A Retenir
- Le doute de soi touche près d’un cadre sur deux et nuit à la performance au travail.
- La confiance en soi amplifie le potentiel, l’engagement et l’efficacité managériale.
- Le coaching individuel aide à dépasser les croyances limitantes et renforce l’assurance professionnelle.
- Des exercices concrets facilitent l’ancrage de la confiance et la gestion des situations délicates.
- S’aligner sur ses valeurs et oser agir sont essentiels pour s’affirmer et progresser durablement.
Pourquoi doute-t-on de soi ?
“Le doute tue plus de rêves que l’échec ne le fera jamais.”
— Suzy Kassem, écrivaine et philosophe américano-égyptienne
Le doute de soi n’est pas une pathologie. Il s’ancre dans des mécanismes humains et sociaux bien réels.
Raisons principales :
- 47 % des cadres français déclarent avoir souffert du syndrome de l’imposteur au moins une fois dans leur carrière (Baromètre Cadremploi, 2022).
- Ce doute est souvent renforcé par une culture du résultat, du contrôle ou du silence managérial, où le non-dit prend la place du feedback constructif.
Exemple réel (coaching) :
Julie, manager marketing de 35 ans, en poste depuis 3 ans, confie :
“Je n’ai jamais reçu de retour clair de mon N+1. Tant que je ne fais pas d’erreur, on me laisse tranquille. Mais je ne sais pas si ce que je fais a vraiment de la valeur.”
Ce flou constant alimente le doute, même chez les profils performants.
Pourquoi développer sa confiance en soi ?
Parce que la confiance agit comme un amplificateur de potentiel. Sans elle, même les talents solides hésitent, se cachent ou surcompensent.
“La confiance en soi, c’est le carburant de l’audace. Sans elle, la compétence reste en sommeil.”
— Charles Pépin, La Confiance en soi : une philosophie
Les bénéfices sont concrets :
- Les collaborateurs confiants performent 31 % mieux et sont 23 % plus engagés que ceux qui doutent de leur place (Gallup, rapport 2021).
- Les managers qui se sentent légitimes sont 2,5 fois plus à l’aise pour donner du feedback, selon une étude de Harvard Business Review.
Exemple vécu (coaching) :
Damien, manager logistique, peine à recadrer ses équipes. En coaching, il réalise qu’il évite les conflits par peur de “perdre la face”.
En travaillant sur sa posture (langage clair, respiration, cadre ferme mais juste), il réussit à recadrer sans crispation. Résultat : l’équipe a gagné en respect mutuel… et en efficacité.
Comment le coaching individuel aide un manager à prendre confiance au travail ?
“Le coaching m’a aidée à faire taire le juge intérieur. Je ne suis pas devenue une autre. Je suis devenue plus pleinement moi.”
— Claire, manager RH, après un accompagnement de 6 mois
Le coaching agit sur 3 plans :
1. Prise de conscience
Le coach aide à mettre en lumière les croyances limitantes :
- “Je dois tout maîtriser pour être crédible.”
- “Si je doute, je perds l’autorité.”
Ces croyances sont identifiées, testées, recadrées.
2. Appropriation de ses forces
“Quelles sont vos 3 plus grandes réussites ?”
Question simple. Mais souvent, le silence s’installe.
Le coaching oblige à regarder objectivement ce qui fonctionne, ce qui est une source directe de confiance.
3. Préparation de situations concrètes
Le coaching prépare le manager à affronter :
- Prise de parole en CODIR.
- Recadrage difficile.
- Repositionnement dans un rôle hybride.
Cela se fait par la mise en situation, la relecture émotionnelle, et l’entraînement à la posture assertive.
Donnée clé : Les managers coachés augmentent de 70 % leur capacité à prendre des décisions en autonomie, selon l’ICF (International Coaching Federation, 2020).
Exercices concrets pour développer la confiance personnelle et l’assurance
Ces exercices ont un point commun : ils déplacent le regard.
- Du jugement vers l’expérience.
- Du doute vers l’action.
- De la peur vers l’ajustement.
L’exercice des 3 preuves
Objectif : ancrer la légitimité.
- Listez 3 situations où vous avez obtenu un résultat positif malgré le stress ou le doute.
- Pour chacune, identifiez :
- Vos qualités mobilisées.
- Vos actions clés.
- Ce que cela dit de vous.
Effet : vous créez une mémoire émotionnelle positive qui renforce votre sentiment d’efficacité personnelle.
La phrase-miroir
Objectif : travailler l’affirmation positive.
