GROW coaching, est l’acronyme trouvé par John Whitmore, pour structurer une séance dans son modèle de coaching.
En plus de l’avantage d’être très simple, la méthode GROW coaching est aussi alignée sur un cycle naturel du vivant : Comme il y a quatre saisons dans une année ou quatre phases dans une respiration (inspire, expire, arrêt poumons pleins, et arrêt poumons vide), il y a aussi 4 phases logiques dans une séance de travail efficace… Il est intéressant d’utiliser la méthode GROW coaching dans la pratique des entretiens de développement, parce qu’elle offre de la structure à la séance, et de la lisibilité à l’interlocuteur sur l’avancement de sa réflexion. Toutefois, il est encore plus important de suivre ses intuitions de coach et d’accompagner l’interlocuteur dans son rythme à lui, plutôt que de le contraindre à suivre une structure d’entretien pré-établie ! Voici toutefois cette structure, à laquelle nous proposons quelques aménagements par rapport à la version originale de l’auteur, comme vous le verrez notamment à la fin de cet article…

A Retenir

GROW coaching : la méthode

G (Goal) : Les objectifs… Nous aimerions plutôt parler des résultats ! C’est encore plus parlant que les objectifs (toujours un peu « lointains et abstraits…).

R (Reality) : Situation actuelle

  • Elargissement du cadre de référence du client et ouverture à de nouvelles perspectives (par une question puissante)
Remarque : Dans son livre, John Whitmore passe pas mal de temps à explorer la situation du client et son contexte (c’est cela en fait, qu’il appelle Reality), comme pour bien la comprendre. Selon nous, c’est une erreur qui oriente le coaching vers l’expertise et le conseil et fait perdre au coach son extériorité et sa candeur. Passer trop de temps à analyser pour comprendre, privera le coach de pouvoir poser des questions puissantes, pour ouvrir le cadre de référence du client. Les options qu’il trouvera alors ne seront souvent que « plus de la même chose » qu’il fait déjà. On appellera cela un coaching linéaire, ou incrémental. Nous lui préférons un coaching systémique, plus direct, et… parfois plus foudroyant !
O (Options) : Solutions
  • Recherche d’options pour intégrer le repositionnement opéré lors de la phase précédente, si elle a suffisamment bousculé et ouvert le cadre de référence du client, pour qu’il cherche des solutions ailleurs que là où il regardait précédemment (voir cette technique : « poser l’équation pour sortir de la boite)

W (Will) : (la volonté), pour nous : l’engagement, les actions, le passage à l’acte du client.

Atterrissage – Mise en oeuvre du plan d’actions- atteinte des résultats visés.

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GROW coaching : Rythmer la séance !

A chaque quart du GROW coaching, l’interlocuteur peut vérifier s’il avance bien vers son objectif et où il en est de son processus de réflexion. La méthode GROW coaching permet donc à la fois de rythmer le travail et d’inviter l’interlocuteur à prendre en mains lui-même la responsabilité de sa séance.
C’est également modélisant pour sa gestion du temps et son sens de la responsabilité et du résultat.
C’est très facile à faire, et rien que ces simples indications créent déjà d cela valeur pour l’interlocuteur :
  • On en est à peu près au premier quart de notre séance, vous êtes bien au clair avec votre objectif  ? Voulez-vous en reformuler une synthèse pour pouvoir maintenant passer à l’étape suivante de votre réflexion ?
  • Vous en êtes à la moitié de cette séance de travail : quelle solutions pourriez-vous envisager de mettre en oeuvre ?
  • On arrive au dernier quart de la séance Avec quoi souhaitez-vous en sortir : quel plan d’actions pourriez-vous formaliser et quels petits engagements pourriez-vous prendre tout de suite pour vous mettre en mouvement dans la bonne direction ?

Le livre de John Whitmore a été le premier que j’ai lu,

Et finalement l’un des meilleurs.
En résumé, GROW coaching est une méthode pleine de bon sens, très simple, et facile à retenir pour structurer des entretiens individuel de management ou de coaching.
Mais répétons-le : il ne s’agit pas de s’enfermer à l’intérieur de la méthode.
Le coaching est d’abord une question de relation. C’est un accompagnement du vivant, qui s’inscrit dans l’instant présent (et ne doit pas être contraint de façon rigide par une structure, aussi rassurante soit-elle).
A l’usage, nous avons fait évoluer cette méthode, tant il est vrai que le coaching est vivant et s’invente à chaque nouvelle génération de coachs qui arrivent à maturité.

Une évolution du modèle : COSE

  • Le mot « Goal » nous paraît restrictif, nous lui préférons la notion, plus complète, de « Contrat », qui évoque le cadre du coaching avec les résultats visés, et non seulement l’objectif de la séance.
  • « Reality » ne nous paraît pas très pertinent, nous l’avons dit. Il n’y a rien d’intéressant pour le client à ressasser l’espace problème, qui est sa réalité actuelle, que justement il souhaite changer. La passer au scanner est une perte de temps. Si les solutions y étaient, le client les auraient trouvées tout seul depuis longtemps !
  • Le mot « Options » (traduit de l’anglais) n’est pas aussi parlant et rassurant en Français que le mot « Solutions ».
  • Quant à « Will », qui fait référence à la volonté, nous savons bien que la volonté seule ne suffit pas toujours… D’où les voeux pieux mais impuissants. Nous préférons la notion « d’engagements », notion davantage tournée vers l’action…

Nous avons donc crée le modèle COSE :

