On entend parfois parler d’ego surdimensionné, et on voit bien ce que cela signifie : quelqu’un qui se prend pour une personne plus importante et valeureuse que les autres, qui ramène tout à elle, quitte éventuellement à se montrer égoïste et à utiliser les autres à son profit…
- Comment faire face à un ego surdimensionné dans son entourage ?
- Et comment faire quand on s’aperçoit soi-même qu’on fait preuve d’un ego surdimensionné ?
Mais avant de voir cela, j’aimerais préciser ce qu’on entend par ego, un gros ego, un ego surdimensionné, une personne pleine d’ego, etc…
Qu’est-ce que l’ego ?
Au sens commun, nous l’avons déjà posé, ce qu’on entend généralement par ego, c’est le sens de soi, ou pour être plus précis : le sens de « moi ».
Définition de l’internaute : Ego désigne le moi, c’est-à-dire la représentation et la conscience que tout individu à de lui-même. L‘ego est souvent perçu comme la substance de notre personnalité, dans le domaine psychologique. Dans le domaine spirituel, l‘ego est plutôt vu comme ce qui nous empêche d‘atteindre à une forme de vérité, de profondeur.
Exemple : Les réseaux sociaux permettent d‘entretenir un certain ego et de raconter sa vie à qui veut l‘entendre !
Synonyme : moi
Quand parle-ton d’ego ?
On parle d’égo, généralement de façon péjorative (en parlant par exemple de gros ego ou d’égo surdimensionné) pour désigner quelqu’un qui fait grand cas de sa petite personne, par exemple en plaçant ses intérêts avant ceux des autres, ou sa susceptibilité là où elle n’a a priori rien à faire.
Exemples : une personne se vexe parce qu’on n’adhère pas à une de ses idées, tandis qu’elle voudrait bien que chacun se rallie à son point de vue.
Selon son caractère, cette personne se vexe, ou se fâche, ou se sent remise en question, ou se sent trahie, abandonnée, etc… Pourquoi cette disproportion entre la situation, qui a priori ne la concerne pas, et sa vexation ? Pourquoi en fait-elle une affaire personnelle ?
L’ego surdimensionné en fait toujours une affaire personnelle
Il se trouve qu’elle a placé son ego à cet endroit-là, de telle sorte que ne pas croire à une pensée à laquelle elle croit, ne pas adhérer à une valeur à laquelle elle adhère, ne pas se comporter comme elle voudrait qu’on se comporte, est aussitôt interprété par elle comme une remise en question d’elle-même, comme une atteinte à sa personne, un manque de reconnaissance, un désaveu….
En fait, elle projette son ego dans une situation, elle s’investit dans une pensée, elle s’identifie à un résultat, et le fait que les autres ne s’alignent pas avec ses désirs est vécu par elle comme une atteinte à sa « personne », une offense ou une remise en question de son ego.
C’est là un processus assez habituel et « normal », au sens qu’il est dans la norme médiocre du plus grand nombre (nous nous laissons en effet aller à ce dérapage un grand nombre de fois) si bien qu’on estime que c’est normal (dans la norme). Pour autant, cela a beau être un processus classique et fréquent, cela ne fait pas de lui un processus juste et pertinent, cela reste une projection maladive et déséquilibrée.
L’ego ne se limite pas à l’orgueil
On croit qu’avoir de l’ego c’est se croire supérieur, se placer en avant, attirer l’attention à soi pour briller, etc…. Et c’est exact qu’il y a là potentiellement la manifestation d’un ego surdimensionné, c’est-à-dire un ego gonflé artificiellement, qui ne vit que par le regard qu’on porte sur lui.
Toutefois l’ego ne se limite pas qu’à cela, il peut prendre bien d’autres formes. Ainsi, quand certains se projettent dans une image gonflée d’eux-mêmes (par manque de confiance en soi évidemment, sinon pas besoin de faire cela), d’autres s’entretiennent dans une image dégradée d’eux-mêmes.
On peut par exemple s’identifier à son passé, à ses regrets, à ses souffrances, à sa culpabilité, à ses rancunes, etc…
Dans ce cas là, on se projette une image de soi (souffrant, rancunier, honteux, etc…) et on vit sa vie à travers ce filtre. On ne se contente plus de vivre les expériences directement, on les vit à travers l’idée qu’on serait personnage souffrant, rancunier, honteux, coupable, en train de les vivre.
