A Retenir
- Le coaching suppose que le client a en lui toutes les ressources nécessaires pour atteindre ses objectifs.
- Un coach aide en respectant l’intégrité du client tout en challengeant ses objectifs et méthodes.
- La pensée automatique est une reproduction de schémas et non une source d’innovation ou de réflexion profonde.
- La position basse du coach favorise la réflexion et l’autonomie du client dans le processus de coaching.
- Le coaching est pragmatique, visant des changements opérationnels observables chez le client.
Qu’est-ce que l’esprit du coaching ?
Voyage intérieur
Le coaching, dans sa dimension la plus profonde, peut être perçu comme un voyage intérieur, un cheminement vers l’éveil personnel. Il ne s’agit pas simplement de résoudre des problèmes ou d’atteindre des objectifs, mais de permettre à l’individu de se reconnecter à son essence, de découvrir les ressources insoupçonnées qui résident en lui. C’est un espace où l’on accompagne l’autre dans une exploration subtile de son être, un lieu sacré où l’on explore non seulement les talents et les compétences, mais aussi les émotions, les croyances et les désirs les plus profonds.
Le potentiel au coeur de l’humain
Au cœur de ce processus se trouve l’idée que l’esprit humain est une vaste étendue de potentiel, souvent encombrée par des filtres, des peurs et des conditionnements. Le coach, dans son rôle, devient un guide qui aide à lever les voiles, à apaiser les turbulences internes, pour permettre à la lumière intérieure de rayonner de manière plus claire et plus libre. Le coaching, alors, devient une invitation à la transformation, à l’alignement entre l’individu et ses aspirations profondes.
Il y a une notion d’alchimie dans le coaching.
En accompagnant une personne à travers ses réflexions, ses doutes et ses rêves, le coach participe à une transmutation subtile, où la peur et l’incertitude se transforment en courage et en confiance, où la confusion laisse place à la clarté. Cette alchimie se fait à travers l’écoute, le questionnement et l’empathie, mais aussi par l’énergie qu’une relation authentique crée entre le coach et le client.
Une Queste de sens
Dans ce contexte, le coaching n’est pas un simple échange de conseils pratiques, mais une quête spirituelle où le coach ne se place pas en tant que sachant, mais en tant qu’être pleinement présent, ouvert et disponible à la sagesse qui émane de l’autre. L’accompagnement n’est pas une relation de pouvoir, mais de réciprocité, où chaque interaction est un miroir, une occasion d’apprendre et de grandir ensemble.
Au service de l’autre
Le véritable esprit du coaching, alors, réside dans cette capacité à se décentrer de soi-même pour se mettre au service de l’autre, sans jugement, dans une posture d’humilité. C’est une pratique qui nous invite à être attentifs, non seulement aux mots, mais aussi aux silences, aux gestes, aux non-dits, car tout cela fait partie du langage intérieur. Chaque moment devient une occasion de toucher la vérité de l’autre et de l’aider à se reconnecter à sa propre vérité, à sa propre essence. C’est un espace sacré où l’on reconnaît l’autre comme un miroir de soi-même, et où, en l’accompagnant, on s’élève soi-même.
Co-construction à deux
Ainsi, le coaching devient une danse subtile entre l’esprit du coach et de l’accompagné, une recherche mutuelle de vérité, de bienveillance et de transformation, portée par la conviction que chaque être humain, en son centre, porte en lui la sagesse et les réponses qu’il cherche. C’est une invitation à l’éveil, à l’exploration de l’invisible, de ce qui ne se voit pas immédiatement, mais qui transforme profondément la manière d’être et de vivre dans le monde.
Présupposés, qui sous-tendent l’état d’esprit du coaching
Voici un extrait de notre livre sur le coaching de l’énergie.
