Oser agir n’est pas si simple. Nous sommes tous pareils, toujours pleins de bonnes intentions, souvent pleins de bonnes idées, mais hélas, nous avons parfois du mal à passer à l’action. Il y a beaucoup de « bonnes mauvaises » raisons à cela. Nous en passerons rapidement en revue quelques unes. Mais surtout nous évoquerons 5 clés pratiques pour sortir de la procrastination et enfin oser agir !
Des projets, des idées, des intentions… on en a plein la tête !
Beaucoup de nos clients en coaching individuel, qui nous sollicitent pour des thématiques diverses n’ayant pas de rapport a priori avec le passage à l’action, nous racontent incidemment au détour d’une séance, qu’il y a des domaines de leur vie où ils semblent avoir de la peine à passer à l’action :
- tel dirigeant, qui prend pourtant des décisions toute la journée, se verra dans l’incapacité de passer à l’action dès lors qu’il s’agira par exemple de déclarer sa flamme à la personne de son coeur, ou au contraire lorsqu’il s’agira de prendre de la distance avec une personne proche avec laquelle il ou elle aimerait rompre. Ainsi, notre client a beau avoir parfaitement compris que la relation avec quelqu’un de son entourage est toxique, il ou elle aura de la peine à passer à l’action de lui signifier qu’il ou elle ne souhaite plus entretenir cette forme de relation. Bien sûr, dans ces cas-là, on pense surtout à une relation amoureuse, mais en fait c’est également valable pour d’autres types de relations : il peut aussi bien s’agir d’un parent envahissant, d’un enfant qui tarde à s’assumer, ou même d’un voisin ou d’un collègue sans gène, à qui on n’ose pas dire ses 4 vérités, avec qui on n’ose pas prendre la distance dont on aurait pourtant besoin. Il arrive même parfois à nos clients d’être fermement résolus à changer les choses… et finalement de ne pas y parvenir, retombant dans les habitudes répétitives de la relation insatisfaisante, qu’ils espéraient tant pouvoir interrompre ou changer… De l’intention à la décision il y a un premier pas, ensuite il y en a un autre de la décision à l’action. Et parfois les deux sont difficiles à franchir, surtout dans le domaine des relations affectives. Toutefois, la difficulté de passer à l’action ne concerne pas que le domaine relationnel.
- tel manager est très efficace dans la sphère professionnelle, mais ne parvient pas à trouver le temps et l’énergie pour s’donner à sa passion. Je connais ainsi une personne, dont le thème de coaching portait sur son leadership au sein d’une équipe de direction, et qui m’a confié un jour en passant, qu’elle adorait la musique, avait même investi dans un petit studio d’enregistrement dans son garage, mais ne trouvait ni le temps ni la motivation pour se lancer, malgré toute sa passion et son amour de la musique. Tel autre avait la même difficulté pour le sport. Nombreux sont les gens qui s’inscrivent en début d’année à des activités culturelles, artistiques ou sportives, et qui finalement, à peine quelques semaines après leur inscription, manquent d’assiduité, parce qu’ils ne se donnent pas les moyens de passer à l’action véritablement. Ils ne terminent jamais le geste, ne se donnent pas les moyens d’aller jusqu’au bout de leur bonne intention… Il y a ainsi des chaussures de footing qui restent presque toutes neuves dans les placards, à côté de raquettes de tennis, ou de divers équipements achetés sur le coup d’une bonne intention, qui n’aura finalement pas été suivie d’effets…
- il arrive aussi à beaucoup d’entre nous d’écrire des courriers qu’ils ne terminent pas et n’envoient jamais, d’écrire des articles sur un blog qu’ils ne finissent pas et ne publient pas, écrivent des pages et des pages dans un projet de livre qu’ils ne terminent pas et ne feront jamais éditer, etc… Il y a aussi des choses importantes qu’ils aimeraient dire à un de leurs proches, qu’ils ne lui diront pourtant jamais, pour des raisons de pudeur, de timidité, de doute, de manque de confiance en soi, de peur du ridicule ou que sais-je…
- certaines personnes nourrissent parfois depuis des années le secret désir de changer de métier, de créer leur entreprise, de se mettre à leur compte, de se lancer dans une nouvelle activité… mais semblent finalement incapables de se résoudre à passer à l’action, si bien que leur désir restera à l’état de fantasme.