On est enfermé dans des stéréotypes de comportements, d’émotions et de ressentis, auxquels on s’habitue tellement qu’on croit même que la vie est ainsi, et on finit par créer des situations qui nous confirment sans cesse notre croyance en l’ego que nous serions…
L’ego n’est pas matériel, évidemment.
Et tout cela n’est qu’un fantasme, une illusion mentale, qui devient vraie en quelque sorte, dans la mesure où on finit par ne vivre que le genre d’expériences qui nous confirme dans nos représentations mentales de la vie (nous entretenons à notre insu des croyances telles que : « je n’ai pas de chance », « je dois me méfier des autres, ils essaient d’abuser de moi », « si je veux être respecté, je dois être fort pour impressionner ou inquiétant pour inspirer la crainte, ou séduisant pour être admiré, ou gentil et serviable pour être aimé, ou drôle pour faire rire, ou triste pour faire pitié, etc… »).
Ce ne sont là que des pensées, fausses évidemment, auxquelles nous nous attachons, au point que cela laisse une empreinte sur l’idée qu’on se fait de soi-même et de la vie. Mais en fait, personne n’a jamais vu scientifiquement un ego, dans un microscope ou une longue vue.
Si vous ouvrez la tête de quelqu’un ou sa cage thoracique, vous n’y trouverez pas quelque chose qu’on pourrait désigner comme son ego, ou sa personnalité.
L’ego se manifeste pourtant très concrètement
Qu’on se projette dans un ego positif (on se raconte qu’on est quelqu’un de supérieur), ou un ego négatif (on se raconte qu’on serait quelqu’un d’inférieur, une mauvaise personne, ou une personne qui n’est pas à la hauteur, qui serait même indigne tant qu’on y est, qui ne mériterait pas d’être heureuse ou de réussir, etc…), c’est la même chose : dans les deux cas, on vit la vie à travers une identification de soi, une projection, donc finalement : à travers de simples pensées !
Dans les deux cas, on a un ego démesuré, un ego « décompensé » comme diraient nos amis les psys. Au lieu de vivre, en quelque sorte de plain-pied dans l’expérience directe, on se raconte une histoire d’ego entrain de vivre l’expérience.
On ne voit l’expérience qu’à travers l’image de soi en train de la vivre. Tout cela n’est qu’un écran de fumée qui embrouille la vision juste et directe.
L’ego n’est qu’un personnage
On peut donc construire une image de soi sur des aspects dits négatifs, et s’y enfermer, comme on s’adonne à l’avarice, à l’angoisse, à la jalousie, et à toutes sortes d’addictions, dont on peine ensuite à se défaire, parce que l’égo y est intimement mêlé. Si bien qu’en quittant certains comportements dont une part de soi ne veut plus, on craint de se perdre soi-même !
C’est ainsi que des personnes avec un gros ego se construisent un personnage qui génère inlassablement les mêmes situations d’abandon, de rejet, d’échec. Pourquoi ? Afin de se confirmer et de se renforcer l’ego, construit sur cette image de soi négative.
Imaginons par exemple une personne qui se serait construite sur sa souffrance, liée à ses traumatismes du passé (c’est extrêmement fréquent !) : si brutalement son passé pouvait lui être retiré, l’égo s’effondrerait et cela provoquerait un choc.
Par peur de cela, puisqu’il s’identifie (à tort) à son égo, un individu pris dans ce dysfonctionnement mental, s’accroche désespérément à son passé de souffrance. Et ce, d’autant plus qu’il en a souffert. C’est paradoxal, mais c’est comme ça.
Même les timides et les faux modestes ont un gros ego
On serait surpris de constater que des personnes complexées, timorées, retenues, n’osant pas vivre leur vie, ont finalement un ego gigantesque (finalement elles aussi un ego surdimensionné).
