Quelles sont vos sources de motivation au travail ? En y réfléchissant pour mon compte, j’entrevois 4 sortes de motivation au travail et je vais les partager avec vous. Ceux qui connaissent la célèbre pyramide de Maslow y retrouveront des choses déjà vues. Toutefois, je préfère la symbolique simple des 4 éléments, et donc je me suis appuyé sur elle pour identifier les 4 catégories de motivation au travail, que j’ai repérées en m’introspectant moi-même.
4 sources de motivation au travail
- 1ère motivation au travail : gagner sa vie. Que cela fasse plaisir ou non, c’est une nécessité, il faut gagner de l’argent, obtenir une rémunération qui vous offre suffisamment de pouvoir d’achat pour faire face à vos obligations. Il ne suffit pas de naître gratuitement un beau matin en ce bas-monde, il faut ensuite payer sa place pour s’y maintenir, sinon on meurt (ou bien on vit aux crochets des autres). Par exemple, pour des commerciaux, des commerçants, ou des professions libérales, leur revenu dépend de leur chiffre d’affaires. Pour l’augmenter il faut vendre plus et/ou vendre plus cher… Pour d’autres, ils devront négocier des augmentations de leur salaire, qui sera souvent fonction de diverses quantités et qualités produites… (Dans la pyramide de Maslow, cela correspond aux besoins primaires de confort minimum et de sécurité).
- 2ème motivation au travail : se sentir bien entouré. Entrer en relation gratifiante avec des personnes de qualité, qui nous correspondent suffisamment (à chacun ses affinités, à chacun a sa propre définition de la « qualité » relationnelle, et à chacun d’aller avec ceux qui l’entourent jusqu’au au niveau de profondeur et d’authenticité qu’il peut…). Qu’il s’agisse de clients, de fournisseurs, de partenaires, de collègues ou de collaborateurs, se sentir bien dans son environnement humain est certainement une source importante de motivation au travail.
- 3ème motivation au travail : s’adonner à une activité intéressante et qui fasse « sens » par rapport à nos valeurs. Des projets excitants, des idées intelligentes, de la nouveauté, de l’originalité, pour piquer la curiosité. De la complexité et des challenges qui stimulent l’attention pour soutenir une certaine dose d’exploration et de découverte. Se sentir inspiré et enthousiaste à l’idée d’avancer vers son idéal…
- 4ème motivation au travail : se sentir progresser (au sein de sa propre nature, bien entendu). Le dépassement de soi, est une motivation au travail et dans la vie en général, particulièrement active chez les jeunes. J’y ajoute l’idée de progresser, tout en étant bien installé dans l’instant présent (dossier spécial coaching : vivre l’instant présent). Progresser sans objectif, pour le plaisir d’honorer la dynamique interne de la vie, qui veut se développer de façon naturelle et organique, d’une manière spécifique en chacun de nous.
Nota : Vous remarquerez, que je ne cite pas le besoin de reconnaissance, cette espèce d’invention de l’ego, qui voudrait se confirmer à lui-même l’illusion de son existence par le regard d’autrui… Pourtant, être apprécié, recevoir des remerciements et de la gratitude est une chose que j’apprécie comme tout le monde. Mais pour moi, cela participe de ma rémunération, et je l’associe à la motivation première : atteindre l’objectif fixé contractuellement, remplir ma part du deal, en échange de quoi je reçois la rémunération et l’estime de l’autre simultanément. C’est la raison pour laquelle je n’en fais pas une motivation au travail d’un cinquième type.
A ce stade de votre réflexion, il serait peut-être bon que nous nous parlions directement de la situation de votre équipe. En une demi-heure d'entretien téléphonique, nous allons pouvoir caractériser votre besoin et nous orienter vers l’offre de coaching la plus adaptée.
Contact par téléphoneLes 4 énergies et la motivation au travail
Selon moi, et comme on pouvait s’y attendre, la symbolique des éléments est la suivante :
- Terre : les éléments concrets, sonnants et trébuchants, le « sel » qu’on me donne en échange de ma vitalité, mise à contribution à travers une prestation de service créant de la valeur pour le client.
