Renforcer la coopération transverse est indispensable au sein d’une équipe qui veut développer un haut niveau de performance. Dans cet article, nous partageons avec vous une méthode à utiliser en séminaire ou en réunion pour prendre soin de l’équipe et renforcer la coopération en son sein.

Sommaire

A Retenir

Etymologie

Le terme de « coopération », dérivé du latin « co-operare » (signifiant œuvrer, travailler ensemble) recouvre différentes significations. Selon la signification la plus large et la plus courante, la coopération décrit un état d’esprit et un mode de comportement où les individus conduisent leurs relations et leurs échanges d’une manière non conflictuelle ou non concurrentielle, en cherchant les modalités appropriées pour analyser ensemble et de façon partagée les situations et collaborer dans le même esprit pour parvenir à des fins communes ou acceptables par tous. – Wikipedia

Un protocole simple pour renforcer la coopération

Tracez au tableau un sociogramme de l’équipe en numérotant les flèches de relation : Renforcer la coopération Distribuez à chacun un tableau sur lequel figure le nom de tous les équipiers et les relations possibles entre eux tous, manager y compris. Puis posez à chacun la question d’évaluer de 1 à 4 l’importance de chaque relation pour la réussite de l’équipe :

Sommez les notes attribuées à chaque relation (Exemple : La relation 3 entre A et C, a obtenu les notes suivantes : 2, 4, 1, 3, 1, 1 : sa somme est donc de 12) Et demandez ensuite à chacun de quantifier sa perception de la qualité de cette interaction. Par exemple, prenez comme critères la graduation suivante :

De même que précédemment, notez la somme des notes obtenues pour chaque relation. Ensuite, pour chaque relation, multipliez les 2 sommes des notes obtenues, l’une par l’autre et inscrivez le résultat sur le sociogramme de l’équipe. Exemple : Entre A et C, la note moyenne obtenue sur l’impact de la relation aux résultats est de 12, et supposons qu’elle soit de 24 sur la qualité perçue de l’interaction, le produit de ces deux notes donne : 12 x 24 = 288. Une relation importante et de qualité aura une note très élevée, tandis qu’une relation de faible importance et de faible qualité aura une note faible. Après cette évaluation et sa synthèse visualisée au tableau, il ne vous reste plus qu’à prendre appui sur les relations totalisant de fortes notes pour développer les relations aux scores faibles. En fait, idéalement, toutes les relations devraient contribuer au maximum à l’atteinte des résultas, et dans un monde parfait, elles devraient toutes être de qualité maxi. Faîtes vos jeux et passez au plan d’action !

Coaching d'Équipe
Discutez directement de la situation de votre équipe et trouvez l'offre de coaching la plus adaptée pour améliorer son efficacité et sa cohésion.
En savoir plus

Comment renforcer la coopération en groupe ?

Sélectionnez en groupe, les relations qu’il faut améliorer en priorité, puis faîtes des groupes de trois personnes pour travailler à l’amélioration des interactions entre les 3 binômes (voir schéma ci-dessous) : Comité de pilotage Questions pour renforcer la coopération – 1- C interviewe successivement A et B :

2- A et B décident d’améliorations conjointes, C reformule pour eux et les invite à choisir les engagements qu’ils souhaitent prendre chacun et ensemble. C peut éventuellement indiquer ses propres propositions pour contribuer personnellement à l’amélioration des relations entre A et B… 3- Pas de restitution orale nécessaire en plénière, si ce n’est la consignation par écrit des résolutions de chacun, permettant d’y revenir quelques mois plus tard, dans la même configuration

Renforcer la coopération à partir des points d’appuis

Il est intéressant de modéliser les relations fortes, pour en tirer des enseignements et des clés à introduire dans les serrures des relations qui sont les plus fermées. En plénière, inviter le groupe à interviewer les deux protagonistes d’un relation forte sur les clés de leur bonne relation :

Puis, vous pouvez solliciter le groupe :

Renforcer la coopération sur les points faibles

Quand une relation est mauvaise et jugée unanime préjudiciable au bon fonctionnement de l’équipe, chacun a tendance à se dé-responsabiliser de la situation et à reprocher aux deux protagonistes d’en être fautifs. Au contraire, dans une perspective systémique, la responsabilité est largement partagée par tous ! En plénière, demander à chacun de répondre par écrit à ces deux questions, puis faire deux tours de table :

  1. Quelle est ma part de responsabilité dans cette situation de relation faible entre X et Y ?
  2. Que puis-je faire, personnellement, pour contribuer à améliorer cette relation ?