C’est d’ailleurs précisément ce qui les empêche de vivre leur vie, simplement et joyeusement (voir à ce propos notre article sur « être soi« ). Je m’empresse de dire que ces propos pourraient être violemment rejetés par « l’ego de souffrance » de telles personnes. Parce qu’elles se révolteraient face à l’idée que cet ego pour lequel elles se prennent ne serait qu’illusion, et que tout l’immense malheur qui fonde son essence même, ne serait qu’une création mentale, entretenue de façon maladive.
Allez dire à une victime, que l’idée qu’elle se fait de sa souffrance n’est qu’une idée, une simple pensée… Elle croirait aussitôt que vous niez sa véritable expérience de la souffrance.
C'est beaucoup plus simple que vous ne l'imaginez. Quelques séances de coaching peuvent vous aider à vous recentrer, à y voir clair et à prendre quelques décisions salutaires. Ne restez pas seul(e) avec votre difficulté. Voyez courageusement comment la résoudre, ou comment vivre avec !
Voir l'offre de coachingL’ego qui souffre
Pourtant le problème n’est pas l’expérience de la souffrance, qui est en effet bien authentique. Le problème, c’est l’histoire qu’on entretient à son propos.
- L’expérience est indubitable (et éminemment respectable).
- L’histoire n’est qu’une histoire, un agrégat de pensées à propos de soi, qui n’ont rien de vrai généralement, puisque ce ne sont que des projections mentales, forcément restrictives.
C’est comme si les pensées restrictives de soi, finissaient par s’incarner dans notre expérience, jusqu’à creuser un sillon. Il devient alors difficile de sortir sans accompagnement extérieur, parce qu’on n’y voit plus suffisamment clair en soi.
Eckhart Tollé va même jusqu’à parler de « corps de souffrance ». Pour signifier que les énergies mentales condensées, les émotions entretenues, finissent par être presque concrètes, en formant une sorte de corps, à l’image du corps physique.
Et alors, où est le problème, avec l’ego ?
Au premier degré, il n’y a pas de problème avec l’ego, avec le fait de se désigner soi-même par une convention, un nom, une image au miroir.
C’est pratique dans le langage courant de dire que le corps a besoin de manger en disant par exemple : « j’ai faim, moi » (voir à ce sujet notre article : « L’origine des problèmes« ). Les problèmes commencent quand « je » crois que je suis « moi »… quand on s’identifie totalement à la projection, à la représentation que l’on se fait de soi-même.
Là commencent en effet les conséquences de cette croyance fausse. Si « moi » est limité, alors il est périssable, donc en danger, et « je » dois le protéger… C’est là que commence le processus sans fin de l’ego surdimensionné. En fait il faut dépassionner, déculpabiliser cette notion d’ego surdimensionné, il faut même la décomplexer.
Il faut juste la voir pour ce qu’elle est : un processus de défense, lié à un faisceau de croyances limitantes et erronées. En particulier la croyance jamais remise en question, que je suis « moi », je suis ce personnage, cette personnalité, à laquelle les autres m’identifient généralement.
Comment se libérer de l’emprise de l’ego surdimensionné ?
De cette croyance partent toutes les stratégies de défense et d’attaque, plus ou moins rustiques (ou sophistiquées, si la personne est développée, comme on dit dans le petit monde du développement personnel). Elles sont plus ou moins simples ou complexes.
La solution à l’illusion de se croire faible et limité, n’est pas de se protéger ou de monter sur la pointe de ses pieds pour grandir et repousser ses limites. La seule antidote à l’illusion, c’est la vérité. C’est la vision claire et adulte des mécanismes enfantins d’identification et de protection.
Voir qu’il n’y a aucun danger, rien à protéger. Parce qu’il ne s’agit que de l’ego, de pensées, et non pas de soi véritablement…
Le travail en coaching
C’est d’ailleurs en partie ce travail là que l’on fait implicitement dans tous les coachings, dès qu’il s’agit de confiance en soi, ou de tourner la page sur un passé douloureux. On ne peut tourner la page que si d’abord on voit bien ce qui est écrit dessus.
Ensuite, on voit clairement que ce n’est… qu’une page mentale, comme un simple morceau de papier ! Dès lors, ce qui est écrit dessus perd de son pouvoir de fascination. Il est clairement vu que l’histoire qui est racontée n’est qu’une représentation restrictive de ce qui est vécu, et celui qui vit ce qui est vécu n’est pas pris dans l’histoire.
