Cadrer un coaching est important pour :
- protéger vos clients,
- vous protéger vous-même,
- et surtout pour déployer toute la puissance de votre coaching.
Le cadre en coaching protège à la fois le client et le coach, en leur permettant de trouver leurs places respectives, au sein d’une relation qui n’aurait pas lieu d’être en dehors du coaching. A quoi sert le cadre en coaching ?
- A concentrer la prestation sur une cible identifiée (en augmenter l’impact et la profondeur à cet endroit et éviter les dispersions)
- A la sécuriser (le coaching abordera certains thèmes et pas d’autres, emploiera certaines méthodes et pas d’autres, etc… voir la différence entre coaching et psychothérapie)
- A la protéger (pour éviter d’éventuelles « dérives » : report de séances, tentatives de manipulations ou d’ingérences du contexte)
- A l’organiser (se mettre d’accord sur un format, un mode opératoire, un certain nombre de conventions qui offrent des permissions et restreignent l’accès à des impasses déjà repérées)
3 clés pour bien cadrer un coaching
1- poser le cadre dès le début 2- cadrer un coaching en partant de la ligne d’arrivée : spécifier tout de suite les résultats visés par la séance de coaching 3- oser vous émanciper du cadre, comme on lâche la rampe de l’escalier, pour mieux y revenir à la fin de la séance et vérifier qu’on a respecté le contrat Poser le cadre de la relation
Le meilleur moment pour progresser est maintenant. Découvrez comment notre supervision systémique peut optimiser votre pratique du coaching et faire évoluer votre business.
En savoir plusUn cadre souple et ferme favorise la créativité
Que le client ne sache pas, et confonde éventuellement un peu tout, c’est bien son droit. Mais le coach est un professionnel qui ne peut pas se permettre d’être flou sur le cadre qu’il propose. Quand on coache, c’est comme si on mettait une blouse blanche, on rentre dans un rôle pour exercer une fonction : celle de tenir le miroir avec toute son authenticité. On se donne entièrement à cet art, comme un artiste, comme un/une kiné qui vous masse une cheville foulée, ce ne sont pas des caresses, c’est un soin ! Pour être honnête, j’aime bien mes clients et il nous arrive dans certains contextes spécifiques, de faire certaines séances au restaurant, ou de boire un café avant, pendant ou après une séance. Parfois, on va se promener et on travaille en marchant. Ce n’est absolument pas gênant. Bien au contraire. En revanche, si on creuse avec une certaine intensité certains sujets au sein d’une séance, j’évite tout risque de promiscuité ou de familiarité, justement pour pouvoir faire le travail qu’on me demande. J’ai besoin d’être proche au sein de la séance pour que le client fasse par lui-même et sur lui-même un travail très intime et subtil… et pour réussir cela je préfère ne pas être familier en dehors de la séance. C’est tout ce qu’il y a de plus normal et compréhensible : en général, les dames ne fréquentent pas leur gynécologue en dehors des consultations ! C’est quand même une évidence. Le reste ce sont des fantasmes…
Trouver la distance juste
Quand on a le courage de se mettre à nu devant quelqu’un (surtout si c’est émotionnellement), il y a une intimité qui e crée forcément, qui ne souffre pas la confusion des genres. De même qu’on n’est pas amis avec tous les gens qu’on estime ou qu’on admire, on n’a pas besoin d’être amis et de se voir en dehors du coaching… On se verrait pour faire quoi, pour se dire quoi, pour créer quel type de relation ? Et après, quand on aurait fait ça, comment continuerait-on le coaching, sachant qu’on aurait entre temps changé de postures, et perdu la distance juste (voir cet article : coaching et distance juste), en étant trop proches ou bien plus suffisamment. Le coaching demande une très grande intimité pour accompagner le client dans les méandres de ses processus de pensée. C’est une chirurgie très particulière, qui requiert des conditions de réussite spécifiques. Après 20 ans de pratique, voici où j’en suis. A vous de voir si vous estimez que c’est une rigidité imbécile ou une fermeté nécessaire ?
A suivre :