Motiver une équipe est un métier. Il faut savoir entretenir une équipe, et prendre soin de la dynamique commune, à partir de bonnes pratiques d’hygiène collective.
Mais il faut aussi « courir » avec son équipe, accompagner le mouvement, instaurer dans le bon rythme… Travailler aux côtés de l’équipe, être présent, se montrer solidaire.
- Courir avec eux : pas forcément en tête du peloton, mais ne restez pas en arrière non plus… Et surtout : ne vous mettez pas en travers de la piste quand les coureurs sont en train de faire la course. Pour cela, déléguez le plus possible, ne faites rien vous-même que vos collaborateurs pourraient faire.
- Evitez de produire vous-même les tâches et missions que vous pourriez confier à votre équipe. concentrez-vous plutôt sur 3 aspects du management, que personne ne pourra faire à votre place : l’animation, la stratégie, et la politique interne !
Mais vous devez être excellent dans l’exercice de l’art du management et du leadership !
Nous allons voir ensemble comment vous y prendre pour motiver les troupes. Mais commençons par identifier 7 erreurs classiques, qui contribuent à démobiliser une équipe.
A Retenir
- Motiver une équipe repose sur la mobilisation de sa motivation intrinsèque.
- Accompagner son équipe sans contrôler, en promouvant l’animation et la stratégie.
- Éviter les erreurs qui démotivent, comme se croire indispensable ou manipuler.
- Favoriser des pratiques positives, comme valoriser et responsabiliser les membres.
- Établir des fondations solides : mission, vision et organisation claires.
- Optimiser les interfaces avec les autres équipes pour une efficacité collective.
7 erreurs à éviter qui démotivent une équipe
- Se croire indispensable, s’occuper de tout, vouloir tout contrôler… et finir en burn-out ! Triste exemplarité…
- Manipuler : ne pas dire ce que vous voulez et visez, et espérer très fort que les autres le devinent… Tenter par des voies indirectes de faire en sorte qu’ils le sentent par eux-mêmes, sans que vous ayez à leur demander les choses de façon explicite. Cette approche détournée et manipulatrice pourrait se résoudre simplement : voyez clairement ce que vous désirez, écrivez-le si nécessaire, et puis dîtes-le (et assumez-le tant qu’on y est :-).
- Ne jamais être satisfait et tellement exigeant envers tous et envers vous-même, que rien n’est jamais suffisant. « Si on fait 130% de l’objectif, c’est dommage parce que c’est la preuve qu’en faisant encore un petit effort on aurait pu faire 131% »… Cette forme d’insatisfaction chronique vous épuise ainsi que votre entourage. Mais cette petite « maladie » se soigne, si vous en êtes conscient et que vous voulez changer… Il va falloir travailler un peu sur vous-même pour vous libérer de la critique et de l’insatisfaction. Vous prenez cela pour de l’exigence, mais il n’y a pas que cela. Quelques séance de coaching vous aideraient certainement à y voir plus clair en vous et à vous soulager de la pression que vous vous mettez tout seul…
- Ne pas fixer de cadre et de règles. Laisser les choses se faire et compter sur le bon sens et la conscience professionnelle de vos collaborateurs pour s’en sortir intelligemment serait une erreur : OK ils sont intelligents, du moins pris individuellement. Mais en groupe, si vous n’avez pas travaillé l’intelligence collective, c’est une autre affaire. Ne vous plaignez pas qu’ils se comportent comme des enfants parfois (chamailleries, irresponsabilité, rétention d’informations, manque de lucidité sur l’avenir, etc…). Faîtes-les plutôt travailler sur leur dynamique de groupe. En quelques séminaires, vous serez surpris de voir combien l’équipe a de ressources d’intelligence et de motivation si on lui donne les moyens de les mobiliser !
- Ne pas oser prendre de sanctions et ne pas se donner les moyens de féliciter, encourager, remercier, promouvoir… Si vous ne marquez pas les différences entre les comportements et les contributions, vous nivellerez par le bas, et les meilleurs se mettront au niveau des moins bons, et vous aurez tout perdu ! Peut-être que vous n’osez pas ou n’avez pas les moyens dans votre entreprise. Mais ce n’est pas une Bonn e raison. Si vous êtes leader, prenez le taureau par les cornes et osez évaluer vos collaborateurs, en les accompagnant dans leurs plans d’amélioration et en les félicitant de leurs moindres progrès.
