Voici un résumé synthétique de l’étude menée par l’OPIIEC en septembre 2022 sur les métiers du coaching professionnel et de la supervision :
Résumé de l’étude OPIIEC – Septembre 2022
Les métiers du coaching professionnel et de la supervision
Objectifs de l’étude
- Offrir un état des lieux qualitatif et quantitatif du secteur.
- Anticiper les besoins en compétences et formations à 3-5 ans.
- Renforcer la lisibilité, la reconnaissance et la structuration des professions de coach et superviseur.
Méthodologie
- 67 entretiens (coach·es, superviseur·es, clients, plateformes, centres de formation).
- Enquête en ligne : 1 779 répondants issus du secteur.
- Analyse documentaire, ateliers de travail, diagnostics prospectifs.
Profils et pratiques
- 67 % des coachs sont des femmes, principalement âgées de 45 à 55 ans.
- Activité souvent exercée en indépendant ou en cabinet (64 %).
- Coaching individuel majoritaire (87 % des cas), mais développement du coaching collectif et d’organisation.
- En moyenne : 160 heures de coaching par an, pour un tarif moyen de 240 €/heure.
- Chiffre d’affaires annuel moyen : entre 45 000 € et 50 000 €.
État du marché
- 15 000 coachs professionnels actifs en France, 500 superviseurs.
- Estimation du marché français : 750 M€ pour le coaching, 22 M€ pour la supervision.
- 86 % des entreprises clientes souhaitent renouveler l’expérience.
- Croissance anticipée : plus de 10 % par an selon 40 % des professionnels interrogés.
Évolutions en cours
- Numérisation accélérée : recours au distanciel, plateformes de coaching, e-learning.
- Montée du coaching court (« flash coaching »), notamment pour le middle management.
- Segmentation du marché : d’un côté coaching premium et sur-mesure, de l’autre offres packagées, standardisées.
- Besoin croissant de supervision (obligatoire selon les codes déontologiques), mais pas encore systématique.
Formation et professionnalisation
- Offre dense : 80 organismes recensés, dont une majorité accrédités (RNCP, ICF, EMCC).
- Formations longues dans 76 % des cas, souvent destinées à des professionnels en reconversion.
- 87 % des formations étudiées sont reconnues.
- Peu de débouchés pour les jeunes diplômés sans expérience professionnelle préalable.
Facteurs de croissance
- Attentes des nouvelles générations (équilibre de vie, quête de sens).
- Pression accrue sur les managers, complexité organisationnelle, transformation digitale.
- Coaching perçu comme outil efficace, personnalisé, plus opérationnel que les formations classiques.
Préconisations
- Structurer davantage la profession : titres certifiés, reconnaissance institutionnelle.
- Généraliser la supervision et encadrer son accès.
- Renforcer l’articulation entre formation initiale, certification et pratique.
- Clarifier l’offre pour les clients : lisibilité, éthique, qualité.
Forces, faiblesses, opportunités et risques du marché du coaching professionnel en France – État des lieux à fin 2022
A Retenir
- Le coaching professionnel connaît une croissance soutenue avec plus de 15 000 coachs actifs en France.
- La majorité des coachs exercent en indépendant, avec une faible structuration collective du secteur.
- Numérisation, coaching court et segmentation des offres bouleversent les pratiques et les attentes clients.
- Les formations sont longues, souvent accréditées, mais offrent peu de débouchés aux jeunes diplômés.
- Le marché est dynamique mais souffre de manque de lisibilité, d’encadrement et de supervision régulière.
- Structuration, qualité, évaluation d’impact et clarté de l’offre sont les principaux défis à venir.
Forces du marché de l’accompagnement en mode coaching
- Croissance soutenue : Le coaching professionnel connaît une croissance annuelle estimée à +10 % (estimation basse), avec plus de 33 000 coachs formés et environ 15 000 en activité.
- Reconnaissance client : Le coaching, d’abord réservé aux cadres dirigeants, est désormais perçu comme un levier de performance pour l’ensemble du management, notamment le middle-management.
- Cadre éthique et structuration : La profession s’appuie sur des chartes déontologiques (ICF, EMCC, SFCoach) et des formations de plus en plus certifiantes (RNCP, ICF, EMCC).
- Profession en structuration : Le recours croissant à des certifications et à la supervision participe à la professionnalisation du secteur.
grâce à la supervision !
Faiblesses du marché du coaching
- Atomisation de l’offre : Une majorité de coachs sont des indépendants isolés, avec une faible mutualisation ou structuration collective.
- Faible activité moyenne : Seuls 22 % des coachs exercent plus de 200 heures par an.
- Encadrement des missions insuffisant : Les objectifs, formats et indicateurs restent trop flous ou hétérogènes d’un intervenant à l’autre.
- Difficulté de mesure d’impact : Peu de dispositifs permettent d’évaluer efficacement les résultats du coaching.
- Supervision sous-utilisée : Bien qu’obligatoire dans les chartes, une partie importante des coachs ne sont pas régulièrement supervisés.
- Lisibilité limitée : Le client final peine à s’orienter dans une offre pléthorique et peu régulée.
Opportunités pour les coachs
- Contexte favorable : Attentes en matière de qualité de vie au travail, de leadership éthique, de transformation organisationnelle : autant de facteurs qui poussent à l’intégration du coaching dans les politiques RH.
- Émergence de nouveaux formats : Les demandes portent désormais sur des accompagnements plus courts, ciblés, accessibles à tous niveaux hiérarchiques.
