Qu’est-ce que l’amour vrai ? Qu’est-ce que le véritable amour ?

Est-ce que j’aime cette personne pour de vrai ? Ou bien est-ce par exemple uniquement de l’attachement lié à l’habitude ? C’est très simple et très évident de répondre à cette question.

Pourtant quand on est un peu à côté de ses pompes (et cela arrive à tout le monde de temps en temps), il arrive qu’on ne sache pas vraiment y répondre.

Toujours recommencer la même partie du voyage ou bien oser aller plus loin ?

Au début on a été amoureux peut-être… Et puis ce processus ponctuel lié à l’excitation de la nouveauté s’est probablement émoussé, et puis tari peut-être. Après la « nouveauté », il pourrait survenir la « familiarité », qui est un autre processus « amoureux ».

Et ainsi de suite : une nouvelle forme d’état amoureux s’offre à être expérimentée à chaque nouvelle étape de la relation. Mais il se trouve que certains restent collés, identifiés peut-être, coincés malheureusement, dans la sempiternelle recherche de ces premières palpitations qui les font se sentir en vie intensément.

Alors, ils vont d’expérience en expérience, pour tenter de ne vivre éternellement que ces excitations juvéniles (et déjà merveilleuses en effet), prémisses de l’amour vrai, qui, lui, va infiniment plus loin que cet apéritif…

Après l’état amoureux, qui est merveilleux, il y a encore toute la suite de la merveille à déployer. Et la merveille prend des formes variées et surprenantes, parfois un peu ingrates au premier abord. Oserez-vous vous laisser dérouter, surprendre, embarquer, loin de tout contrôle de votre mental, dans la grande expérience qui s’offre à vous ?  Il y a des signes qui ne trompent pas quand on aime quelqu’un pour de vrai.

  1. On trouver l’autre intéressant, toujours neuf, …finalement mystérieux. On est en appétit d’elle connaît autre davantage
  2. On a peur de le perdre. Quoi que, comme vous le verrez dans cet article, il faut avoir le courage de prendre ce risque pour justement ne pas le perdre en se perdant soi-même !
  3. On accepte la folie de s’engager avec lui dans l’inconnu
  4. On éprouver du désir, qui évolue, prenant différentes formes, mais ne disparaît pas (sauf maladie ou accident)
  5. On se sent exister plus fort en sa présence, et même en son absence, du simple fait de son existence

Comment savoir si je l’aime vraiment ?  

Récemment, un client en coaching me faisait part de son embarras par rapport à sa compagne, qui venait de le quitter.

« Je me sens tellement « perdu » que je ne sais même pas si je l’aime ou pas…Qu’est-ce que l’amour vrai ? »

Voici les 3 questions qu’il m’est venu de lui proposer en miroir, pour l’aider à y voir plus clair :

  1. Comment tu te sens en son absence  ?
  2. Comment est-ce que c’est génial entre vous quand ça se passe bien entre vous ?
  3. Et quand ça se passe mal, comment est-ce que c’est … génial aussi, finalement ?

Comment c’est en son absence  ?

Quand elle n’est pas là, elle te manque, tu penses à elle, la vie est un peu terne, tout en étant tout de même vivante et intéressante, mais c’est un peu comme s’il y manquait quelque chose, comme une bonne soupe sans sel ? Ou bien quand elle n’est pas là, ça va aussi bien pour toi que si elle était là (voir même : encore mieux 🙂 ? Là, tu commences à voir se dessiner ta réponse…

C’est comment quand c’est bien ?

Quand elle est là et que cela se passe bien entre vous, est-ce que c’est « génial » ? Est-ce que tu te sens totalement en état d’amour envers elle évidemment, mais aussi  envers tous et tout, si bien que tu serais prêt à vivre cette expérience d’un bout à l’autre avec elle quoi qu’il arrive tellement c’est évident que c’est elle la compagne de ta vie ?

