son patron, de ses partenaires/adversaires, clients/fournisseurs, etc…, celui de tous les protagonistes qu’il évoque et avec lesquels il est en interaction… y compris ceux qu’il omet d’évoquer ! D’où la célèbre question récursive : « De quelle autre personne très importante dans votre système ne me parlez-vous pas ? », ou bien « Qui d’autre encore, pourrait jouer un rôle significatif dans la résolution de cette situation, dont vous ne m’avez pas ou peu parlé jusqu’ici ? »)
La conversation de coaching est impertinente et orientée solutions
Les solutions n’étant pas dans le problème, le coach offre des questions miroir pour déporter le regard du client à l’extérieur du problème, là où il ne regarde pas actuellement. Par ses questions « impertinentes » (impertinentes dans le double sens qu’elles ne sont pas dans le champ de pertinence du client souvent « pris » dans le problème, et qu’elles ont un côté délibérément provocateur, pour le faire justement sortir de l’espace problème), le coach déstabilise l’édifice de croyances limitantes du client. Il peut le faire parce qu’il a d’abord renforcé ses fondations (ses points d’appui) par l’approche positive évoquée plus haut, et cherche à ouvrir l’espace des possibles pour son client en lui faisant envisager d’autres perceptions, d’autres points de vue, d’autres options, qui le conduiront à découvrir de nouvelles solutions.
Cherchant à provoquer l’insight, il offre un questionnement très spécifique :
- Les questions sont orientées vers le futur (et non pas tournées vers le passé)
- Les questions portent plus sur l’action que sur la compréhension
- Les questions n’invitent pas à décrire, analyser ou approfondir la situation problématique, mais à explorer la situation cible et ce qui pourrait mettre en mouvement vers elle
La conversation de coaching est centrée résultats
Le coaching est une approche contractuelle, centrée résultats. Elle n’est pas une conversation de salon, une consultation psychologique où l’on s’épanche à loisir : elle vise un résultat concret, visible et si possible : significatif, et en rupture ! Si, comme nous venons de l’indiquer, la conversation de coaching renforce les points d’appui, approfondit les ressentis, élargit la vision et booste la créativité, elle déclenche encore autre chose : elle vise à provoquer le changement extérieur en amorçant la transformation intérieure. Même quand elle porte sur la situation extérieure du client, elle vise des répercussions directes sur ses schémas de pensée et ses réflexes de comportements. La conversation de coaching est sensée modifier les représentations du client et donc ses comportements à la sortie de la séance. Les lecteurs assidus de ce blog, ainsi que les participants à nos formations auront bien sûr reconnu les 4 éléments (Terre, Eau, Air, Feu) dans ces 4 aspects de la conversation de coaching :
- Terre : Positif et structurant
- Eau : Systémique et relationnel
- Air : Solutions et inspirant
- Feu : Challenging et centré résultats
Dans un prochain article, nous ajouterons encore un point Essentiel : la conversation de coaching est sous-tendue par une relation très spécifique au coaching, qui en fait tout le ressort et qui fonde la puissance de ses effets.