Qu’est-ce que l’amour de Soi ? Evidemment, cela n’a rien à voir avec l’égoïsme. Au contraire, c’est le véritable amour. L’expérience d’unité que fait la vie à travers soi. On parle de spiritualité et de conscience, pas de narcissisme. Cet amour du « Soi » vient d’au-delà du « moi » et va au-delà de l’autre. C’est un amour intrinsèque, qui s’épanouit de lui-même, en lui-même, et pour lui-même. On pourrait presque dire qu’il s’agit d’un état d’amour, un amour sans objet. Dans cette vidéo, Isabelle Padovani fait une belle démonstration de reformulation en communication, juste et synthétique, avant d’apporter des éléments de réponse à la fois précis et délicats. Il faut certes un peu de patience pour écouter jusqu’au bout la question posée (sincère et intéressante). Mais c’est admirable d’entendre la reformulation en 3 phrases, après juste quelques questions d’investigation…

Intéressante clé de compréhension

Quand on aime quelqu’un, on ressent l’amour de la vie qui s’exprime à travers soi, avec une personne qui est « compatible » (peut servir de point de projection de cet amour). C’est une sorte d’amour du Soi, que l’on prend pour un amour pour l’autre. C’est un état d’amour. L’autre est un support qui révèle cet état intime et intrinsèque en soi.
 
En fait, il y a bien de l’amour pour l’autre. Mais cet amour vient d’au-delà de soi et va au-delà de l’autre. C’est un amour qui s’épanouit de lui-même, en lui-même et pour lui-même. Un amour sans objet, en fait.
C’est l’amour de notre nature fondamentale, celui qui devrait normalement s’épanouir de soi-même, si nous cessions de nous prendre pour notre fausse identité : ce « moi » qui n’existe pas !
 
L’expérience est si gratifiante et intense, qu’ on croit que c’est cette personne qui est à l’origine de ce ressenti exceptionnel.
Mais c’est une erreur. Un manque de lucidité.
Erreur bien classique et bien compréhensible. Erreur qui entraine bien des problèmes, dont la perversion de l’amour lui-même, qui ne peut s’épanouir sainement dans une telle confusion, se traduisant finalement par de la co-dépendance.

Le paradoxe de l’amour

  • Quand on croit qu’on aime l’autre, la plupart du temps on n’aime que soi ! On n’aime en définitive que ce qu’on a projeté sur l’autre, ce qu’on retire de sa fréquentation, l’image gratifiante qu’il nous renvoie pendant qu’on est amoureux…
  • Quand on s’aime enfin soi-même, mais pour de vrai, c’est à dire qu’on est en état d’amour du « Soi » (et pas bêtement en train de s’aimer ode façon égoïque), alors on aime l’autre pour ce qu’il est : une autre expression de l’Unité. Une autre expression aimable de l’Amour que nous sommes.

Quand on aime quelqu’un, c’est toujours l’Amour lui-même qui s’Aime à travers nous…

Le piège de l’identification

Isabelle Padovani montre très bien en quelques phrases, précises et éclairantes, que cette expérience si vivifiante de se sentir amoureux-se vient en fait de nous-mêmes. Il se trouve que, plus ou moins profondément et durablement, c’est avec cette personne que se manifeste notre nature intrinsèque de bien-être et d’amour. Mais cet état d’amour n’est en fait pas dépendant de l’autre.
 
Ainsi l’autre peut-il nous quitter, nous trahir, en aimer d’autres… Cela ne change pas l’amour en soi, qui fut révélé ponctuellement par résonance intime de cette relation.
Il y a eu un instant des conditions extérieures qui ont permis une résonance, une alchimie. Un peu comme deux molécules d’hydrogène et une molécule d’oxygène ne suffisent pas à faire apparaître une molécule d’eau : il faut réunir, en plus de ces ingrédients de base, des conditions particulières de pression, de volume et de température pour que la réaction chimique puisse avoir lieu.
 
Il en va de même pour l’amour, qui est toujours latent, puisque c’est notre nature fondamentale. Mais il faut souvent des circonstances particulières pour le révéler.
 