Exemples : « quand vous vous mettez d’accord pour mettre en scène vos désaccords et nous faire subir vos antagonismes, je vous inviterai à en parler entre vous en dehors de la réunion et proposerai de passer au sujet suivant », « quand vous n’interagirez pas ensemble sur un projet, je m’assurerai que vous le ferez en vous interpellant à ce sujet », ou encore « lors des prochains travaux de sous-groupes, je penserai à vous proposer de vous inscrire ensemble dan sel même workshop », etc… (précisions que ces propositions n’émanent pas du manager de l’équipe, mais bien des équipiers, co-responsables de la dynamique de leur équipe !)

Pour préparer votre prochain séminaire d’équipe visant à en renforcer la coopération, appelez-moi directement sur mon portable : Renforcer la coopération :

Les facteurs pour renforcer la coopération

Idées de bonnes pratiques pour renforcer la coopération

Organiser la convivialité

Au-delà des enjeux de productivité, il est essentiel de veiller au bien-être au travail de vos collaborateurs. Des salariés satisfaits de leur entreprise et en bons termes avec leurs collègues donneront toujours le meilleur d’eux-mêmes, et encourageront chaque membre de l’équipe à faire de même. Pour renforcer le sentiment d’appartenance et favoriser le réseau qui permet de renforcer la coopération transverse, encouragez les célébrations et les fêtes d’entreprise. Ces moments de convivialité permettent de créer des liens solides et renforcent la cohésion des équipes.

Exemple : Dans une entreprise de services, une soirée annuelle est organisée pour célébrer les réussites de l’année. Cela permet aux différents départements de se rencontrer dans un cadre informel, favorisant ainsi la communication interservices.

Il est également crucial de soigner l’accueil et l’intégration des nouveaux salariés, pour qu’ils se sentent rapidement inclus et que l’équipe reste toujours soudée. N’oubliez pas que le rôle du manager s’accompagne de grandes responsabilités. Un manager doit montrer l’exemple, être positif et équitable (voir : « exemplarité du manager » et « vrai leader ») : chaque membre de l’équipe doit se sentir au même niveau que ses collègues et respecter les mêmes règles. Favoriser un salarié au détriment des autres peut entraîner des divisions et affecter la cohésion du groupe.


Faire circuler l’information

Rien ne brise plus la cohésion d’équipe qu’un non-dit ou une rumeur. Le manager doit s’assurer que l’information circule rapidement et que tous les membres de l’équipe aient accès aux mêmes données. Une équipe ne peut pas être productive si ses membres ne sont pas sur un pied d’égalité en termes d’information.

Exemple : Dans une entreprise industrielle, un manager organise des points d’information hebdomadaires pour tenir toutes les équipes informées des nouvelles directives et projets. Cela permet d’éviter toute confusion ou incompréhension.

Un bon partage des informations stratégiques (et non seulement des informations opérationnelles) permet de valoriseret de responsabiliser chacun, renforçant ainsi la coopération.


Responsabiliser et communiquer

Un salarié doit se sentir utile et important pour s’impliquer pleinement dans son travail. Cela dépend en grande partie du manager, qui doit veiller à donner des responsabilités à chaque salarié pour renforcer l’esprit d’équipe et booster la performance. N’oubliez pas que vos salariés sont les plus à même d’innover et de prendre des initiatives. Déléguer, c’est aussi donner sa confiance.

Exemple : Dans une start-up, les managers délèguent des projets spécifiques à différents membres de l’équipe, leur offrant une plus grande autonomie. Cela crée un environnement où chaque salarié se sent responsabilisé et motivé.

Cette approche permet de valoriser et responsabiliser les collaborateurs (voir à ce sujet notre article : « responsable de sa liberté »). Le manager doit être disponible pour son équipe, à des moments bien identifiés par tous. Chaque salarié doit se sentir libre de partager ses doutes, ses craintes ou ses ambitions. Une communication ouverte permet de régler plus rapidement les problèmes et de maintenir une bonne dynamique de groupe.


