Je viens d’écouter un bout de cette vidéo de Rupert Spira, auteur que je ne connaissais pas avant de tomber sur cette vidéo (merci Youtube), et je ne résiste pas au plaisir de relayer une métaphore qu’il utilise pour distinguer ce que nous serions et ce que nous ne serions pas. Je vous laisse regarder, et vous retrouve après la vidéo pour un brin de commentaires en français, et quelques compléments personnels…
L’acteur et le personnage
Si vous avez écouté et comprenez l’anglais, vous avez repéré cette métaphore hyper claire de l’acteur et de son rôle dans une pièce de théâtre : Imaginons John Smith, un acteur qui jouerait le rôle du roi Lear de Shakespeare.
On voit bien dans cette situation que le rôle du roi Lear est en quelque sorte superposé à la personne de John Smith. Un peu comme un costume, et que même si l’acteur incarne le personnage de la pièce, il n’est pas ce personnage !
Evidemment : John Smith n’est pas le roi Lear. Et imaginons maintenant que cet acteur, tellement fasciné par les pensées et les émotions de son personnage dans la pièce, finisse par se prendre pour le roi Lear, pendant quelques jours après la représentation. On le verrait ainsi, misérable, portant les souffrances du personnage.
Le pauvre John Smith, accablé de souffrances imaginaires, rencontre alors un ami à qui il se confie de ses problèmes de roi Lear. L’ami lui révèle alors qu’il ne souffre pas réellement de ces problèmes, mais que ce dont il souffre plutôt c’est d’avoir oublié qui il est vraiment : John Smith, qui n’a rien à voir avec les souffrances du personnage de la pièce !
L’acteur se prend pour le personnage
Je trouve cette image excellente, qui montre bien l’écart qu’il y a entre l’être que nous sommes et la personnalité que nous croyons être. Nous nous croyons accablé d’un poids de souffrances, qui ne concernent que le personnage social et le corps, pour lesquels nous nous prenons à tort. C’est tout simple. Et je voulais partager avec vous la clarté de cette métaphore.
Barry Long, pour sa part, avait utilisé celle du masque, dont j’avais déjà parlé dans l’article » Démasquer l’imposture de la personnalité« , pour exprimer à peu près la même chose.
Qu’est-ce que l’éveil spirituel ?
L’éveil spirituel est la reconnaissance par « l’esprit que nous sommes », du mécanisme par lequel nous nous identifiions à une pauvre projection de nous-même sur l’écran du mental. Nous sommes fascinés par les ombres sur le mur de la caverne (voir notre article sur la caverne de Platon)…
Nous nous prenons pour ce que nous ne sommes pas. L’éveil spirituel est simplement l’expérience directe de cette reconnaissance. A force de s’interroger intérieurement sur l’identité et la nature de ce qui est conscient de mes pensées, de mes émotions et de mes sensations, je vois que « Je » est ce qui est conscient de tout cela, mais « je » n’est pas tout cela dont je suis conscient.
Car à la différence de ce « Je » qui est conscient (et constant), les contenus de la conscience vont et viennent sans continuité : avant qu’ils n’apparaissent dans le champ de la conscience, je suis déjà là, et quand ils disparaissent, je suis encore là. Ce que je suis ne peut pas être puis ne pas être, puis être de nouveau. « Je » suis forcément constant, en arrière plan des mouvements dont « je » suis conscient…
Et la blague c’est que « Je » suis conscient de « moi » (mon personnage, le Roi Lear auquel je m’identifie, pour reprendre l’illustration de Rupert Spira), et donc avec stupéfaction je ne peux que réaliser que « je » ne suis pas « moi ». Force est de constater que »Moi » n’est qu’une projection limitée de ce que je suis…
- Quand vous lisez ceci, vous trouvez cela probablement étrange (voire un peu intello et tiré par les cheveux). Vous avez alors peut-être envie de vous détourner. Et ce serait une réaction normale…
- Mais en admettant que vous y réfléchissiez et pensiez qu’en effet, il y a là quelque chose d’intéressant, cela ne représenterait pas forcément pour autant une expérience, si cela restait au niveau des pensées et des pensées. Cela ne devient « éveil » de l’esprit, que lorsque cette connaissance est expérimentée, reconnue consciemment dans le vécu.