- sans aller jusqu’à changer de job, tout simplement oser agir en demandant une augmentation à son patron, exprimer une demande pour changer d’affectation ou d’orientation dans leur poste actuel, certains le voudraient bien, mais n’osent pas passer à l’action (par timidité, par peur du refus, par manque de compétence en négociation), et restent ainsi coincés dans une situation qui ne les satisfait pas.
…Bref, la liste est longue de toutes ces choses qu’on aimerait bien faire, mais qui restent à l’état de désir insatisfait, par défaut d’oser passer à l’action. Pourtant ce désir d’un changement qui émane des profondeurs, a toute sa légitimité et mérite d’être entendu et pris en compte, au lieu d’être vécu comme une gène d’abord, puis comme une nostalgie, et bientôt comme une amertume, voire un remords (celui de n’avoir jamais osé franchir le pas). Que ressent-on face à ces situations où on n’ose pas, alors qu’on en aurait bien envie ? De la frustration, de l’impuissance, de la mésestime de soi, de la colère contre soi, un sentiment de culpabilité et de la honte parfois… La plupart du temps, une vilaine sensation de gâchis !
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En savoir plusQu’est-ce qui empêche d’oser agir ?
De nombreuses raisons sont susceptibles de freiner nos intentions d’oser agir :
- le premier frein pour passer à l’acte est de manquer d’estime de soi et de confiance en soi. Croire au fond de soi, même sans trop en être conscient parfois, qu’on ne le mérite pas, que la réussite ne nous est pas accessible ou même qu’elle n’est finalement pas si souhaitable que cela. C’est ainsi que des personnes sabotent elles-mêmes leurs désirs de réussite :
- Certains s’interdisent de gagner de l’argent parce que « l’argent, c’est pas bien », ou parce que ce serait trahir un peu leur condition sociale d’origine, ou encore parce qu’il serait indécent de gagner plus d’argent que leurs parents, etc…
- Certains s’interdisent d’aimer, par peur de souffrir, en n’osant pas donner leur confiance, ou en n’osant pas se faire respecter, etc… D’autres veulent bien aimer, mais ne peuvent se résoudre à se laisser aimer, doutant toujours de l’amour des autres envers eux, s’en tenant distant par une attitude rebelle de défi et de déni des sentiments. Comme si elles ne méritaient pas d’être aimées, comme si les autres n’étaient pas dignes de confiance… (Ces processus se jouent dans une relative inconscience, à l’insu des personnes qui en sont victimes).
- Certains se rendent systématiquement malades. Prétextant une « petite nature » ils subissent de multiples maux physiques, s’enrhumant au moindre coup de vent, ne supportant pas tout un tas d’aliments ou le moindre changement dans leurs habitudes alimentaires, craignant toujours pour leur santé, qui finit par les obnubiler. Que d’opportunités ils auront ainsi laissées filer à cause de tous leurs bobos, qui leur savonnent la planche ! (Nous parlons ici des tendances hypocondriaques, et pas des maladies graves et avérées, qui ne sont a priori pas le fruit d’un auto sabotage – voir : coaching et antidépresseurs)
- Certains reportent systématiquement à plus tard, n’osant pas se décider, n’osant pas faire de choix, n’osant pas prendre de risques finalement. On déguise souvent nos peurs, avec de savoureuses raisons : besoin de savoir et de comprendre d’abord, pour contrôler et surtout ne pas offrir sa confiance à la vie, par un lâcher prise qui paraît juste inaccessible (voir à ce sujet : « coaching de lâcher prise« ).
- La liste est infinie de ces exemples d’attitudes et de comportements d’entraves, qui nous auto-limitent dans le rayonnement naturel et sain de notre nature profonde. qui que l’on soit, on en est tous diversement affectés à notre insu.
- Une bonne façon de procrastiner et de ne pas mettre en oeuvre nos désirs est de manquer d’une vision claire de ce qui est désiré. Du coup, les personnes qui sont dans ce cas ressassent leurs insatisfactions, au lieu de se projeter sur ce qu’ils voudraient de plus positif. Ou alors, ils ne vont pas jusqu’à se fixer des objectifs. Comment être sûr de ne pas atteindre son objectif ? En ne s’en fixant pas ! Dans ce cas, les intentions restent vagues, floues, incertaines, au lieu de devenir des projets et de se traduire par des actions bien matérielles et opérantes. Certaines personnes très conceptuelles, restent volontiers perchées dans des vues abstraites, qu’elles ne traduisent pas concrètement. Du coup, elles ont du mal à passer à l’action, comme si celle-ci ne les intéressait finalement pas, préférant caresser des désirs utopiques, au fait de se mettre en mouvement en direction vers les résultats tangibles, qui modifient radicalement l’expérience vécue et les situations objectives.