- Besoin fort d’accompagnement : Les entreprises expriment une demande croissante d’appui pour leurs « Talents », managers en prise de poste, hauts potentiels ou équipes en transformation.
Risques de la profession coach
- Saturation et dilution : L’arrivée annuelle de nombreux coachs, parfois peu expérimentés, risque de diluer la qualité perçue.
- Manque de lisibilité des certifications : La prolifération d’organismes de formation, de labels et de titres crée une confusion chez les clients.
- Supervision mal encadrée : 40 % des superviseurs n’ont pas de formation spécifique à la supervision.
- Concurrence digitale : Des plateformes digitales disruptent le marché avec des offres standardisées à bas coût.
- Pression tarifaire : Les tarifs tendent à baisser, en particulier sur les plateformes, mettant en difficulté les coachs indépendants.
Challenges à venir pour la profession du coaching
- Clarifier l’offre : Rendre le marché plus lisible pour les clients (labels, titres, types d’interventions, garanties).
- Élever le niveau de qualité : Optimiser les formations initiales, les certifications, la supervision.
- Mesurer l’impact : Mettre en place des outils et méthodes d’évaluation des résultats du coaching.
- Accompagner les coachs dans leur développement : Proposer des modules sur le développement d’activité (prospection, posture commerciale) et l’intégration des outils digitaux.
L’étude complète de l’OPIIEC
FAQ sur l’étude OPIIEC : Métiers du Coaching Professionnel et de la Supervision
Tout savoir sur le marché du coaching en France, ses tendances, enjeux et évolutions selon l'étude OPIIEC 2022.
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Quels étaient les objectifs de l’étude OPIIEC sur le coaching professionnel ?
L’étude visait à dresser un état des lieux qualitatif et quantitatif du secteur, anticiper les besoins en compétences et formations à moyen terme (3 à 5 ans), et améliorer la lisibilité ainsi que la structuration des professions de coach et de superviseur.
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Quelle méthodologie l’OPIIEC a-t-elle utilisée pour cette étude ?
L’enquête s’est basée sur 67 entretiens qualitatifs, une enquête en ligne auprès de 1 779 professionnels, ainsi que des analyses documentaires, des ateliers de travail et des diagnostics prospectifs.
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Quel est le profil type des coachs professionnels en France ?
Selon l’étude, 67 % des coachs sont des femmes, principalement âgées de 45 à 55 ans. L’activité est majoritairement exercée en indépendant ou en cabinet (64 %), avec une forte prédominance du coaching individuel (87 % des cas).
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Quel est le chiffre d’affaires moyen pour un coach professionnel ?
Le chiffre d’affaires annuel moyen des coachs professionnels se situe entre 45 000 € et 50 000 €, pour environ 160 heures de coaching par an et un tarif horaire moyen de 240 €.
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Quelle est la taille du marché du coaching et de la supervision en France ?
On recense environ 15 000 coachs professionnels actifs et 500 superviseurs. Le marché français du coaching est estimé à 750 millions d’euros, celui de la supervision à 22 millions d’euros.
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Comment évolue le secteur du coaching professionnel actuellement ?
Le secteur connaît une numérisation rapide (distanciel, plateformes, e-learning), la montée du coaching court (« flash coaching »), une segmentation accrue entre coaching premium et offres standardisées, et une demande croissante pour la supervision.
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Quelles sont les principales formations pour devenir coach ?
On compte environ 80 organismes de formation (majoritairement accrédités par RNCP, ICF ou EMCC). Les formations sont longues dans 76 % des cas et destinées surtout à des professionnels en reconversion. 87 % des formations sont reconnues.
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Le métier de coach est-il accessible aux jeunes diplômés ?
Selon le rapport, le secteur offre peu de débouchés aux jeunes diplômés sans expérience professionnelle préalable. L’expérience est un critère souvent déterminant pour réussir dans la profession.
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Quels sont les facteurs de croissance identifiés pour le coaching en France ?
Les facteurs principaux sont les attentes des nouvelles générations (équilibre vie pro/perso, quête de sens), la pression sur les managers, la transformation digitale, et la perception du coaching comme outil personnalisé et très opérationnel.
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Quels défis le coaching professionnel doit-il relever ?
Le secteur doit clarifier l’offre, renforcer la qualité des formations et des certifications, mieux encadrer la supervision, mesurer l’impact des interventions et accompagner les coachs dans le développement de leur activité et la digitalisation.
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Quelles sont les forces du marché du coaching en France ?
La croissance soutenue (+10 % par an), la reconnaissance élargie du coaching comme levier de performance, un cadre éthique solide via les chartes déontologiques et la montée des certifications sécurisent et valorisent la profession.
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Quelles faiblesses limitent le développement du secteur ?
Le marché est très atomisé (beaucoup d’indépendants isolés), avec une faible activité moyenne, un encadrement hétérogène des missions, une évaluation d’impact insuffisante, une supervision encore sous-utilisée et une offre peu lisible pour les clients.
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Quelles opportunités se dessinent pour le métier de coach ?
L’accroissement des besoins en accompagnement, l’émergence de formats courts et accessibles à tous, et l’intégration croissante du coaching dans les politiques RH des entreprises offrent de nombreuses perspectives.
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Quels sont les risques identifiés pour la profession ?
Le secteur fait face à une saturation, à la dilution de la qualité en raison du nombre croissant de coachs peu expérimentés, au manque de lisibilité des certifications, à la supervision parfois mal encadrée, à la concurrence digitale et à une pression tarifaire forte.
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Où puis-je consulter ou télécharger l'étude complète de l’OPIIEC ?