Ni religion, ni mystique
Avec la notion d’éveil spirituel, viennent très vite deux autres notions clés : celle d’initiation et celle de réalisation spirituelle. Je crois utile d’en proposer une définition, afin d’éviter les confusions dont les sectes de tous ordres s’emparent volontiers pour embrumer la question et mieux noyer le poisson. Pour moi il y a trois sortes de sectes :
- les diverses sectes laïques de la « pensée bien comme il faut » (les médias , l’école, la médecine, etc…), toutes ces institutions qui prétendent savoir à notre place, et qui en profitent pour rejeter tout le paquet spirituel au nom du matérialisme, et au profit du maintien de leurs peurs inavouées
- les sectes organisées, celles qui adulent un guru escroc, qui font un business de la crédulité des pigeons, et qui se glissent allègrement dans le débat spirituel, afin de profiter de la confusion pour en tirer quelques profits dérisoires et commettre quelques vils méfaits.
- les religions, qui sont des sectes, où on prend en charge à votre place ce que vous devez penser (voir à ce propos : « le pouvoir négatif des pensées toxiques« )
Ne pas mélanger les torchons et les serviettes
Les deux notions d’initiation et de réalisation spirituelle n’ont rien à voir avec la religion ou la mystique.
- La religion est finalement surtout un « commerce ». La spiritualité n’est pour elle qu’un prétexte, un support qu’elle exploite pour en tirer des profits comme n’importe quelle organisation horizontale. Son propos est ouvertement ailleurs : dans la recherche d’emprise. La religion cherche à convaincre : pour arriver à ses fins, elle agite des dogmes poussiéreux, avec des promesses et des menaces enfantines….Nous n’avons rien à dire et rien à faire de cela, si nous sommes honnêtes et osons nous écarter du troupeau sur le chemin pour s’individualiser. Toutefois, comme tout est dans tout, il peut y avoir initiation, éveil et même réalisation spirituelle pour un individu particulier au sein du collectif d’une religion. Pourquoi pas ? Tout peut bien arriver n’importe où, mais reconnaissons lucidement que l’esprit n’a juste rien à voir avec le business religieux, qui n’est principalement fait que de « croyances » et pas tellement d’expérience directe.
- La mystique, elle, est le registre des expériences du « numineux ». L’expérience mystique nous met brutalement en contact avec la profondeur de l’être. C’est très bien, mais cela ne mène nulle part et n’a presque aucun intérêt, si après une ou plusieurs expériences : on ne se met pas en chemin d’une manière radicale et centrale dans sa vie. C’est alors dans ce cas, le moment du commencement, l’initiation du cheminement intérieur… A défaut de cette décision, on reste éventuellement fasciné par l’expérience et on se met éventuellement en recherche d’autres expériences qu’on prend pour de la spiritualité. Alors, on va à des stages de toutes natures, on lit des tas de livres, on part éventuellement des années dans une contrée lointaine vivre auprès d’un « maître exotique »… Mais ce n’est souvent là qu’une consommation de plus, un peu comme une drogue provoque des effets psychédéliques et une accoutumance. On devient dépendant d’expériences spéciales, on se définit comme chercheur spirituel, et sans s’en rendre compte, on cherche à consolider son ego avec la spiritualité. (A moins que l’expérience n’ait été vécue que par accident en quelque sorte, avant qu’on ait été suffisamment prêt et mature, et qu’on s’empresse donc de l’oublier… jusqu’au prochain grand rendez-vous avec soi-même…). Cette accoutumance à la consommation d’expériences spirituelles n’est pas l’initiation véritable. En fait c’en est même l’inverse !
C'est beaucoup plus simple que vous ne l'imaginez. Quelques séances de coaching peuvent vous aider à vous recentrer, à y voir clair et à prendre quelques décisions salutaires. Ne restez pas seul(e) avec votre difficulté. Voyez courageusement comment la résoudre, ou comment vivre avec !
