Il y a de moins en moins de présence à soi-même et aux autres, alors même qu’il n’y a jamais eu autant de communications. Dans cet article, nous allons tenter d’aller au-delà de la communication, et creuser sous la relation pour y découvrir : la « Présence », la qualité de présence à  soi-meêl et aux autres ! La Présence à soi-même est la condition sine qua non d’une relation authentique avec les autres. Cette relation peut éventuellement s’illustrer au travers d’une communication juste. Mais la communication relève d’un niveau très en surface, très éloigné du centre. La communication, c’est tout là bas, à la frontière des phénomènes extérieurs, tandis que la présence, qui est non localisée donne l’impression d’être dedans, à l’intérieur de soi…

Présence à soi-même et relation authentique

Par exemple, la plupart des réunions ne servent ni à se réunir (objectif de cohésion), ni à décider (objectif d’action), mais à s’informer ! On y fait des points d’avancement et on y assiste à une succession de présentations. Cette approche de la réunion pré-suppose que l’information serait vitale, primordiale. Du point de vue ordinaire que nous connaissons tous, cela paraît évident. Et pourtant… Le conférencier, Eric Baret (qui s’exprime depuis l’approche non dualiste du Cachemire), suggère que l’embolie de communication que nous connaissons actuellement (omniprésence des médias et des réseaux sociaux dans notre quotidien) vient du manque de relation authentique :

La relation prime sur la communication

Pourtant, à notre avis, l’information est bien souvent secondaire. En tous cas, elle est clairement moins importante que la relation elle-même : si un manager donne sa confiance au travers d’une délégation, après tout ce manager n’a pas besoin de tout savoir. Certes, il a sans doute de l’intérêt pour le résultat, certes il veut bien se rendre disponible pour contribuer à résoudre une difficulté sur le chemin, mais l’information par elle-même regarde surtout l’acteur à qui il a délégué. C’est le job du N-1 de recueillir les bonnes informations et de faire ce qu’il y a à faire. Quant à lui, le manager peut surtout le soutenir dans son action responsable, par la qualité de la relation qu’ils entretiennent. C’est là tout l’enjeu du leadership, l’essentiel de la valeur que peut créer un manager. Il n’a pas tant que ça besoin de savoir et de contrôler…

D’ailleurs si la relation était plus profonde et plus engageante, il y aurait beaucoup moins besoin de communiquer…

La relation de coaching

En coaching, nous savons bien que la puissance de l’effet coaching tient plus à la qualité de la relation qu’au contenu de la séance.

Seul un lien fort permet un insight puissant. Ainsi :

Bénéfices d’une bonne supervision

La supervision des coachs  est là, pour les faire progresser à deux niveaux :

De même qu’on peut plus facilement supporter une mauvaise ambiance passagère si le climat est sain entre les personnes, de même on pourra mieux digérer une mauvaise communication quand la relation est forte. Et il faut que la relation de coaching soit forte pour que le client accepte de prendre en compte une question puissante, une question impertinente (par définition, elle est puissante si elle le fait sortir de son cadre de référence, donc par définition elle est vécue, au moins un instant par le client, comme « non pertinente »).

Seule une relation puissante peut inspirer à la fois : une question puissante au coach et une prise de conscience puissante au client.

Présence à soi-même pour des relations fortes

Pour qu’il y ait relation, il faut qu’il y ait deux (et même trois… si on compte la relation comme le troisième élément) !

Autrement dit, pour que vous soyez en relation avec les autres, il faut que vous soyez là, vous-même, en quelque sorte : en « état de présence« . Comment voulez-vous être en relation, être dans la relation, si vous n’êtes nulle part ?

Seule votre Présence, plénière, authentique, peut permettre une relation pleine et authentique.

