Sommaire
- 1 Privilégier l’aspect positif
- 2 L’Ad Vitam propose 2 changements de perspectives
- 3 Plus de joie dans votre équipe
- 4 Un Ad vitam provoque 3 effets
- 5 Combien de temps consacrer à l’Ad Vitam ?
- 6 Plusieurs angles possibles pour animer un ad vitam
- 7 Quel focus pour votre ad vitam ?
- 8 Quand proposer un Ad Vitam ?
- 9 Créer des boucles de réussite
- 10 Entrainez votre équipe dans des premières boucles de reussite
- 11 Amorcez la pompe, en créant rapidement des « boucles de reussite »
- 12 Les boucles de réussite, antidote aux doutes
- 13 Inverser une tendance collective
Privilégier l’aspect positif
A propos du feedback positif, nous avons déjà signalé l’importance de valoriser en individuel ce que chacun fait de mieux, de façon à inciter chacun à faire davantage de ces bonnes choses qui contribuent au résultat commun. Ne serait-il pas plus motivant en effet, pour une équipe autant que pour un individu, de visualiser son parcours jalonné de mérites et de réussites, plutôt que de se focaliser sur ses difficultés, ses manques et ses déceptions ? Voyons comment faire en sorte que ce soit le groupe lui-même qui prenne l’habitude de s’arrêter quelques instants régulièrement, pour repérer son avancement et partager ses satisfactions, en échangeant des feedbacks positifs et en modélisant les points forts de l’efficacité collective. En vous inspirant des bilans « Post Mortem » qu’effectuent parfois des équipes projets bien managées (ces réunions où l’on analyse les difficultés d’un projet une fois qu’il est clôturé, de façon à capitaliser sur ses enseignements), tout en en prenant délibérément le contre-pied, organisez donc plutôt des « Ad Vitam ».
L’Ad Vitam propose 2 changements de perspectives
- Pourquoi se focaliser sur les difficultés ? La bonne approche stratégique en pédagogie consiste à développer encore les points forts plutôt que de travailler sur les points faibles. Cette perspective positive est à la fois plus gratifiante (travail plus facile et plus valorisant) et plus productive (les résultats sont plus rapides et plus probants). En toute cohérence avec l’esprit positif du coaching, l’ Ad Vitam focalise votre attention sur les fiertés et les réussites du groupe que vous pilotez.
- Pourquoi attendre la fin du projet pour progresser, une fois que les jeux sont faits et que le focus est naturellement déjà porté vers de nouveaux projets ? Au contraire, faîtes des Ad Vitam à la moitié ou dans le dernier quart du projet, de façon à bénéficier de toute l’attention du groupe et à profiter de son effet positif et stimulant. C’est dans l’énergie que les meilleures choses se font, et l’Ad Vitam en apporte à toute l’équipe.
Découvrez les outils du coaching d’équipe :
- Le rapport d’étonnement positif, un super outil de Coaching-management
- S’enraciner dans la confiance
Plus de joie dans votre équipe
Pourquoi célébrer les réussites ? La joie est un véritable moteur pour la dynamique de votre équipe et c’est pourquoi il est aussi important de favoriser et d’organiser son expression, aussi souvent que possible, en accordant une importance toute particulière à la célébration, même symbolique, des succès, petits et grands, que rencontre votre équipe. Au-delà de l’énergie générée par ces célébrations, la réussite donne confiance (en soi, en l’équipe et en ses projets), donne du rythme, atteste l’alignement de l’ensemble des démarches, et surtout creuse le sillon de nouveaux succès, ainsi que nous l’avons largement développé dans notre deuxième principe sur le regard positif. (pour télécharger ce bee’book : le code est “orygin”)
Certaines entreprises, notamment celles qui excellent dans le management par projets, organisent parfois des « post mortem » pour faire le point sur ce qui s’est passé durant la vie du projet. C’est une très bonne pratique, malheureusement souvent orientée vers les problèmes et les difficultés qui ont jalonné le projet. Nous avons volontairement choisi ce nom d’Ad Vitam, pour prendre le contre pied du post mortem. Plus qu’un protocole, il s’agit d’un état d’esprit, résolument tourné vers la vie, l’avenir, la modélisation et la capitalisation des succès de l’équipe.
Un Ad vitam provoque 3 effets
- libérer la joie,
- donner du souffle
- ancrer les succès dans la durée.
Le premier effet positif est de célébrer : laisser la joie s’exprimer, pour donner de l’énergie positive à chacun et booster le moral des troupes. Il y a deux axes à combiner :
- individuel et différencié, pour apporter une reconnaissance spécifique à chacun des acteurs du succès. Vous développez ainsi l’estime de soi, tout autant que l’estime des autres (puisque je me rends compte de ce qu’ils ont apporté).
