Oser agir n’est pas si simple. Nous sommes tous pareils, toujours pleins de bonnes intentions, souvent pleins de bonnes idées, mais hélas, nous avons parfois du mal à passer à l’action. Il y a beaucoup de « bonnes mauvaises » raisons à cela. Nous en passerons rapidement en revue quelques unes. Mais surtout nous évoquerons 5 clés pratiques pour sortir de la procrastination et enfin oser agir !

Des projets, des idées, des intentions… on en a plein la tête !

Beaucoup de nos clients en coaching individuel, qui nous sollicitent pour des thématiques diverses n’ayant pas de rapport a priori avec le passage à l’action, nous racontent incidemment au détour d’une séance, qu’il y a des domaines de leur vie où ils semblent avoir de la peine à passer à l’action :

…Bref, la liste est longue de toutes ces choses qu’on aimerait bien faire, mais qui restent à l’état de désir insatisfait, par défaut d’oser passer à l’action. Pourtant ce désir d’un changement qui émane des profondeurs, a toute sa légitimité et mérite d’être entendu et pris en compte, au lieu d’être vécu comme une gène d’abord, puis comme une nostalgie, et bientôt comme une amertume, voire un remords (celui de n’avoir jamais osé franchir le pas). Que ressent-on face à ces situations où on n’ose pas, alors qu’on en aurait bien envie ? De la frustration, de l’impuissance, de la mésestime de soi, de la colère contre soi, un sentiment de culpabilité et de la honte parfois… La plupart du temps, une vilaine sensation de gâchis !

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Qu’est-ce qui empêche d’oser agir ?

De nombreuses raisons sont susceptibles de freiner nos intentions d’oser agir :

Les raisons ne manquent donc pas, qui servent de prétextes à ne pas passer à l’action. En fait, ceux qui ont de la difficulté à passer à l’action, choisissent peut-être inconsciemment de ne pas prendre de décision et de laisser d’autres personnes ou des circonstances décider pour eux… Il est donc peu probable qu’ils obtiennent ce qu’ils désirent dans la vie. Quel dommage !

Nous avons bâti pour vous un programme de développement personnel sur 8 semaines qui aide à passer l’action, à mettre en œuvre les résolutions de progrès, à se mettre en mouvement concrètement sur le chemin de la réussite personnelle. Pendant 2 mois, chaque semaine, nous allons vous proposer :

Tout ça pour quoi faire ?

La méthode est très simple, et c’est grâce à cela qu’elle est efficace. Heureusement les leviers ne manquent pas, pour aider à passer à l’acte et se lancer à l’assaut des réussites qui émaillent votre chemin. Nous allons en voir ensemble quelques uns.

Comment oser agir et passer à l’action ?

  1. Clarifiez votre désir et traduisez-le en objectifs spécifiques et atteignables
  2. Lâchez prise et concentrez-vous à chaque pas sur le moment présent
  3. Engagez des premiers pas, simples et faciles à mettre en oeuvre, qui vous mettent tout de suite en mouvement vers les résultats visés
  4. Travaillez dans l’énergie plutôt que dans l’effort
  5. Mettez en place des routines positives, pour automatiser les comportements vertueux qui vous alignent avec le résultat que vous visez

Nous allons maintenant développer ces 5 points que nous reprendrons oralement avec vous lors de notre webinaire, afin d’aller plus loin en vous donnant des clés pratiques à mettre en oeuvre pour passer à l’action.

Commencez à changer, maintenant…

1- Clarifiez votre désir et traduisez-le en objectifs spécifiques et atteignables

D’abord, un désir est toujours la résolution d’une insatisfaction. Au lieu de rester dans le problème et la frustration qu’il génère, prenez l’habitude de pivoter mentalement (voir : processus de pivot) vers une visualisation claire de ce que vous voudriez à la place de ce que vous ne voulez plus. Il s’agit de déporter son attention des sujets de contrariétés vers des images mentales plus agréables, en retournant intérieurement la situation, en changeant notre manière de la considérer : elle n’est plus une contrainte, elle devient une alliée qui m’indique (ou me confirme) ce dont j’ai vraiment envie.

Du côté creux la main dessine une concavité… Et de l’autre elle est convexe ! Quelle courbe choisit-on de considérer ?