Une fois identifié, cet amour n’a plus besoin de support pour se manifester, car il est ce que nous sommes.
Nous devenons pleinement cette vibration, quand nous cessons de nous projeter, et quand nous lâchons prise, pour finalement être soi-même
 

Amour de soi : c’est la Vie qui s’aime à travers nous…

Pour autant, ce sentiment vibrant est lié à nous, pas à l’autre. C’est la vie qui cherche à se manifester entre soi et l’autre, en cet instant…tandis qu’elle trouvera certainement d’autres moyens de le faire autrement dans d’autres circonstances.
 
Mais notre nature intrinsèque ne nous quitte pas (voir cet article : « Qui suis-je ? »).
Même si la personne aimée s’écarte de nous, ou nous est « enlevée » (en cas de deuil par exemple). La vie continue à s’exprimer et l’amour se porte sur d’autres supports, sans abandon ni trahison envers la personne aimée précédemment, que l’on ne cesse pas d’aimer malgré les changements de circonstances.
Les supports d’amour changent, parce que la vie change sans cesse, mais l’amour lui-même est toujours le même.
Il prend des formes différentes : on aime sa mère, on aime ses enfants, ses amis, ses animaux, mais c’est à chaque fois le même état qui caractérise cette relation d’unité, même si elle prend des expressions différentes.
 

Fidèle à l’amour de Soi

Il s’agit d’être fidèle à sa véritable nature, qui est d’aimer l’amour lui-même, avant toute personne avec qui cet échange peut se manifester concrètement. Aimer le Soi, qui est présent en chacun de nous. C’est presque « impersonnel ».
Etre soi, profondément et gratuitement. Et sans rien attendre, sans rien désirer d’extérieur, car la sensation de « Soi » est déjà là, et se suffit à elle-même. Après, bien sûr, elle s’exprime et se traduit par toutes la diversité des expériences.
Mais il n’y a pas à en désirer certaines et en craindre d’autres. Toutes sont toujours parfaitement nouvelles et sans comparaison possible. Malgré les apparences, ce n’est pas plus ou moins douloureux ou agréable qu’autre chose. Chaque expérience est unique : la seule expérience.
 
Etre serein, trouver la paix intérieure ?

C'est beaucoup plus simple que vous ne l'imaginez. Quelques séances de coaching peuvent vous aider à vous recentrer, à y voir clair et à prendre quelques décisions salutaires. Ne restez pas seul(e) avec votre difficulté. Voyez courageusement comment la résoudre, ou comment vivre avec !

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Le mythe des flammes jumelles

Cette histoire inconsciente que nous serions faits pour quelqu’un peut induire en erreur et faire beaucoup souffrir :

Bref on souffre tout le temps à cause de cette fausse croyance ! Alors, qu’en faisant la démarche de voir clairement ce que est sous-jacent à tout ce processus, on constate que c’est juste notre essence. C’est notre nature fondamentale d’aimer, qui n’a pas besoin d’objet extérieur pour être ce qu’elle est. C’et simple, c’est beau et c’est toujours là. Indépendamment des circonstances. Peut-être que c’est la véritable maturité que de le réaliser progressivement après s’être brusquement parfois éveillé à cette sorte de « révélation ». Autre article : L’amour vrai

Comment renforcer votre estime de soi ?

Vous sentir compétent, digne de respect, augmentera votre créativité, améliorera vos relations.

Voici une série de 4 exercices qui vous aideront à renforcer votre estime de soi.

1- Acceptez-vous tel que vous êtes

Soyez honnête avec vous-même pour développer un dialogue interne clair, honnête, authentique.

Soyez indulgent avec vos imperfections, en étant lucide sur le fait que la perfection n’est pas accessible, et que vos défauts font justement votre richesse. Qui que vous soyez, reconnaissez que vous êtes unique, et agissez de manière cohérente avec ce que vous pensez et ressentez.

Protocole :

Prenez une feuille de papier et notez-y 5 qualités que vous vous reconnaissez. Sous chacune d’entre elles, trouvez 3 exemples de situations en décrivant les comportements que vous avez eus qui illustrent bien chacune de ces qualités. 

