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A Retenir

Que sont les croyances limitantes ?

Les croyances limitantes sont des idées que nous tenons pour vraies à notre sujet, concernant les autres ou le monde, qui nous empêchent d’atteindre nos objectifs ou de nous épanouir. Elles sont souvent basées sur des expériences passées, des interprétations erronées, ou des messages reçus de notre entourage.

Caractéristiques des croyances limitantes

Voici quelques caractéristiques des croyances limitantes :

Exemples courants de croyances limitantes :

Le Processus de Création des Croyances Limitantes : Des Biais Cognitifs qui Surodéterminent nos Comportements

Les croyances limitantes ne naissent pas de nulle part. Elles sont le fruit d’un processus complexe, souvent inconscient, qui implique nos expériences, nos interprétations et des mécanismes psychologiques, notamment des biais cognitifs. Elles agissent comme des filtres qui déforment notre perception de la réalité et, en conséquence, surdéterminent nos pensées, nos émotions et nos comportements.

Voici les étapes clés de leur création :

  1. L’Expérience Initiale ou le Message Reçu : Tout commence souvent par un événement ou une information.
    • Expérience négative ponctuelle : Un échec, une critique, un rejet, une situation où l’on s’est senti impuissant.
    • Messages répétitifs de l’environnement : Des remarques de parents, d’enseignants, d’amis, des normes sociales, des comparaisons (« Tu es trop lent », « Ce n’est pas fait pour toi », « Les artistes meurent de faim »).
    • Observations et modélisation : Observer les échecs des autres, ou des comportements qui semblent confirmer une idée.
  2. L’Interprétation (Souvent Distordue par les Biais Cognitifs) : C’est l’étape la plus critique. Notre cerveau cherche à donner du sens à ce qui arrive, mais il le fait souvent à travers des raccourcis mentaux, des biais cognitifs. C’est ici que la graine de la croyance limitante est plantée.
    • Généralisation hâtive : Tirer une conclusion générale à partir d’un seul événement ou d’un petit nombre d’observations. Ex: « J’ai raté mon examen de maths, donc je suis nul en chiffres. »
    • Personnalisation : Interpréter des événements externes comme étant directement liés à soi-même ou à sa valeur personnelle, même si ce n’est pas le cas. Ex: « Mon ami ne m’a pas rappelé, il ne m’aime plus » (alors qu’il était juste occupé).
    • Catastrophisation : Amplifier les conséquences négatives d’un événement au-delà du raisonnable. Ex: « Si je n’obtiens pas ce poste, ma vie est finie. »
    • Pensée dichotomique (tout ou rien) : Voir les choses en noir ou blanc, sans nuances. Ex: « Soit je réussis parfaitement, soit je suis un échec total. »
    • Filtre mental (ou abstraction sélective) : Ne se concentrer que sur les aspects négatifs d’une situation, en ignorant le positif. Ex: « J’ai eu 9 réussites et 1 échec, mais je ne vois que l’échec. »
    • Inférence arbitraire (ou lecture de pensées) : Tirer des conclusions sans preuves, souvent en pensant savoir ce que les autres pensent. Ex: « Ils pensent tous que je suis stupide. »
    • Raisonnement émotionnel : Confondre ses sentiments avec la réalité. Ex: « Je me sens incompétent, donc je suis incompétent. »
  3. La Conclusion et la Formalisation de la Croyance : Suite à cette interprétation biaisée, une « règle » ou une « vérité » est formulée dans l’esprit. Cette conclusion devient la croyance limitante. Ex: « Je ne suis pas assez intelligent. »
  4. Le Renforcement par la Confirmation (Biais de Confirmation) : Une fois la croyance établie, notre cerveau (toujours en quête de cohérence) a tendance à chercher et à interpréter les informations de manière à confirmer cette croyance.
    • Nous remarquons davantage les situations qui prouvent la croyance.
    • Nous filtrons ou minimisons les informations qui la contredisent.
    • Nous agissons d’une manière qui, inconsciemment, valide la croyance (prophétie auto-réalisatrice). Ex: Si je crois que je suis nul en public, je vais être nerveux, bafouiller, et cela « confirmera » ma croyance.
  5. L’Influence sur les Comportements : La croyance limitante agit comme un « logiciel » interne qui dicte nos actions.
    • Elle génère des émotions négatives (peur, anxiété).
    • Elle pousse à l’inaction, à l’évitement, à la procrastination.
    • Elle peut nous faire saboter nos propres efforts.
    • Elle nous enferme dans un cercle vicieux, où nos comportements renforcent la croyance, qui à son tour renforce les comportements limitants.

