En quoi consiste l’excellence dans le travail ? Il ne s’agit évidemment pas de faire un travail parfait (cela n’existe pas de faire « parfaitement » les choses, du moins telle qu’on imagine la perfection !).
L’excellence c’est tout bête, c’est faire du mieux que je peux (maintenant, et à chaque instant) !
Voir à ce sujet : les 4accords Toltèques
L’excellence dans le travail n’est donc pas la perfection
Et à celui qui répondrait avec une exigence aberrante « le mieux que tu peux, c’est insuffisant. Ce que je veux c’est du résultat… », nous pourrions répondre par une autre question :
« Explique-moi comment tu fais pour faire « plus » que le mieux que tu peux ? Comment pourrais-je donner plus que tout ce que j’ai ? ».
On voit bien que cette logique du « toujours plus et jamais assez », ne mène nulle part (hormis au stress, forcément sentiment d’impuissance et donc à la déception)…
L’excellence opérationnelle est un processus par lequel on fait de son mieux, instant après instant !
- Faire de son mieux, ce n’est pas faire de l’à peu près, faire du médiocre, des efforts approximatifs, largement en-dessous du véritable potentiel.
- D’un autre côté, Il ne s’agit évidemment pas de faire du parfait (cela n’existe pas de faire “parfaitement” les choses, tant il est vrai que la perfection n’est pas de ce monde relatif !).
Faire de son mieux, cela revient à donner le meilleur de soi-même. C’est là d‘ailleurs une définition possible pour l’excellence : être dans une dynamique de progrès, i
Le feu de l’action
Quand je dis que je fais de mon mieux, cela signifie que je donne le meilleur de moi-même, que je me donne totalement moi-même, et il ne reste rien de « moi » dans le feu de l’action, qui brûle même le concept de « moi ». Dans l’action à laquelle je m’adonne, il n’y a qu’elle. Il n’y a pas moi, l’action, et le mieux que je peux faire (c’est-à-dire généralement : des efforts approximatifs, largement en-dessous du véritable potentiel). Dans l’action, comme dans le feu, il y a une « consumation », le feu se brûle lui-même et consume tout ce qu’on met dedans !
L’action juste, ou l’action véritable, engage la totalité de l’être, il n’y a pas l’espace pour glisser un papier à cigarette entre un pseudo « moi » et l’expérience que je vis d’être en train d’agir. L’être que je suis est action, à l’instant même. Je ne travaille pas pour « quelque chose ». Par exemple, à l’instant, je n’écris pas pour vous convaincre de quelque chose ou pour vos intéresser, ou pour vous plaire… je travaille parce qu’il y a une urgence à ce travail, un nécessité à exprimer, je travaille pour la joie de travailler. C’est tout…
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En savoir plusMesurer l’excellence au travail
Suis-je excellent dans mon travail, en ce moment même ? Je n’en sais rien, et la question ne se pose pas vraiment. Je suis et je fais. C’est déjà énorme. On peut mesurer la productivité, évaluer le résultat. Mais comment apprécier l’excellence, c’est-à-dire la qualité de présence, l’alignement de l’individu ? A mon avis, c’est impossible et même pas souhaitable. C’est aussi improbable que de vouloir rentrer une forme carrée dans un trou rond plus petit 🙂 ce serait vouloir rendre objectif ce qui par nature est subjectif. Même la notion du « mieux que je peux » est presque en trop :
- Comment ferais-je moins que le mieux que je peux ? Il faudrait que je fasse exprès de faire moins bien, il faudrait que je laisse le pied sur le frein au moment où j’appuie sur l’accélérateur… Il me faudrait une bonne raison pour cela. Et en fait, je n’en vois aucune !
- Et par ailleurs, bien sûr qu’il reste de l’énergie dans ce corps après avoir écrit la phrase précédente. Alors : a-t-il vraiment Tout donné, puisqu’il n’a pas disparu dans le feu ?
- Mais « il » n’est pas ce corps, ni cette énergie, qui d’ailleurs n’est pas dans ce corps, contrairement aux apparences. Cette énergie est l’énergie tout court. Et elle n’est pas dans ce corps, mais elle est ce corps.
- Et « lui » n’est qu’un concept, qui n’a pas d’existence réelle. Comment une chose sans substance pourrait elle brûler ? Il y a bien un « je suis » qui vit l’expérience de l’écriture de la phrase. Mais il n’y a de « moi » distinct de l’action que dans les pensées. Il n’y a pas de « moi » dans l’expérience directe. A la limite, il n’y a même pas un « je travaille ». En fait, il y a : « je suis » et « cela travaille ».
Prenons l’exemple d’une journée de travail, pour illustrer le « faire de son mieux » et l’excellence dans le travail…
Excellence dans le travail : rien d’extraordinaire !
Voici une journée type d’un coach, remplie de plusieurs petites activités ordinaires et classiques d’une journée de coach :
- rédiger un rapport d’analyse systémique et s’entretenir avec des collègues à ce propos, pour croiser des perceptions et formuler des hypothèses de solutions
- coacher successivement deux personnes de qualité
- se déplacer entre les rendez-vous et pour rentrer chez soi
- laisser des messages à des interlocuteurs non joignables pour transmettre des infos et faire avancer divers dossiers en cours
- et surtout, à travers tout ça : être là, à travers chacune de ces activités, tranquille, éprouvant la joie d’être et de travailler, pour la beauté de l’art, pour la beauté et l’instantanéité de l’instant.