- Prononcez à voix haute la phrase suivante (à adapter) :
“Je suis capable, même si je ressens du doute. Je suis à ma place et j’avance.” - Dites-la devant un miroir. Observez ce que votre posture, votre regard, votre ton révèlent.
Variante : pratiquez avant une réunion ou un entretien délicat.
Le recadrage des croyances limitantes
Objectif : transformer un frein mental en levier.
- Croyance limitante : “Je suis trop jeune pour être crédible.”
- Reformulation : “Mon regard neuf est un atout, et je peux m’entourer pour gagner en solidité.”
Ce travail permet d’élargir le champ du possible.
“Quand on doute de soi, on agit petitement. Quand on se fait confiance, on agit avec justesse.”
— AnonymeL’exercice des 3 preuves de légitimité
Objectif :
Renforcer l’estime de soi par des expériences réelles de succès, souvent minimisées ou oubliées.
Méthode :
- Choisissez trois situations dans votre vie professionnelle où :
- Vous avez obtenu un résultat positif.
- Vous avez surmonté un obstacle.
- Vous avez été reconnu pour votre action.
- Pour chaque situation, décrivez :
- Le contexte.
- Ce que vous avez fait concrètement.
- Les qualités ou compétences que vous avez mobilisées.
- Ce que cela dit de vous aujourd’hui.
Exemple :
Claire, responsable financière, doute de sa capacité à prendre la parole devant le COMEX.
Elle choisit comme preuve n°2 :
« En 2021, j’ai pris en main un projet SAP en urgence. J’ai recadré le prestataire, rassuré les équipes et obtenu une relivraison à l’heure. »
Réflexion guidée en coaching :
« J’ai su être claire, ferme et rassurante. Ce que je redoute aujourd’hui (exposer un point de vue face à des dirigeants), je l’ai déjà fait… sous pression. »
Variante :
Demander à 2 personnes de confiance de vous décrire une situation où elles vous ont vu “fort(e)”.
L’exercice du recadrage de croyance
Objectif :
Identifier une pensée qui freine votre assurance, et la reformuler pour ouvrir un nouvel espace d’action.
Méthode :
- Écrivez une croyance limitante fréquente que vous vous répétez (ex. : “Je ne suis pas légitime”).
- Analysez : d’où vient cette croyance ? Dans quelles situations surgit-elle ?
- Reformulez-la en version réaliste et constructive, sans tomber dans l’auto-illusion.
Exemple :
Romain, jeune chef d’équipe, dit souvent :
“Je suis trop jeune pour être pris au sérieux.”
En coaching, il reformule :
“Je n’ai pas l’expérience de mes collègues plus âgés, mais j’apporte une approche plus collaborative, et mes résultats parlent pour moi.”
La croyance est ainsi recadrée sans être niée.
L’exercice du discours miroir
Objectif :
Travailler la présence physique, vocale et verbale.
Méthode :
- Placez-vous face à un miroir, debout, les pieds ancrés.
- Dites à voix haute une phrase d’affirmation personnelle, par exemple :“J’ai le droit d’occuper pleinement ma place.”
- Répétez 3 fois, en observant :
- Votre regard.
- Votre voix (clarté, hésitation, rythme).
- Vos gestes.
- Ajustez jusqu’à ressentir une cohérence intérieure.
Variante :
Filmez-vous ou faites-le en visio avec votre coach, pour bénéficier d’un retour extérieur.
L’exercice du journal de confiance en soi
Objectif :
Ancrer la progression dans le temps, capter les petites victoires.
Méthode :
- Chaque jour (ou chaque semaine), écrivez dans un carnet :
- Une situation où vous vous êtes senti(e) à votre place.
- Une action dont vous êtes fier/fière.
- Un moment où vous avez osé (même un petit geste).
- En fin de mois, relisez vos notes et surlignez les motifs récurrents.
Exemple :
Alice, DRH, découvre que ses prises de parole les plus efficaces sont celles où elle improvise à partir d’un point de repère, plutôt que de lire ses notes. Ce journal devient une ressource pour répliquer ses réussites.
Le jeu des postures
Objectif :
Travailler le langage corporel pour gagner en ancrage, en calme et en présence.
Méthode (en présence ou visio) :
- Tenez-vous debout.
- Expérimentez plusieurs postures typiques :
- Posture fermée (épaules rentrées, regard bas).
- Posture surcompensée (buste en avant, voix forte).
- Posture ancrée : dos droit, souffle calme, regard posé.
- Ressentez les différences internes.