Ou bien est-ce que tu te dis, qu’avec une autre ça pourrait le faire aussi (peut-être même encore mieux : avec une plus jolie-sexy-gentille-intelligente, etc… un peu comme avec un produit de consommation, tu pourrais ainsi comparer les fonctionnalités, lire des avis d’utilisateurs, comparer avec des produits concurrents, et en fonction de ton « budget » viser le meilleur rapport qualité/prix..) ?

C’est là qu’il ne faut pas se contenter d’être romantique, mais qu’il faut être profondément honnête envers soi-même. Voulez-vous rêver votre vie, ou bien vivre vos rêves ?...

Ne répondez pas trop vite à cette question, de façon automatique, en fonction de ce que vous aimeriez que soit la réponse (selon une moralité, une perspective religieuse, des peurs ancestrales, ou des rêves roses). Soyez honnête, et prenez votre temps : il en va de votre vie.

Vous savez, peut-être que vous aimez vraiment cette personne, mais que votre amour n’a pas encore été complètement dégagé de sa gangue. Donc vous ne vous reconnaissez pas complètement dans ce qui est présenté là. Mais cela ne veut pas dire pour autant que votre relation n’en ait pas le potentiel. Vous pourriez être étonné, c’est surprenant la vie. Des fois cela se voit tout de suite, mais parfois il faut une épreuve pour que l’évidence jaillisse en pleine conscience. A vous de voir…

Et quand ça se passe mal ?

Et enfin, quand elle est là et que ça se passe mal entre vous (si c’est la bonne personne pour toi, c’est très difficile à vivre, parce qu’elle te correspond bien et qu’elle sait instinctivement où taper pour te remettre en question là où cela te touche), est-ce que tu serais prêt à foutre en l’air votre relation sur un coup de tête pour ne plus vivre cela, ou bien est-ce que même ça, cette souffrance, c’est quand même bon, parce que c’est avec elle que tu le vis… Ce sont « vos » disputes, et tu les aimes parce qu’elle est dedans et avec.

Une dispute AVEC ELLE, c’est peut-être une dispute, mais c’est quand même avec elle ! C’est toujours mieux qu’autre chose sans elle, ou un paradis avec une autre ! Dans ce cas, même vos éventuelles disputes sont auréolés d’une sorte de sacralisation, et quand tu sors la tête du four et que tu reprends un peu de sérénité, tu abdiques de tout ego, tu renonces à avoir raison, tu ne veux pas avoir le dernier mot, tu ne te laisses pas faire, mais ce n’est même plus la question : tu l’aimes et ne voudrais pas qu’elle souffre. La compassion noie le ressentiment.

L’ego est « vu », et dissout par l’amour vrai. Pour autant tu es libre et sans compromission : elle peut te quitter, c’est sa liberté. Cela ne te fait pas peur. Tu ne perdras rien, parce que grâce à elle tu t’es trouvé et qu’elle sera toujours en toi… du coup, tu peux pleinement te donner, sans arrière pensée, sans manipulation, sans attente cachée. Tu es prêt. A tout, tout le temps.

(Bon là, je reconnais que ça va un peu plus loin que le simple bout du nez. Si l’amour vous conduit là, c »est sans doute que cette relation vous a poussés un peu plus loin que sur le chemin ordinaire. Pourtant cet extra-ordinaire est très naturel. C’est là que va l’amour vrai, celui qui brûle toutes les scories et ne laisse derrière lui que de l’incandescence pure)

Tout est bon du moment que c’est AVEC ELLE…

Il en va de même avec vos bouderies, vos impatiences, vos irritations, vos frustrations, vos déceptions, vos angoisses, vos colères, vos désespoirs : c’est toujours infiniment précieux parce que c’est AVEC ELLE ! Tout est bon du moment que c’est AVEC ELLE…

De votre passé, tu ne regrettes rien (au-delà du fait que si tu pouvais, tu ne referais pas les mêmes erreurs évidemment).

D’elle : tu ne changerais rien ! Et de votre avenir, tu n’as rien besoin de savoir, ni d’espérer ni de redouter, parce que ta vie est déjà réussie, du fait même de l’avoir connue. Il reste évidemment toute la suite à vivre, mais quoi qu’il arrive, c’est de moindre importance, ce ne sont là que des évènements.