Dans l’image suivante, on voit une main courbée… On peut l’interpréter de deux façons, selon le sens de la courbe que l’on choisit de considérer :

Au lieu de regarder le creux (qui serait le manque, la frustration, la contrariété), je choisis de considérer la bosse (le plein que le manque désigne implicitement). Plutôt que me concentrer sur l’objet de ma contrariété, je choisis de considérer ce que m’enseigne l’émotion négative (le processus de contrariété), en visualisant le désir contraire et le bien-être qui en résulterait. Il y a des questions clés à se poser, à chaque fois qu’une contrariété survient. Au lieu de se laisser aller à râler intérieurement, il est intéressant de s’interroger :

Ensuite vient le moment de se fixer un objectif. Il y a pour cela plusieurs règles simples à respecter, pour transformer les voeux pieux en objectifs efficaces. Rappelons-les :

Un objectif doit être formulé de façon explicite

Seul un objectif explicitement formulé peut être partagé, remis en question, complété, affiné, et finalement : décidé consciemment et volontairement !

Un bon objectif doit être précis et spécifique

Un bon objectif doit être désirable et ambitieux

Un bon objectif doit être réaliste et ne dépendre que de vous

Fixez-vous des échéances et des indicateurs de mesure

2- Lâchez prise et concentrez-vous à chaque pas sur le moment présent

Tout est mouvement et changement. Quand on accepte cette vérité et qu’on l’intègre peu à peu… :

Rappelons-nous aussi cet adage sarcastique qui dit que “le pire n’est jamais certain” pour ne pas nous laisser déborder par le pessimisme. Ainsi, pourquoi se faire du souci pour le résultat, alors que la seule chose sur laquelle vous ayez une prise, c’est l’action ? Au lieu de vous disperser avec des préoccupations inutiles à propos du résultat sur lequel vous n’avez pas de prise, brûlez donc toute votre énergie dans l’action, sans vous retourner en arrière ni vous projeter en avant. Simplement, être là, et faire ce qu’il y a à faire, maintenant. Bien entendu, de temps en temps, on fait une pause et on mesure l’avancement, on se repose la question de la ligne de mire, de la trajectoire, du rythme, et on corrige le tir si nécessaire. Et puis on retourne à l’action, à laquelle on se donne complètement, si bien qu’alors il n’y a aucune place pour une hésitation ou un doute, parce qu’il n’y a pas de pensée à propos de l’action pendant l’action. La pensée c’est avant ou après, mais pas pendant. Je ne parle pas ici d’une pensée “fonctionnelle”, qui consisterait par exemple à communiquer quand nécessaire au sein même de l’action. Mais vous voyez bien qu’il s’agit là d’une pensée “technique”, une sorte de pensée-action, qui n’a rien à voir avec un état d’âme accompagné de pensées toxiques et automatiques sur soi-même, les autres et la vie. Ce genre de pensées-là sont des pensées parasites, des rêvasseries, qui procèdent d’un dysfonctionnement mental. Par exemple, on se met à craindre et à ressasser un scénario d’échec, ou bien on s’imagine une dispute et on envisage les réponses que l’on ferait à l’autre, etc… Cela c’est vraiment de l’énergie dispersée en vain. Les problèmes sont des situations non résolues, ou non acceptées. D’où la solution :

Le vrai problème c’est de rester à souffrir dans son mental, sous prétexte que quelque chose nous contrarie. C’est nous-mêmes qui créons des problèmes en choisissant de ne pas accepter ou de ne pas décider. Les problèmes sont toujours une question de décision finalement (voir à ce sujet : « Faire face à la souffrance »). Nous nous rappelons tous de ce fameux adage plein de bon sens : « Ne reporte pas au lendemain ce que tu peux faire aujourd’hui » … Et soyons honnêtes avec nous-mêmes, ce que nous reportons est souvent ce qui nous pèse, ce qui est compliqué, ce que nous n’osons pas faire, par peur d’une conséquence néfaste, … Nous faisons alors le vœu pieu que la situation se simplifiera, se résoudra d’elle-même. Cette utopie revient à un pari plus qu’improbable sur l’avenir… Combien de fois avons-nous expérimenté que le plus difficile, le plus pesant et finalement le plus consommateur d’énergie est la période pendant laquelle nous reportons sans cesse cette discussion qu’il faudrait avoir, ce rapport qu’il faudrait rédiger, ce livre qu’il faudrait lire, ce bureau qu’il faudrait ranger, … Pourtant, il est souvent plus « économique » de traiter les évènements relativement à chaud (après voir pris soin de s’assurer d’un minimum de recul tout de même). Certes, comme il y a des saisons plus propices à certaines actions, certains actes ont plus de portée s’ils sont conduits à certains instants. Il est donc judicieux de planifier les actes aux moments les plus propices à leur accomplissement. Toutefois, comme tout est disponible dans le présent, il est possible, à partir d’ici et maintenant, d’utiliser le passé et d’influencer l’avenir positivement, sans attendre un plus trad plus propice  :