Stand-up meeting

Le stand-up meeting est une réunion debout qui dure généralement de 5 à 15 minutes. Ce type de réunion traduit un état d’esprit d’action et de réactivité. Il permet à chacun de s’exprimer de manière concise et régulière pour faire le point sur le fonctionnement de l’équipe, la répartition des tâches et la vie du groupe.

Exemple : Dans une entreprise de technologie, une réunion de 10 minutes tous les matins permet à chaque membre de l’équipe de présenter ses priorités et d’exprimer rapidement d’éventuels blocages. Cela aide à coordonner les actions de l’équipe et à maintenir une communication fluide.

L’objectif est d’aller droit au but, d’exprimer ce que l’on a sur le cœur, afin que chacun recherche les moyens de mieux vivre ensemble au travail.


Prévoir des activités team building

Un séminaire d’efficacité collective, combinant des séquences de travail et des exercices de team building, peut être un excellent moyen de renforcer la coopération entre les membres de l’équipe. Ces activités permettent de :

Ces actions sont utiles pour une équipe nouvellement constituée, une équipe qui rencontre des difficultés, ou même une équipe dont les résultats stagnent (voir cet exemple : « coacher une équipe de direction »).

Exemple : Dans une entreprise de construction, une sortie en équipe à la montagne inclut des activités telles que des énigmes à résoudre ou des défis sportifs. Cela crée des liens, renforce la collaboration et permet à chacun de mieux comprendre son rôle au sein du groupe.

Ces séminaires aident aussi à :


Fixer des objectifs communs

Le manager doit fixer des objectifs individuels clairs, à la fois ambitieux et réalistes (voir à ce propos nos précédents articles : « fixer un objectif » et « atteindre un objectif »](lien)). Ces objectifs doivent être suivis de goals collectifs qui encouragent chaque salarié à donner le meilleur de lui-même, non seulement pour son propre avancement, mais aussi pour celui de l’équipe.

Veillez à ce que chacun connaisse son rôle ainsi que celui des autres pour une cohésion optimale. La motivation d’un groupe réside dans la recherche d’un but commun. Bien que la rémunération reste un levier important d’attractivité et de valorisation d’un poste, elle n’est pas suffisante pour garantir l’implication optimale des collaborateurs.

Exemple : Dans une entreprise de vente au détail, une discussion de groupe est organisée pour définir les objectifs collectifs de l’année. Cela permet à chaque membre de l’équipe de se sentir impliqué et d’avoir un rôle dans l’élaboration des objectifs à atteindre.

Le partage des objectifs au sein du groupe permet de renforcer la collaboration et d’éviter des stratégies individualistes qui nuisent à la cohésion.


Ces approches permettent de favoriser une culture de collaboration et de renforcer la cohésion d’équipe, des éléments essentiels pour une performance durable et un environnement de travail épanouissant.

Renforcer la coopération transverse entre équipes d’une même entreprise

Renforcer la coopération transverse entre les équipes d’une même entreprise est essentiel pour améliorer l’efficacité globale, la productivité et l’innovation. Cela permet aussi de mieux répondre aux défis complexes, qui exigent une collaboration entre différents départements ou métiers. Pour cela, plusieurs leviers peuvent être utilisés, et l’exemple de l’industrie automobile, qui implique des équipes variées (production, qualité, R&D, marketing, logistique, etc.), peut offrir des perspectives intéressantes.

Voici quelques stratégies et exemples concrets pour renforcer la coopération transverse dans une entreprise, avec un focus particulier sur l’industrie automobile :

1. Créer une vision partagée et des objectifs communs

2. Mettre en place des projets transversaux et des équipes mixtes

3. Instaurer des rituels de communication réguliers

4. Favoriser l’échange de compétences et le partage d’expertise

5. Mettre en place des outils collaboratifs adaptés

6. Valoriser la diversité des perspectives et des idées

7. Encourager un leadership transversal et inclusif

8. Récompenser et reconnaître les réussites collectives


Conclusion : La clé de la coopération transverse réussie

La coopération transverse entre les équipes d’une entreprise n’est pas un objectif atteint du jour au lendemain, mais plutôt un processus continu. Dans l’industrie automobile, où l’innovation, la réactivité et la qualité sont des éléments cruciaux, les entreprises doivent mettre en place des mécanismes solides pour encourager une collaboration inter-départementale fluide. Une vision partagée, des outils adaptés, un leadership inclusif et une reconnaissance des réussites collectives sont autant de leviers pour favoriser la coopération transverse et maximiser la performance organisationnelle.