- collectif, pour développer le plaisir de travailler ensemble, la confiance dans la capacité commune à atteindre les prochains objectifs.
D’autre part, nous n’insisterons jamais assez sur l’importance de bien gérer les rythmes au sein de l’équipe ainsi que le souffle des équipiers. Les projets s’enchaînent souvent sans répit, et peuvent donner une impression de « jamais assez » ou de « jamais fini », parfois asphyxiante. Organiser un ad vitam permet ainsi de faire une pause et de prendre du recul. L’ad vitam permet également d’ancrer les succès dans la durée. L’un de ses objectifs est en effet d’analyser ce qui a permis ce résultat. Ceci afin de modéliser la recette, de mutualiser les expériences, de chercher comment « faire plus de ce qui marche bien», de donner de la confiance et donc de la puissance. Enfin, tout cela permet finalement de s’entraîner et d’aiguiser le regard appréciatif que chacun dans votre équipe pourra reproduire et développer dans son propre champ d’intervention.
Pour vous, ou pour un de vos collaborateurs, un coaching individuel au bon moment peut vraiment faire la différence : - Développement personnel - Ajustement de votre posture et de vos comportements - Meilleure compréhension de votre environnement Que ce soit pour aider quelqu'un à reprendre pied, ou trouver un second souffle ou encore pour donner un coup de fouet à votre carrière, un coaching peut vraiment vous changer la vie en mieux : plus simple, plus vrai, plus efficace et ... tellement plus agréable !
Prendre rdvCombien de temps consacrer à l’Ad Vitam ?
Faire un ad vitam ne prend pas nécessairement beaucoup de temps. Vous pourrez y consacrer une journée, si l’importance du sujet le mérite. Mais vous pourrez tout aussi bien tirer le meilleur d’une semaine exceptionnellement réussie en proposant un ad vitam d’un quart d’heure et surfer ainsi sur la vague d’énergie positive ressentie par toute l’équipe. Attention, il ne s’agit cependant pas juste de sortir une bouteille de champagne pour fêter une victoire, ou célébrer un succès de l’équipe. Un ad vitam est un exercice « sérieux », qui, s’il ne prend pas forcément du temps, doit être préparé avec soin.
Plusieurs angles possibles pour animer un ad vitam
Animer un ad vitam est plus une question d’état d’esprit que d’outil au sens strict du terme, il est donc difficile, voire impossible, de préconiser une forme spécifique pour le conduire. Néanmoins vous trouverez dans ce paragraphe, plusieurs angles de vue possibles pour votre ad vitam. Tout d’abord, vous pourrez éventuellement distinguer plusieurs niveaux logiques pour effectuer votre Ad Vitam :
- savoir faire -> ce que nous (l’équipe) avons utilisé ou développé en termes de connaissances, processus, compétences techniques, tours de main, expériences … Ce premier niveau, assez classique, est très important pour bien comprendre les fondations techniques de l’équipe, ce sur quoi il sera possible et opportun de s’appuyer encore davantage lors des prochaines opérations du même type.
- manière d’être -> ce que nous avons utilisé ou développé en termes de fonctionnement collectif (coopération, suppléance, confrontation, interdépendance …), et aussi avec nos partenaires, nos clients … Plus fin et difficile à appréhender que le premier niveau, prendre du temps pour comprendre ces ressorts humains du succès permet de modéliser des comportements dont l’équipe n’a pas forcément eu conscience et qui pourtant expliquent probablement une bonne part du succès.
- identité -> ce que ce succès « dit de nous ». Il s’agit ici de prendre encore plus de hauteur et de réfléchir à la « marque de fabrique » de notre équipe. Qu’avons-nous appris en lien avec notre vocation, nos ambitions, nos valeurs ? Quelles prises de conscience, sur ce dont nous sommes capables, ce succès a-t-il déclenchées ? Quelles perspectives nouvelles cela donne-t-il pour chacun et pour l’équipe ? Qu’est-ce que nous sommes devenus ou devenus encore plus ?
Quel focus pour votre ad vitam ?
IL y a trois focus possible pour centrer votre ad vitam et bien cadrer vos échanges :
- Focus 1 : Moi au sein de l’équipe : ma contribution, ce que j’ai appris des autres, ce que j’apporterai encore plus une prochaine fois … Dans ce cas, chacun témoigne de sa propre expérience, et l’équipe peut partager les représentations et les préoccupations de chacun. Souvent ce focus est un démarrage, et on enchaine avec le focus suivant, sur l’équipe.