Et le résultat dans tout ça ?
Que reste-t-il de ce travail ? Rien probablement… Quels en sont les résultats ? Je ne sais pas.
- Quels seront les effets de ces 2 coachings intenses, dont l’efficacité fut appréciée par chacun des deux clients ? Cela leur appartient, si le coach a fait de son mieux, les résultats seront au rendez-vous, mais ne lui appartiennent pas.
- Quelle est la valeur et la pertinence du diagnostic systémique ? Quel en sera l’impact ? Tout cela dépend de multiples critères, sur lequel personne n’a de contrôle.
Mais quoi qu’il en soit, le coach n’y sera pas pour grand chose… Et quand les résultats se produiront, personne ne s’en souciera plus, et c’est très bien ainsi. Alors, pourquoi s’en préoccuper ?
L’excellence dans le travail c’est toujours : « maintenant »
Alors, sans « me » projeter dans un quelconque résultat ultérieur, je ne « me » cherche pas dans le travail, je ne demande pas au travail de me procurer du plaisir et encore moins du bonheur, je le fais parce qu’il doit être fait. C’est ce que la vie propose en cet instant. C’est ce qui est à faire. C’est aussi simple que ça.
Pourquoi rendre les choses compliquées en s’inventant des devoirs ? Il suffit d’honorer l’impulsion du moment, dans l’axe de sa vocation. Ce n’est pas triste, ni morose, c’est joyeux. Aussi joyeux qu’une source jaillit de terre, ou qu’un vol d’oiseau s’élance dans le ciel. Aussi joyeux même que la mort du corps ou l’expérience d’une émotion comme la tristesse, qui sont elles aussi des manifestations de la vie et de la joie de l’être (voir : « avoir peur de la mort »).
C’est aussi simple et naturel, cela fait partie du tout, c’en est une manifestation.Je constate cela, en même temps que je vis l’expérience de faire ce travail, sans y glisser « l’ego ». Un peu comme cet enfant qui découvre un piano : il ne doit pas davantage laisser ses doigts sur le clavier quand on fermera le couvercle, que nous ne devons laisser notre ego dans la charnière de la porte quand on la referme !
Et quel mérite alors ?
Mais il n’y a pas de « mérite » à ne pas en faire une histoire personnelle d’ego (voir les accords toltèques), il y a juste : travail et joie de travailler. En revanche, s’il n’y a ni mérite ni démérite, il est possible que cela représente tout de même un art de vivre… Si vous souhaitez revoir votre engagement professionnel, dans le sens de l’excellence comme nous en parlons ici, dans une perspective spirituelle et non-duelle, cela peut être utile pour vous d’envisager une ou deux séances de coaching.
Quand on se donne totalement à l’action, c’est comme dans un feu, il y a une “consumation”, le feu se brûle lui-même et consume tout ce qu’on met dedans !
L’action juste et véritable engage la totalité de l’être, il n’y a pas l’espace pour glisser un papier à cigarette entre un pseudo “moi” et l’expérience d’être en train d’agir.
On agit, comme si on était traversé par l’énergie, parce qu’il y a une nécessité à ce travail. On travaille pour la joie de travailler. C’est tout…
Etes-vous excellent dans votre travail, en ce moment même ? La question de savoir si vous pourriez faire maintenant mieux que le mieux que vous pouvez maintenant n’a pas de sens : Comment feriez-vous moins que le mieux que vous pouvez ? Il faudrait que vous fassiez exprès de faire moins bien, il faudrait que vous laissiez volontairement le pied sur le frein au moment où vous appuyez sur l’accélérateur… Il vous faudrait une bonne raison pour cela. Et, il n’y en a généralement aucune !
Et à celui qui répondrait avec une exigence aberrante “le mieux que tu peux, c’est insuffisant. Ce que je veux c’est du résultat…”, nous pourrions répondre par une autre question : “explique-moi comment tu fais pour faire “plus” que le mieux que tu peux ? Comment pourrais-je donner plus que tout ce que j’ai ?”.
On voit bien que cette logique du “toujours plus et jamais assez” ne mène nulle part (hormis au stress et au cercle infernal la déception, du tourment, des reproches et du sentiment de culpabilité)…
Applications pratiques :
Voyez en vous-même, qu’en ce moment même, vous ne pouvez rien faire d’autre que d’être ce que vous êtes, vous ne pouvez pas être au-dessus de vous-même. Par contre, vous pouvez être complètement vous-même. Ce qui n’est pas du tout la même perspective.
Voyez la détente et la stimulation que ce changement de perspective occasionne :
– Vous n’avez rien à « faire » pour être ce que vous êtes déjà (détente)
– Par contre l’énergie qui vous traverse (stimulation), quand vous cessez de vouloir vous conformer à une exigence extérieure, est très puissante…beaucoup plus que celle que vous dépensez d’habitude quand vous faites des efforts à essayer de vous rapprocher d’une hypothétique perfection.
Faire de son mieux, c’est être soi, complètement. Comment être pleinement heureux, sans effort, et sans attente ?