A la lecture de cette narration, vous trouverez peut-être la situation légèrement caricaturale. Et elle l’est en effet un peu. Heureusement, toutes les séances ne se passent pas ainsi, et tous les clients ne sont pas dans la plainte comme notre Nathalie. Cependant, si vous avez un peu d’expérience, vous aurez surement vécu des situations assez proches, dont les échos systémiques ne vous auront pas échappé si vous développé votre coup d’oeil systémique.
A Retenir
- Un coach peut inconsciemment reproduire les blocages systémiques de ses clients en séance.
- L’écoute authentique et l’acceptation du vécu du client débloquent souvent la dynamique de changement.
- La supervision systémique aide le coach à prendre conscience de ses propres patterns et vulnérabilités.
- L’arrêt de la pression à changer favorise l’autonomie et la proactivité du coaché.
- La transformation du coach a un effet positif en cascade sur ses clients et leur environnement professionnel.
- La supervision systémique permet de transformer les difficultés rencontrées en outils de croissance personnelle.
La Séance de Coaching : Enlisée dans la Répétition
Sophie, coach certifiée depuis cinq ans, regarde l’heure avec un léger agacement. Cela fait quarante minutes qu’elle écoute Nathalie, 38 ans, cadre dans une entreprise de télécommunications, énumérer pour la énième fois les défauts de son manager.
« Et en plus, cette semaine, il m’a encore fait remarquer devant toute l’équipe que mon rapport était en retard. Mais comment peut-il comprendre ? Il ne fait que des réunions, lui, il ne se rend pas compte de ma charge de travail. Et mes collègues qui ne disent rien, évidemment… »
Sophie sent la frustration monter en elle. Depuis six mois qu’elle accompagne Nathalie, c’est toujours la même rengaine : le manager incompréhensible, les collègues indifférents, la hiérarchie injuste, le système défaillant. À chaque séance, Sophie essaie de ramener Nathalie vers l’action, vers ses leviers d’influence, mais c’est comme si ses mots glissaient.
« Nathalie, » interrompt Sophie avec une pointe d’impatience qu’elle tente de masquer, « nous avons déjà évoqué cette situation avec votre manager la semaine dernière. Qu’avez-vous mis en place suite à notre dernière séance ? »
Nathalie soupire profondément. « J’ai essayé de lui parler, mais vous ne comprenez pas, Sophie. Il ne m’écoute pas. Il est dans son monde, avec ses objectifs irréalistes. Comment voulez-vous que je fasse du bon travail dans ces conditions ? Et puis, vous savez, j’ai eu une enfance difficile, mes parents ne m’ont jamais fait confiance, alors maintenant, dès qu’on me fait une remarque… »
Sophie ferme brièvement les yeux. Encore l’enfance difficile. Encore les parents. Cette explication qui revient comme un leitmotiv pour justifier chaque difficulté présente. Elle sent une lassitude l’envahir, mélangée à un sentiment d’impuissance professionnelle.
« D’accord, je comprends que votre histoire familiale influence votre façon de vivre les critiques. Et en même temps, qu’est-ce que vous pourriez faire concrètement, aujourd’hui, pour améliorer la relation avec votre manager ? »
« Mais Sophie, vous ne saisissez pas ! Ce n’est pas de ma faute si l’ambiance au travail est toxique. Mon manager, c’est un pervers narcissique, j’en suis sûre. Ma sœur, qui est psychologue, me l’a confirmé. Comment voulez-vous que je change quelque chose à ça ? »
Sophie ressent un découragement familier. Elle a l’impression de tourner en rond, de répéter les mêmes questions, de proposer les mêmes outils, sans jamais voir Nathalie bouger d’un iota. Pire, elle commence à se demander si elle est une bonne coach. Peut-être que d’autres feraient mieux qu’elle avec Nathalie ?