Dans un entretien par exemple, si vous n’êtes que dans votre tête, vous vous coupez de vos émotions, et vous n’êtes là qu’au tiers de vous-même. Si, d’un autre côté, vous vous laissez embarquer par vos émotions, vous ne maîtrisez plus votre propre corps, vos pensées sont altérées, vous êtes sur déterminés par des réactions à la fois psychologiques et hormonales, qui vous font décider n’importe quoi. Vous n’êtes pas là. Des réactions en vous (qui ne sont pas vous) pilotent la relation, qui se tord et glisse immanquablement vers des communications vides (cf. compromissions, fuites, soumissions, et autres manipulations : plaintes, reproches, justifications, conflits, etc…).

Si vous voulez que la relation soit saine, il faut qu’il y ait un pilote dans l’avion (au moins dans le vôtre en tous cas), un escargot dans la coquille sociale : il faut que vous soyez présent, avec votre attention éveillée, au niveau de la tête pensante, au niveau du cœur vibrant, ET au niveau du corps sensible. Alors votre écoute sera complète sur les trois niveaux.

Etre serein, trouver la paix intérieure ?

C'est beaucoup plus simple que vous ne l'imaginez. Quelques séances de coaching peuvent vous aider à vous recentrer, à y voir clair et à prendre quelques décisions salutaires. Ne restez pas seul(e) avec votre difficulté. Voyez courageusement comment la résoudre, ou comment vivre avec !

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Qu’est-ce que vous êtes ?

Qui êtes-vous vraiment ?

Etes-vous :

Vous n’êtes pas le personnage

Pas le corps

Pas les pensées non plus

De quelle « Présence à soi-même » parle-t-on ?

Vous n’êtes donc ni votre corps, ni votre mental, ni votre personnalité.

Cela, on peut en comprendre très vite l’évidence (avec le mental d’ailleurs !). Mais le réaliser à chaque instant peut prendre « un peu » plus de temps…

Alors, dans le fond, qui êtes-vous vraiment ? Il est possible que l’on ne puisse pas répondre à cette question… Pas avec le mental en tous cas, parce que l’Etre que nous sommes n’est pas préhensible par le mental. Il dépasse du cadre de référence relatif que ce dernier utilise pour appréhender le Réel et construire sa réalité, qu’il plaque par-dessus pour se donner l’illusion de contrôler quelque chose…(voir cet article : « le développement de la conscience« )

Si je ne suis pas ce dont je suis conscient (les pensées, les émotions, les perceptions), en revanche je suis peut-être « cela » qui en est conscient. On ne peut pas dire qu’on n’est rien : si on vous demandait maintenant si vous êtes là, si vous existez, vous répondriez certainement « oui » sans hésiter, parce que c’est une évidence intuitive non démontrable.

Et quand on creuse un peu, quand on « recule en soi » en arrière de la conscience, en arrière des pensées, émotions, perceptions, on « touche » ce « quelque chose » que je suis et qui n’est pas rien, qui n’est pas « absent »… C’est pourquoi, il me convient de l’appeler « présence ». Ce quelque chose que je suis et qui est indubitablement présent.

L’expérience de l’Etre

Ce que je suis, je peux donc en vivre l’expérience, à défaut de pouvoir le désigner par des mots ou lui donner une forme par une pensée. Je puis « creuser » mon expérience, me désidentifier des marionnettes qui dansent devant mes yeux, et cesser de foncer comme un taureau dès que j’aperçois un chiffon rouge.

Je puis m’installer dans un point de calme intérieur, au milieu des agitations, externes et internes, et y installer mon centre de gravité (voir notre article : Stopper le mental : cesser enfin de « penser »). Je peux même y installer mon quartier général et vivre tout le reste, en gardant consciemment un appui constant dans cet arrière plan que je suis.

Le corps autonome

Certes le corps a sa vie propre que j’apprécie, certes les pensées vont et viennent (dont le contenu m’intéresse de moins en moins, un peu comme les émissions qui vous plaisaient quand vous étiez enfant, et qui dorénavant vous ennuieraient). Et je les vois aussi au-delà de leur contenu, comme des processus.