- Eau : la sensibilité aux autres qui s’affine à leur contact, et les sentiments qui se tissent entre nous, au fil de l’expérience vécue ensemble.
- Air : me sentir inspiré par des nouveautés intéressantes, et stimulé par des projets qui parviennent à retenir toute mon attention (je me lasse vite, s’il n’y a pas de renouveau. J’ai besoin de créer, d’inventer, sinon je m’enlise vite dans la routine qui m’endort. Tout le monde n’est pas comme ça. Certains sont dérangés par la nouveauté. Et c’est bien comme ça, parce que nous n’avons heureusement pas tous la même signature.)
- Feu : progresser bien sûr, et progresser dans mes correspondances, dans l’axe de ma vocation, pour mieux devenir qui je suis vraiment…
Vous voyez, pour revenir à la recherche d’une éventuelle reconnaissance extérieure, elle se divise en deux :
- pour une part, elle se transforme en plaisir de partager, gratuitement sans attente de retour, partager pour le plaisir du rayonnement intrinsèque. Comme le feu brûle pour la pure beauté de ses flammes…
- et pour une autre part, la croyance que j’ai besoin d’être reconnu et légitimé par le regard de l’autre, semble fondre comme neige au soleil, face à l’intensité de l’action. Ce brasier ne laisse que des cendres quels que soient les combustible qu’on a utilisés pour allumer le feu… Pour moi être reconnu n’est qu’une illusion sans lendemain, quelque chose d’éphémère et de peu de valeur. Alors à quoi bon s’y attarder ? Je préfère de loin la passion de l’action qui consume en elle les prétentions, qui ont pu servir de moteur accessoire au décollage.
Dans les deux cas, le besoin de reconnaissance s’émiette, se dissout, s’évapore ou se consume dans la Présence à l’instant présent, où les questions se dissipent au profit d’un rayonnement silencieux, qui semble murmurer dans un souffle : « Je suis…… » (voir l’article : « Quand je médite« )

Pas tellement besoin d’entretenir la flamme de la motivation au travail… Elle se consume d’elle-même et s’alimente de sa propre splendeur !
Qu’est-ce qui vous motive le plus ?
Personnellement, ma motivation au travail a progressivement changé : le curseur s’est déplacé progressivement de la Terre vers le Feu. Je m’explique… Terre :
- Au début, j’avais surtout peur de ne pas arriver à gagner convenablement ma vie, de ne pas être à la hauteur, et de me retrouver à « manquer »…(à chacun son histoire, à chacun son parcours 🙂
- Puis avec les premières réussites, je me suis laissé aller à la fantaisie d’imaginer que je pouvais connaître une croissance et « gagner plus ». A quoi bon : je ne sais pas, mais il retrouve que cela m’a motivé un temps. Et cela a donc marché évidemment. (Voir à ce sujet : être coach : cesser de perdre sa vie à la gagner)
- Et puis, comprenant peu à peu, que d’une part je n’avais pas de raison d’entretenir des angoisses transmises par ma famille et je ne risquais a priori pas grand chose, et que d’autre part « gagner plus » ne m’apporterait probablement pas grand chose de plus (ou alors il faudrait gagner tellement plus, que ce n’est pas accessible à moins de me lancer sur une autre orbite de business, et que ça en viendrait à changer l’équilibre de ma vie, qui me convient par ailleurs très bien comme ça), mon attention s’est déplacée peu à peu des résultas futurs vers la qualité de vie dans l’instant présent. Si bien que l’argent, ou le chiffre d’affaires, n’est plus tellement une motivation pour moi, même si cela reste un point de vigilance, sans angoisse ni fantasme. Du coup, la terre est devenue un point d’appui, mais plus du tout un point de mire.