- Ne pas avoir de vision, ne pas fixer de cap, ne pas proposer de projet fédérateur transverse… Là vous faites un sans faute ! Toutes les conditions sont réunies pour une traversée morne et difficile, au cours de laquelle chacun s’épuise à ramer dans une direction différente des autres. Un coaching peut vous aider à définir votre raison d’être, votre mission, et en déduire votre feuille de route, en équipe.
- Croire que l’esprit d’équipe, ça vient tout seul : Dans ce cas, surtout (par souci de cohérence !) ne prenez pas soin non plus de la cohésion, de la qualité des interactions, du sentiment d’appartenance et du climat… comme ça vous serez bien sûr que tout cela ne décollera jamais, et finira même assez vite par se détériorer et provoquer des étincelles (que vous aurez soin de ne pas traiter. Ainsi avec un peu de chance, vous aurez parfois de beaux incendies à contempler… Si vous aimez voir les forêts brûler l’été, là vous verrez votre équipe s’embraser sans avoir besoin d’aller dans le sud 🙂
Discutez directement de la situation de votre équipe et trouvez l'offre de coaching la plus adaptée pour améliorer son efficacité et sa cohésion.
En savoir plus10 bonnes pratiques pour la motivation d’une équipe
Dans un précédent article sur la motivation d’une équipe, nous avons listé les facteurs de démotivation en les distinguant des véritables facteurs de motivation. En voici qui sont très importants pour renforcer la dynamique positive d’équipe :
- Donnez-vous complètement à l’action et lâcher prise sur le résultat ! Oui, vous avez bien lu : ne lâchez pas les objectifs mais ne vous occupez que de l’action, en retirant toute pression sur le résultat. Si vous êtes lucide et honnête, vous savez bien que le résultat ne dépend pas de vous. En revanche, l’action ne dépend que de soi !
- Sachez décider et assumer vos responsabilités. Osez prendre des risques. Réfléchissez le temps qu’il faut avant de prendre des décisions, mais de grâce : prenez-en ! Evaluez votre « performance » au nombre de décisions que vous prenez à chaque réunion. Et évaluez la qualité de ces décisions, ainsi que leur bonne mise en oeuvre. Faites cela et rendez des comptes sur ce point à votre équipe (y compris de vos erreurs). N’ayez pas peur d’être vulnérable (assumez plutôt votre vulnérabilité comme l’expression de votre force intérieure),. Faisant ainsi, vous serez vraiment exemplaire !
- Valorisez votre équipe quand vous en avez l’occasion, exprimez votre fierté : félicitez, remerciez, soyez généreux en feed-back positif ! C’est votre métier, non ? C’est comme ça que vous ferez le mieux grandir vos équipiers.
- Cultivez fondamentalement un regard positif : regardez les accomplissements et les réussites, ainsi que les progrès, au lieu de vous focaliser uniquement sur les problèmes et ce qu’il reste à faire… Le matin, passez dire bonjour et comme on vient de le rappelez, ne soyez pas avare de feed-back positif sincère !
- Permettez à vos collaborateurs d’être visibles, favorisez leur promotion… N’hésitez pas à céder vos meilleurs éléments, pour leur permettre de créer de la valeur ailleurs dans l’entreprise. Ce seront des alliés au sein de votre réseau, qui vous en seront reconnaissants (parfois pendant toute votre carrière). Et, peu à peu vous serez reconnu pour être un développeur de talents et un gros contributeur de la réussite de l’entreprise, non seulement par les résultats de sa propre équipe, mais aussi par tous les hauts potentiels qu’il a su détecter, former et promouvoir…
- Soyez également capable de dire quand cela ne va pas, capable de dire non, capable de recadrer les dérives. Il vaut mieux le faire mal que de ne pas le faire…
- Séparez vous des personnes avec qui le courant ne passe pas. Ne faites pas d’acharnement thérapeutique. Entourez-vous bien, « vous le valez bien »… Quand ce sera un honneur pour vos collègues de faire partie de votre équipe, vous saurez que vous avez réussi à les motiver ! Pensez à consulter vos collègues, à leur demander leur avis, à solliciter leurs conseils.
- Osez des relations authentiques. Ne faîtes pas semblant, soyez vous-même, sans chercher à faire la danse du ventre pour plaire et être aimé, reconnu, etc… Laissez ces préoccupations à ceux qui ont du temps à perdre, et concentrez-vous plutôt sur ce qui crée vraiment de la valeur pour l’équipe et les clients ! C’est comme ça que vous redynamiserez vos collègues : en vous concentrant sur ce qui a le plus de valeur : la mission et la valeur créée pour vos clients, internes et externes !