Bien au contraire, c’est l’histoire qui fait partie de lui. Cette histoire, il en est libre. Étant son auteur, il peut la remodeler (il ne peut pas changer son expérience, mais il peut changer l’interprétation qu’il en fait, l’histoire qu’il se raconte à son propos).
Voir à ce sujet notre article : « Mécanisme de la pensée«
A quoi ça sert de méditer ?
Méditer consiste à observer en soi, à contempler objectivement la nature de l’expérience en train d’être vécue. En regardant calmement et honnêtement en soi, les manifestations de l’égo sont vues pour ce qu’elles sont, on voit qu’on n’est pas l’égo.
Du coup on vit l’expérience présente sans filtre, sans intermédiaire. Mais pas besoin de prendre des airs de méditant, de s’habiller d’une certaine manière, de suivre un certain protocole, pour voir tout de suite, simplement et directement ce qu’il y a à voir.
Nous ne disons pas de mal des techniques, ce sont des conditionnements habiles, qui peuvent favoriser un accès à la claire conscience… mais fondamentalement des conditionnements pour se déconditionner, cela a quelque chose d’un peu compliqué, voire même un peu suspect…
Un jour il faudra bien s’en exonérer, pour marcher sans béquille. Mais en attendant, quelques techniques, qui canalisent le mental, peuvent servir à contenir les débordements potentiels de l’égo qui prétendrait sinon tout envahir.
Un coaching court pour voir les mécanismes de l’ego
En coaching, nous proposons une forme de méditation à deux, sous forme d’une conversation joyeuse et exigeante, qui permet de voir l’égo et de s’en émanciper.
Quand vous voyez l’illusion en tant qu’illusion, vous cessez d’y croire. Vous ne cessez jamais d’être ce que vous êtes, mais vous cessez progressivement de vous prendre pour l’image que vous entreteniez à votre propos.
Et vous recouvrez ainsi votre liberté intrinsèque, votre nature fondamentale et originelle. Avant de nous contacter, merci de jeter un coup d’œil aux tarifs de coaching pour les particuliers s’il vous plaît.
Le cas des egos narcissiques : comment faire face ?
Les personnalités narcissiques entretiennent une vision d’eux-mêmes exagérément flatteuse. Imbus d’eux-mêmes et très préoccupés de leur propre estime de soi, ils manquent souvent d’empathie et s’impliquent malgré eux dans une compétition permanente.
Ils induisent autour d’eux toute une série de réactions psychologiques, qui vont de l’admiration à la honte de soi, en passant par la révolte face à l’injustice.
Ceux qui se trouvent confrontés à des individus à l’ego hypertrophié finissent immanquablement par se poser la question : est-ce que j’existe pour lui ? Est-ce qu’il me manipule, est-ce qu’il veut me rabaisser ?
Le besoin de contrôler
A part les pervers narcissiques, qui cherchent délibérément à blesser et rabaisser l’autre, pour jouir de son embarras et donc de leur supériorité supposée, l’intention des egos hypertrophiés n’est généralement pas de blesser ou de nuire.. Ils veulent juste dominer autrui, et être les premiers.
Ils ne rabaissent leurs partenaires que pour exister plus et mieux eux-mêmes (mais pas par sadisme, comme c’est le cas des pervers narcissiques) : « Tu n’existes que par moi, c’est moi qui t’ai fait, tu me dois tout, tu ne serais rien sans moi, etc… »
Briller pour se rassurer
Un ego surdimensionné, un ego à deux pattes comme on dit parfois, cherche à briller aux dépens des autres, à supplanter les autres quitte à s’approprier leurs mérites. Il dédaigne souvent la compagnie de ses pairs, pour ne fréquenter que des personnes influentes, dans l’espoir qu’elles lui serviront de faire valoir ou de marche pieds.
Un individu à l’ego surdimensionné est souvent quelqu’un qui doute profondément de soi. C’est une personne susceptible de faire beaucoup souffrir son entourage, malgré elle, en générant du stress partout où elle passe.