- Et évidemment, une excellente façon de rater ses objectifs est de manquer de concentration et de persévérance. Certaines personnes se dispersent, faisant tout au même niveau de priorité, et épuisent ainsi leur enthousiasme en se lançant dans trop de directions simultanément. Certains aussi calent à la première difficulté, se laissent impressionner par l’échec. Elles rentrent prudemment dans leur coquille à la première opposition, au lieu de rebondir et d’insister jusqu’à la réussite. Pour réussir, il faut aussi un peu de discipline et de méthode. Ne serait-ce que pour savoir par où commencer…
Les raisons ne manquent donc pas, qui servent de prétextes à ne pas passer à l’action. En fait, ceux qui ont de la difficulté à passer à l’action, choisissent peut-être inconsciemment de ne pas prendre de décision et de laisser d’autres personnes ou des circonstances décider pour eux… Il est donc peu probable qu’ils obtiennent ce qu’ils désirent dans la vie. Quel dommage !
Nous avons bâti pour vous un programme de développement personnel sur 8 semaines qui aide à passer l’action, à mettre en œuvre les résolutions de progrès, à se mettre en mouvement concrètement sur le chemin de la réussite personnelle. Pendant 2 mois, chaque semaine, nous allons vous proposer :
- un texte miroir pour vous faire réfléchir,
- ainsi qu’une vidéo de soutien pour vous inspirer,
- des exercices à pratiquer chez vous
- et un coaching de groupe chaque semaine pour rester focalisé sur vos intentions de progrès en matière d’oser passer à l’action.
Tout ça pour quoi faire ?
- Mais pour transformer votre regard sur vous-même et sur votre réalité,
- pour modifier votre vie en profondeur, notamment sur les points que vous aurez choisis d’améliorer de manière significative.
- Le tout pour vous aider à franchir à chaque fois une étape de plus vers la réalisation de vos objectifs.
La méthode est très simple, et c’est grâce à cela qu’elle est efficace. Heureusement les leviers ne manquent pas, pour aider à passer à l’acte et se lancer à l’assaut des réussites qui émaillent votre chemin. Nous allons en voir ensemble quelques uns.
Comment oser agir et passer à l’action ?
- Clarifiez votre désir et traduisez-le en objectifs spécifiques et atteignables
- Lâchez prise et concentrez-vous à chaque pas sur le moment présent
- Engagez des premiers pas, simples et faciles à mettre en oeuvre, qui vous mettent tout de suite en mouvement vers les résultats visés
- Travaillez dans l’énergie plutôt que dans l’effort
- Mettez en place des routines positives, pour automatiser les comportements vertueux qui vous alignent avec le résultat que vous visez
Nous allons maintenant développer ces 5 points que nous reprendrons oralement avec vous lors de notre webinaire, afin d’aller plus loin en vous donnant des clés pratiques à mettre en oeuvre pour passer à l’action.
Commencez à changer, maintenant…
1- Clarifiez votre désir et traduisez-le en objectifs spécifiques et atteignables
D’abord, un désir est toujours la résolution d’une insatisfaction. Au lieu de rester dans le problème et la frustration qu’il génère, prenez l’habitude de pivoter mentalement (voir : processus de pivot) vers une visualisation claire de ce que vous voudriez à la place de ce que vous ne voulez plus. Il s’agit de déporter son attention des sujets de contrariétés vers des images mentales plus agréables, en retournant intérieurement la situation, en changeant notre manière de la considérer : elle n’est plus une contrainte, elle devient une alliée qui m’indique (ou me confirme) ce dont j’ai vraiment envie.
Dans l’image suivante, on voit une main courbée… On peut l’interpréter de deux façons, selon le sens de la courbe que l’on choisit de considérer :
- D’un côté elle dessine une courbe concave, un creux.
- Mais de l’autre côté cette même main dessine une courbe convexe, une bosse.