3 – Engagez toujours un premiers pas, simple et facile à mettre en oeuvre

Cela vous aide à vous mettre en mouvement dans la bonne direction. Le plus dur c’est de s’y mettre. Une fois que le mouvement est lancé, il suffit de mettre un pas devant l’autre et cela avance …presque tout seul ! « Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas… ». Cette belle phrase de Lao Tseu nous rappelle avec malice et pertinence l’importance des premières étapes de toute démarche de progrès ou de changement.

Plutôt que trop vouloir « trop embrasser » (au risque de « mal étreindre ») dans des plans d’actions très fouillés (qui tardent à se réaliser parce qu’il faut d’abord bien les sécuriser…), on gagnera souvent à se faire collectivement confiance, et à se mettre en mouvement tout de suite par des petits pas faciles et encourageants.

En ayant d’abord pris la précaution de bien éclairer les perspectives et le sens qu’on leur donne, il s’agit en fait d’un pari sur la qualité et le sens de responsabilité collective de l’équipe. Par la suite, en valorisant les premières petites victoires, il sera bien temps de formaliser des plans complets, faisant état de la complexité des projets en allant dans le détail jusqu’au niveau de granularité désiré. C’est maintenant que tout commence (exactement d’ailleurs comme l’instant d’avant et l’instant d’après. “C’est toujours le meilleur moment pour se mettre en chemin” K-G Dürkheim) !

Inutile de ressasser ou d’anticiper. C’est maintenant que toute votre vie se joue, nulle part ailleurs. Le reste n’est que pensée, fumée évanescente dans le ciel pur. Quand vous vous prenez la main dans le sac en train de nourrir de l’angoisse, du remords, un sentiment de culpabilité, de l’envie, de la peur, ou quoi que ce soit d’autre : voyez le mécanisme émotionnel, voyez qu’il vient du passé, et n’a presque pas de rapport avec la situation présente, souriez-en affectueusement et respirez. C’est un instant magique, où brutalement votre conscience perce l’opacité des automatismes, comme le soleil perce derrière les nuages. Alors : souriez sur la photo !

Rendez-vous compte que quoi qu’il arrive, cela n’est pas si grave, que ce n’est qu’un jeu. Voyez clairement que dans quelques instants à peine ce sera le tour d’un autre jeu, celui d’une autre colère, tristesse, peur, ou joie… A la limite : peu importe ! Il faut bien que cela joue, vous n’y pouvez rien. C’est un processus, c’est tout. Et vous pouvez même réaliser que les contenus ne sont que des prétextes pour rejouer le processus… et qu’en fait : le processus par lui-même  est vide ! Alors jouez, mais sans vous prendre au sérieux.

En revanche voyez tout ceci très sérieusement, avec une grande attention, comme un spectateur regarde le film avec passion, sans oublier qu’il n’est ni les indiens ni les cow-boys à l’écran. Par ce petit interstice de conscience que vous injectez de temps en temps dans le flux ininterrompu du jeu, il se passe progressivement quelque chose de vraiment très intéressant, c’est que vous en êtes de moins en moins dupe, que vous êtes de plus en plus calme intérieurement, et que le jeu lui-même se calme progressivement. Ce petit moment de répit entre deux pensées compulsives, c’est justement le bon moment pour engager un premier pas dans la direction choisie. Faîtes-le dans l’énergie : sans effort…

4 – Oser agir dans l’énergie plutôt que dans l’effort

Effort ou énergie :