Exemples de 5 Croyances Limitantes et Leur Effet sur les Comportements

Voici 5 exemples courants de croyances limitantes et la manière dont elles peuvent surdéterminer les comportements, avec des exemples concrets :

1. Croyance : « Je ne suis pas assez bon(ne) / Je ne mérite pas le succès. »

2. Croyance : « Je suis trop vieux / trop jeune / pas assez ceci ou cela pour faire X. »

3. Croyance : « Les autres vont me juger / Qu’est-ce que les gens vont penser ? »

4. Croyance : « C’est trop difficile / Je n’y arriverai jamais. »

5. Croyance : « Je dois être parfait(e) pour être aimé(e) / pour réussir. »

Comprendre ce processus de création et reconnaître l’impact des biais cognitifs est la première étape cruciale pour déconstruire ces croyances limitantes et reprendre le contrôle de nos comportements.

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Méthodes de coaching pour recadrer les croyances limitantes

Le recadrage (ou reframing) des croyances limitantes est un processus qui vise à changer notre perception de ces idées, afin de les transformer en croyances plus aidantes. Le recadrage des croyances limitantes est un processus dynamique qui demande du temps et de la persévérance. Le rôle du coach est d’accompagner la personne avec bienveillance, de lui poser les bonnes questions et de lui fournir des outils pour qu’elle puisse elle-même transformer ses perceptions et développer son plein potentiel.

Voici 5 exemples de méthodes couramment utilisées en coaching :

1. L’identification et la remise en question

Cette première étape est fondamentale.

2. Le recadrage cognitif (Changer la pensée)

Il s’agit de modifier la formulation de la croyance ou l’interprétation des faits.

3. La visualisation et l’ancrage

Ces méthodes utilisent l’imagination pour renforcer de nouvelles croyances.

4. L’expérimentation comportementale

Le passage à l’action est crucial pour démanteler les croyances limitantes.

5. La dissociation

Il s’agit de prendre du recul par rapport à la croyance.

Développement des différents points :

1. L’identification et la remise en question

Cette première étape est cruciale car on ne peut changer ce qu’on n’a pas identifié. Les croyances limitantes sont souvent profondément ancrées et agissent de manière subconsciente, ce qui les rend difficiles à percevoir sans un travail spécifique.

Illustration par l’exemple d’une séance de coaching

Scénario : Léa, 32 ans, entrepreneure, se sent bloquée dans le développement de son entreprise. Elle procrastine sur la prospection de nouveaux clients.

Déroulé de la séance :

Coach : « Léa, vous mentionnez une difficulté à aborder de nouveaux clients. Qu’est-ce qui se passe dans votre esprit juste avant que vous ne fassiez ce pas ? »

Léa : « Eh bien… J’ai l’impression que personne ne voudra de mes services. Je me dis ‘Pourquoi moi ?’ Il y a tellement de concurrence. »

Coach : (Identifie la croyance : « Je ne suis pas assez bien/compétente pour attirer des clients. ») « D’accord. Quand vous dites ‘Pourquoi moi ?’, quelles sont les preuves concrètes qui vous amènent à penser que personne ne voudra de vos services ? »

Léa : « J’ai eu un client qui a finalement refusé ma proposition le mois dernier. Et puis, je vois ce que font mes concurrents, ils sont tellement plus avancés. »