GROW coaching
  • C – Contrat :  Classiquement, en début d’entretien,  on cherche à définir le résultat attendu de la séance. C’est ce que l’on appelle le Contrat de séance. Des questions clés sont les bienvenues telles que : « Quel résultat souhaitez-vous atteindre à l’issue de cette séance ? », ou bien « Quel pas en avant significatif souhaitez-vous réaliser pendant cette séance ? »
  • O – Ouverture : C’est le moment où le client explique son cas. Le coach se met en état d’ouverture pour capter les éléments clés du cadre de référence du client : ce qui se joue pour lui dans cette histoire, comment il fait pour ne pas trouver ce qu’il cherche, comment il s’enferme dans l’espace problème, comment la manière dont il pose son équation crée justement les difficultés propres à l’empêcher de voir les solutions. Cette phase du coaching est pleine d’écoute (c’est-à-dire : « pleine de vide » en quelque sorte…), de silence, de disponibilité… Elle est souvent l’occasion de quelques feed-back positifs pour disposer des points d’appui devant le client, elle est aussi ponctuée par des questions qui visent à ouvrir le cadre de référence et permettre de reposer l’équation autrement, d’une manière qui ouvre de nouvelles perspectives. D’où le nom de cette phase : l’ouverture du coach qui crée l’ouverture du client…
  • S – Solutions : Fort d’un éventuel « insight » (c’est-à-dire une prise de conscience, un « tilt », qui remet la situation en perspective en y intégrant des pistes de solutions), l’ouverture créée par le questionnement offre de nouvelles perspectives desquelles se dégagent de nouvelles options pour le client. Avec elles, il va élaborer une solution pour atteindre son objectif.
  • E – Engagements : Disposant d’une solution ou d’éléments de solutions, il lui reste à bâtir un plan, avec des décisions à prendre, qui vont permettre d’engager des actions, qui vont résoudre le problème et atteindre les résultats attendus. Cette séquence est aussi une bonne opportunité de modéliser ce qui a été vécu dans la séance, pour tirer des éclairages et des enseignements complémentaires, qui viendront consolider l’insight, renforcer l’énergie de changement, préciser et donner de la profondeur de champ aux décisions…
Pour vous former au modèle du coaching de l’énergie, nous avons mis au point deux cycles de formation professionnelle certifiants, respectivement de 4 modules de 3 jours sur une année :

FAQ sur le coaching GROW et COSE

Réponses aux questions fréquentes sur l'approche GROW coaching et son évolution vers le modèle COSE

  • Qu’est-ce que la méthode GROW coaching ?

    La méthode GROW coaching, inventée par John Whitmore, est un cadre structurant pour les séances de coaching. Son acronyme se réfère aux 4 phases clés de la séance : Goal (objectif ou résultat souhaité), Reality (situation actuelle), Options (solutions potentielles) et Will (engagement ou passage à l’action).

  • Comment la méthode GROW apporte-t-elle de la structure à une séance de coaching ?

    La méthode offre une progression claire tout au long de la séance. Elle permet au coach comme au client de suivre l’évolution de la réflexion en découpant l’entretien en phases distinctes, tout en assurant un suivi régulier grâce à des questions ciblées pour vérifier l’avancement vers l’objectif.

  • Quelle est la différence entre GROW et COSE ?

    Le modèle COSE est une évolution du GROW. Dans COSE, le terme Goal est remplacé par Contrat pour insister sur la définition précise du cadre et des résultats attendus, Reality devient Ouverture afin d’éviter de s’enfermer dans l’analyse du problème, Options est remplacé par Solutions pour mieux ancrer la logique en langage français, et Will devient Engagements pour indiquer la volonté d’agir concrètement.

  • Pourquoi est-il important de ne pas s’enfermer dans une structure trop rigide lors d’une séance de coaching ?

    Le coaching repose en premier lieu sur la relation et l’écoute. Une structure rigide, même rassurante, peut empêcher le coach de suivre le rythme propre à son interlocuteur. Il est donc essentiel de s’adapter aux besoins du client en privilégiant la fluidité et l’intuition, tout en gardant un cadre permettant de structurer la réflexion.

  • Comment le rythme de la séance est-il intégré dans la méthode GROW ?

    La méthode GROW invite le coach à rythmer la séance en proposant, par exemple, des points de vérification à chaque quart de la session. Cela permet à l’interlocuteur de faire un point sur son avancement, reformuler son objectif ou envisager des solutions, favorisant ainsi une prise de responsabilité et une gestion efficace du temps.

  • Quels sont les avantages d’une approche systémique dans le coaching ?

    Adopter une approche systémique, souvent qualifiée de coaching subversif, permet d’éviter un coaching linéaire ou incrémental. Cela offre une ouverture plus directe et percutante, permettant d’explorer de nouvelles perspectives et d’inciter le client à reconsidérer son cadre de référence plutôt que de se limiter à des analyses répétitives.

  • Quelles formations sont proposées pour se former à ces modèles de coaching ?

    Deux cycles de formation professionnelle certifiants sont proposés : l’un dédié au coaching individuel et l’autre au coaching d’équipe en distanciel. Ces formations, chacun composé de 4 modules répartis sur 3 jours pendant une année, permettent d’intégrer la pratique des modèles GROW et COSE dans l’approche du coaching de l’énergie.

Paul Devaux

Coach professionnel

Depuis 25 ans, Paul pratique le Coaching professionnel en entreprise, dans une approche systémique. Accrédité à la Société Française de Coaching en 2008, il est également formateur et superviseur de Coachs depuis 2010. Egalement fondateur d'une école de coaching (voir NRGY-trainig.fr).

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