FAQ sur le renforcement de la coopération

Questions et réponses pour optimiser la performance et la cohésion au sein d'une équipe

  • Qu’est-ce que la coopération et quelle est son origine étymologique ?

    La coopération, issue du latin co-operare signifiant travailler ensemble, incarne un état d’esprit et des comportements non conflictuels où chacun contribue à l’analyse partagée des situations et à la réalisation d’objectifs communs. Pour approfondir, consultez la page Wikipedia.

  • Quel est l’intérêt d’utiliser un sociogramme pour renforcer la coopération ?

    Le sociogramme permet de visualiser les relations au sein de l’équipe en attribuant des scores à chaque interaction. Ce processus aide à identifier les relations fortes et faibles, facilitant ainsi la mise en place d’actions ciblées pour améliorer les échanges et la performance globale.

  • Comment évaluer l’impact et la qualité des interactions dans une équipe ?

    La méthode proposée se déroule en deux étapes :

    • Attribuer une note de 1 à 4 pour mesurer l’impact de chaque relation sur les résultats de l’équipe.
    • Donner une note de 1 à 4 pour évaluer la qualité perçue de l’interaction, de l’aspect strictement professionnel à une vraie appréciation personnelle.

    Le produit des deux sommes fournit un indicateur chiffré qui permet d’orienter les actions d’amélioration.

  • Comment améliorer les relations faibles lors d’un séminaire ou d’une réunion ?

    L’approche consiste à constituer des groupes de trois personnes pour analyser les relations faibles. En posant des questions sur le comportement actuel, les avantages et risques de la situation, et les actions pour améliorer l’interaction, chaque binôme peut définir des engagements clairs. Un facilitateur reformule ensuite ces propositions pour consigner les résolutions par écrit.

  • Quels sont les facteurs essentiels pour renforcer la coopération au sein d’une équipe ?

    Plusieurs éléments sont déterminants :

    • La taille et la stabilité du groupe
    • L’homogénéité et l’engagement des membres
    • Une répartition claire des rôles et des responsabilités
    • La fixation d’objectifs individuels et collectifs clairs
    • Un leadership démocratique et participatif
  • Quelles bonnes pratiques permettent de favoriser la cohésion d’équipe ?

    Des pratiques efficaces incluent :

    • L’organisation d’événements conviviaux et d’activités team building
    • La tenue régulière de stand-up meetings pour une communication rapide et transparente
    • La circulation ouverte de l’information et la responsabilisation de chacun
    • Le maintien d’une ambiance positive et le respect mutuel au sein de l’équipe
  • Quel rôle joue le manager dans le processus de renforcement de la coopération ?

    Le manager doit être un modèle en étant à la fois positif, équitable et participatif. Il facilite la circulation de l’information, encourage la responsabilité individuelle et collective, et veille à ce que chacun comprenne et assume son rôle tout en favorisant un environnement propice à la collaboration et à l’innovation.

Paul Devaux

Coach professionnel

Depuis 25 ans, Paul pratique le Coaching professionnel en entreprise, dans une approche systémique. Accrédité à la Société Française de Coaching en 2008, il est également formateur et superviseur de Coachs depuis 2010. Egalement fondateur d'une école de coaching (voir NRGY-trainig.fr).

Articles similaires

Parce que vous avez peut être envie d'approfondir d'autres sujets

Stimuler la créativité en équipe

Pourquoi stimuler la créativité au sein de votre équipe ? Renouveler l’énergie : donner un coup de fouet à l’équipe, en lui permettant de sortir de son train-train grâce à la mise en oeuvre d’idées ...

lire la suite arrow-read-more

Réguler les tensions au sein de l’équipe

Réguler les tensions au sein d’un groupe est une pratique d’hygiène nécessaire. Il est normal qu’il arrive de temps en temps que des personnes vous « agressent » verbalement. Ils se trompent de cible, c’est un épiphénomène, ...

lire la suite arrow-read-more