Coach : (Recherche de contre-preuves) « Je comprends. Et y a-t-il eu des moments où des clients ont été ravis de vos services ? Ou où vous avez réussi à signer un contrat, même petit ? »

Léa : (Hésitante) « Oui… bien sûr. Mes clients actuels sont satisfaits. J’ai même eu un témoignage élogieux la semaine dernière pour un projet que j’ai mené à bien. »

Coach : (Analyse des origines) « Quand avez-vous commencé à ressentir cette idée que vous n’étiez pas ‘assez’ ou que les autres étaient ‘plus’ ? Y a-t-il un souvenir précis, une expérience passée qui a pu créer cette pensée ? »

Léa : « Quand j’étais à l’école, ma sœur a toujours eu de meilleures notes que moi, et mes parents la mettaient souvent en avant. J’ai grandi avec cette idée qu’il fallait que je me batte pour être reconnue. »

Coach : (Questionnement de l’utilité) « Intéressant. Et aujourd’hui, à quoi vous sert cette pensée ‘Je ne suis pas assez bien’ ? Qu’est-ce qu’elle vous apporte, même si c’est de l’inconfort ? Et qu’est-ce qu’elle vous coûte ? »

Léa : « Elle… m’empêche d’échouer peut-être ? Si je n’essaie pas, je ne peux pas être rejetée. Mais ce qu’elle me coûte,c’est ma croissance, mon entreprise stagne, et je me sens frustrée. »

Résultat : Léa a pris conscience que sa croyance n’était pas une vérité absolue, mais une interprétation passée qui la freinait. Elle a commencé à voir les nuances et les conséquences de son blocage.

2. Le recadrage cognitif (Changer la pensée)

Illustration par l’exemple d’une séance de coaching

Scénario : Marc, 45 ans, est convaincu qu’il est « trop vieux pour changer de carrière », ce qui le rend malheureux dans son travail actuel.

Déroulé de la séance :

Coach : « Marc, votre croyance est ‘Je suis trop vieux pour changer de carrière’. Si vous deviez la reformuler, comment pourriez-vous la transformer en une pensée qui vous donne de l’énergie, même si vous n’y croyez pas encore à 100 % ? »

Marc : (Réfléchit) « Hmm… Au lieu de ‘trop vieux’, je pourrais dire… ‘Mon expérience me donne une perspective unique pour un nouveau départ’ ? »

Coach : « Excellente reformulation ! ‘Mon expérience me donne une perspective unique pour un nouveau départ.’ Comment cette nouvelle pensée sonne-t-elle pour vous, même un peu ? »

Marc : « Ça ouvre des portes, c’est moins figé. C’est vrai que j’ai des compétences que des jeunes n’ont pas encore. »

Coach : (Changer le « tout ou rien ») « Parfait. Maintenant, cette idée de ‘trop vieux’, est-ce une vérité absolue, ou y a-t-il des nuances ? Y a-t-il des personnes qui ont changé de carrière à votre âge ou plus tard ? »

Marc : « Oui, en fait, mon cousin a commencé une nouvelle entreprise à 50 ans… Et ma voisine est retournée à l’université à 60. C’est vrai que ‘trop vieux’ est un peu excessif. »

Coach : (Focus sur l’apprentissage) « Précisément. Et si nous regardions les ‘défis’ de ce changement non pas comme des obstacles, mais comme des opportunités d’apprentissage ? Que pourriez-vous apprendre de cette transition, peu importe l’issue ? »

Marc : « J’apprendrais la résilience, la planification… Et même si ça ne marche pas comme je veux, j’aurai appris de nouvelles choses, j’aurai enrichi mon parcours. »

Résultat : Marc a transformé sa pensée limitante en une affirmation plus nuancée et positive, ce qui a commencé à modifier sa perception du changement de carrière.

3. La visualisation et l’ancrage

Ces méthodes exploitent le pouvoir de l’esprit et de l’imagination pour renforcer de nouvelles croyances aidantes et créer des connexions neuronales positives. Elles permettent de « pré-expérimenter » le succès et d’associer des états de confiance à des déclencheurs spécifiques.