Au lieu de regarder le creux (qui serait le manque, la frustration, la contrariété), je choisis de considérer la bosse (le plein que le manque désigne implicitement). Plutôt que me concentrer sur l’objet de ma contrariété, je choisis de considérer ce que m’enseigne l’émotion négative (le processus de contrariété), en visualisant le désir contraire et le bien-être qui en résulterait. Il y a des questions clés à se poser, à chaque fois qu’une contrariété survient. Au lieu de se laisser aller à râler intérieurement, il est intéressant de s’interroger :
- Qu’est-ce que j’aimerais qu’il se passe à la place de la situation actuelle ?
- A quoi verrait-on une première amélioration ?
- Qu’est-ce qui permettrait le début d’une réorientation plus favorable ?
- Que pourrais-je faire tout de suite pour faire ne serait-ce qu’un petit pas positif envers cette meilleure option ?
Ensuite vient le moment de se fixer un objectif. Il y a pour cela plusieurs règles simples à respecter, pour transformer les voeux pieux en objectifs efficaces. Rappelons-les :
Un objectif doit être formulé de façon explicite
Seul un objectif explicitement formulé peut être partagé, remis en question, complété, affiné, et finalement : décidé consciemment et volontairement !
- Un objectif implicitement sous-entendu, ne provoque qu’un effet … implicite. Il risque de n’être pas perçu ou interprété de manière aléatoire.
- Un objectif formulé produit donc un effet d’attraction plus intense.
Un bon objectif doit être précis et spécifique
- Spécifique, car une cible trop vague concentre mal l’énergie.
- Précis, pour indiquer une cible très claire, qu’on ne peut pas perdre de vue, et sur laquelle se concentrer. En se focalisant dessus, les dispersions sont bannies et les priorités se dégagent d’elles-mêmes.
Un bon objectif doit être désirable et ambitieux
- Désirable, car c’est le meilleur moyen de mobiliser l’énergie. Il faut pour cela réfléchir aux leviers de mobilisation qui sont autant collectifs qu’individuels.
- Ambitieux, parce qu’il crée une tension dynamique, en surlignant l’écart entre maintenant (qui n’est pas satisfaisant) et plus tard (quand la situation désirée sera établie). L’objectif ambitieux produit de la frustration tout de suite au profit d’un élan vers un mieux espéré. Un bon objectif induit le dépassement de difficultés réelles, il doit donner envie et aussi un peu le vertige, sinon autant ne pas s’en fixer et se contenter de mettre un pas l’un devant l’autre et se laisser porter par le chemin.Attention cependant : quand la formulation d’un objectif amène à trop se concentrer sur le manque immédiat, au détriment du chemin et du plaisir à le parcourir, il focalise l’attention de façon contre productive sur ce qui retient en arrière. Ainsi, quand l’objectif, crée plus de frustration que d’action, quand il empêche d’être bien tout de suite au profit d’un lendemain hypothétiquement meilleur, alors c’est lui qui devient le problème. La solution : réajustez l’objectif, le problème cessera tout de suite … !
Un bon objectif doit être réaliste et ne dépendre que de vous
- S’il n’est pas réaliste, il vous décourage par avance et vous immobilise.
- Si le progrès impliqué par l’objectif ne dépend pas entièrement de vous, la situation risque de vous échapper, et les paramètres extérieurs seront potentiellement facteurs d’inertie, et de nouvelles contrariétés
Fixez-vous des échéances et des indicateurs de mesure
- Pour pouvoir évaluer périodiquement votre avancement de façon objective et concrète. C’est stimulant de constater que les choses avancent. C’est important d pouvoir corriger le tir lors d’une échéance intermédiaire, quand on constate un écart par rapport à la cible. Mieux vaut s’apercevoir du dérapage à temps pour pouvoir réagir, plutôt que de subir l’échec à la fin, quand c’est trop tard…
2- Lâchez prise et concentrez-vous à chaque pas sur le moment présent
Tout est mouvement et changement. Quand on accepte cette vérité et qu’on l’intègre peu à peu… :
- d’abord, on n’en meurt pas, ce qui est déjà une bonne nouvelle !
- Et surtout, la perspective change. Et au lieu de vouloir figer les choses, on se contente de les accompagner dans leur transformation. C’est à la fois beaucoup moins fatigant et beaucoup plus efficace.