L’état d’esprit du coaching pré-suppose :
- que le client a en lui les ressources pour surmonter les difficultés posées par les objectifs qu’il s’est lui-même fixés
- qu’un coach peut l’aider à mobiliser ses ressources, à condition qu’il :
- respecte l’intégrité du client (la légitimité de ses objectifs et de ses modes opératoires)
- tout en l’aidant justement à challenger tous les paramètres de son équation (y compris ses objectifs et ses modes opératoires)
- Le coach parviendra à créer de la valeur pour son client à partir d’une relation forte, seule capable de sécuriser le client au point qu’il puisse réinventer certaines de ses façons de penser, tout en procédant sur lui-même aux changements nécessaires pour s’aligner avec ses objectifs…
En effet, tout changement profond nécessite un changement de logique du système de pensée. Pour le réaliser, le client devra prendre appui en lui sur un point fixe, encore plus profond que son « mental » : dans l’essence même de ce qu’il est, au-delà même des pensées.
C’est donc d’abord en se centrant en lui-même (et aussi en proposant une conversation de coaching pertinente, évidemment), que le coach pourra accompagner son client de sa périphérie vers son centre. Là, le client pourra trouver à la fois :
- le point d’appui pour remettre en question son système de valeurs et de croyances, de façon à permettre les changements de comportements attendus
- la source de ses ressources à mobiliser pour engager ces changements
La pensée est toujours à l’origine des problèmes
Pourquoi changer le système de pensée ?
La pensée automatique (à distinguer de la réflexion profonde, beaucoup plus rare) est un processus compulsif et tyrannique, qui nous maintient dans un état d’agitation intérieure permanente, que l’on ne trouve « normal » que parce qu’on s’est habitué à cette « folie douce »…
Quand on voit quelqu’un parler tout seul dans la rue, on se demande s’il n’est pas un peu « dérangé »… eh bien, vous et moi sommes à peu près aussi malade que cette personne puisqu’il y a une voix dans notre tête, celle de la pensée, qui ne cesse de tout commenter et de parler tout bas sans arrêt. N’est-ce pas une autre forme de démence ordinaire, finalement, au même titre que celle qui fait parler tout seul à voix haute dans la rue sans s’en rendre compte ?
Le problème de la pensée automatique
La pensée automatique n’invente jamais rien, elle n’est que la reproduction de schémas appris. Pour inventer, il faut dépasser la mémoire et la pensée ordinaire, qui en découle.
Il faut accéder à la conscience, au-delà de la pensée, pour puiser dans nos ressources profondes (quitte à organiser ensuite nos trouvailles avec la pensée habituelle, pour les mettre en forme, et pour les communiquer si besoin). La pensée ordinaire ne fait que reconstruire une trame logique en fonction des repères du passé, qu’elle superpose à la réalité pour pouvoir la décoder plus rapidement.
La pensée ordinaire est une sorte de système d’interprétation du réel, que l’on finit pour prendre à tort pour le réel lui-même. Ainsi, ce que nous prenons pour la réalité n’est qu’une approximation, une représentation que le cerveau construit et plaque sur le réel.
Il faut donc savoir aller au-delà de la pensée, pour accéder directement à l’expérience sans l’activité de la pensée. Il s’agit en quelque sorte de savoir changer de point de vue, pour se soustraire à la fascination exercée par la pensée sur notre conscience…
La conscience en amont de la pensée
La conscience est en amont et au-delà des pensées. Elle contient les pensées, mais n’est pas elle-même une pensée.
Un peu comme les images sur un écran de télé :
- l’écran (la conscience) n’est pas fait d’images (les pensées). La preuve c’est que lorsque vous éteignez la télé, les images ont disparu mais l’écran est toujours là.