« Nathalie, j’entends votre souffrance. Et je me demande : que souhaitez-vous vraiment obtenir de notre accompagnement ? Qu’est-ce qui vous ferait dire, dans six mois, que ces séances ont servi à quelque chose ? »
« Je voudrais me sentir mieux, évidemment. Ne plus subir toute cette pression. Que les gens me respectent enfin. Mais bon, avec l’éducation que j’ai reçue, ce n’est pas évident… Mes parents m’ont toujours rabaissée, alors forcément, j’attire les manipulateurs. »
Sophie soupire intérieurement. Elle vient de poser une question sur l’objectif, et Nathalie repart dans sa litanie de reproches, mêlant présent et passé, responsabilités externes et fatalisme. Elle jette un coup d’œil discret à sa montre : plus que dix minutes. Comment clôturer cette séance sur quelque chose de constructif ?
« Très bien Nathalie. Pour la semaine prochaine, je vous propose un petit exercice : chaque jour, notez une action concrète que vous pourriez faire pour améliorer une relation professionnelle. Même toute petite. »
Nathalie hoche la tête mollement. « Je peux essayer, mais vous savez, avec tout ce que j’ai à gérer en ce moment… Et puis, mes collègues ne font aucun effort, alors pourquoi ce serait toujours à moi de… »
La séance se termine sur cette note familière de résignation active. Sophie raccompagne Nathalie avec un sourire professionnel, mais intérieurement, elle bout. Six mois ! Six mois qu’elle essaie de faire bouger cette femme qui semble préférer ses problèmes à leurs solutions.
La Supervision : Quand le Miroir Se Révèle
Deux jours plus tard, Sophie retrouve Mireille, sa superviseure, dans son cabinet aux murs chauds ornés de livres et de plantes. À 58 ans, Mireille supervise des coachs depuis plus de quinze ans. Son regard perçant mais bienveillant a accompagné Sophie dans bien des questionnements professionnels.
« Bonjour Sophie, comment allez-vous ? »
Sophie s’installe dans le fauteuil familier et laisse échapper un soupir. « Fatiguée, Mireille. Vraiment fatiguée. J’ai une coachée qui m’épuise complètement. Nathalie. Cela fait six mois que je la vois, et rien ne bouge. Elle passe son temps à se plaindre, à rejeter la faute sur tout le monde, et moi je me sens complètement impuissante. »
Mireille hoche la tête, encourageante. « Racontez-moi. »
« Elle ressasse constamment les mêmes problèmes. Son manager qui ne la comprend pas, ses collègues qui ne l’aident pas, sa hiérarchie qui est injuste. Et quand j’essaie de l’amener vers l’action, elle trouve toujours une excuse. Toujours une raison externe pour expliquer pourquoi ça ne peut pas marcher. »
Sophie s’anime en parlant, la frustration transparaît dans sa voix. « Et le pire, c’est qu’elle ramène constamment son enfance difficile. Ses parents, son éducation, comme si c’était une fatalité ! J’ai l’impression de tourner en rond, de ne servir à rien. »
Mireille écoute attentivement, puis demande calmement : « Et vous, Sophie, comment vous sentez-vous dans cette situation ? »
« Impuissante ! J’ai essayé tous mes outils, toutes mes techniques. La roue des émotions, l’analyse transactionnelle, la PNL, le questionnement systémique. Rien ne fonctionne. Elle reste bloquée dans sa posture de victime. »
Sophie continue, de plus en plus agitée : « Et vous savez quoi ? Je commence à me demander si je suis faite pour ce métier. Peut-être que d’autres coachs y arriveraient mieux que moi. Peut-être que ma formation n’était pas assez complète. Ou alors, c’est ma personnalité qui ne convient pas… »
Mireille reste silencieuse un instant, puis pose une question surprenante : « Sophie, vous entendez-vous ? »
« Comment ça ? »