Rappelons-nous aussi cet adage sarcastique qui dit que “le pire n’est jamais certain” pour ne pas nous laisser déborder par le pessimisme. Ainsi, pourquoi se faire du souci pour le résultat, alors que la seule chose sur laquelle vous ayez une prise, c’est l’action ? Au lieu de vous disperser avec des préoccupations inutiles à propos du résultat sur lequel vous n’avez pas de prise, brûlez donc toute votre énergie dans l’action, sans vous retourner en arrière ni vous projeter en avant. Simplement, être là, et faire ce qu’il y a à faire, maintenant. Bien entendu, de temps en temps, on fait une pause et on mesure l’avancement, on se repose la question de la ligne de mire, de la trajectoire, du rythme, et on corrige le tir si nécessaire. Et puis on retourne à l’action, à laquelle on se donne complètement, si bien qu’alors il n’y a aucune place pour une hésitation ou un doute, parce qu’il n’y a pas de pensée à propos de l’action pendant l’action. La pensée c’est avant ou après, mais pas pendant. Je ne parle pas ici d’une pensée “fonctionnelle”, qui consisterait par exemple à communiquer quand nécessaire au sein même de l’action. Mais vous voyez bien qu’il s’agit là d’une pensée “technique”, une sorte de pensée-action, qui n’a rien à voir avec un état d’âme accompagné de pensées toxiques et automatiques sur soi-même, les autres et la vie. Ce genre de pensées-là sont des pensées parasites, des rêvasseries, qui procèdent d’un dysfonctionnement mental. Par exemple, on se met à craindre et à ressasser un scénario d’échec, ou bien on s’imagine une dispute et on envisage les réponses que l’on ferait à l’autre, etc… Cela c’est vraiment de l’énergie dispersée en vain. Les problèmes sont des situations non résolues, ou non acceptées. D’où la solution :
- soit résoudre le problème, afin de tourner la page et passer à autre chose,
- soit accepter la situation si pas possible de résoudre…et passer aussi à autre chose.
Le vrai problème c’est de rester à souffrir dans son mental, sous prétexte que quelque chose nous contrarie. C’est nous-mêmes qui créons des problèmes en choisissant de ne pas accepter ou de ne pas décider. Les problèmes sont toujours une question de décision finalement (voir à ce sujet : « Faire face à la souffrance »). Nous nous rappelons tous de ce fameux adage plein de bon sens : « Ne reporte pas au lendemain ce que tu peux faire aujourd’hui » … Et soyons honnêtes avec nous-mêmes, ce que nous reportons est souvent ce qui nous pèse, ce qui est compliqué, ce que nous n’osons pas faire, par peur d’une conséquence néfaste, … Nous faisons alors le vœu pieu que la situation se simplifiera, se résoudra d’elle-même. Cette utopie revient à un pari plus qu’improbable sur l’avenir… Combien de fois avons-nous expérimenté que le plus difficile, le plus pesant et finalement le plus consommateur d’énergie est la période pendant laquelle nous reportons sans cesse cette discussion qu’il faudrait avoir, ce rapport qu’il faudrait rédiger, ce livre qu’il faudrait lire, ce bureau qu’il faudrait ranger, … Pourtant, il est souvent plus « économique » de traiter les évènements relativement à chaud (après voir pris soin de s’assurer d’un minimum de recul tout de même). Certes, comme il y a des saisons plus propices à certaines actions, certains actes ont plus de portée s’ils sont conduits à certains instants. Il est donc judicieux de planifier les actes aux moments les plus propices à leur accomplissement. Toutefois, comme tout est disponible dans le présent, il est possible, à partir d’ici et maintenant, d’utiliser le passé et d’influencer l’avenir positivement, sans attendre un plus trad plus propice :
- on peut éclairer le présent en tirant (positivement) les leçons du passé et ainsi lui donner du sens, en peaufinant nos actions et en conscientisant maintenant ce qui était inconscient précédemment.
- on peut également préparer l’avenir, et l’orienter positivement par les actes, les paroles et la pensée actuels. Il s’agirait en quelque sorte de charger l’avenir positivement, en concentrant une projection favorable, dès maintenant.