Oui, si elle tombe enceinte « au mauvais moment », si elle te trompe, si elle te quitte, si elle attrape une maladie grave, si elle tombe en dépression, et si même elle mourait, ce serait pénible à vivre, mais ce serait quand même « bon », parce que ce serait toujours AVEC ELLE.

Et ce serait toujours d’elle dont il s’agirait (et tout est bon en elle et avec elle, même ses défauts et ses manquements)… Certes la séparation fera souffrir, mais ça c’est « le contenu de l’histoire ».

Quant à l’amour vrai, il n’est pas dans l’histoire. C’est plutôt l’histoire, plus ou moins réussie et plus ou moins agréable, qui est dans l’amour vrai, lequel est parfait…

Bon, alors là, tu réponds quoi ? Prends le temps, retourne maintenant au contact avec elle, avec cette question, avec cette appétence, et tu verras bien ce qui infuse du sein même de la relation. La question t’apportera progressivement la réponse, sans que tu la cherches. Elle va s’imposer. Si c’est « Oui », c’est banco, mais accroche toi, ça va tanguer pour de vrai ! Parce que l’amour vrai n’est certainement pas une croisière tranquille…

Le courage de se séparer

Si c’est « non », ne perds pas de temps : prends tout ton temps pour te séparer si tu manques de courage pour le faire tout de suite (ou si les circonstances ne sont pas propices) mais ne faillis pas à cette séparation : elle est absolument nécessaire, sous peine sinon de te compromettre et de rendre trois personnes malheureuses :

Par amour, sépare-toi !

Des concessions nécessaires

Après, bien sûr, tous les accommodements sont envisageables, à toi d’être créatif et aimant. Faire des concessions est une obligation. Une heureuse obligation, une joie d’offrir pour mieux partager. Co-construis avec tes partenaires de vie, ce qui paraîtra le plus juste.

Mais ne te soumets jamais pour faire plaisir. C’est un TRES mauvais calcul, qui ne fera plaisir à personne, en définitive…

Nota : Et bien sûr, on peut écrire « il » à la place de « elle » partout dans cet article. Là je racontais une séance de coaching à propos d’un homme qui, se demandait s’il aimait une femme, mais cela marche dans l’autre sens, entre deux êtres quel que soit leur sexe. L’amour authentique n’est pas une question de sexe, ce n’est même pas une question de sentiment, c’est une expérience : l’expérience de l’unité de conscience entre deux êtres apparemment distincts et séparés.

L’amour est la reconnaissance intime de ne faire qu’un avec l’autre, au-delà des formes passagères. Cette expérience est ordinaire et très répandue, chacun la vit généralement avec ses parents en tant qu’enfant, puis avec ses partenaires amoureux, et enfin avec ses enfants… Rien de très original, et pourtant c’est extraordinaire ! Extraordinaire, comme l’est la vie ordinaire, tout simplement…

Etre serein, trouver la paix intérieure ?

C'est beaucoup plus simple que vous ne l'imaginez. Quelques séances de coaching peuvent vous aider à vous recentrer, à y voir clair et à prendre quelques décisions salutaires. Ne restez pas seul(e) avec votre difficulté. Voyez courageusement comment la résoudre, ou comment vivre avec !

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Une vie sans soleil

Si on pleure à la mort d’un être aimé, c’est parce qu’on sent la perte progressive des mémoires de cette expérience. Mais cette expérience d’unité va continuer, au-delà des mémoires qui en effet vont se transformer… C’est une sacrée expérience que de traverser cela.

Dans le film « 4 mariages et un enterrement », le jeune homme qui déplore la mort de son compagnon, est excessif peut-être, frappé de « passion ». C’est bien joué, et on sent qu’il est désespéré, éteint, et plein de rage pourtant. Pour lui, les obsèques de son compagnon sont évidemment un grand moment à vivre. Mais ce n’est qu’un moment, à propos duquel il se raconte une histoire terrible, qu’il met publiquement en scène. Il le fait avec sincérité (comme quand on est sincèrement malade).