- Choisissez la posture d’ancrage qui vous donne un maximum de stabilité sans tension.
Variante :
Associez chaque posture à une phrase-clé :
Posture d’ancrage = “Je suis calme et présent.”
L’exercice des valeurs incarnées
Objectif :
Connecter ses valeurs profondes à ses actes professionnels, pour retrouver une forme de justesse intérieure (source de confiance).
Méthode :
- Listez 5 valeurs qui comptent le plus pour vous (ex. : intégrité, clarté, liberté, transmission…).
- Pour chaque valeur, identifiez :
- Un moment professionnel où vous l’avez vécue pleinement.
- Un moment où elle a été compromise.
- Interrogez :
- Qu’est-ce que ça change dans mon niveau d’assurance, quand je suis aligné(e) ?
- Comment puis-je faire plus de place à ces valeurs dans ma posture managériale ?
Exemple :
Sébastien, manager technique, découvre que sa valeur essentielle est la clarté. Il revoit la manière dont il communique avec son équipe, arrête les messages flous, et affirme ses attentes. Résultat : moins d’ambiguïté, plus de respect et de confiance dans les deux sens.
Le scénario inversé
Objectif :
Sortir du conditionnement pessimiste en inversant le prisme.
Méthode :
- Choisissez une situation que vous redoutez (ex. : présentation en public).
- Écrivez 3 scénarios :
- Le pire.
- Le probable.
- Le meilleur.
- Puis : décrivez le scénario inverse de celui que vous craignez.
- Que se passerait-il si tout se passait bien ?
- Quelles seraient les conséquences positives ?
- Qui seriez-vous dans ce scénario ?
Exemple :
Nadia, consultante, redoute un pitch client.
Elle visualise non pas l’échec (voix qui tremble, question piège), mais le moment où le client opine, où elle répond calmement, où l’échange devient fluide.
Elle s’entraîne ensuite avec ce script positif, qui devient sa boussole mentale.
Développer sa confiance, c’est ne plus faire semblant d’être sûr de soi. C’est accepter de progresser, avec ses forces et ses zones grises.
Le coaching individuel permet d’aligner la posture intérieure et le rôle managérial, sans jouer un personnage.
Et ça change tout : pour soi, pour l’équipe, pour l’entreprise.
Livres sur la confiance en soi
1. Charles Pépin – La Confiance en soi : Une philosophie
- Éditions : Allary, 2018
- Résumé : Une approche philosophique et accessible, mêlant anecdotes, réflexions et figures inspirantes (de Nietzsche à Serena Williams).
- Particularité : Ce n’est pas un manuel de recettes mais une exploration profonde de ce qu’est la confiance, d’où elle vient, et comment elle se cultive.
- Pourquoi le lire ? Pour sortir d’une approche purement psychologique et enrichir sa vision par une lecture incarnée.
Fabrice Midal – Foutez-vous la paix ! Et commencez à vivre
- Éditions : Flammarion, 2017
- Résumé : Une invitation à lâcher la pression, les injonctions de performance, et à retrouver une forme de confiance tranquille et authentique.
- Style : Direct, provocateur, et libérateur.
- Pourquoi le lire ? Pour sortir de l’idée qu’il faut se battre contre soi-même pour avancer.
Laurent Gounelle – L’homme qui voulait être heureux
- Éditions : Anne Carrière, 2008
- Résumé : Un roman initiatique où un homme en voyage à Bali découvre, à travers les échanges avec un guérisseur, les croyances qui l’empêchent de s’accomplir.
- Pourquoi le lire ? Pour intégrer la question de la confiance en soi dans une histoire vivante et accessible à tous.
Wayne Dyer – Vos zones erronées
- Éditions : Marabout, 1976 (réédité plusieurs fois)
- Résumé : Un des premiers best-sellers du développement personnel. Wayne Dyer y explique comment repérer les pensées limitantes qui sabotent notre confiance.
- Pourquoi le lire ? Parce que c’est un classique du genre, clair, accessible, et toujours pertinent aujourd’hui.
Fatigué(e) de douter de vous ?
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FAQ : Développer sa confiance en soi et sortir du doute au travail
Toutes les réponses pour comprendre l’origine du doute de soi, ses impacts en entreprise et les meilleures stratégies pour bâtir une confiance solide, notamment grâce au coaching et à des exercices concrets.
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Pourquoi le doute de soi est-il si courant en entreprise, notamment chez les managers ?
