Depuis Maslow, on sait qu’une équipe ne se « motive » pas de l’extérieur avec des artifices : elle a des besoins fondamentaux qu’il faut satisfaire pour qu’elle puisse trouver en elle-même et par elle-même, ce qui va lui permettre de développer une auto-motivation, forte et autonome. Il nous arrive fréquemment de rencontrer des clients, légitimement ambitieux pour leur équipe, qui aspirent pour elle à un mode de fonctionnement collectif très performant. Le premier pas est de répondre aux besoins fondamentaux de leur équipe, en ne brûlant pas des étapes au profit d’un mode de management décalé par rapport à la réalité de la culture de l’équipe.
Coaching de motivation : n’oubliez pas les individus !
Ce n’est donc pas parce qu’on parle d’équipe, qu’il faut négliger la dimension de l’individuel. Avant d’être une unité, une équipe est d’abord une collection d’individus. C’est normal. Et pour pour obtenir avec eux une cohésion forte, de la transversalité et des résultats exceptionnels, il faut déjà favoriser l’engagement individuel et la bonne appropriation par chacun des objectifs du groupe, en s’assurant qu’ils « font sens », qu’ils mettent en résonance les valeurs personnelles de chacun. Alors, les équipiers pourront acquérir individuellement le savoir et l’expertise technique dont ils ont besoin pour se réaliser personnellement et atteindre leurs objectifs individuels. Pour cela, ne vous en déplaise, ils auront également besoin de relations individuelles avec leur manager, centrées sur le contenu technique de leurs missions et activités.
Laissez donc faire vos équipiers : eux sont compétents 🙂
Ce fonctionnement, qui tranche avec les étapes de maturité collective précédentes, ne s’improvise pas. Il s’obtient par des réglages successifs. Nous proposons deux ateliers spécifiques pour obtenir les prises de conscience collectives et les réflexes de ce niveau de maturité.
Identifier les valeurs individuelles
Marche d’alignement
En quoi vos valeurs sont-elles importantes ? Nous ne parlons pas uniquement des valeurs morales de la société, auxquelles pour certaines vous adhérez probablement, mais de vos valeurs personnelles, qui guident vos pas dans la vie et donne du sens à vos actions, votre cadre de justice personnelle !
Vous prenez conscience de vos valeurs quand elles sont heurtées. Par exemple quelqu’un animé par :
- la valeur « justice » le rend actif pour rétablir l’équité dans une situation,
- la valeur « indépendance » lui fait poser son cadre pour défendre sa liberté d’action
- la valeur « réussite » le fait agir au profit de ses ambitions.
Et ainsi de suite…
Une Valeur est ce qui est posé comme important. Elle est déterminante pour toute votre vie, influence vos prises de décisions, votre comportement. Plus vous honorerez consciemment vos valeurs par des actions, plus vous vous sentirez en confiance et renforcerez votre estime personnelle.
Voici une liste non exhaustive de valeurs issues du livre de Isabelle Nazar-Agar thérapeute comportementaliste canadienne qui a écrit « Je suis comme je suis » aux éditions de l’Homme (2015).
Choisissez les valeurs qui vous semblent essentielles en cochant au maximum 15 valeurs puis notez celles retenues de 10-1. Pour l’exercice de la marche choisissez les 2 valeurs qui ont le score le plus élevé.
Valeur | Oui | Note | Valeur | Oui | Note |
Sécurité matérielle | Respect des autres | ||||
Sécurité affective | Respect de soi | ||||
Apprendre | Respect | ||||
Progresser | Confort | ||||
savoir/connaitre | Bien-etre | ||||
Découvrir | Plaisir | ||||
Plaisir intellectuel | Épanouissement | ||||
Transmettre | Harmonie | ||||
Évoluer | Ecologie | ||||
Indépendance | Se réaliser | ||||
Liberté | Bonheur | ||||
Responsabilité | Amitié | ||||
Aventure | Complicité | ||||
Aide aux autres | Communication | ||||
Justice | Créativité | ||||
Utilité | Imaginaire | ||||
Réalisation personnelle | Esthétisme | ||||
Reconnaissance sociale | Foi | ||||
Efficacité | Spiritualité | ||||
Accomplissement | Conscience | ||||
Réussite | Amour | ||||
Controle | Famille | ||||
Honnêteté | Travail | ||||
Authenticité | Patrie | ||||
Intégrité | Pouvoir | ||||
Fidélité | Argent | ||||
Loyauté | Santé |
Une fois avoir sélectionné les 2 premières valeurs, écrivez-les chacune sur un post it.
Notre cerveau marche par associations, il associe des idées, des images à des sensations. Une manière d’ancrer un peu plus vos valeurs est de les intégrer c’est à dire de les associer à vos gestes, et à vos pas.