L’être cher sur lequel il prenait appui, a disparu et il devra marcher sans appui dorénavant. Et il ne voit pas comment cela va être possible.

C’est pourtant impitoyablement nécessaire. Pour le moment, il croit que l’amour vrai cesse avec la mort de l’être aimé, et cela lui est évidemment insupportable. Mais il se rendra compte tôt ou tard qu’il se trompait. L’amour, comme la vie, n’a pas d’opposé (la mort n’est l’opposé que de la naissance, et la haine n’est qu’une forme douloureuse et réactive de l’amour).

Bien après, quand sa douleur sera partiellement digérée (en même temps que son apitoiement sur soi-même), et elle le sera forcément un jour, il reprendra contact avec sa propre Source, la vie qui s’écoule en lui-même.

Pour autant, il ne cessera jamais d’aimer son ami. Mais il n’en aura plus « besoin ». Leurs rencontres ne seront plus « nécessaires » pour qu’il sente l’amour en lui. De ce fait, leurs éventuelles rencontres seront vraiment « gratuites » (désintéressées), sans cause et sans objet, juste parce qu’elles s’imposeront comme une évidence (dans ce cas précis, la rencontre ne sera plus physique puisque l’un des deux est mort)…

Cet extrait m’avait marqué. Comment le ressentez-vous ?

Quant à la mort, elle n’est rien face à l’intemporalité de l’amour vrai. Et la Joie demeure, qui reprendra tôt ou tard son expression naturelle de joie d’être et de joie de vivre (mais longtemps après peut-être….). Le feu de vie reprend, comme des braises couvaient sous la cendre, et refont des flammes quand un peu d’air vient les attiser.

Amour vrai et déchirure

L’amour vrai n’a rien à voir avec l’histoire de solitude et de déchirure, qui survient toujours tôt ou tard, ne serait-ce qu’à la mort d’un des deux aimants.

Cette histoire de souffrance, qui est respectable, n’est qu’une mise en scène psychologique. Quand cette misérable histoire sera suffisamment déployée pour être vue et dissoute, il restera : l’amour vrai, sans histoire, un sentiment de tendresse toujours disponible, une Présence en soi, forte et tranquille, qui va au-delà de la séparation et de la mort.

Quelle présence ?

Deux demi lunes ne feront jamais un soleil !

Avec la femme que j’ai eu la Grâce de rencontrer il y a longtemps, nous nous étions faits la réflexion un jour que  : « Deux demi-lunes ne feront jamais un soleil ! » Cela signifiait que nous ne pouvions pas nous contenter d’être comme deux handicapés, prenant appui l’un sur l’autre, dans une relation de co-dépendance. Nous ne pouvions pas nous satisfaire d’une vie médiocre, que nous avions alors qualifiée « d’association de malfaiteurs ».

Nous devions absolument devenir deux soleils à part entière, deux êtres complets, et non deux demi-portions, sinon ce serait l’échec assuré. Nous en étions tous deux persuadés, forts d’expériences « antérieures ».

Pour autant, s’accomplir soi-même dans ses correspondances naturelles, n’était pas un pré-requis, mais plutôt une vigilance de chaque instant : ne jamais tomber dans la promiscuité de la fusion. Toujours garder suffisamment d’espace entre nous, pour épanouir l’être profond au soleil de l’autre, et non pas dépérir dans son ombre. Pour cela il fallait d’abord se connecter en soi-même à l’amour vrai, et non pas seulement se brancher à l’amour par l’intermédiaire de l’autre.

Et quand la lune meurt, que devient le soleil ?

Depuis, cette femme que j’aimais tant : est décédée. Ce sont des choses qui arrivent, paraît-il… Et comme dans le film, ce fut pour moi un choc terrible. C’est là que j’ai compris pourquoi la scène m’avait touchée quelques années auparavant. Le matin, au réveil, j’étais étonné que le soleil continue de se lever et de briller dans le ciel, alors qu’elle était partie ! Normalement le monde entier aurait dû disparaître, et pourtant j’étais encore là, stupéfait, abasourdi même.