- mais les images ne peuvent qu’emprunter la consistance de l’écran pour se matérialiser devant nos yeux. Projetez les programmes télé dans le vide, sans écran pour revoir la projection de lumière, vous ne pourrez voir aucune image. Sans la conscience, « personne » pour être conscient des pensées, donc pas de pensées perçues par vous …
Autrement dit, la matière première de nos pensées est la conscience. Les pensées émanent de la conscience, et se développent au sein de la conscience, laquelle est fixe et sous-jacente aux mouvements des pensées…
La pensée est un processus adaptatif, qui permet d’organiser des réponses complexes pour faire face rapidement à des situations difficiles. C’est entre autres, cette faculté qui nous distingue des autres animaux. (Je dis « entre autres », parce qu’en amont de la pensée rationnelle, il y a encore une autre faculté encore plus spécifique à l’être humain, qui est justement la conscience de soi, et qui n’est pas une pensée, comme nous l’indiquions au début de ce paragraphe).
Pensée et émotions
Les scientifiques ont repéré que nos émotions sont directement déclenchées, face au danger, sans avoir besoin de recourir à la pensée rationnelle. Toutefois, à force d’entretenir certaines pensées, certaines émotions deviennent chroniques et finissent par se déclencher de façon automatique et inappropriée. Ainsi, notre système, quand il est déréglé, est-il capable de déclencher des émotions de peur, de colère, de tristesse, y compris en dehors de toute situation objective de danger.
C’est ainsi que certaines pensées provoquent ce qu’on appelle le stress, qui entraîne à son tour un bon nombre de maladies dites psycho-somatiques (maladies du stress : prises de poids, maux de tête, constipation, maladies de peau, psoriasis, zonas, acouphènes, divers ulcères, insomnies chroniques, etc…).
Arrêter de penser est une chose presque impossible. Maîtriser le flux des pensées n’est pas non plus une chose aisée. Parfois on peut choisir de réorienter ses pensées, afin de ne pas se maintenir dans des pensées toxiques, en fixant son attention délibérément sur un autre aspect plus gratifiant d’une situation donnée. Comme nous le disions plus haut, le coaching est cet accompagnement qui permet de prendre en soi un appui plus profond que le système de pensée, afin justement de résoudre ses éventuels dysfonctionnements, au cas par cas, au fur et à mesure que l’atteinte d’objectifs spécifiques nécessite de tels ajustements.
Accompagner, pas guider
Une naissance sans violence, un accouchement sans douleur, accompagnée par un coach accoucheur, tout le monde en rêve peut-être… Pour autant, la violence fait partie de la vie au même titre que la douceur.
Une certaine dose de violence n’est donc pas plus à redouter qu’à rejeter (A l’évidence, la mort est violente, l’accident, la vieillesse, et la maladie sont des formes de violence. Mais si nous regardons en face : la naissance, la croissance, l’alimentation, l’expansion, la décision, le choix sont autant de formes de violence incontournables.
Que cela nous plaise ou non : c’est la vie qui est ainsi !). Si le mot « violence » vous gêne, remplacez-le éventuellement par des mots tels que « intensité », « force », « puissance », etc… et vous aurez une idée plus juste de ce qui se joue dans la plupart des séances de coaching : le client est souvent exposé à la souffrance, confronté à des résistances au changement, entravé par des habitudes, dont il doit souvent « s’arracher » pour s’engager sur les chemins de son devenir…
Cette « violence » de la souffrance et de l’énergie nécessaire pour s’en émanciper fait donc partie intégrante du coaching de l’énergie, qui n’a pas froid aux yeux et ne se cache pas derrière une vision maquillée et sucrée du monde, et de la vie.
Quand une équipe accouche d’elle-même au travers par exemple d’une prise de conscience nouvelle, et de l’élaboration d’un plan stratégique ou d’une vision à 3 ans, ce qu’elle invente est aussi fort et fragile, que peut l’être un bébé. Et l’équipe est aussi fatiguée, éprouvée et heureuse que peut l’être une jeune maman… Parfois, cela se passe bien, et tout le monde est très heureux. Et puis des fois, il faut s’y reprendre à plusieurs fois, comme si l’équipe avait des contractions… Et puis il y a aussi des fausses couches…
Bref, la vie du coach accoucheur n’est pas tout-à-fait cool, même si elle est vivifiante et fondamentalement positive.