- Focus 2 : L’équipe (et son management) : son comportement face aux difficultés, sa capacité à rebondir, sa cohésion, son niveau d’autonomie, sa créativité …
- Focus 3 : L’entreprise et/ou l’organisation au sein de laquelle l’équipe a évoluée durant l’opération couronnée de succès : ce que nous lui avons apporté, sa capacité à nous soutenir, ce que nous avons compris de nouveau à son sujet, … Ce 3ème focus concerne plus particulièrement l’équipe de Direction, qui se préoccupe davantage que les autres équipes, du destin de l’entreprise, puisqu’elle la pilote.
Il peut aussi être nécessaire de choisir l’un des prismes suivants, en fonction de l’importance et de la complexité du sujet abordé lors de l’ad vitam :
- Transversalité : Vous privilégierez alors les interfaces internes au projet et examinerez comment elles ont fonctionné et permis d’atteindre ce bon résultat. Le travail en interface entre plusieurs fonctions ou équipes étant par définition un point sensible, il peut s’avérer extrêmement utile de modéliser comment la confiance et la fluidité peuvent contribuer efficacement à la réussite.
- Chronologique, en fonction de la succession des étapes qui ont conduit au résultat
- Par entité impliquée dans le projet (si sa taille et son importance le justifient). Dans ce cas, il peut être bénéfique de commencer par un mini Ad Vitam au sein de chaque équipe naturelle impliquée dans le projet. Cela permet de se réjouir « en famille » et de s’ouvrir plus spontanément et plus profondément à l’analyse, avant de présenter aux autres entités une synthèse de ce premier travail de sous-groupe.
Citons aussi quelques approches structurantes :
- Séquentielle et analytique : ce que l’on a fait, comment on l’a fait, ce que l’on en retient et ce qui a été le plus important
- Systémique et synthétique : l’image globale que nous retenons de tout cela. Nous vous conseillons alors d’utiliser des techniques d’animation permettant de prendre de la hauteur et de la distance par rapport au « technique » : photo langage, construction d’un totem ou élaboration d’une peinture à plusieurs mains symbolisant le succès obtenu …
- Effet Laser : si vous n’avez pas beaucoup de temps ou souhaitez volontairement garder du rythme et garder une forte dynamique d’action, vous pouvez alors proposer un Ad Vitam très court (quelques minutes peuvent suffire) proposant d’aller à l’essentiel. Vous utiliserez alors une seule question. En voici quelques exemples que vous vous ferez fort de décliner à votre envie :
- classique : « s’il n’y avait qu’une chose à retenir, ça serait … ? »
- cocktail : les 3 ingrédients de notre réussite…
- parfum (en forme de clin d’œil) : la note de tête -> ce que nous avons fait grâce à la réflexion, la note de cœur -> ce que nous avons fait grâce à ce que nous avons mis de chacun d’entre nous, la note de fond -> ce que nous avons réussi grâce à notre courage, à notre prise de risque, bref grâce à nos « tripes »
Dans tous les cas, quelle que soit la méthode que vous choisirez (unique ou combinée entre ces différentes approches possibles), rappelez-vous que l’un des buts principaux de cet exercice est de donner (ou de redonner) du souffle et de l’énergie à votre équipe. Ne cherchez donc pas à être exhaustifs dans votre analyse, restez centré sur la recherche de valeur ajoutée, de contribution positive, de fiertés individuelle et collective et de modélisation pour l’ avenir. Imaginez pour finir la différence entre une année où l’on a ponctué tous les échecs avec de savantes analyses post mortem et de plans d’action correctifs et une année où l’on a célébré tous les succès de manière professionnelle …
Quand proposer un Ad Vitam ?
Et bien, tout simplement, faites un ad vitam … presque aussi souvent que possible, du moins à chaque fois que cela vous paraît important …
- une victoire à un challenge lancé par l’entreprise
- un défi lancé en interne dans l’équipe
- un projet technique ambitieux de plusieurs mois
- une mobilisation exceptionnelle de votre équipe pour faire face à un problème technique menaçant la production du lendemain
- un contrat signé avec un nouveau client très important
- ou une simple journée de vente particulièrement bien réussie
… Que le succès soit grand ou petit, ne vous privez pas d’organiser un ad vitam chaque fois que vous jugerez que cela peut renforcer la dynamique de votre équipe.
Créer des boucles de réussite
Pourquoi des boucles de reussite ?
Lorsqu’un voilier quitte le port, il est difficile à manœuvrer tant qu’il n’a pas pris le vent correctement. De même, le plus difficile avec une équipe est d’amener l’énergie collective dans la direction souhaitée. Et pour cela, la recette imparable est d’organiser avec soin des boucles de reussite : les premiers succès qu’elle va remporter.