Que faire de mes journées, du reste de ma vie ? …Vertigineux ! Et pourtant tellement ordinaire. Depuis que l’humanité est sur terre, combien de milliards d’humains ont vécu cette étrange aventure de perdre l’être aimé, croyant avoir perdu l’amour ?

En fait l’être aimé n’est pas l’amour !

L’amour ne disparaît pas, à la disparition de l’être aimé.

Il faut du temps pour s’en rendre compte, par soi-même. En étant le plus honnête possible avec soi-même, instant après instant, les émotions vous débordent de moins en moins, vous refaites surface et la vie reprend ses droits.

Et une certaine joie ne vous quitte plus, tandis que vous comprenez qu’en fait cette joie est votre nature profonde, la nature profonde de la vie, et que la tristesse y a toute sa place : elle fait même partie de la joie de vivre.

Quand les reflets de la lune disparaissent, le soleil de l’amour resplendit solitaire dans le ciel de la conscience.

Pas de mots, intense vibration…

Se concentrer sur soi pour aimer vraiment

L’amour de soi est l’expérience d’unité que fait la vie à travers soi, c’est l’amour du « Soi ».

L’amour de Soi, qui se manifeste sous la forme d’un sentiment pour quelqu’un, vient d’au-delà du « moi » et va au-delà de l’autre. C’est un amour intrinsèque, qui s’épanouit de lui-même, en lui-même, et pour lui-même. On pourrait presque dire qu’il s’agit d’un état d’amour, d’un amour sans objet.

C’est d’une exigence totale, radicale. Le prix à payer pour cette éthique d’intégrité personnelle peut être très lourd… Il ne faut jamais s’oublier soi-même en amour, sinon on se perd dans la fusion et ensuite dans la séparation.

En définitive, au-delà des vicissitudes du quotidien, il n’y a que cela à vivre : aimer… à mort finalement. C’est pourtant quelque chose que l’on ne peut pas « comprendre », parce qu’on ne peut que le vivre : dans l’ardeur de cette fournaise, le mental n’a pas entrée. Il ne peut que rester à la porte, tandis que l’ego est vu affectueusement, dans sa vanité absurde, et que la vraie nature de la conscience se révèle à elle-même…

Comme le dit Barry Long, « seule la peur meurt », et comme le suggère Mooji : « le feu ne brûle pas le feu ». Sautez donc dans le feu, tout brûlera, sauf le feu de l’amour. (Eh, déconnez pas, ne sautez pas dans le feu, ce n »est une image ! 🙂

L’amour profond n’est pas une fuite en avant

Nous devons devenir pleinement équilibrés, complet, individualisé, équilibré, j’oserais dire « auto-satisfait », sinon nous serons toujours dépendants, et par cette fuite l’Amour vrai s’échappera inexorablement, parce que l’amour vrai n’est pas compatible avec les compromissions.

Il est impératif de s’individualiser totalement et d’être heureux complètement, même sans l’être aimé, pour pouvoir aimer complètement. Mais bien sûr, lorsqu’on commence dans l’aventure, on voit les choses à l’envers : on croit que cette relation va nous exonérer du travail personnel, que la relation va nous rendre heureux, sans que nous ayons à combattre nous-même nos propres dragons, pour être heureux par nous-mêmes !. Eh bien, il n’en est rien ! Et fort heureusement…

L’amour vrai est incompatible avec la médiocrité

L’amour ordinaire, l’amour médiocre, qui n’est pas de l’amour, mais de l’épicerie (mais rien à voir avec « le goût de l’épice » auquel faisait allusion Luis), ce n’est que de la manipulation réciproque !
A travers les tentatives de manipulation (reproches, plaintes, justifications) on essaie de voler de l’énergie, c’est du vampirisme de l’âme !
 