Quand l’individu s’en rend compte, il se sent souvent misérable et triste de se constater prisonnier d’une telle gangue.
Un ego fort peut être très utile (mais un ego surdimensionné, ça se soigne !)
Selon Alain Juppé, lui-même homme politique, tout homme politique a un ego surdimensionné, de même que les grands artistes et les grands journalistes. Selon lui, ils ont tous un ego surdimensionné…
Il le justifie ainsi : si on ne croit pas qu’au fond de soi-même on peut faire quelque chose pour son pays, on ne fait pas de politique. Et quand on le croit, c’est qu’on a probablement un ego supérieur à la moyenne. Mais ça peut être utile.
Dans la pratique, il faut sans doute avoir un ego fort, un ego bien construit pour exister face aux autres et pousser son cri dans l’existence… mais dans un second temps, il est indispensable de savoir mettre son ego de côté, quand vient le moment de prendre des décisions structurantes. Sinon on ne fait que de la bouillasse et on tourne en rond dans un cercle vicieux de souffrances sans fin et sans fondements….
Le point de vue des bouddhistes
Les bouddhistes ont examiné cette question de près. Ainsi, selon Matthieu Ricard, l’ego (le sens d’un moi séparé) serait l’origine de la souffrance :
De même que l’obscurité n’offre aucune résistance à la lumière, l’erreur n’offre aucune résistance à la connaissance. Et des tonnes de ténèbres peuvent être dissipées instantanément lorsqu’une simple petite lumière est allumée. Dés ma première rencontre avec des sages, j’ai été frappé du fait qu’ils manifestaient à la fois :
- une grande force intérieure, une bienveillance sans faille et une sagesse à toute épreuve,
- et une complète absence du sentiment de l’importance de soi.
Nous imaginons qu’au plus profond de nous-mêmes siège une entité durable, qui confère une identité et une continuité à notre personne. Cela nous semble si évident que nous ne jugeons pas nécessaire d’examiner plus attentivement cette supposition.
Pourtant, dès que l’on analyse sérieusement la nature du « moi », l’on s’aperçoit qu’il est impossible d’identifier une entité distincte qui puisse y correspondre. En fait un examen approfondi de soi aboutit à la constatation que l’ego n’est qu’un concept. Nous l’associons au continuum d’expériences qu’est notre conscience.
La confiance en soi
La véritable confiance en soi est une qualité naturelle de l’absence d’ego. La confiance en soi qui ne repose pas sur l’ego est en fait la liberté intrinsèque de notre nature fondamentale. Celle-ci n’est pas soumise aux contingences émotionnelles, liées aux jugements d’autrui. Il s’agit d’une profonde acceptation intérieure des circonstances, quelles qu’elles soient.
Cette liberté se traduit par un sentiment d’ouverture à tout ce qui se présente. Il ne s’agit pas d’une distante froideur, mais d’un rayonnement altruiste qui s’étend à tous. Fondé sur une erreur d’appréciation sur notre nature essentielle, l’ego se croit constamment menacé par la réalité. Ce qui entretient un profond sentiment d’insécurité.
Conscient de sa vulnérabilité, l’ego surdimensionné tente par tous les moyens de se protéger et de se renforcer. Il éprouve de l’aversion pour tout ce qui le menace et de l’attirance pour tout ce qui le nourrit. De ces pulsions d’attraction et de répulsion naissent une foule d’émotions conflictuelles, qui entretiennent le processus de la souffrance.
Voir les choses en face
En vérité, nous ne sommes pas cet ego. Pour démasquer l’imposture de la personnalité, il faut mener l’enquête intérieure jusqu’à son terme. Quelqu’un qui soupçonne la présence d’un voleur dans sa maison doit inspecter chaque pièce, chaque recoin, chaque cachette possible, jusqu’à être sûr qu’il n’y a vraiment personne.
Alors seulement il peut se sentir rassuré. Il en va de même avec l’ego. Il faut le voir, dans ses mécanismes dysfonctionnels et comprendre qu’il n’est qu’illusion et création mentale… Comprendre la nature de l’ego et son mode de fonctionnement est nécessaire si l’on souhaite se libérer des causes intérieures de la souffrance.