Ces deux méthodes, la visualisation et l’ancrage, sont très puissantes car elles travaillent au niveau subconscient et permettent de créer de nouvelles connexions neuronales qui soutiennent les croyances aidantes, facilitant ainsi le passage à l’action.

Illustration par l’exemple d’une séance de coaching

Scénario : Sophie, 28 ans, manque de confiance avant les entretiens d’embauche, sa gorge se noue et elle perd ses moyens.

Déroulé de la séance :

Coach : « Sophie, nous allons créer un ‘ancrage’ pour la confiance. Pensez à un moment précis de votre vie où vous vous êtes sentie absolument confiante et sereine. Cela peut être n’importe quelle situation. »

Sophie : « Oui, je me souviens d’une présentation que j’ai faite devant ma classe à l’université. J’étais super préparée, et je me suis sentie vraiment à l’aise et fière de moi. »

Coach : « Excellent ! Maintenant, fermez les yeux si vous le souhaitez. Revivez ce moment intensément. Qu’est-ce que vous voyez autour de vous ? Qu’est-ce que vous entendez ? Et surtout, qu’est-ce que vous ressentez dans votre corps à cet instant précis ? Laissez cette sensation de confiance vous envahir. »

(Sophie se concentre, le coach la laisse s’immerger dans le souvenir.)

Coach : « Quand cette sensation de confiance est à son apogée, pressez votre pouce et votre index de la main droite fermement l’un contre l’autre, et gardez cette pression pendant quelques secondes. Relâchez ensuite. »

(Ils répètent l’opération deux ou trois fois pour renforcer l’ancrage.)

Coach : « Bien. Maintenant, imaginez votre prochain entretien d’embauche. Visualisez-vous entrant dans la pièce, vous asseyant. Et juste avant de commencer à parler, pressez votre ancre. Que se passe-t-il ? Que ressentez-vous ? »

Sophie : « Oh ! C’est comme une bouffée de cette confiance ! Je me sens plus droite, ma respiration est plus calme. C’est surprenant ! »

Résultat : Sophie dispose désormais d’un « bouton » pour activer un état de confiance en elle avant les situations stressantes, remplaçant l’ancienne réponse de nervosité.

4. L’expérimentation comportementale

Cette méthode est essentielle car elle permet de transformer les nouvelles pensées et visualisations en actions concrètes. C’est en agissant différemment que l’on prouve à son cerveau que la nouvelle croyance est valide, et que l’ancienne croyance limitante ne tient plus la route. Il s’agit de tester la réalité.

L’expérimentation comportementale est le pont entre la pensée et la réalité. Elle permet de « vérifier » les nouvelles croyances par l’expérience et de prouver au cerveau qu’il est possible d’agir au-delà des anciennes limitations. C’est souvent l’étape qui consolide le plus durablement le changement.

Illustration par l’exemple d’une séance de coaching

Scénario : David, 50 ans, architecte, a la croyance limitante « Je suis incapable de me former aux nouvelles technologies, je suis dépassé. »

Déroulé de la séance :

Coach : « David, votre objectif est d’intégrer les nouvelles technologies. Au lieu de penser au logiciel complexe complet, quel serait le plus petit pas que vous pourriez faire cette semaine, qui irait à l’encontre de votre croyance ‘je suis dépassé’ ? »

David : « Le plus petit pas… Hmm. Lire un article sur l’intelligence artificielle appliquée à l’architecture ? Ou regarder une vidéo YouTube d’introduction sur un nouveau logiciel de rendu ? »

Coach : « Fantastique ! Choisissons la vidéo YouTube. Quel jour et à quelle heure allez-vous regarder cette vidéo de 5 minutes ? Soyez précis. »

David : « Je le ferai ce jeudi, pendant ma pause déjeuner, sur mon ordinateur au bureau. »

(La semaine suivante, lors de la séance suivante)