« Ce que vous venez de me dire. Reprenez vos mots. »
Sophie fronce les sourcils, perplexe. Mireille l’encourage : « Vous me dites que Nathalie rejette la faute sur son manager, ses collègues, sa hiérarchie, son éducation. Et vous, sur qui rejetez-vous la responsabilité de cette impasse ? »
Un silence pesant s’installe. Sophie réalise soudain : « Sur… sur elle. Sur Nathalie. Sur sa résistance, son passé, sa personnalité… »
« Et aussi ? »
« Sur… sur moi. Ma formation, mes compétences, ma personnalité. » Sophie s’arrête, saisie. « Oh mon dieu. Je fais exactement la même chose qu’elle. »
Mireille sourit doucement. « Continuez… »
« Elle dit que c’est de la faute de son manager si rien ne bouge. Moi je dis que c’est de sa faute à elle, ou de la mienne. Elle invoque son passé pour expliquer ses blocages, moi j’invoque ma formation ou ma personnalité pour expliquer mon impuissance. »
« Et alors ? »
Sophie se redresse, une lueur de compréhension dans les yeux. « Alors nous sommes toutes les deux dans la même posture ! Elle dans la plainte vis-à-vis de son environnement professionnel, moi dans la plainte vis-à-vis de notre relation de coaching. »
L’Exploration Systémique : Décortiquer les Mécanismes
Mireille hoche la tête avec empathie : « Exactement, Sophie. Vous venez de découvrir un écho systémique puissant. Maintenant, explorons plus profondément. Qu’est-ce qui vous fait rester dans cette relation de coaching qui vous épuise ? »
Sophie réfléchit. « Je ne sais pas… L’obligation professionnelle ? Elle a payé six mois d’accompagnement… »
« Vraiment ? C’est la seule raison ? »
« Non… » Sophie hésite. « Il y a aussi… peut-être une forme de défi. Prouver que je peux la faire bouger. Montrer que je suis une bonne coach. »
« Ah. Et si vous n’y arrivez pas ? »
« Si je n’y arrive pas, ça veut dire que je ne vaux rien comme coach. » Les mots sortent d’eux-mêmes, brutaux et révélateurs.
Mireille se penche légèrement. « Sophie, de quoi avez-vous peur exactement ? »
« De… de l’échec. De ne pas être à la hauteur. De décevoir. D’être jugée comme incompétente. »
« Et cette peur, elle vous rappelle quelque chose dans votre histoire personnelle ? »
Sophie marque une pause, surprise par la question. « Pourquoi me demandez-vous ça ? »
« Parce que vous reprochez à Nathalie de toujours ramener son passé, mais peut-être que votre propre histoire nourrit votre façon de vivre cette relation difficile. »
Sophie reste silencieuse un long moment. Puis, lentement : « Ma mère… Ma mère était très exigeante. Rien n’était jamais assez bien. Il fallait toujours que je prouve ma valeur, que je sois parfaite pour mériter son approbation. »
« Et aujourd’hui ? »
« Aujourd’hui, j’ai peut-être besoin de prouver ma valeur en ‘sauvant’ Nathalie. Et si je n’y arrive pas, c’est que je ne vaux rien. »
Mireille observe Sophie avec bienveillance. « Vous voyez maintenant pourquoi cette situation vous met tant en difficulté ? Nathalie active en vous cette blessure ancienne du sentiment d’insuffisance. »
« Et du coup, au lieu de l’accompagner sereinement, j’essaie de la convaincre pour me rassurer moi-même sur mes compétences. »
« Exactement. Et comment pensez-vous qu’elle vit cette pression ? »
Sophie écarquille les yeux. « Comme une nouvelle forme de pression ! Comme si je devenais, moi aussi, quelqu’un qui attend d’elle qu’elle change pour me faire plaisir. »
« Comme son manager, en quelque sorte ? »
« Oh… Je reproduis exactement ce qu’elle vit au travail. Elle se sent pressée par son manager de performer, et moi je la presse de changer. Pas étonnant qu’elle résiste ! »
grâce à la supervision !