Fonction miroir et position basse
Le coach tend le miroir. Il n’est pas là pour regarder ce que voit le client dans le miroir. Ses questions ne visent pas à obtenir des réponses pour comprendre quelque chose, mais à déclencher une réflexion chez le client et une dynamique de changement. Le coach n’a donc pas besoin de comprendre le problème du client et son contexte, il ne cherche qu’à faire repérer au client des éléments de solutions là où il ne pensait pas tout seul à regarder…
Son métier consiste à savoir incliner le miroir, à l’orienter pour que le client découvre de nouvelles perspectives sur la situation et ses propres modes de fonctionnement. La posture, qui sous-tend l’état d’esprit du coaching, est donc celle d’un candide, qui « ne sait pas » : ni où on va, ni par où on passe, ni à quel rythme on va y aller…
Il ne peut effectivement pas savoir tout ça, puisque c’est le client qui sait (ou qui va le savoir) justement grâce au coaching ! Contrairement à la position haute, dominante, qui prétend savoir et pouvoir, la position basse est une position d’humilité, pour justement mieux laisser à l’interlocuteur la responsabilité de savoir et de pouvoir.
La confiance ontologique du coach
Il y a pourtant une chose que sait le coach (et que parfois le client, justement, ne sait pas) : c’est que le client va y arriver ! Si une chose est certaine, c’est que le client va réussir à se transformer grâce au coaching : ça, le coach le sait ! Il en a l’intime conviction pour deux raisons :
- Il sait que son client va réussir à atteindre ses objectifs, parce qu’il a déjà accompagné beaucoup d’autres « accouchements », et qu’il est devenu un spécialiste de ce cheminement intérieur. Il ressent ce que vivent ses clients, et par quels états intimes ils passent quand ils se remettent en question pour progresser.
- Il est passé lui-même par les chemins de la remise en question en direction de la profondeur de soi. C’est d’ailleurs cette expérience qui permet au coach de pouvoir accompagner, sans avoir aucune autre compétence, ni aucune autre légitimité… Avant toute intention tactique, c’est d’abord cette incompétence réelle, qui le rive à la position basse, et laisse donc tout l’espace disponible de la séance à la seule compétence et responsabilité du client !
Position basse et précautions oratoires
En position basse, un coach recourt volontiers à des précautions oratoires et sollicite des « permissions » avant de prendre la parole.
Par exemples :
- « Je me trompe peut-être, mais il est possible que… »,
- « Sans être expert de cette question, je me demandais comment vous pourriez peut-être… »,
- « Puis-je vous interrompre un instant, pour vous faire part d’une interrogation ? ».
L’objectif de telles tournures, prudentes et humbles, est de laisser le client « maître du contenu » de l’échange, tout en « pilotant le processus » de cet échange. C’est ce qui fait dire à certains que la position basse serait la véritable position de pouvoir, puisqu’elle permet de manager le contenu de l’échange à partir de son processus, presque sans en avoir l’air…
Personnellement, je n’aime pas ce sous-entendu. D’ailleurs, la plupart du temps, même le processus de l’entretien est généralement co-conduit par le coach et son client, et non pas laissé à la responsabilité exclusive du coach.
Position basse hypocrite ?
La position basse n’est donc pas hypocrite : elle ne fait pas semblant d’avancer le dos courbé pour mieux asseoir sa domination, en posant des devinettes qui conduiraient l’autre sans qu’il ne s’en rende compte vers la vérité qui serait pré-détenue par le coach !
Une vraie position basse est profondément paritaire, elle traduit un accompagnement et non pas une tentative pour guider de façon masquée. La position basse est au service de la fonction miroir du coaching, qui favorise la réflexion du client.