Coach : « Alors David, comment s’est passé votre petit pas avec la vidéo YouTube sur le nouveau logiciel ? »

David : « Je l’ai fait ! J’ai regardé la vidéo. Et franchement, ce n’était pas si compliqué que ça en l’air. J’ai même compris quelques termes techniques ! »

Coach : (Collecte de preuves positives) « C’est une excellente nouvelle ! Qu’est-ce que cette expérience vous prouve par rapport à votre ancienne croyance ‘je suis incapable de me former aux nouvelles technologies’ ? »

David : « Ça prouve que je ne suis pas complètement dépassé ! Que je peux comprendre des choses nouvelles si j’y mets un peu de temps. Ce n’est pas insurmontable. »

Coach : « Exactement. Et quel serait le prochain petit pas, tout aussi accessible, qui continuerait à infirmer cette ancienne croyance ? »

David : « Peut-être télécharger la version d’essai gratuite du logiciel et essayer un tutoriel de base. Juste un petit truc. »

Résultat : David a commencé à démanteler sa croyance par des actions concrètes et mesurables. Chaque petit succès a renforcé une nouvelle croyance plus aidante : « Je suis capable d’apprendre et de m’adapter aux nouvelles technologies progressivement. »

5. La dissociation

La dissociation est une technique puissante issue notamment de la PNL (Programmation Neuro-Linguistique) qui vise à créer une distance psychologique entre la personne et sa croyance limitante. L’objectif est de ne plus se sentir « fusionné » avec la croyance, de la voir comme quelque chose d’extérieur, ce qui en diminue considérablement le pouvoir et l’impact émotionnel.

La dissociation est particulièrement utile pour les croyances qui semblent très « collées » à la personne ou qui génèrent une forte charge émotionnelle. En créant cette distance, elle permet de prendre du recul et de voir la croyance sous un angle nouveau, moins menaçant, et ainsi de l’affaiblir.

Illustration par l’exemple d’une séance de coaching

Scénario : Chloé, 25 ans, souffre d’une forte « voix intérieure » qui lui répète constamment « Tu es une impostrice, tu ne mérites pas ta réussite. »

Déroulé de la séance :

Coach : « Chloé, cette pensée ‘Tu es une impostrice’, si elle était une image sur un écran de cinéma, comment la verriez-vous ? »

Chloé : « Elle serait écrite en lettres rouges vives, très grandes, et ça clignoterait, comme un avertissement. »

Coach : « D’accord. Maintenant, imaginez cette image sur un écran devant vous. Et je vais vous demander de faire quelque chose de surprenant. Prenez une télécommande imaginaire. Et avec cette télécommande, changez la couleur des lettres. Passez-les au rose fluo. Que se passe-t-il ? »

Chloé : (Sourit un peu) « C’est… moins menaçant. Presque ridicule en rose. »

Coach : « Parfait. Maintenant, réduisez la taille des lettres jusqu’à ce qu’elles deviennent minuscules. Puis, éloignez l’écran, faites-le s’éloigner de plus en plus, jusqu’à ce qu’il ne soit qu’un petit point à l’horizon et qu’il disparaisse. Que ressentez-vous en le voyant disparaître ? »

Chloé : « Un soulagement. C’est comme si un poids s’en allait. »

Coach : « Maintenant, revenons à la ‘voix’. Si cette pensée ‘Tu es une impostrice’ avait une voix, à quoi ressemblerait-elle ? Quel genre de ton, de volume ? »

Chloé : « C’est une voix dure, très critique, assez grave. »

Coach : « Très bien. Et si nous rendions cette voix… totalement inoffensive ? Imaginez cette voix chantant cette même phrase, mais avec la voix d’un petit enfant de 3 ans qui chante faux. Ou avec la voix d’un personnage de dessin animé loufoque. »

Chloé : (Éclate de rire) « Oh ! Si elle disait ça avec la voix de Donald Duck, ça serait impossible de la prendre au sérieux ! »

Coach : « Exactement. Et si vous entendez cette voix maintenant, comment sonne-t-elle si elle a cette voix de Donald Duck ? »

Chloé : « C’est juste du bruit, c’est drôle, ça n’a plus de sens. »

Résultat : Chloé a réussi à se dissocier émotionnellement de sa croyance limitante en la transformant en une image et une voix ridicules, ce qui a réduit son pouvoir d’influence sur elle.