Entrainez votre équipe dans des premières boucles de reussite
Ensuite, c’est l’énergie produite par ces premiers succès qui fera le reste, comme l’eau d’une rivière creuse son lit toujours davantage au même endroit. Vous n’aurez plus alors qu’à entretenir le mouvement, encourager, valoriser, remercier, organiser le suivi des résultats, faire préciser les cibles intermédiaires, solliciter une réflexion sur des améliorations … Nous savons tous que, dans les équipes qui réussissent, la cohésion est forte et se fait de manière naturelle. A l’inverse, les situations d’échec font remonter les sentiments négatifs à la surface, entraînent une perte de confiance et provoquent de multiples tensions.
Amorcez la pompe, en créant rapidement des « boucles de reussite »
On appelle cela aussi des boucles de renforcement positif
- Définir pour chacun, de manière différenciée, quels pourraient être les premiers pas sur le chemin du succès
- Organiser un premier challenge, à la fois accessible et suffisamment ambitieux pour donner envie.
- Jalonner le chemin d’étapes intermédiaires, à l’issue desquelles vous ferez le point avec l’équipe sur les résultats obtenus, les techniques développées, les bonnes pratiques à généraliser (voir à ce sujet l’Ad Vitam),
- Donner des objectifs clairs et efficaces pour chacune de ces étapes.
Ces petits pas en avant, faciles à réaliser, sont encourageants, parce qu’ils mettent sur la bonne voie, et montrent que c’est possible d’y arriver sans trop d’efforts. Toutefois, plusieurs points devront être clarifiés collectivement, pour que chacun puisse transformer l’intention générale en action spécifique à court terme :
- Quel nouvel état d’esprit devons-nous développer et quels changements d’attitude faut-il réaliser tout de suite ?
- Par quels nouveaux comportements cela va-t-il se traduire, et quel sera l’impact sur nos modes opératoires actuels ?
- Quelles nouvelles règles ou quels nouveaux outils seront nécessaires ?
A défaut de répondre ensemble à ces questions, tout le monde risque de n’approuver que de loin, d’une manière théorique, tandis que l’action individuelle révèlera : qu’on a oublié, qu’on n’a pas su comment faire, qu’on s’est mal compris sur la forme que cela devait prendre, qu’on n’avait pas percuté sur l’urgence dont il était question, … Autant de « malentendus » causés par autant de « mal dits », dont vous seriez seul responsable pour finir, si vous n’y accordez pas le plus grand soin dès le départ. Voir aussi : Reporting positif Dans cette vidéo, vous apprendrez comment créer l’inverse de boucles de réussite : des boucles d’échec !
Les boucles de réussite, antidote aux doutes
Par ailleurs, il est probable que des périodes de doutes voient le jour au sein de l’équipe, si les résultats ne sont pas au rendez-vous dans le timing prévu. Certains évoqueront alors les difficultés qui les empêchent d’atteindre les objectifs. Plutôt que de prendre le risque de renforcer ces arguments en cherchant à les contrer, allez plutôt à la recherche de ressources pour débloquer la situation.
Inverser une tendance collective
Les techniques suivantes vous y aideront :
- Evoquer une expérience passée réussie
« Vous dîtes que vous ne parvenez pas à prendre de rendez-vous chez les prospects. Racontez-moi comment vous avez fait la connaissance de vos meilleurs amis… »
- Examiner les moments positifs
« Vous me dîtes qu’avec ce client, les relations sont très tendues en ce moment. Racontez-moi comment c’était avant que les tensions n’apparaissent… » « Avec cet autre client, vous avez de meilleures relations. Que faites-vous de différent pour que cela fonctionne ? »
- Repérer ce qui fonctionne déjà bien
« Puisque vous avez le sentiment qu’il y a eu des petits progrès cette semaine, dîtes moi à quoi ils sont dus selon vous… « « Puisque ces actions ont eu l’air d’être efficaces, comment pourriez-vous reproduire cette méthode qui a déjà fait ses preuves ? »
- Chercher les exceptions
« La dernière fois que vous avez atteint vos quotas de rendez-vous, comment vous y êtes-vous pris ? » « Vous dîtes qu’en ce moment le marché est difficile, sauf par rapport à cette gamme de produit qui marche moins mal que les autres. Qu’est-ce qui fait la différence ? » Vous l’aurez compris, le principe est d’inverser une tendance pessimiste en état d’esprit optimiste. Tel est l’art des boucles de renforcement positif !