Vous pourrez ainsi les mobiliser à nouveau dans des situations données comme par exemple lorsque vous n’arrivez pas à dire non, ou que vous hésitez à choisir, ou encore lorsque vous avez besoin d’être tenace etc…
Protocole de marche
(A pratiquer seul ou en équipe)
- Prenez chaque post it dans chaque main
- Fermez les yeux, station debout
- Relaxez-vous
- Remémorez-vous un épisode, une expérience où vous avez vraiment honoré la valeur inscrite dans le papier de la main droite
- Laissez les images, les sons, les odeurs, les sensations positives de cette expérience venir à vous
- Concentrez-vous sur la sensation ressentie dans votre corps
- Toujours les yeux fermés vous avancez du pied droit lentement en pensant à cet épisode, en serrant votre index droit avec le pouce droit (comme une pince) pendant quelques secondes
- Votre cerveau va associer la pince droite et la sensation de l’expérience positive vécue pour cette valeur tout en avançant d’un pas. Vous créez ainsi un ancrage entre la sensation ressentie et la pince qui se mêlent pleinement.
- Puis ouvrez les yeux, ramenez votre pied gauche
- Vérifiez que l’ancrage fonctionne : refaites le même geste en faisant le pas droit et la pince droite les yeux fermés. Vous devriez revivre les mêmes souvenirs et surtout la même sensation de bien-être de l’état de tout à l’heure.
- Pratiquez le même exercice avec la valeur inscrite sur le papier contenu dans la main gauche en faisant le départ du pas du pied gauche.
Plus vous recommencerez pince droite associée au pas droit et à la valeur inscrite dans la main droite (et idem pince gauche associée au pas gauche et à la valeur inscrite dans la main gauche), plus vous ancrerez ces 2 gestes associés à vos 2 valeurs.
Pratiquez cette marche lentement, en respirant profondément, et selon une ligne droite imaginaire. Cela renforcera le sentiment d’alignement entre vos valeurs, vos expériences positives vécues quand elles sont honorées, et le déplacement de votre corps dans l’espace.
Ainsi pourrez-vous les utiliser quelques soient les situations, si vous avez besoin d’honorer vos convictions et de mobiliser vos ressources profondes.
Discutez directement de la situation de votre équipe et trouvez l'offre de coaching la plus adaptée pour améliorer son efficacité et sa cohésion.
En savoir plus4 sources de motivation au travail
- 1ère motivation au travail : gagner sa vie. Que cela fasse plaisir ou non, c’est une nécessité, il faut gagner de l’argent, obtenir une rémunération qui vous offre suffisamment de pouvoir d’achat pour faire face à vos obligations. Il ne suffit pas de naître gratuitement un beau matin en ce bas-monde, il faut ensuite payer sa place pour s’y maintenir, sinon on meurt (ou bien on vit aux crochets des autres). Par exemple, pour des commerciaux, des commerçants, ou des professions libérales, leur revenu dépend de leur chiffre d’affaires. Pour l’augmenter il faut vendre plus et/ou vendre plus cher… Pour d’autres, ils devront négocier des augmentations de leur salaire, qui sera souvent fonction de diverses quantités et qualités produites… (Dans la pyramide de Maslow, cela correspond aux besoins primaires de confort minimum et de sécurité).
- 2ème motivation au travail : se sentir bien entouré. Entrer en relation gratifiante avec des personnes de qualité, qui nous correspondent suffisamment (à chacun ses affinités, à chacun a sa propre définition de la « qualité » relationnelle, et à chacun d’aller avec ceux qui l’entourent jusqu’au au niveau de profondeur et d’authenticité qu’il peut…). Qu’il s’agisse de clients, de fournisseurs, de partenaires, de collègues ou de collaborateurs, se sentir bien dans son environnement humain est certainement une source importante de motivation au travail.
- 3ème motivation au travail : s’adonner à une activité intéressante et qui fasse « sens » par rapport à nos valeurs. Des projets excitants, des idées intelligentes, de la nouveauté, de l’originalité, pour piquer la curiosité. De la complexité et des challenges qui stimulent l’attention pour soutenir une certaine dose d’exploration et de découverte. Se sentir inspiré et enthousiaste à l’idée d’avancer vers son idéal…
- 4ème motivation au travail : se sentir progresser (au sein de sa propre nature, bien entendu). Le dépassement de soi, est une motivation au travail et dans la vie en général, particulièrement active chez les jeunes. J’y ajoute l’idée de progresser, tout en étant bien installé dans l’instant présent (dossier spécial coaching : vivre l’instant présent). Progresser sans objectif, pour le plaisir d’honorer la dynamique interne de la vie, qui veut se développer de façon naturelle et organique, d’une manière spécifique en chacun de nous.