Ces exemples illustrent comment, en tant que coach, on guide une personne à travers des étapes concrètes pour démanteler ses croyances limitantes et ouvrir la voie à de nouvelles possibilités.

Ces cinq méthodes de coaching offrent une palette d’outils complémentaires pour aider une personne à identifier, remettre en question et recadrer ses croyances limitantes. En combinant le travail cognitif, émotionnel et comportemental, le coach accompagne le client vers une plus grande liberté d’action et un épanouissement personnel.

Protocole « DÉCODE » pour recadrer les croyances limitantes

Un outil stratégique pour les managers en quête de lucidité et d’efficacité relationnelle

Ce protocole est un processus de questionnement structuré, inspiré des approches du coaching systémique, de la PNL et de la thérapie cognitive. Il permet à un manager d’identifier une croyance qui limite ses actions ou relations, de la déconstruire avec discernement, puis de la transformer en un levier de leadership.

Objectif

Permettre à un manager de prendre conscience d’une croyance limitante, d’en mesurer les impacts concrets, de la questionner en profondeur, et de la transformer en une croyance aidante, fondée sur la réalité et les ressources internes.

Étapes du protocole DÉCODE

D – Détecter la croyance

Qu’est-ce que vous vous dites à vous-même dans cette situation ?

Questions à poser :

Exemples fréquents :

É – Évaluer l’impact

Comment cette croyance agit-elle sur vous, vos décisions, vos comportements ?

Questions à poser :

L’objectif est de rendre visible le prix à payer du statu quo.

C – Challenger la validité

Est-ce une vérité objective ou une interprétation subjective ?

Questions à poser :

C’est là que le décadrage commence à opérer. Le doute s’installe, sainement.

O – Ouvrir d’autres perspectives

Si une autre croyance était aussi valable – ou plus utile – que choisiriez-vous de croire à la place ?

Questions à poser :

Exemples de recadrage :

D – Décider d’un ancrage

Comment allez-vous expérimenter cette nouvelle croyance concrètement ?

Questions à poser :

Ici, l’intention se transforme en action. L’ancrage se fait dans la réalité du terrain.

E – Évaluer dans le temps

Revenir sur l’expérience pour capitaliser, ajuster, renforcer.

Questions à poser :

Ce dernier temps permet de pérenniser le changement et de nourrir la conscience du chemin parcouru.

Métaphores utiles pour illustrer

Conseils d’usage pour le coach ou le manager-coach

Quelques références inspirantes en Anglais

Et si vous commenciez maintenant ?

Prêt à déverrouiller votre potentiel ? Ces clés sont dans votre main. Si une de ces croyances a résonné en vous, c’est le signe qu’une porte n’attend que d’être ouverte. 

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FAQ sur les croyances limitantes et leur recadrage

Comprendre, dépasser et transformer vos croyances limitantes grâce au coaching

  • Qu’est-ce qu’une croyance limitante ?

    Une croyance limitante est une idée ou conviction, souvent inconsciente, que nous tenons pour vraie à propos de nous-même, des autres ou du monde. Elle agit comme un filtre mental qui restreint notre potentiel, nos choix et notre capacité à atteindre nos objectifs. Ces croyances s’appuient généralement sur des expériences passées, des interprétations erronées ou des messages reçus de l’environnement. Exemples courants : « Je ne suis pas assez bon », « Je ne mérite pas le succès », « Je n’y arriverai jamais ».

  • Quelles sont les caractéristiques d’une croyance limitante ?