- Quant au déploiement de l’action par elle-même, rien n’empêche d’y procéder plus tard, presque comme une confirmation. Par exemple, vous décidez maintenant quelque chose, vous y pensez en détail, vous prenez votre résolution et vous la nourrissez de toute votre motivation, et puis quand il est enfin l’heure : vous prenez enfin le train ! Monter dedans, ce passage à l’action, n’est presque plus qu’une formalité, tellement cela a été décidé, accepté, anticipé, préparé…
3 – Engagez toujours un premiers pas, simple et facile à mettre en oeuvre
Cela vous aide à vous mettre en mouvement dans la bonne direction. Le plus dur c’est de s’y mettre. Une fois que le mouvement est lancé, il suffit de mettre un pas devant l’autre et cela avance …presque tout seul ! « Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas… ». Cette belle phrase de Lao Tseu nous rappelle avec malice et pertinence l’importance des premières étapes de toute démarche de progrès ou de changement.
Plutôt que trop vouloir « trop embrasser » (au risque de « mal étreindre ») dans des plans d’actions très fouillés (qui tardent à se réaliser parce qu’il faut d’abord bien les sécuriser…), on gagnera souvent à se faire collectivement confiance, et à se mettre en mouvement tout de suite par des petits pas faciles et encourageants.
En ayant d’abord pris la précaution de bien éclairer les perspectives et le sens qu’on leur donne, il s’agit en fait d’un pari sur la qualité et le sens de responsabilité collective de l’équipe. Par la suite, en valorisant les premières petites victoires, il sera bien temps de formaliser des plans complets, faisant état de la complexité des projets en allant dans le détail jusqu’au niveau de granularité désiré. C’est maintenant que tout commence (exactement d’ailleurs comme l’instant d’avant et l’instant d’après. “C’est toujours le meilleur moment pour se mettre en chemin” K-G Dürkheim) !
Inutile de ressasser ou d’anticiper. C’est maintenant que toute votre vie se joue, nulle part ailleurs. Le reste n’est que pensée, fumée évanescente dans le ciel pur. Quand vous vous prenez la main dans le sac en train de nourrir de l’angoisse, du remords, un sentiment de culpabilité, de l’envie, de la peur, ou quoi que ce soit d’autre : voyez le mécanisme émotionnel, voyez qu’il vient du passé, et n’a presque pas de rapport avec la situation présente, souriez-en affectueusement et respirez. C’est un instant magique, où brutalement votre conscience perce l’opacité des automatismes, comme le soleil perce derrière les nuages. Alors : souriez sur la photo !
Rendez-vous compte que quoi qu’il arrive, cela n’est pas si grave, que ce n’est qu’un jeu. Voyez clairement que dans quelques instants à peine ce sera le tour d’un autre jeu, celui d’une autre colère, tristesse, peur, ou joie… A la limite : peu importe ! Il faut bien que cela joue, vous n’y pouvez rien. C’est un processus, c’est tout. Et vous pouvez même réaliser que les contenus ne sont que des prétextes pour rejouer le processus… et qu’en fait : le processus par lui-même est vide ! Alors jouez, mais sans vous prendre au sérieux.
En revanche voyez tout ceci très sérieusement, avec une grande attention, comme un spectateur regarde le film avec passion, sans oublier qu’il n’est ni les indiens ni les cow-boys à l’écran. Par ce petit interstice de conscience que vous injectez de temps en temps dans le flux ininterrompu du jeu, il se passe progressivement quelque chose de vraiment très intéressant, c’est que vous en êtes de moins en moins dupe, que vous êtes de plus en plus calme intérieurement, et que le jeu lui-même se calme progressivement. Ce petit moment de répit entre deux pensées compulsives, c’est justement le bon moment pour engager un premier pas dans la direction choisie. Faîtes-le dans l’énergie : sans effort…
4 – Oser agir dans l’énergie plutôt que dans l’effort
- Et si la vie n’était pas un problème, mais une opportunité, pas une lutte mais un cadeau ?
- Et si le plus important dans le voyage n’était pas la destination mais le voyage lui-même ?
Effort ou énergie :
- La notion d’effort suppose une souffrance expiatoire (très prisée en Occident à cause de notre culture judéo chrétienne), qui s’oppose à celle de la Grâce, quand les choses se passent d’elles-mêmes, avec fluidité, dans l’harmonie.
- Dans la notion de Grâce, il n’y a ni effort ni mérite, puisque c’est offert (« offert » est un étonnant anagramme du mot « effort » d’ailleurs !). Cependant la grâce n’exclut pas le déploiement d’une intense énergie !