Nota : Vous remarquerez, que je ne cite pas le besoin de reconnaissance, cette espèce d’invention de l’ego, qui voudrait se confirmer à lui-même l’illusion de son existence par le regard d’autrui… Pourtant, être apprécié, recevoir des remerciements et de la gratitude est une chose que j’apprécie comme tout le monde. Mais pour moi, cela participe de ma rémunération, et je l’associe à la motivation première : atteindre l’objectif fixé contractuellement, remplir ma part du deal, en échange de quoi je reçois la rémunération et l’estime de l’autre simultanément. C’est la raison pour laquelle je n’en fais pas une motivation au travail d’un cinquième type.
Les 4 énergies et la motivation au travail
La symbolique des éléments est la suivante :
- Terre : les éléments concrets, sonnants et trébuchants, le « sel » qu’on me donne en échange de ma vitalité, mise à contribution à travers une prestation de service créant de la valeur pour le client.
- Eau : la sensibilité aux autres qui s’affine à leur contact, et les sentiments qui se tissent entre nous, au fil de l’expérience vécue ensemble.
- Air : me sentir inspiré par des nouveautés intéressantes, et stimulé par des projets qui parviennent à retenir toute mon attention (je me lasse vite, s’il n’y a pas de renouveau. J’ai besoin de créer, d’inventer, sinon je m’enlise vite dans la routine qui m’endort. Tout le monde n’est pas comme ça. Certains sont dérangés par la nouveauté. Et c’est bien comme ça, parce que nous n’avons heureusement pas tous la même signature.)
- Feu : progresser bien sûr, et progresser dans mes correspondances, dans l’axe de ma vocation, pour mieux devenir qui je suis vraiment…
Vous voyez, pour revenir à la recherche d’une éventuelle reconnaissance extérieure, elle se divise en deux :
- pour une part, elle se transforme en plaisir de partager, gratuitement sans attente de retour, partager pour le plaisir du rayonnement intrinsèque. Comme le feu brûle pour la pure beauté de ses flammes…
- et pour une autre part, la croyance que j’ai besoin d’être reconnu et légitimé par le regard de l’autre, semble fondre comme neige au soleil, face à l’intensité de l’action. Ce brasier ne laisse que des cendres quels que soient les combustible qu’on a utilisés pour allumer le feu… Pour moi être reconnu n’est qu’une illusion sans lendemain, quelque chose d’éphémère et de peu de valeur. Alors à quoi bon s’y attarder ? Je préfère de loin la passion de l’action qui consume en elle les prétentions, qui ont pu servir de moteur accessoire au décollage.
Dans les deux cas, le besoin de reconnaissance s’émiette, se dissout, s’évapore ou se consume dans la Présence à l’instant présent, où les questions se dissipent au profit d’un rayonnement silencieux, qui semble murmurer dans un souffle : « Je suis…… » (voir l’article : « Quand je médite« )
Qu’est-ce qui vous motive le plus ?
Personnellement, ma motivation au travail a progressivement changé : le curseur s’est déplacé progressivement de la Terre vers le Feu. Je m’explique…
Terre :
- Au début, j’avais surtout peur de ne pas arriver à gagner convenablement ma vie, de ne pas être à la hauteur, et de me retrouver à « manquer »…(tels étaient mes « démons » personnels, hérités de ma famille : à chacun son histoire, à chacun son parcours ?)
- Puis avec les premières réussites, je me suis laissé aller à la fantaisie d’imaginer que je pouvais connaître une croissance et « gagner plus ». A quoi bon : je ne sais pas, mais il trouve que cela m’a motivé un temps. Et cela a donc marché évidemment.
- Et puis, comprenant peu à peu, que d’une part je n’avais pas de raison d’entretenir des angoisses transmises par ma famille (car je ne risquais a priori pas grand chose), et que d’autre part « gagner plus » ne m’apporterait probablement pas grand chose de plus (ou alors il faudrait gagner tellement plus, que ce ne m’est pas accessible à moins de me lancer sur une autre orbite de business, et que ça en viendrait à changer l’équilibre de ma vie, qui me convient par ailleurs très bien comme ça), mon attention s’est déplacée peu à peu des résultas futurs vers la qualité de vie dans l’instant présent. Si bien que l’argent, ou le chiffre d’affaires, n’est plus tellement une motivation pour moi, même si cela reste un point de vigilance, sans angoisse ni fantasme. Du coup, la terre est devenue un point d’appui, mais plus du tout un point de mire.