Air : Ensuite, l’excitation des nouveautés (et dans le métier de coach, nous en découvrons chaque jour) m’a elle aussi un peu quitté, au profit d’une attention accordée à des détails du chemin. Je m’aperçois qu’il est inutile de virevolter d’un sujet à un autre, et que pour bien maîtriser une activité, il faut s’y atteler avec concentration et persévérance. Certes, je m’ennuierais vite, si ce que je faisais ne m’intéressait pas. Mais, je trouve de plus en plus qu’une petite dose de répétition n’est pas désagréable, parce qu’elle me permet de rôder mes pratiques, d’explorer plus loin, de modéliser plus finement, bref : d’apprécier davantage. Alors, mon « Air » qui m’inspirait beaucoup et contribuait à me distraire, s’est apaisé progressivement pour laisser apparaître la valeur des deux autres sources de motivation au travail, finalement dominantes chez moi. Eau : Ainsi, je découvre sur le tard que les relations sont plus importantes pour moi que je ne le croyais. J’aime les gens (ça me fait drôle de dire cela, parce qu’une part de moi préfère m’en tenir à distance, préférant la solitude aux bains de foule)… Pas tout le monde, mais ceux que je choisis. Et je choisis plus ou moins dans ceux qui me choisissent. Disons qu’on se co-opte mutuellement, et je ne perds pas de temps. En tous cas je fais confiance à la vie pour me mettre sur le chemin de ceux à qui je peux faire du bien, et pour mettre sur le mien ceux qui doivent m’offrir les opportunités de développement dont j’ai besoin, instant après instant. La relation dure le temps que l’autre en a besoin. Ensuite elle s’estompe, mais nous restons en lien « invisible », sans avoir besoin de se voir ou de se parler. Et parfois, on se retrouve 10 ans plus tard, comme si on s’était quitté la veille. Le truc sympa, quoi ! Mais je ne pilote rien, je laisse les choses se faire, sans a priori, me contentant de m’engager complètement dans chaque interaction.
Pour la petite histoire, je viens d’une famille nombreuse (nous étions 10 enfants). Et vous savez quoi ? Ce qui est super avec une grande famille, c’est que comme ils sont nombreux, ils se voient entre eux, sans trop s’apercevoir éventuellement qu’il en manque un. Du coup, je les aime vraiment, mais souvent de loin, sans avoir trop à supporter la charge des réunions de famille. Vous trouvez ça gonflé ? Oui, je le suis. Mais vous n’êtes pas les seuls. Et cela ne date pas d’hier…
Feu : Du coup, ce que j’aime surtout, c’est approfondir ma pratique, comme un artisan du coaching, amoureux de son art. Donc, en résumé le quarté gagnant pour moi est le suivant :
- du Feu d’abord (me sentir progresser dans ce que je suis : du coup, ça va vite, mais cela ne va nulle part. Tant mieux, à quoi bon voyager puisque tout est partout : ici même !)
- de l »Eau ensuite (capitaliser sur quelques relations solides, profondes et durables, et accueillir autour de cet axe, une multitude de rencontres intenses et vraies mais sans lendemain, donc légères comme l’eau de pluie, ou l’eau joyeuse des cascades.
- et enfin de l’Air (de la créativité, des projets, des trucs sympas et nouveaux à défricher) et de la Terre (des sous ! Du moins : suffisamment pour ne pas avoir à y penser. Parce que comme disait un vieil alchimiste « l’argent ? quel plomb ! »)
C’est comme si l’horizontale de la croix représentée ci-dessous, laissait peu à peu la place à la ligne verticale… Et vous, qu’est-ce qui vous motive ? Quel est votre propre quarté gagnant ? C’est intéressant de s’introspecter pour se trouver, vous savez…. Cela aide à savoir mieux ce qu’on veut et à cesser de courir après des chimères. Cela aide à s’assumer dans qui on est vraiment et à laisser derrière soi sans regret des trucs collants et inutiles qui retiennent en arrière. On voyage beaucoup plus léger, quand on se concentre sur l’Essentiel. Qu’est-ce qui est Essentiel pour vous ? Je ne vous proposerais pas un coaching pour vous aider à y voir clair (ce n’est pas mon genre 🙂 mais vous savez ce que j’en pense…