La Modélisation Thérapeutique : Sortir du Piège
Mireille sourit. « Sophie, maintenant que vous voyez cette dynamique, que pourriez-vous faire différemment ? »
« Je pourrais… accepter qu’elle ne change pas ? »
« Est-ce que cela vous pose un problème ? »
Sophie ressent immédiatement une résistance. « Oui ! Si elle ne change pas, à quoi je sers ? »
« Ah. Vous voilà revenue dans votre piège. Votre valeur dépend de sa transformation. »
« C’est vrai… Mais alors, comment faire ? »
Mireille change de position. « Sophie, de quoi avez-vous réellement besoin dans cette supervision aujourd’hui ? »
« J’ai besoin… j’ai besoin de comprendre comment sortir de cette impasse. Comment l’aider vraiment. »
« Vraiment ? Ou avez-vous besoin d’être rassurée sur vos compétences ? »
Sophie marque un temps d’arrêt. « Les deux, je crois. Mais surtout… surtout j’ai besoin qu’on me dise que ce n’est pas de ma faute si elle ne bouge pas. »
« Et si c’était effectivement de votre faute ? »
« Comment ça ? »
« Si votre façon de vouloir absolument qu’elle change participait au blocage ? »
Sophie réfléchit intensément. « Vous voulez dire que ma pression pour qu’elle devienne proactive la maintient dans sa passivité ? »
« Qu’en pensez-vous ? »
« C’est possible… Plus j’insiste pour qu’elle agisse, plus elle résiste en expliquant pourquoi c’est impossible. »
Mireille hoche la tête. « Et maintenant, imaginez que vous acceptiez complètement qu’elle reste dans la plainte. Que vous lâchiez cette pression. Que se passerait-il ? »
« Elle continuerait à se plaindre, non ? »
« Peut-être. Et alors ? »
« Alors… alors peut-être qu’elle se rendrait compte que ça ne lui apporte rien ? Que sans résistance de ma part, sa plainte perd de son intérêt ? »
« Ou peut-être qu’elle a vraiment besoin de se plaindre pour l’instant. Que c’est son moyen de digérer une situation difficile. Et que votre rôle n’est pas de l’empêcher de se plaindre, mais de l’accompagner dans sa plainte. »
Sophie semble déstabilisée. « L’accompagner dans sa plainte ? Mais ce n’est pas du coaching, ça ! »
« Ah bon ? Et qu’est-ce que le coaching selon vous ? »
« Aider les gens à atteindre leurs objectifs, à développer leur potentiel, à… »
« Et si son objectif inconscient, pour l’instant, c’était d’être entendue dans sa souffrance ? »
Un déclic se produit chez Sophie. « Vous voulez dire qu’en essayant de la faire sortir de sa plainte, je ne l’entends pas vraiment ? »
« Qu’est-ce que vous en pensez ? »
« C’est vrai que… quand elle me parle de ses difficultés, je pense immédiatement à comment l’amener vers l’action. Je n’écoute pas vraiment sa souffrance. »
« Et comment vous sentez-vous quand je vous écoute vous plaindre de Nathalie sans vous dire immédiatement ce que vous devriez faire ? »
Sophie réalise : « Je me sens… comprise. Entendue. Et bizarrement, ça me donne envie de chercher des solutions moi-même. »
« Voilà. »
Les Tours de Main : L’Art de la Supervision Systémique
Mireille se redresse. « Sophie, observons maintenant les ‘tours de main’ que nous avons utilisés ensemble et que vous pourrez adapter avec Nathalie. »
Premier tour : Le miroir direct « J’ai commencé par vous faire entendre votre propre discours. ‘Vous entendez-vous ?’ Cette technique permet de révéler instantanément les échos systémiques. Avec Nathalie, vous pourriez dire : ‘J’entends que votre manager ne vous écoute pas. Et moi, est-ce que je vous écoute vraiment quand vous me parlez de vos difficultés ?' »
Deuxième tour : L’exploration des peurs cachées « Nous avons exploré votre peur de l’échec qui se cachait derrière votre frustration. Avec Nathalie, creusez : de quoi a-t-elle vraiment peur si elle arrête de se plaindre ? Peut-être a-t-elle peur qu’on la laisse tomber si elle va bien ? »