Ce dernier, face aux questions qui lui sont proposées, réfléchit et devient encore plus « intelligent » grâce à la caisse de résonance qui lui est tendue par l’écoute active et systémique du coach.
Parfois, avec une bienveillance malicieuse et impertinente, c’est justement la position basse qui permettra d’offrir des questions puissantes, qui l’aideront à repousser les limites de son raisonnement, à balayer ses angles morts, à prendre conscience de points aveugles, à s’ouvrir à de nouvelles perspectives…
4 aspects de la posture de coach
Vous ne serez pas surpris que nous caractérisions la posture de coach à travers les 4 énergies :
- Terre et Eau – Regard positif et approche systémique :
- Air et Feu : orientation solutions et centration résultats
Pour le détail de cette posture, voir cet article : 4 énergies et la posture de coaching.
C’est toujours « maintenant » que le client peut changer. C’est toujours en accueillant ce qui est présent, dans l’instant présent, qu’il peut avoir une prise sur la réalité, jamais en la niant (même partiellement, même inconsciemment). Il faut d’abord accepter ce qui est, accepter la réalité et entrer dans la situation, accepter d’y prendre sa part (de responsabilité également) et de s’y engager pour la transformer, de l’intérieur.
Le coaching de l’énergie est donc pragmatique et responsabilisant, puisqu’il vise des changements réels, se traduisant par des changements de comportements opérationnels du client, constatables de l’extérieur.
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Posture de coach ou imposture ?
Dans le coaching, on le sait tous, la posture est centrale :
Posture de facilitation, position miroir, position méta, position basse, position paritaire… sont autant d’expressions pour qualifier la posture du coach, ce consultant qui ne donne pas de conseil, cette espèce de formateur qui ne délivre pas d’apports, ce guide de haute montagne qui ne pousse ni ne tire son client, qui se contente de l’accompagner sans le précéder.
Justement, je fais référence aux métiers de nos cousins consultants et formateurs, parce que leurs postures professionnelles sont souvent citées en exemple des postures non compatibles avec celle de coach :
- On dit qu’un coach n’est pas expert du métier de son client, contrairement au consultant qui va le conseiller
- On dit qu’un coach travaille dans l’émergent, contrairement au formateur, qui accompagne un parcours pré-déterminé avec des exercices et des apports.
Ok, la posture de coach est singulière.
C’est quelqu’un qui ne n’analyse pas le contexte du problème, qui n’en recherche pas non plus les causes, qui ne tente pas non plus de comprendre ou d’expliquer. Il se contente d’offrir un regard positif et de proposer des questions décalées, pour que le client trouve ses solutions par lui-même.
Mais justement, cette singularité de la posture, ne doivent pas mystifier notre métier, qui doit rester simple et lisible.
L’imposture de la pseudo neutralité
L’imposture serait de croire par exemple que le coach est neutre, qu’il n’intervient pas, qu’il n’influence pas. Bien au contraire, on paye un coach pour qu’il modifie le cadre de référence de son client afin de lui permettre d’atteindre ses objectifs.
Un coach est positif (et non pas neutre) et il est résolument orienté vers les solutions. A ce titre, il n’accepte pas d’écouter n’importe quoi, au prétexte d’une écoute respectueuse et non ingérente. Au contraire, ses interventions sont interruptives des mécanismes du client.
- Ainsi un coach sera parfaitement légitime à interrompre les litanies plaintives d’un client si elles sont justement le process dans lequel il est enfermé et qui l’empêche d’accéder aux résultats qu’il vise.
- De la même manière, une longue recherche d’explications ou de recherche de causes, sera rapidement écourtée par un coach, qui est supposé aider son client à changer de vibration pour se centrer sur l’action porteuse des changements désirés.
L’imposture de l’extériorité
Une autre belle imposture serait celle de se croire extérieur au problème du client, sous prétexte d’être un prestataire externe, et de cultiver une position de recul.