Faîtes les choses avec plaisir, parce que vous aimez ça, pas « pour » atteindre un objectif. Cette instrumentalisation des actes, les prive de leur poésie, de leur magie. Tout faire en rapport à un objectif, c’est se priver de la joie de la gratuité, de la générosité de faire les choses, juste pour le fun… Le truc, c’est que lorsqu’on fait des efforts, on est quelque part dans sa tête (même quand le corps souffre à cause du travail intense qu’on lui inflige), au lieu d’être tranquille et attentif à son corps. Ou bien on est pris par nos émotions, et on se laisse déborder. Alors on essaie de faire des efforts pour reprendre pied. Mais, il ne s’agit pas de comprendre la peur, ou de résoudre les tristesses et les colères, il s’agit de les vivre et de les explorer, sans refus, sans déni, avec toute notre attention, depuis les sensations corporelles (voir à ce sujet : la voie du sentir)…
Sans vouloir les dissoudre, sans autre intention que de découvrir et les traverser. C’est justement là que les émotions apparaissent pour ce qu’elles sont : des nuages passagers dans le ciel bleu… Il suffit de voir et de constater que des émotions et des pensées sont là, sans partir avec leur contenu. Cela ne veut pas dire que dan l’action il n’y ait pas une intense dépense d’énergie, ou que le corps ne doive pas travailler et fournir des efforts. Mais cela se fait dans l’énergie, avec une relative aisance, sans souffrance et sans histoire.
Quand vous avez du mal à vous décider pour pouvoir passer à l’action, faîtes ceci qui est très simple et vous permettra de vous engager sans effort, avec toute votre énergie, vers votre meilleur choix : Si vous êtes face à plusieurs possibilités, déterminez le degré d’importance de chacune des possibilités en leur attribuant une note de 1 à 10, et choisissez la plus importante du moment. Ne cherchez pas forcément à prendre la meilleure décision. La meilleure décision c’est de passer à l’action, pas de savoir la meilleure route à prendre ! Vos décisions, quelles qu’elles soient, vous en retirerez toujours un enseignement. Une fois que vous serez passé à l’action, vous saurez, selon ce que vous ressentez, si votre choix était bénéfique ou non pour vous.
Quand votre décision ne vous apporte pas les résultats escomptés, il vous suffira de décider autre chose… Cela paraît simple, mais : c’est effectivement simple ! Se tromper n’est pas si grave. Il n’est donc pas nécessaire de se prendre la tête à chaque carrefour, laissez vous porter par une des possibilités qui se présentent, voyez laquelle est la plus tentante, et surtout prenez-en une ! Le chemin se fera tout seul, de lui-même, au fur et à mesure que vous avancerez vos pieds dessus…
5 – Mettez en place des routines positives pour oser agir
Pour automatiser les comportements vertueux qui vous alignent avec le résultat que vous visez, il y a une technique super puissante qui peut vous aider progresser dans votre vie d’une manière étonnante. C’est l’une des clés que nous partagerons avec vous en détail lors du webinaire que nous organisons prochainement avec Violaine Herriau. Cela consiste à se lever un peu plus tôt (oui vous avez bien lu !) pour se consacrer un peu de temps à soi-même, avant toute autre activité (voir à ce sujet : « Réussir sa vie, le pouvoir des routines matinales« ) Ce temps est dédié à :
- prendre le temps de vous retrouver, de vous remettre de votre nuit de sommeil, en aimant vos sensations présentes,
- faire éventuellement un peu de gym pour faire circuler l’énergie (rien de violent, mais des étirements doux, sautiller, faire des moulinets avec les bras, tout ce qui permet de remettre le corps en mouvement gentiment).
- passer en revue vos objectifs de fond, vous aligner avec vos valeurs profondes, conditionner positivement votre mental, en écrivant des affirmations positives,
- ressentir les bienfaits de la gratitude
- etc…
Vous verrez probablement qu’on prend tellement de plaisir à cette demi-heure, qu’on s’y habitue et qu’on ne peut plus s’en passer. Les automatismes vertueux, ainsi enclenchés tous les matins vous conditionnent positivement pour toute la journée et vous disposez d’un surcroît d’énergie et de joie pour réussir chaque journée, l’une après l’autre. Des progrès se feront rapidement sentir dans tous les domaines de votre vie. Et vous finirez même par vous dire qu’une demi-heure c’est un peu court. Vous aurez alors de la facilité à vous réveiller une heure plus tôt (ou même davantage, parce que votre vie satisfaisante vous procurera une jubilation qui vous rechargera et vous aurez probablement moins besoin de vous récupérer)…