Troisième tour : La connexion au passé assumée « Au lieu de lui reprocher de ramener constamment son histoire, explorez avec elle : ‘Ces difficultés actuelles réveillent des blessures anciennes. Racontez-moi.’ Légitimez cette connexion au lieu de la combattre. »
Quatrième tour : L’acceptation paradoxale « J’ai exploré avec vous ce qui se passerait si vous acceptiez complètement que Nathalie ne change pas. Faites de même avec elle : ‘Et si vous restiez dans cette situation difficile ? Qu’est-ce que cela vous apporterait ?' »
Cinquième tour : Le retournement de la demande « J’ai questionné votre vraie demande : être rassurée plutôt qu’aidée. Avec Nathalie, explorez : ‘Vous me demandez des conseils, mais qu’est-ce que vous attendez vraiment de moi ? Que je vous donne raison ? Que je vous plaigne ?' »
Sixième tour : La modélisation incarnée « En vous écoutant sans vous juger dans votre plainte contre elle, je vous ai montré une autre façon d’être avec la plainte. Faites de même : écoutez vraiment ses difficultés sans chercher immédiatement à les résoudre. »
La Transformation Systémique : Des Bénéfices en Cascade
Trois semaines plus tard, Sophie retrouve Nathalie avec une approche radicalement différente. Quand Nathalie commence sa litanie habituelle sur son manager, Sophie l’interrompt doucement :
« Nathalie, j’ai l’impression que ces difficultés avec votre manager vous font vraiment souffrir. Racontez-moi cette souffrance. »
Surprise par cette approche inhabituelle, Nathalie marque une pause. « Vous… vous voulez que je vous parle de ma souffrance ? »
« Oui. J’ai réalisé que j’essayais toujours de vous faire passer à l’action, sans vraiment entendre à quel point cette situation vous pèse. »
Pour la première fois en six mois, Nathalie pleure vraiment. Elle raconte sa peur constante de mal faire, son sentiment d’être incomprise, sa fatigue d’être toujours sur la défensive.
Sophie écoute, vraiment. Sans chercher de solution. Et quelque chose de magique se produit : au bout de vingt minutes, Nathalie relève la tête et demande : « Mais au fait, qu’est-ce que je pourrais faire pour améliorer ça ? »
L’Analyse des Échos Systémiques : Comprendre les Mécanismes
De retour en supervision, Sophie partage cette transformation avec Mireille.
« C’est fascinant, Mireille. Dès que j’ai arrêté de vouloir qu’elle change, elle a commencé à chercher des solutions elle-même. »
« Pourquoi selon vous ? »
« Parce que sa plainte servait à autre chose qu’à se victimiser. Elle servait à dire : ‘Entendez ma souffrance.’ Et tant que personne ne l’entendait vraiment, elle était obligée de répéter. »
Mireille sourit. « Et vous, comment vous sentez-vous maintenant avec elle ? »
« Apaisée. Je n’ai plus cette pression de la ‘sauver’. Du coup, je peux vraiment l’accompagner. »
« Voyez-vous les échos systémiques à l’œuvre ? »
Sophie réfléchit. « Oui. Elle était dans la plainte face à son environnement professionnel, moi dans la plainte face à elle. Elle rejetait la responsabilité sur les autres, moi sur elle ou sur moi. Elle avait peur d’être abandonnée si elle n’était pas parfaite, moi aussi. »
« Et maintenant ? »
« Maintenant, j’accepte qu’elle ait ses difficultés, et elle accepte d’explorer ses possibilités. Je modélise l’acceptation, elle développe sa proactivité. »
Les Bénéfices en Cascade : L’Onde de Choc Positive
Six mois plus tard, les transformations sont spectaculaires. Nathalie, enfin entendue dans sa souffrance, a pu la dépasser. Elle a appris à communiquer différemment avec son manager, à poser ses limites avec bienveillance, et même à développer de meilleures relations avec ses collègues.