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Il y a deux exemples bien connus d’initiation, qui ne sont que le reflet de l’initiation spirituelle véritable, un peu comme un symbole de quelque chose n’est pas cette chose elle-même (un symbole n’est qu’une convention mentale, qui oriente l’esprit vers là où le mental ne peut accéder) :
- L’initiation des adolescents dans les sociétés tribales traditionnelles n’est qu’un reflet de l’initiation spirituelle. Ce n’est que l’initiation à la vie d’adulte. Il y avait des épreuves, essentiellement corporelles, qui mettaient le jeune face à ses peurs (le sexe notamment, mais aussi la mort éventuellement). Ceux qui en sortaient victorieux, avaient « vu le loup » et dépassé leurs fantasmes pour s’inscrire dans la réalité des adultes de la tribu. Cette initiation fonctionnelle, était liée à la spiritualité si la tribu y était sensible. Sinon cela n’était qu’un usage, une coutume, ayant perdu le sens profond du rituel et n’avait pas forcément à voir avec l’éveil spirituel.
- Quant à la pseudo initiation de certains ordres para religieux (même quand ils sont finalement laïques), ce n’est qu’une « cérémonie ». On peut y vivre parfois une initiation authentique peut-être…mais dans un symbole de rite, ce ne peut être qu’un symbole d’initiation que l’on vit. Que se passe-t-il en vérité dans l’être profond, si les officiants ne sont pas eux-mêmes des êtres éveillés, qui ont cessé de se prendre pour leur personnalité ? On se raconte peut-être des histoires entre gens qui dorment profondément tout en rêvant d’éveil… Je ne critique rien et rien ne me dérange. Chacun est bien libre de se déguiser le samedi soir si ça lui fait plaisir. J’essaie juste de débarrasser le parvis de la question de ce qui pourrait l’encombrer et rendre la réflexion plus confuse…
La première incision
Le mot initiation désigne à la fois la première « ouverture » et le processus, qui va d’un prémisse d’éveil à un éveil complet, lequel termine de nous ouvrir les yeux une bonne fois. C’est un processus qui peut durer des années, au sein duquel, sans prétendre être parvenu au bout, on peut tout de même dire un beau jour :
« Je n’ai rien vécu de tellement spécial que je puisse situer dans le temps comme un fait marquant. Mais oui, je ne vois plus du tout les choses de la même façon qu’il y a 20 ans. J’ai d’abord modifié un certain nombre de grandes orientations, puisque tout s’est mis à tourner dans ma vie autour de la recherche de l’Essentiel. Et puis peu à peu, des grands choix structurants, je suis passé à une maille plus fine, à un éveil de chaque instant, dans les micro situations de tous les jours où s’exerce ma discrimination pour ne plus tomber dans le panneau de l’illusion mentale ».
Conscience du centre de l’être
L’initiation est un processus actif et responsable qui part du plus profond de soi-même :
- L’initiation est affaire de lucidité et de liberté, pas du tout une question de croyance et de soumission. On s’initie donc soi-même, on n’est pas initié par quelqu’un (même si cela n’est qu’une façon de parler, parce que c’est souvent au travers de la relation à quelqu’un qu’on est brutalement mis face au miroir de soi-même). Je veux dire par là, que vous ne pouvez pas « subir » une initiation, en être en quelque sorte l’objet : vous ne pouvez qu’en être le sujet, puisque le contact avec la profondeur de votre être est la révélation même de ce que vous êtes !
- On n’est pas initié « un beau jour et voila c’est fait », comme une jeune fille perd un jour sa virginité. C’est un processus discontinu mais progressif. Il y a des sauts quantiques, des prises de conscience brusques, des moments où la vue s’éclaircit, et puis des périodes de digestion et d’apparente stagnation. tout cela prend « un certain temps »… (et, à mon humble avis, ceux qui racontent le contraire, sont des gens dont on ne comprend pas bien ce qu’ils veulent dire, ou peut-être des gens qui n’ont pas vécu eux-mêmes ce dont ils parlent. Alors, ils répètent et déforment, tout en projetant leurs idées toutes faites, leurs espoirs ou leurs croyances… mais dans tous les cas, on ne parle pas d’expérience, et donc pas d’éveil authentique. Il s’agirait plutôt de pensées, qui prennent place au sein du sommeil, un peu comme un rêve.)
Eveil spirituel progressif ?
Cet éveil spirituel est-il forcément spectaculaire ? Non. Peut-il l’être ? Certainement. Pourquoi pas ? Mais quelle importance. D’ailleurs, à ce propos, le même Rupert Spira suggère qu’il y n’aurait pas forcément un feu d’artifice intérieur quand on découvre notre vraie nature, que nous sommes depuis toujours.