Dans la mesure où un coaching systémique intègre la totalité du système client dans son champ de travail, il s’y inclut lui-même. Dès qu’il est choisi, un coach fait partie intégrante du système client. Il n’est non seulement pas « neutre », mais pas non plus « extérieur ».
Ce serait trop facile de ne toucher au problème qu’avec des gants, un masque et une blouse blanche comme s’il s’agissait d’une autopsie. Non, le coach et le client forment une équipe. Ils sont solidaires.
L’imposture fusionnelle
Pour autant une autre imposture serait celle de la confusion des rôles et responsabilités. Si un coach doit pouvoir se montrer proche et chaleureux, en tant que premier « supporter » de son client, il doit aussi se garder de « porter » son client. Pas de projet pour lui, pas de pression sur les résultats du coaching.
Pas de fusion, pas d’effusions non plus, et donc beaucoup moins de risques de confusions. Une vraie complicité, voire une authentique intimité, mais à cela rien de personnel. C’est juste le métier qui veut cela. Nous devons être très clairs en nous-même avec cet aspect du métier : relation authentique, mais chacun reste à sa place.
L’imposture de l’obligation de moyens
Une autre imposture classique est celle de l’obligation de moyens et pas de résultats. C’est un grand classique des formations au coaching, où l’on veut sans doute rappeler au coach qu’il ne doit pas tenter de se substituer au client dans l’exercice de sa responsabilité quant à la mise en œuvre des actions qu’il décide dans ses séances de coaching.
OK, ça part d’un bon sentiment. Mais c’est en partie faux : un client s’en fout des moyens, ce qu’il veut ce sont : des résultats ! Lui rétorquer que nous n’aurions qu’une obligation de moyens, même si c’est vrai du point de vue juridique, c’est complètement faux et de toute façon irrecevable pour le client.
Non, nous sommes solidairement engagés envers l’atteinte des objectifs.
FAQ - Coaching de l'énergie et posture du coach
Réponses aux questions essentielles sur la philosophie et les pratiques du coaching de l'énergie
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Quels sont les présupposés fondamentaux de l’état d’esprit du coaching présenté dans l’article ?
Le coaching repose sur l’idée que le client détient en lui-même toutes les ressources nécessaires pour surmonter ses difficultés. Le coach l’aide à mobiliser ces ressources en respectant son intégrité, tout en l’invitant à remettre en question ses objectifs et méthodes afin de favoriser un changement profond.
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Pourquoi le système de pensée du client est-il crucial dans le processus de transformation ?
La pensée automatique suit des schémas préétablis qui recouvrent la réalité d’une interprétation limitée. Pour transformer en profondeur, il est nécessaire d’aller au-delà de ces pensées habituelles, d’accéder à la conscience pure qui est à l’origine de nos ressources, et ainsi permettre une réinvention de notre cadre de pensée.
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Quelle différence y a-t-il entre accompagner et guider dans le coaching ?
Accompagner, c’est aider le client à trouver ses propres solutions en se basant sur son expérience et ses ressources intérieures. Contrairement à un guidage directif, le coach ne prédéfinit pas la trajectoire mais stimule une réflexion permettant au client de prendre en main son processus de changement.
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Que signifie adopter une 'position basse' dans le coaching et quels en sont les avantages ?
La ‘position basse’ évoque une attitude d’humilité et de co-responsabilité dans l’accompagnement. Le coach, en se positionnant en tant que reflet plutôt qu’en expert autocratique, laisse au client la responsabilité et le pouvoir de transformation, favorisant ainsi une collaboration authentique et une véritable émergence de solutions personnelles.
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Comment le coach joue-t-il le rôle de miroir dans la pratique du coaching de l’énergie ?
Le coach tend un miroir en orientant subtilement le regard du client sur ses propres schémas et comportements. Grâce à des questions ciblées et une écoute active, il aide le client à identifier des éléments de solution en lui, le poussant à explorer de nouvelles perspectives et à dépasser les limitations de sa pensée habituelle.