L’illusion de l’ego
L’ego est une illusion perceptive, un reflet au miroir de la conscience de soi. On se regarde au miroir et on se prend pour l’image qu’on y voit. Alors comment détruire un reflet ? Faut-il l’effriter, le dissoudre, le volatiliser, le brûler ? Comment faire cela un reflet dans le miroir ?
- La meilleure façon est de constater que ce n’est qu’une illusion et de délaisser le reflet pour retourner le regard vers le rayon.
- A l’inverse, vouloir manipuler l’ego ne fait que le renforcer, lui donner de l’importance, de la consistance.
L’ego n’en fait qu’à sa tête…
… D’autant plus que celui qui prétend vouloir réduire l’ego… n’est autre que l’ego lui-même, à travers sur sous-personnalité, une facette du personnage, qui se prend pour le « Soi », alors que c’est encore un « petit moi »… La plupart du temps, c’est l’ego qui fait de la spiritualité.
C’est l’ego qui voudrait détruire l’ego. C’est l’ego qui cherche l’éveil spirituel… Il n’y a qu’une seule façon d’en sortir, c’est de ne plus y rentrer. Pour cela, il faut le courage de voir le mécanisme et cesser de croire au contenu des pensées, qui font croire qu’on est ce personnage.
N’hésitez pas à nous faire partager vos commentaires… Avant de nous contacter, merci de jeter un coup d’œil aux tarifs de coaching pour les particuliers s’il vous plaît.
Questions clés
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Qu’est-ce que l’ego surdimensionné ?
L’ego surdimensionné est un phénomène psychologique où une personne se perçoit comme ayant plus de droits et de privilèges que les autres. Cette personne, souvent avec un complexe de supériorité, a tendance à tout ramener à elle, manifestant parfois un comportement narcissique.
Bien que tout le monde ait un ego, lorsqu’il est surdimensionné, il peut nuire aux relations et à la santé mentale de l’individu. L’ego, bien qu’intangible, influence fortement nos actions et nos pensées.
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Comment l’ego influence-t-il notre comportement ?
Un ego surdimensionné peut motiver une personne à prendre tout personnellement, au point où la moindre critique peut être perçue comme une attaque directe. Cette hypersensibilité est souvent le résultat d’une projection excessive de cet ego dans diverses situations.
Il est essentiel de savoir que l’ego ne se limite pas à l’orgueil ; il peut aussi se manifester comme une faible estime de soi déguisée en fausse modestie.
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Comment se libérer de l’emprise de l’ego surdimensionné ?
La première étape pour se détacher de l’emprise de l’ego surdimensionné est la prise de conscience. En psychologie et en coaching, les experts travaillent à identifier les mécanismes de l’ego pour aider les individus à s’en émanciper. La méditation, souvent recommandée par les psychologues, est un outil efficace pour observer et comprendre l’ego.
Les bouddhistes, par exemple, voient l’ego comme une source de souffrance, et la connaissance peut aider à dissiper cette illusion.
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Comment l’ego se manifeste-t-il concrètement ?
L’ego, dans sa manifestation concrète, peut pousser certains à briller en société en projetant une image exagérée d’eux-mêmes, souvent pour surcompenser un manque de confiance en soi. D’autres peuvent s’ancrer dans leur passé, leurs regrets, ou leurs blessures, laissant cet ego influencer leur comportement actuel. Bien que l’ego ne soit pas matériel, son impact sur la manière dont une personne interagit avec son environnement est indéniable.
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Quelle est la différence entre un ego fort et un ego surdimensionné ?
Un fort ego est essentiel pour s’affirmer et établir des relations équilibrées avec les autres. C’est un signe de haute estime de soi. Cependant, un ego surdimensionné, pathologique, peut conduire à des comportements égocentriques, où la personne se voit constamment comme ayant plus d’avantages que les autres, nuisant ainsi à ses relations.
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Comment les bouddhistes perçoivent-ils l’ego ?
Pour les bouddhistes, l’ego, ou la perception d’un « moi » distinct, est la racine de la souffrance humaine. En comprenant l’ego et en apprenant à le gérer, on peut trouver la lumière et la connaissance nécessaires pour dissiper les erreurs et les illusions qu’il crée.