Mais plus profondément, elle a compris que sa plainte cachait une demande d’amour et de reconnaissance. Une fois cette demande identifiée et partiellement satisfaite dans l’espace coaching, elle a pu la satisfaire autrement dans sa vie professionnelle et personnelle.
Sophie, de son côté, a intégré une nouvelle façon d’accompagner. Elle n’est plus dans la performance, mais dans la présence. Ses autres coachés bénéficient de cette transformation : ils se sentent moins jugés, plus libres d’explorer leurs difficultés.
L’équipe de Nathalie a gagné en sérénité. Son manager, surpris par son changement d’attitude, a commencé à adapter sa propre communication. Un cercle vertueux s’est enclenché.
La Puissance de la Supervision Systémique
Cette histoire illustre parfaitement comment les échos systémiques peuvent bloquer une relation de coaching, mais aussi comment leur prise de conscience peut la débloquer spectaculairement.
La supervision n’a pas seulement résolu un problème technique de coaching. Elle a révélé et transformé des patterns profonds chez Sophie, qui ont ensuite influencé positivement toute sa pratique.
Plus fondamentalement, elle a montré que parfois, la solution n’est pas de faire changer l’autre, mais de changer notre rapport à son immobilité. Que l’acceptation peut être plus transformatrice que la pression.
Votre Miroir Vous Attend
Et vous, cher collègue coach, vous reconnaissez-vous parfois dans l’histoire de Sophie ?
Avez-vous des coachés qui vous épuisent par leur résistance ? Des clients qui semblent préférer leurs problèmes à leurs solutions ? Des accompagnements qui tournent en rond malgré tous vos efforts ?
Et si ces situations difficiles étaient vos plus grands maîtres ?
La supervision systémique ne se contente pas de vous donner des techniques. Elle vous révèle vos propres patterns, vos échos inconscients, vos points aveugles. Elle transforme vos difficultés professionnelles en opportunités de croissance personnelle et d’efficacité décuplée.
Imaginez pouvoir accompagner vos coachés les plus résistants avec sérénité et efficacité. Imaginez découvrir que vos propres blessures, une fois conscientisées, deviennent vos plus puissants outils d’accompagnement.
La supervision systémique n’est pas un luxe, c’est votre GPS professionnel. Elle vous guide hors des impasses relationnelles, vous révèle les dynamiques cachées, et vous donne les clés pour transformer chaque difficulté en opportunité.
Ne restez plus seul(e) face à vos coachés difficiles. Ne tournez plus en rond dans vos accompagnements complexes.
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Parce que derrière chaque client « difficile » se cache un miroir de votre propre croissance. Et ce miroir n’attend que votre regard conscient pour révéler ses trésors.
Votre transformation professionnelle commence par votre transformation personnelle. Elle commence maintenant.
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FAQ : Les échos systémiques en coaching et l’apport de la supervision
Comprendre les mécanismes répétitifs et transformer votre pratique de coach
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Qu’est-ce qu’un écho systémique dans une relation de coaching ?
Un écho systémique désigne la répétition de dynamiques ou de postures similaires entre le coach et le coaché, souvent de façon inconsciente. Par exemple, un coaché qui se plaint constamment de son environnement peut entraîner le coach à adopter, lui aussi, une position de plainte ou d’impuissance vis-à-vis de la situation.
L’analyse systémique permet de repérer ces effets miroirs et de sortir des impasses relationnelles.
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Pourquoi certains coachés semblent-ils préférer leurs problèmes à leurs solutions ?