Maintenant, notez cinq défauts… Pour chacun d’entre eux, notez en quoi :

– ils ne sont pas si graves

– ils ont aussi des bons côtés

… Et tout en prenant éventuellement la résolution de faire des petits progrès sur ces défauts, affirmez surtout que vous vous acceptez malgré et grâce à ces défauts, qui font partie de vous et que les autres et vous-même devrez bien accepter, parce que cela ne changera probablement pas. Et c’est très bien comme ça !

2- Honorez vos besoins et faîtes-vous respecter

L’idée est d’affirmer vos besoins et vos souhaits de manière claire et précise tout en respectant l’autre.

Protocole :

Listez 5 besoins que vous avez et qui ne sont pas suffisamment reconnus actuellement par certains membres de votre entourage. Pour chacun d’entre eux, imaginez comment vous pourriez vous exprimer de façon positive, en formulant des demandes factuelles, de manière ferme et tranquille.

Voyez maintenant 3 « reproches » que vous aimeriez adresser à des personnes de votre entourage.Transformez-les en demandes constructives :  

Prenez la résolution d’exprimer dès demain au moins deux de vos demandes constructives. Et voyez dans la semaine ce que cela change à votre estime de vous-même et à l’équilibre de vos relations…

3- Sollicitez les avis positifs sur vous-même !

Si certaines personnes ont le don de vous rabaisser (fuyez-les, évidemment, ils sont toxiques pour vous !), combien d’autres ne vous ont encore jamais dit combien ils vous apprécient et pourquoi ?

 Protocole :

Allez chercher le regard que portent sur vous vos collègues de travail.

Demandez-leur ce qu’ils apprécient chez vous, à quelle occasion, et pourquoi …

Vous constaterez avec étonnement que les regards que l’on porte sur vous sont diversifiés, et cela vous ouvrira à une meilleure vision sur vous-même, plus juste et plus complète. (Voir à ce propos, la marche des feed-backs de vérité proposée dans le chemin de vérité).

4- Transformez vos échecs en pistes de progression

Les échecs participent à votre apprentissage. Oui, en cas d’échec, la confiance en soi peut être blessée, mais…l’échec peut aussi être vu comme un indicateur de ce qui doit être rectifié pour progresser.

Protocole :

Les humains sont des êtres marcheurs : pourtant combien de chutes avons-nous vécues pour arriver à mettre un pied devant l’autre sans tomber, et réussir à marcher dans la direction que nous avions fixée ?     

D’où vient le manque d’estime de soi ?

Très tôt, l’enfant apprend à se taire à table, à réprimer sa joie, sa créativité, à rester assis des heures à l’école (parfois à s’y ennuyer), à ne pas pleurer même quand il est triste (pour ne pas se faire moquer de lui par ses camarades ou pour ne pas se faire disputer par les adultes), il apprend à séduire pour obtenir, à manipuler, à passer en force, à mettre en place des rapports de pouvoir et de domination sur les autres, à se conformer aux attentes d’autrui… parce que sa confiance en soi a été érodée. Et ce faisant, il va s’adapter, mais s’éloigner de plus en plus de la source de toute confiance en soi, sa vraie nature.

C’est ainsi que l’enfant que vous étiez a été plus ou moins contraint à « aimer » des choses qui ne lui correspondaient pas, à « choisir » des activités, des études (et  plus tard un métier), qui ne lui convenaient pas tant que ça.

Plus tard, vous vous êtes peut-être même engagé dans la vie avec une personne que vous n’aimiez pas vraiment (et réciproquement), et que vous n’avez peut-être pas osé quitter pour ne pas qu’elle en soit trop malheureuse, ou pour ne pas décevoir votre entourage… et ainsi (ou autrement), de concessions en concessions, vous en êtes venu à vous compromettre sur de nombreux aspects de votre vie, sans même vous en rendre compte.