- Laissez un peu tomber les « teambuildings » purement ludiques, où on fait semblant de s’entendre pendant qu’on fait joujou comme des enfants, et où on reprend évidemment toutes ses mauvaises habitudes à la sortie ! Par contre, c’est vraiment une bonne idée d’organiser des séminaires de travail détendu, pour faire participer vos collègues à la réflexion stratégique. Consultez votre équipe sur des questions clés. Et pensez à animer un débat transverse d’une demi-journée une fois par mois. Donnez la parole aux membres de votre équipe, et écoutez ce qu’ils ont à dire. Ils ont d’excellentes idées, et c’est à vous de les valoriser !
- Obligez vos collègues à venir vous trouver avec des éléments de solutions, plutôt qu’avec des problèmes. Refusez catégoriquement d’entendre parler de problèmes, si il n’y a pas en face une réflexion sur les moyens d’avancer. Vous ne payez pas vos collaborateurs pour qu’ils vous expliquent pourquoi les objectifs sont inaccessibles mais comment les rendre atteignables. Vous n’êtes pas payé pour que les autres se déchargent de leurs problèmes sur vous. Vous êtes payé pour les aider à trouver leurs propres solutions et à réussir à les mettre en oeuvre, par eux-mêmes et pour eux-mêmes !
Envie d’en savoir plus sur nos formations management sur mesure : Contactez-nous !
Peut-on vraiment motiver une équipe ?
Motiver une équipe est un terme impropre, car il ne s’agit pas, à proprement parler, de « motiver » une équipe, mais bien plutôt de mobiliser la motivation intrinsèque à l’équipe : En effet, toute équipe est intrinsèquement motivée par le sens d’une mission qui répond plus ou moins à sa vocation et à ses valeurs. Les personnes qui composent l’équipe sont déjà motivées par quelque chose, qui est en eux-mêmes.
Cette motivation de l’équipe et de chacun de vos équipiers pré-existe à votre management, et en aucun cas vous ne pouvez « motiver une équipe », quand elle n’est pas déjà motivée par elle-même. En fait, vous ne pouvez que réunir les conditions pour que les personnes et le groupe voient le lien entre ce qui est à faire et les motivations qu’ils ont en eux-mêmes.
Pas besoin de faire la danse du ventre pour séduire et convaincre. Soyez sans concession sur ce point : ce n’est pas à vous de motiver les autres ! Ils le sont ou pas. S’ils ne le sont pas, qu’ils prennent leurs responsabilités, comme vous prendrez les vôtres.
Soignez les fondations pour motiver une équipe
Une équipe, comme un édifice, a des fondations. C’est sur celles-ci que tout repose :
- Le sens de la mission et la manière dont il résonne avec les valeurs de chacun. Remplir sa mission devrait être la vocation de l’équipe. C’est identitaire. Il ne faut donc pas se tromper de mission, et travailler en groupe une formulation juste de cette mission.
- La vision : ce dont l’équipe sera fière quand le but sera atteint ! Le but est une chose noble et grande, qui dépasse l’individu et transcende le collectif. Construire une vision en groupe est un acte important de la constitution de l’équipe.
- Une organisation, c’est-à-dire la formulation claire et simple de « qui fait quoi », dans quel ordre de priorité dans la chaîne de création de valeur pour le délivrable commun produit par l’équipe. Cette organisation est un organigramme avec les territoires d’autonomie et de responsabilité de chacun, les niveaux de délégation de pouvoir, mais aussi les contraintes et les interactions.
- La concentration : personne ne réussit jamais rien sans un minimum de concentration. Pour travailler certains ont besoin de musique ? Qu’ils se mettent des écouteurs (tout en sachant se rendre disponible pour les autres en-dehors des plages horaires où ils ont ainsi besoin de s’isoler). Mais le silence est d’ordinaire le meilleur environnement pour être attentif.
- Les interfaces avec les autres équipes. Prendre soin des fondations c’est aussi optimiser les interfaces de l’équipe avec son environnement. Ceci est l’affaire de tous et on peut motiver une équipe à réguler ses interfaces avec ses clients et fournisseurs, internes et externes, à travers un séminaire d’efficacité collective.