Faîtes les choses avec plaisir, parce que vous aimez ça, pas « pour » atteindre un objectif. Cette instrumentalisation des actes, les prive de leur poésie, de leur magie. Tout faire en rapport à un objectif, c’est se priver de la joie de la gratuité, de la générosité de faire les choses, juste pour le fun… Le truc, c’est que lorsqu’on fait des efforts, on est quelque part dans sa tête (même quand le corps souffre à cause du travail intense qu’on lui inflige), au lieu d’être tranquille et attentif à son corps. Ou bien on est pris par nos émotions, et on se laisse déborder. Alors on essaie de faire des efforts pour reprendre pied. Mais, il ne s’agit pas de comprendre la peur, ou de résoudre les tristesses et les colères, il s’agit de les vivre et de les explorer, sans refus, sans déni, avec toute notre attention, depuis les sensations corporelles (voir à ce sujet : la voie du sentir)…

Sans vouloir les dissoudre, sans autre intention que de découvrir et les traverser. C’est justement là que les émotions apparaissent pour ce qu’elles sont : des nuages passagers dans le ciel bleu… Il suffit de voir et de constater que des émotions et des pensées sont là, sans partir avec leur contenu. Cela ne veut pas dire que dan l’action il n’y ait pas une intense dépense d’énergie, ou que le corps ne doive pas travailler et fournir des efforts. Mais cela se fait dans l’énergie, avec une relative aisance, sans souffrance et sans histoire.

Quand vous avez du mal à vous décider pour pouvoir passer à l’action, faîtes ceci qui est très simple et vous permettra de vous engager sans effort, avec toute votre énergie, vers votre meilleur choix : Si vous êtes face à plusieurs possibilités, déterminez le degré d’importance de chacune des possibilités en leur attribuant une note de 1 à 10, et choisissez la plus importante du moment. Ne cherchez pas forcément à prendre la meilleure décision. La meilleure décision c’est de passer à l’action, pas de savoir la meilleure route à prendre ! Vos décisions, quelles qu’elles soient, vous en retirerez toujours un enseignement. Une fois que vous serez passé à l’action, vous saurez, selon ce que vous ressentez, si votre choix était bénéfique ou non pour vous.

Quand votre décision ne vous apporte pas les résultats escomptés, il vous suffira de décider autre chose… Cela paraît simple, mais : c’est effectivement simple ! Se tromper n’est pas si grave. Il n’est donc pas nécessaire de se prendre la tête à chaque carrefour, laissez vous porter par une des possibilités qui se présentent, voyez laquelle est la plus tentante, et surtout prenez-en une ! Le chemin se fera tout seul, de lui-même, au fur et à mesure que vous avancerez vos pieds dessus…

5 – Mettez en place des routines positives pour oser agir

Pour automatiser les comportements vertueux qui vous alignent avec le résultat que vous visez, il y a une technique super puissante qui peut vous aider progresser dans votre vie d’une manière étonnante. C’est l’une des clés que nous partagerons avec vous en détail lors du webinaire que nous organisons prochainement avec Violaine Herriau. Cela consiste à se lever un peu plus tôt (oui vous avez bien lu !) pour se consacrer un peu de temps à soi-même, avant toute autre activité (voir à ce sujet : « Réussir sa vie, le pouvoir des routines matinales« ) Ce temps est dédié à :

Vous verrez probablement qu’on prend tellement de plaisir à cette demi-heure, qu’on s’y habitue et qu’on ne peut plus s’en passer. Les automatismes vertueux, ainsi enclenchés tous les matins vous conditionnent positivement pour toute la journée et vous disposez d’un surcroît d’énergie et de joie pour réussir chaque journée, l’une après l’autre. Des progrès se feront rapidement sentir dans tous les domaines de votre vie. Et vous finirez même par vous dire qu’une demi-heure c’est un peu court. Vous aurez alors de la facilité à vous réveiller une heure plus tôt (ou même davantage, parce que votre vie satisfaisante vous procurera une jubilation qui vous rechargera et vous aurez probablement moins besoin de vous récupérer)…

Paul Devaux

Coach professionnel

Depuis 25 ans, Paul pratique le Coaching professionnel en entreprise, dans une approche systémique. Accrédité à la Société Française de Coaching en 2008, il est également formateur et superviseur de Coachs depuis 2010. Egalement fondateur d'une école de coaching (voir NRGY-trainig.fr).

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