Améliorer son estime de soi

Au lieu de rester en contact direct avec la source de la vie, qui s’exprime en chacun de nous spontanément, nous nous sommes peu à peu identifiés à un personnage, qui porterait notre prénom et notre nom, qui aurait une personnalité, avec des attributs divers, empruntés à nos proches qui nous ont reconnu telle ou telle qualité et nous ont affublé de tel ou tel défaut.

Construire une personnalité est probablement inévitable, mais le problème commence quand nous nous prenons pour ce personnage, un peu comme si nous nous prenions pour le personnage d’un film, ou comme les fous qui se prennent pour Napoléon.

Alors, au lieu de reconnaître notre nature pleine de vie et de richesse et de la laisser s’exprimer dans toutes les situations, à chaque fois d’une manière nouvelle et spontané, nous nous conformons au personnage que nous sommes sensés être (et que nous ne sommes pas) et sommes habitués à « réagir » d’une manière mécanique et répétitive.

Ce personnage a bien quelques qualités, qui lui permettent de réussir et d’être performant ici ou là, mais il a aussi de gros défauts qui le font parfois échouer. Là où cela crée de la honte, cela augmente le manque de confiance en « moi » (« mo »i, ce personnage fictif, pour lequel on se prend !).

RESTER SOI-MÊME

Pas besoin de devenir moine bouddhiste, lama tibétain ou maître de yoga pour être simplement là, présent « maintenant » auprès des autres, sans intention et sans projet, dans une posture de présence attentive, proche et chaleureuse.

Dans cet instant vous êtes bien plus vaste qu’un homme ou une femme, une personne en forme ou une personne fatiguée, etc… Toutes ces étiquettes mentales sont des considérations extérieures, qui n’ont rien à voir avec l’expérience immédiate d’être là, juste là, sans aucun commentaire intérieur…

Entrer dans cet état de Présence est assez difficile, non pas parce que c’est « compliqué » mais au contraire parce que c’est trop simple pour pouvoir en faire une préoccupation mentale.

C’est un état qui est déjà là, tout le temps, sous le niveau ordinaire des préoccupations diverses du quotidien. On peut laisser émerger cet état de présence quand on cesse de le parasiter avec des agitations (nombreuses et variées).

Et il n’y a pas besoin de se contrôler pour empêcher les agitations, il suffit de « voir » ces agitations pour ce qu’elles sont (des mouvements à la surface de la conscience, comme des vagues à la surface de la mer), ne pas les manipuler, ne pas les commenter, juste les voir et ne pas s’y identifier. C’est une façon de les accueillir et de les contenir en soi, en étant plus vaste qu’elles.

Dans cet état de présence et d’estime de soi, on peut juste explorer au fur et à mesure qu’il se déploie, à son rythme, à sa manière, il se passe quelque chose en soi qui est très intéressant en coaching. C’est que cet état de présence (que vous êtes) est contagieux, qu’il irradie en quelque sorte et contamine positivement votre client. Quand vous êtes dans cet état de présence à vous-même, à l’autre et à la situation, cela invite le client à vous rejoindre dans ce même état, depuis l’intérieur de lui-même, où il mobilise naturellement ses propres ressources de lucidité et de sérénité. Cet état vous n’y entrez pas pour « faire » quoi que ce soit en rapport avec le client, vous le « faîtes » parce que c’est votre nature (et en ce qui vous concerne : c’est aussi votre job !).

Cela permet à la situation de se clarifier d’elle-même, de se desserrer, de devenir elle aussi plus vaste et beaucoup moins grave et dramatique qu’elle n’apparaissait antérieurement. Dans cet état de présence partagé, on peut facilement prendre de la distance par rapport aux émotions liées aux enjeux, parce qu’elles apparaissent comme des contenus, des phénomènes passagers et de moindre importance.

Paul Devaux

Coach professionnel

Depuis 25 ans, Paul pratique le Coaching professionnel en entreprise, dans une approche systémique. Accrédité à la Société Française de Coaching en 2008, il est également formateur et superviseur de Coachs depuis 2010. Egalement fondateur d'une école de coaching (voir NRGY-trainig.fr).

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