Des mouvement dans la conscience, qui prennent des images comme support pour mettre en scène quelque chose. A la limite, peu importe quoi. Mais bon, puisqu’elles attirent l’attention sur un point, voyons de quoi il s’agit… Ah, ça ? Oui bon, on connaît déjà. Par définition c’est déjà passé, c’est déjà du passé. Les pensées du mental sont construites à partir de la mémoire, elles ne peuvent donc projeter dans le futur : que du passé !  Pas super excitant cette histoire, un peu toujours la même chose…

Mais en revanche, dans tout ce qui m’arrive, il y a bien quelque chose de commun, c’est l’observateur qui perçoit. Je suis, celui qui semble vivre dans mon corps, qui endosse ce personnage social comme un vêtement pour établir des communications à l’extérieur, qui observe ces mouvements de la pensée. Je suis, en amont des phénomènes que j’observe, cette « Présence » qui est là, en silence.

A qui appartient cette vie ?

Eckhart Tollé partageait à ce propos une réflexion qui m’amuse : quand on dit que « j’ai la vie sauve », que « j’ai une vie de merde », ou que « ma vie est intéressante en ce moment », etc… on considère que nous avons une vie.

La vie serait une de nos possessions (la vie est notre plus grand bien disent même certains), une chose de plus, que l’on pourrait perdre (ce qui fait très peur… mais « qui » au juste est celui à qui perdre la vie fait si peur ?). Sa proposition est de dire que la vie n’a pas d’opposé, que la mort n’est que l’opposé de la naissance, pas de la vie. Il suggère que la vie n’est pas quelque chose que l’on a, mais « quelque chose » que l’on EST !

Cette courte vidéo d’Eric Baret exprime bien également ce qui peut se passer quand on est là, juste là, pleinement présent, sans commentaire intérieur…

Présence à soi-même et « performance »

Dans l’exercice  « lâcher prise sur le résultat » que nous proposons dans notre séminaire de leadership positif, nous suggérons de vous décentrer du résultat pour vous concentrer sur l’action immédiate, sans penser à rien d’autre. En mettant toute votre énergie à chaque instant pour réussir ce qui est à faire, à votre portée immédiate. C’est paradoxal, parce qu’on a plutôt l’habitude de se représenter le leader comme un visionnaire, qui vit en avance sur son temps.

Nous proposons au contraire, un leadership positif, qui s’inscrit les deux pieds dans l’instant présent… Quand on est présent (présence à soi-même, présence à l’autre, présence à la relation), il se passe quelque chose pour de vrai, dans la relation. Si vous êtes présent, discrètement et sans intention particulière, vous ne tarderez pas à attirer ceux qui sont présents aussi autour de vous. Et puis vous attirerez aussi ceux qui sont presque « absents » (tellement ils sont dans leur tête, totalement identifiés à leur personnage), parce que la consistance du rayonnement qui se témoigne quand vous êtes simplement là, exerce une attraction, comme une lampe électrique attire les papillons de nuit. Heureusement, il s’agit d’une douce chaleur, d’une lucidité qui ne s’exprime qu’en demi teinte pour ne scandaliser personne (et ne pas griller les pattes et les ailes des papillons).

En fait, la présence à soi-même attire les autres à l’intérieur d’eux-mêmes, à vivre eux aussi leur propre présence à soi-même, au sein de laquelle chacun est chez soi et en même temps très proche des autres…

Coaching

Un coaching de développement personnel peut vous aider à être plus présent, plus rayonnant, plus charismatique. Nous avons conçu deux offres spécifiques :

Avec un coaching de manager, vous pouvez aussi développer votre leadership par votre optimisme, travailler la qualité de votre Présence à soi-même, au travers notamment de la profondeur de votre écoute, pour nouer des relations authentiques, à la fois stimulantes, inspirantes et rassurantes. Je vous montrerai des exercices de Présence à soi-même, pour vous aider à vivre un aperçu de cette expérience très simple et très naturelle.

Paul Devaux

Coach professionnel

Depuis 25 ans, Paul pratique le Coaching professionnel en entreprise, dans une approche systémique. Accrédité à la Société Française de Coaching en 2008, il est également formateur et superviseur de Coachs depuis 2010. Egalement fondateur d'une école de coaching (voir NRGY-trainig.fr).

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