Certains coachés, comme Nathalie dans l’article, restent focalisés sur la plainte et les causes externes à leurs difficultés. Cette attitude peut être une manière inconsciente d’exprimer une souffrance non reconnue ou un besoin de reconnaissance. Tant que ce besoin de fond n’est pas entendu – au-delà des solutions concrètes – le coaché reste dans la répétition et la résistance au changement.
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Comment la supervision systémique aide-t-elle le coach face à un coaché ‘résistant’ ?
La supervision systémique offre un espace au coach pour observer ses propres ressentis, réactions et ‘échos’ face au coaché. Elle permet de prendre conscience des schémas relationnels en miroir, de décrypter les enjeux profonds et d’expérimenter de nouveaux tours de main (écoute active, acceptation paradoxale, questionnement des vraies demandes…).
Cette prise de distance nourrit une posture plus sereine et efficace lors des accompagnements complexes.
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Quels sont les principaux ‘tours de main’ évoqués pour débloquer une relation de coaching figée ?
- Le miroir direct : faire entendre au coaché son propre discours pour révéler la dynamique en jeu.
- L’exploration des peurs cachées : questionner ce qui se cache derrière l’attitude de résistance.
- La connexion assumée au passé : légitimer l’influence de l’histoire personnelle plutôt que la combattre.
- L’acceptation paradoxale : considérer ce qui changerait si rien ne changeait réellement.
- Le retournement de la demande : clarifier ce que le coaché attend vraiment du coaching.
- La modélisation incarnée : montrer par l’exemple une posture d’écoute sans jugement ni pression à changer.
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En quoi le changement de posture du coach favorise-t-il la transformation du coaché ?
Lorsque le coach cesse de vouloir à tout prix ‘faire changer’ le coaché et accueille pleinement ce qui est, il offre un espace de vraie écoute et de reconnaissance. Ce changement d’attitude permet souvent au coaché de sortir spontanément de la plainte ou de la résistance, car il se sent enfin entendu dans sa souffrance.
Comme dans l’exemple de Sophie et Nathalie, la transformation vient alors naturellement – sans forcing ni conseil – simplement parce que l’énergie de l’espace coaching évolue.
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Pourquoi la supervision systémique est-elle un atout pour tous les coachs, et pas seulement face aux situations difficiles ?
La supervision systémique agit comme un GPS professionnel : elle met en lumière les points aveugles, permet de transformer toute difficulté en opportunité de développement, et donne au coach des repères pour accompagner avec sérénité même les situations complexes.
Au-delà de la résolution de cas ‘bloqués’, elle enrichit la pratique quotidienne, renforce la présence et favorise des accompagnements plus profonds et efficaces, quels que soient les types de coachés rencontrés.
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Quels bénéfices concrets peut-on observer après une telle transformation dans la relation coach-coaché ?
En prenant conscience et en modifiant sa posture, le coach provoque des bénéfices en cascade :
- Le coaché se sent entendu, apaise sa souffrance et devient plus proactif.
- Des changements relationnels positifs émergent : communication, affirmation de soi, limites posées.
- Les relations professionnelles du coaché (avec son équipe, son manager) s’améliorent.
- Le coach gagne en confiance, en efficacité et en plaisir d’accompagner.
- L’environnement entier du coaché (collègues, manager, équipe) peut même profiter de cette transformation.
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Comment reconnaître que vous êtes concerné(e) par ce type d’impasse relationnelle en tant que coach ?
Certains signaux doivent vous alerter :
- Sensation de tourner en rond avec un coaché malgré l’utilisation de nombreux outils.
- Sentiment d’impuissance, de lassitude ou de remise en question personnelle face à l’absence d’évolution.
- Volonté de ‘sauver’ le coaché ou de prouver sa valeur, qui finit par générer de la frustration de part et d’autre.
- Impression de faire face à des résistances ‘impossibles à lever’ ou à des clients ‘bloqués’.
Dans ces cas, la supervision systémique peut vous aider à dénouer la situation.
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Comment bénéficier d’une supervision systémique ?
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