En revanche les tensions accumulées peuvent parfois se relâcher d’un coup et provoquer divers phénomènes intérieurs et extérieurs : dans le corps, et en particulier dans le cerveau… Il suggère aussi que ce processus est souvent progressif. En fait l’intuition de ce que nous sommes en vérité est hors temps, et elle surgit en un instant.
Mais elle s’actualise, elle s’incarne, en prenant un certain temps à s’installer complètement dans la conscience. On appelle cela l’illumination progressive de la conscience, après le déchirement instantané du voile.
Et pour être juste : le voile commence à se déchirer en un instant mais il peut éventuellement mettre du temps à se déchirer totalement. Ce temps du déchirement total du voile est le temps qu’il faut pour réaliser l’éveil spirituel…
Réalisation spirituelle
La démarche initiatique nous met en contact progressivement avec des niveaux de conscience de plus en plus profonds, de plus en plus vastes, mais aussi de plus en plus simples. De l’éveil progressif à la réalisation de cet éveil il n’y a que quelques pas… La Réalisation, c’est le prolongement jusqu’au corps et jusque dans les moindres détails du quotidien, de cette incision initiale de la conscience, qui a suscité ce qu’on a appelé « l’éveil spirituel ».
La conscience est hors du temps, et à la limite l’éveil est plutôt une non expérience, qu’une expérience inscrite dans le temps. La Réalisation spirituelle se développe, s’épanouit dans le champ de l’expérience et du temps. J’ai dit que l’éveil était un processus : il va de l’initiation jusqu’à la réalisation.
Réalisation finale ?
Mais qu’est-ce que « finale » pourrait bien vouloir dire ? Ce serait comme parler de la fin du temps. Le temps par essence est infini au sein de la Relativité. C’est l’Esprit qui est hors du temps (éternel). La Réalisation spirituelle ce serait donc l’inscription plénière dans le temps d’une reconnaissance : celle de la non temporalité de l’esprit…
Donc, on pourrait dire que la conscience de soi est intemporelle, mais que l’expérience de cette conscience s’inscrit quelque part dans le temps. Mais, vous savez, quelque part dans le temps, cela ne veut pas dire grand chose, car en fait le temps n’est qu’un concept, une création de votre mental. La seule expérience qu’on peut faire est celle de l’instant présent.
Personne n’a jamais vécu l’instant d’avant ou ne vivra l’instant d’après : lors de l’instant d’avant, la personne a vécu l’instant présent, et lors de l’instant « suivant », elle ne vivra encore que l’instant présent.
- Du point de vue éveillé, l’initiation, l’éveil spirituel et sa Réalisation ne s’inscrivent que dans le seul instant présent, qui est hors du temps.
- Et, bien sûr, du point de vue du mental qui croit les choses séparées, ces « évènements » s’inscrivent dans la durée du temps…
Chacun sa forme d’éveil spirituel
Bien entendu, nous sommes tous différents les uns des autres, et nos parcours sont à l’infini complémentaires les uns des autres. Alors pour quelle étrange raison imaginons-nous parfois que l’éveil spirituel devrait être vécu de la même manière par tous ?
En fait personne ne se pose explicitement cette question, mais on se compare aux récits des autres et on essaie de se situer pour savoir où on en est… Mais c’est une voie sans issue. Il n’y a pas à se comparer, c’est impossible.
A chacun son style d’éveil
Certains vivent un éveil spirituel qui se manifeste par une expérience de signes extérieurs d’éveil spirituel (par exemple : des états de conscience non habituels, des tremblements du corps, des crises de larmes ou de rires).
Mais comme le dit Rupert Spira, ces signes d’éveil spirituel, ces symptômes en quelque sorte, ne sont pas l’éveil spirituel lui-même, mais plutôt sa manifestation dans la forme. Celui-ci est très subtil et très délicat, comme notre vraie nature spirituelle est subtile et délicate.
Ce qui est phénoménal (et « lourd ») c’est l’effet du relâchement de nos contractions antérieures, surtout si il a lieu d’une manière brutale.