Le doute de soi est humain, surtout dans des environnements où la culture du résultat, le contrôle ou le manque de feedback constructif règnent. Des études montrent que 47 % des cadres français ont déjà souffert du syndrome de l’imposteur. Ce manque de retour ou le climat de non-dit alimente l’incertitude, même chez les profils les plus compétents.
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Quels sont les bénéfices concrets d’une meilleure confiance en soi au travail ?
La confiance agit comme un amplificateur de potentiel. Un collaborateur confiant performe 31 % mieux et s’engage 23 % plus que ceux qui doutent. Les managers confiants sont aussi bien plus à l’aise pour donner du feedback et faire progresser leurs équipes. En bref, la confiance décuple l’impact individuel et collectif.
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Comment le coaching individuel aide-t-il à renforcer sa confiance professionnelle ?
- Prise de conscience : Le coach aide le manager à identifier les croyances limitantes qui freinent son potentiel (« Je dois tout maîtriser… »).
- Appropriation des forces : Il invite à reconnaître objectivement ses réussites et à les utiliser comme source directe de confiance.
- Préparation concrète : Le coaching se base sur des simulations réelles (prise de parole, recadrage, nouveaux rôles…) pour ancrer la posture affirmée.
Donnée clé : 70 % des managers coachés augmentent leur autonomie de décision (ICF, 2020).
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Quels exercices peut-on pratiquer pour booster sa confiance et son assurance ?
- L’exercice des 3 preuves : Notez 3 situations où vous avez réussi malgré le doute, identifiez qualités et actions déployées : cela génère une mémoire émotionnelle positive.
- La phrase-miroir : Répétez une affirmation positive devant un miroir (« Je suis capable, même si je doute. ») pour renforcer votre présence.
- Le recadrage de croyance : Reformulez une croyance limitante (« Je suis trop jeune ») en une version constructive (« Mon regard neuf est un atout »).
- Journal de confiance : Noter chaque semaine vos petits succès pour prendre conscience de votre progression.
- Jeu des postures : Testez différentes postures corporelles et choisissez celle qui vous donne calme et ancrage.
Des exemples détaillés et variantes sont proposés dans l’article.
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Comment relier ses valeurs à son niveau de confiance en tant que manager ?
Identifier cinq valeurs clés (ex. : intégrité, clarté) et repérer quand elles sont incarnées ou compromises dans votre action professionnelle permet d’ajuster son comportement, de gagner en cohérence et donc en assurance. Cette connexion accélère l’alignement intérieur et la légitimité managériale.
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Quels livres lire pour travailler la confiance en soi de façon durable ?
- Charles Pépin – La Confiance en soi : Une philosophie : Une réflexion profonde sur l’origine et la construction de la confiance.
- Fabrice Midal – Foutez-vous la paix ! : Un plaidoyer pour l’authenticité et le lâcher-prise.
- Laurent Gounelle – L’homme qui voulait être heureux : Roman initiatique sur le changement de regard porté sur soi.
- Wayne Dyer – Vos zones erronées : Un classique du développement personnel pour repérer et dépasser les pensées auto-saboteuses.
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En quoi le coaching se démarque-t-il d’autres approches pour dépasser le syndrome de l’imposteur ?
Le coaching individuel ne vise pas à transformer radicalement la personnalité, mais à aligner la posture intérieure et les missions professionnelles. Il s’appuie sur des situations concrètes, un ancrage dans l’expérience et la reformulation active des croyances. Résultat : une assurance cohérente et non jouée.
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Comment sortir du conditionnement négatif et envisager le succès ?
L’exercice du scénario inversé consiste à imaginer non seulement le pire, mais aussi le meilleur scénario d’une situation anxiogène. En visualisant calmement les conséquences positives, on construit un nouveau repère mental qui augmente la capacité à agir de façon juste et sereine.
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Quelles sont les clés pour ne plus “faire semblant” d’avoir confiance en soi, mais ressentir une véritable assurance ?
Cesser de simuler la confiance, c’est accepter sa progression, ses forces et zones de fragilité, et travailler son affirmations par la pratique régulière, avec ou sans coach. Ce processus d’alignement entre identité, valeurs et posture change radicalement la dynamique au travail pour soi, l’équipe et l’organisation.
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Je doute souvent de moi et cela me fatigue. Comment puis-je me faire accompagner concrètement ?
Si l’incertitude persiste malgré vos efforts, consultez un coach professionnel. Un accompagnement sur-mesure vous aidera à clarifier vos freins, valoriser vos réussites, préparer vos enjeux… et bâtir une confiance solide, durable et authentique.