Pour vivre un véritable amour, il va falloir se départir d’un paquet de ces mauvaises habitudes, qu’on n’a peut-être même pas encore identifiées…
 
Il faudra de la persévérance et du courage, mais cela emmènera plus loin que les rêves auraient pu l’imaginer…
 

Une vidéo à propos du véritable amour

Dans cette vidéo, Isabelle Padovani fait une belle démonstration de reformulation, juste et synthétique, avant d’apporter des éléments de réponse à la fois précis et délicats.

Il faut certes un peu de patience pour écouter jusqu’au bout la question posée (sincère et intéressante). Mais c’est admirable d’entendre la reformulation en 3 phrases, après juste quelques questions d’investigation…

Isabelle Padovani montre très bien en quelques phrases, précises et éclairantes, que cette expérience si vivifiante de se sentir amoureux-se vient en fait de nous-mêmes. Il se trouve que, plus ou moins profondément et durablement, c’est avec cette personne que se manifeste notre nature intrinsèque de bien-être et d’amour. Mais cet état d’amour n’est en fait pas dépendant de l’autre.

Le mythe des flammes jumelles

Cette histoire inconsciente que nous serions en tous points faits pour quelqu’un, qui serait notre autre moitié, peut induire en erreur et faire beaucoup souffrir :

Bref on souffre tout le temps à cause de fausses croyances ! On croit que l’amour est extérieur, alors qu’il n’est autre que nous-même.

L’amour n’est rien d’autre que : soi-même. Aimer, être conscient d’aimer, c’est être conscient de soi-même.

Qu’est-ce que le véritable amour ?

En effet, en faisant la démarche de voir clairement ce que est sous-jacent à tout ce processus, on constate que c’est juste notre essence qui se manifeste. C’est notre nature fondamentale d’aimer. Et elle n’a pas besoin d’objet extérieur pour être ce qu’elle est. C’et simple, c’est beau et c’est toujours là. Indépendamment des circonstances. Peut-être que c’est un des signes de la véritable maturité, que de le réaliser progressivement, après s’être parfois brusquement éveillé à cette sorte de « révélation ». Souvent après une séparation qui a représenté comme un puissant choc émotionnel. Quand on aime quelqu’un, on ressent le véritable amour de la vie elle-même, la vie qui s’exprime à travers soi, envers une personne qui est « compatible » (dans la mesure où elle peut servir de point de projection de cet amour). Etant d’abord soi-même pour soi-même, l’autre est aussi pour nous un « support aimable », qui révèle cet état d’amour que nous sommes, intimement. Bien sûr, il y a bien aussi un véritable amour « pour » l’autre. Mais, comme on l’a dit plus haut, il vient d’au-delà de soi et va au-delà de l’autre. C’est un amour sans objet, qui s’épanouit de lui-même, en lui-même et pour lui-même. Presque indépendamment des petites personnes, sans la participation des petits « moi » éphémères. Ce véritable amour est tout simplement notre nature fondamentale, qui se manifeste sous la forme de cette sensation d’unité. Cette relation s’épanouit d’elle-même, quand on cesse de se prendre pour notre fausse identité : ce « moi » qui n’existe pas !

L’illusion nous fascine

L’expérience est si gratifiante et intense ! Elle est même si fascinante, qu’on finit par croire que c’est cette personne qui est à l’origine de ce ressenti exceptionnel. Mais il s’agit-là d’un manque de lucidité, qui nous fait nous tromper, et commettre cette erreur d’appréciation. On est enthousiaste, on veut tellement y croire, qu’on va trop vite en besogne. On croit vivre l’expérience, tellement elle est intense, mais en fait on ne fait que la projeter. Alors, on s’illusionne de ce soi disant véritable amour, qui n’est que la vie qui se manifeste et que nous recouvrons d’une histoire romantique qui nous arrange. Mais c’est souvent cette histoire, bien qu’elle n’ait pas de réalité, qui finit par empoisonner la vraie relation. Erreur bien classique et bien compréhensible. Erreur qui entraine bien des problèmes, dont la dégradation de la relation amoureuse, qui ne peut s’épanouir sainement dans une telle confusion. Cela se termine finalement au mieux par une misérable co-dépendance. Une sorte d’association de malfaiteurs, qui s’entretiennent mutuellement dans l’illusion, de peur de voir la vérité et de vivre pour de vrai ! Heureusement, un jour le château de cartes s’effondre. Et c’est un drame. Mais, c’est également une immense opportunité. A présent, saurons-nous la reconnaître, pour nous ouvrir à la vraie vie et à l’amour que nous sommes ?