Air : Ensuite, l’excitation des nouveautés (et dans le métier de coach, nous en découvrons chaque jour) m’a elle aussi un peu quitté, au profit d’une attention accordée à des détails du chemin. Je m’aperçois qu’il est inutile de virevolter d’un sujet à un autre, et que pour bien maîtriser une activité, il faut s’y atteler avec concentration et persévérance. Certes, je m’ennuierais vite, si ce que je faisais ne m’intéressait pas. Mais, je trouve de plus en plus qu’une petite dose de répétition n’est pas désagréable, parce qu’elle me permet de rôder mes pratiques, d’explorer plus loin, de modéliser plus finement, bref : d’apprécier davantage. Alors, mon « Air » qui m’inspirait beaucoup et contribuait à me distraire, s’est apaisé progressivement pour laisser apparaître la valeur des deux autres sources de motivation au travail, finalement dominantes chez moi.
Eau : Ainsi, je découvre sur le tard que les relations sont plus importantes pour moi que je ne le croyais. J’aime les gens (ça me fait drôle de dire cela, parce qu’une part de moi préfère m’en tenir à distance, préférant la solitude aux bains de foule)… Pas tout le monde, mais ceux que je choisis. Et je choisis plus ou moins parmi ceux qui me choisissent. Disons qu’on se co-opte mutuellement, et je ne perds pas de temps. En tous cas je fais confiance à la vie pour me mettre sur le chemin de ceux à qui je peux faire du bien, et pour mettre sur le mien ceux qui doivent m’offrir les opportunités de développement dont j’ai besoin, instant après instant. La relation dure le temps que l’autre en a besoin. Ensuite elle s’estompe, mais nous restons en lien « invisible », sans avoir besoin de se voir ou de se parler. Et parfois, on se retrouve 10 ans plus tard, comme si on s’était quitté la veille. Le truc sympa, quoi ! Mais je ne pilote rien, je laisse les choses se faire, sans a priori, me contentant de m’engager complètement dans chaque interaction.
Pour la petite histoire, je viens d’une famille nombreuse (nous étions 10 enfants). Et vous savez quoi ? Ce qui est super avec une grande famille, c’est que comme ils sont nombreux, ils se voient entre eux, sans trop s’apercevoir éventuellement qu’il en manque un. Du coup, je les aime vraiment, mais souvent de loin, sans avoir trop à supporter la charge des réunions de famille. Vous trouvez ça gonflé ? Oui, je le suis. Mais vous n’êtes pas les seuls. Et cela ne date pas d’hier…
Feu : Du coup, ce que j’aime surtout, c’est approfondir ma pratique, comme un artisan du coaching, amoureux de son art. Donc, en résumé le quarté gagnant pour moi est le suivant :
- Du Feu d’abord (me sentir progresser dans ce que je suis : du coup, ça va vite, mais cela ne va nulle part. Tant mieux, à quoi bon voyager puisque tout est partout : ici même !)
- De l’Eau ensuite (capitaliser sur quelques relations solides, profondes et durables, et accueillir autour de cet axe, une multitude de rencontres intenses et vraies mais sans lendemain, donc légères comme l’eau de pluie, ou l’eau joyeuse des cascades.
- Et enfin de l’Air (de la créativité, des projets, des trucs sympas et nouveaux à défricher)
- Et de la Terre (des sous ! Du moins : suffisamment pour ne pas avoir à y penser. Parce que comme disait un vieil alchimiste « l’argent ? quel plomb ! »)
C’est comme si l’horizontale de la croix représentée ci-dessous, laissait peu à peu la place à la ligne verticale…
Et vous, qu’est-ce qui vous motive ?
Quel est votre propre quarté gagnant ?
C’est intéressant de s’introspecter pour se trouver, vous savez….
- Cela aide à savoir mieux ce qu’on veut et à cesser de courir après des chimères.
- Cela aide à s’assumer dans qui on est vraiment et à laisser derrière soi sans regret des trucs collants et inutiles qui retiennent en arrière.
- On voyage beaucoup plus léger, quand on se concentre sur l’Essentiel.
Qu’est-ce qui est Essentiel pour vous ?
Et si je vous proposais un coaching pour vous aider à y voir clair ?
Coaching d’équipe
Votre équipe est votre capital le plus précieux. Prenez soin d’elle, elle vous le rendra ! Bien manager une équipe est essentiel pour renforcer l’esprit d’équipe et la motivation d’un groupe. (Voir aussi l’article : « comment motiver une équipe ? »)
En une demi-heure, par téléphone, nous allons identifier de quoi votre équipe a le plus besoin pour gagner en efficacité et en intelligence collective.
L’opportunité d’un coaching sera ensuite une option possible, qu’il sera facile de projeter et budgéter si vous le souhaitez prendre rdv pour obtenir un devis