- Le mental libéré du carcan des fausses croyances se détend et on l’on vit une sensation mentale d’expansion. Le changement des points de repère peut provoquer des sensations de vertige, parce que le mental essaie encore de retrouver les points fixes dont il avait l’habitude. Mais comme ils apparaissent dans leur nature illusoire, c’est comme si ils avaient disparu et cela peut créer cette sensation de déséquilibre.
- Le corps libéré soudain du fardeau des contractions musculaires réagit d’une manière qui lui est propre (éventuellement : rires, larmes, tremblements, perceptions de lumière, sensations de dislocation etc…). On peut même imaginer qu’il se produise dans l’environnement de cet éveil spirituel certaines répercussions, comme des signes de la nature. Mais à quoi bon lister ce qui d’une part est infini et d’autre part sans intérêt par rapport à ce qu’est véritablement l’éveil spirituel.
Cet éveil spirituel est une expérience, vécue par l’esprit que nous sommes, dans l’âme et le corps que nous avons (et que nous sommes aussi, mais c’est pratique de distinguer « être » et « avoir » dans cette phrase, pour situer ce que nous sommes au plus profond par rapport aux formes que cela prend dans la projection dans le concret).
Un site de spiritualité ?
Ce site est consacré au coaching professionnel. Il n’est donc pas un site de spiritualité au sens habituel du mot, avec de nombreux articles sur la spiritualité. Mais, de notre point de vue, le coaching s’adresse plus au centre de l’être qu’à la personnalité. En effet :
- ce qui souffre c’est la personnalité, c’est là qu’est le problème, toujours
- et la solution aux souffrances du roi Lear se trouve en John Smith, donc dans l’esprit au centre du jeu.
Un coaching amène toujours le client à se recentrer pour voir depuis l’esprit que les difficultés qu’il rencontre sont toujours des noeuds dans le mental qui se répercutent dans la personnalité, ainsi que le concret du corps et des situations extérieures.
Ce sont ces nœuds (croyances limitantes, émotions refoulées, dénis de la réalité, etc…) qui sont à la racine des souffrances. Pour s’en exonérer, il faut le voir, et cesser délibérément d’alimenter l’erreur. Aussi, un site de coaching authentique est donc forcément un site qui s’adresse l’esprit au-delà du mental, au centre de l’être au-delà de la personnalité du « moi ». Voir à ce sujet les deux articles suivants, qui abordent cette question :
Coaching et spiritualité
Dans nos coachings, nous ne parlons pas de spiritualité. Nous nous contentons de faire ensemble le job de :
- se décoller de l’illusion d’être le roi Lear
- et reconnaître John Smith sous les agitations du personnage…
(pour reprendre la terminologie proposée dans la vidéo de Rupert Spira) Autrement dit, nous nous occupons :
- d’accompagner la dynamique du client vers la réalisation de ses enjeux (et en ce sens le coaching est une approche contractuelle, orientée résultats, qui adresse principalement des objectifs stratégiques et opérationnels)
- de mobiliser des ressources qui viennent toujours du centre de l’être. C’est une manière expérientielle de se reconnecter à sa propre profondeur…
Mais on ne parle pas de spiritualité dans la plupart des coachings. Ce n’est d’ailleurs généralement pas la préoccupation du client, qui « veut des résultats ». Mais ce n’est pas pour autant que ce que ce ne serait pas un coaching spirituel.
En fait, logiquement : une activité est dite « spirituelle » si elle concerne l’esprit (ne serait-ce que l’esprit du coach). Aussi, même quand on s’occupe de problématiques matérielles, c’est l’esprit qui se révèle à lui-même à travers l’action et les situations extérieures. Donc, dans une perspective spirituelle, toute activité est spirituelle. Y compris un coaching qui porte sur des préoccupations ordinaires.
Le coaching n’ a pas besoin de théorie ou de dogme pour travailler d’esprit à esprit. Il n’y a pas besoin de parler de ce qu’est le coaching pour le vivre : c’est juste un travail de lucidité et d’objectivité, qui se fait à deux. C’est un travail dans lequel je m’accompagne moi-même depuis de nombreuses années et accompagne les autres, dans le cadre de mon métier :
- être plus performant : diriger une entreprise ou un service, manager une équipe avec plus de résultats
- trouver un meilleur équilibre de vie : s’affirmer en reprenant confiance en soi, gérer son stress, gérer des relations conflictuelles, traverser une période difficile, etc…