Un réveil douloureux et merveilleux !

En prenant son temps, on finit par se rendre compte de la méprise qui nous retenait dans la souffrance. La vie s’en charge elle-même, d’ailleurs ! Elle nous met dans les situations qui nous permettront de voir un jour ce que nous avions sous les yeux depuis le début, mais qui était recouvert de nos croyances et de nos projections… En fait, nous nous éveillerons au véritable amour, quand nous aurons suffisamment souffert de ses ombres et de ses reflets. Alors, cet amour sans objet nous embrasera de l’intérieur, sans avoir besoin de s’appuyer sur des supports extérieurs. C’est le cadeau suprême que nous auront fait, sans le savoir, ceux que nous aurons su aimer. Ces amours n’auront donc pas « servi à rien ». Bien au contraire, ils nous auront révélés notre véritable identité.

Réaction al-chimique

Ainsi l’être aimé peut-il nous blesser, nous « trahir », en aimer d’autres, nous quitter, voire même ne plus nous aimer… Cela ne change pas le véritable amour en soi, qui fut révélé ponctuellement grâce à la résonance intime que cette relation a mis en évidence un instant. Quelle que soit la durée de cet « instant » ! (voir à ce propos nos articles sur l’instant présent, seul et unique instant perpétuel). Ainsi, pendant un instant, des conditions extérieures ont permis de tels échos systémiques. Il s’agissait d’une réaction alchimique. Un peu comme deux molécules d’hydrogène et une molécule d’oxygène ne suffisent pas à faire apparaître une molécule d’eau : il faut encore réunir des conditions spécifiques de volume de pression, et de température pour que la réaction chimique puisse se produire. Et il en va de même pour le véritable amour : Une fois identifié, cet amour n’a plus besoin de support pour se manifester, car il est ce que nous sommes vraiment. Nous devenons pleinement ce véritable amour, quand nous cessons de nous projeter, et quand nous lâchons prise, pour finalement être soi

C’est la Vie qui s’aime à travers nous…

Les supports d’amour changent, parce que la vie change sans cesse, mais l’amour lui-même est toujours le même. Il prend des formes différentes : on aime ses parents, on aime ses enfants, ses amis, ses animaux, son travail, sa maison, sa région, etc… Mais c’est à chaque fois le même état qui caractérise cette relation d’unité, même s’il s’exprime différemment selon les supports rencontrés. Pour autant, ce sentiment vibrant est autant lié à nous qu’à l’autre. C’est la vie qui cherche à se manifester entre soi et l’autre, en cet instant…tandis qu’elle trouvera certainement d’autres moyens de le faire autrement dans d’autres circonstances. Tout cela n’est pas si grave ! Malheureusement dans le cas de la passion ou au temps de la souffrance de la rupture, on ne peut absolument pas reconnaître cela. Ce n’est qu’après, qu’on comprendra peut-être.

Et le coaching dans tout ça ?

Envolez-vous petits oiseaux, si vous n’êtes pas prêt à taper dans la motte pour de vrai pour faire un vrai travail sur vous-même.
Le coaching n’a rien à proposer que du travail sur soi  : du travail d’honnêteté envers vous-même..

Lire aussi cet article : Relation amoureuse et vie de couple

Paul Devaux

Coach professionnel

Depuis 25 ans, Paul pratique le Coaching professionnel en entreprise, dans une approche systémique. Accrédité à la Société Française de Coaching en 2008, il est également formateur et superviseur de Coachs depuis 2010. Egalement fondateur d'une école de coaching (voir NRGY-trainig.fr).

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