    • Elles sont perçues comme des vérités absolues : la personne y croit fermement, même en l’absence de preuve objective.
    • Elles génèrent des émotions négatives : peur, frustration, anxiété, sentiment d’échec.
    • Elles entravent l’action : inaction, procrastination, auto-sabotage.
    • Elles se renforcent mutuellement : un cercle vicieux s’installe où chaque expérience semble confirmer la croyance.
  • Comment se créent les croyances limitantes ?

    Elles naissent d’un processus psychologique complexe :

    1. Expérience initiale ou messages reçus : échec, critique, remarque négative, observation de modèles.
    2. Interprétation biaisée : les biais cognitifs (généralisation hâtive, personnalisation, catastrophisation, pensée dichotomique, etc.) faussent la perception de l’évènement.
    3. Formulation d’une règle : la croyance prend forme (« Je ne suis pas fait pour ça »).
    4. Biais de confirmation : le cerveau cherche à valider la croyance, filtrant ou minimisant les contre-exemples.
    5. Influence sur le comportement : la croyance détermine nos décisions, nos émotions et nos actions, renforçant le schéma initial.
  • Quels sont les biais cognitifs les plus fréquents dans la création des croyances limitantes ?

    • Généralisation hâtive : tirer des conclusions définitives d’un seul événement.
    • Personnalisation : ramener systématiquement les faits négatifs à soi.
    • Catastrophisation : amplifier exagérément les conséquences d’un événement.
    • Pensée dichotomique : voir tout en noir ou blanc, sans nuance.
    • Filtre mental : ne retenir que les aspects négatifs d’une situation.
    • Inférence arbitraire : deviner sans preuve ce que pensent les autres à son sujet.
    • Raisonnement émotionnel : confondre sentiment et réalité objective.
  • Quels sont des exemples concrets de croyances limitantes et leurs impacts ?

    • « Je ne suis pas assez bon » : procrastination, auto-sabotage, manque de négociation, stagnation professionnelle.
    • « Je suis trop vieux/jeune pour… » : renoncement à des opportunités, immobilisme, perte de confiance.
    • « Les autres vont me juger » : inhibition sociale, perfectionnisme paralysant, conformisme.
    • « C’est trop difficile » : abandon précoce, manque d’initiative, non-réalisation du potentiel.
    • « Je dois être parfait pour être aimé/réussir » : charge mentale, procrastination, épuisement, faible estime de soi.
  • Comment le coaching aide-t-il à recadrer les croyances limitantes ?

    Le coaching propose plusieurs méthodes pour identifier, questionner puis transformer les croyances limitantes :

    1. L’identification et la remise en question : nommer la croyance, en chercher les preuves et contre-preuves, comprendre ses origines et son utilité.
    2. Le recadrage cognitif : reformuler la croyance sous forme positive, introduire de la nuance, valoriser l’apprentissage plutôt que l’échec.
    3. La visualisation et l’ancrage : s’imaginer en situation de réussite, associer des états internes positifs à des gestes ou mots-clés.
    4. L’expérimentation comportementale : agir par petits pas, relever de nouveaux défis pour collecter des preuves positives contradictoires.
    5. La dissociation : mettre la croyance à distance par des techniques d’imagerie mentale, modifier sa « voix intérieure » pour réduire son impact.
  • Quels exemples concrets illustrent le changement de croyance au cours d’un coaching ?

    • Léa surmonte la croyance « Je ne suis pas assez bien » en identifiant les preuves de sa réussite auprès de ses clients et en explorant l’origine familiale de ce ressenti.
    • Marc transforme « Je suis trop vieux pour changer de carrière » en « Mon expérience est une ressource unique » en reformulant sa pensée et en observant des exemples inspirants autour de lui.
    • Sophie utilise la visualisation et l’ancrage pour gagner en confiance avant un entretien, en revivant un souvenir de succès et en l’associant à un geste clé.
    • David procède à de petits pas (visionnage de tutoriels, téléchargement de logiciels, etc.) pour déconstruire la croyance « Je suis incapable d’apprendre les nouvelles technologies ».
    • Chloé dissocie la croyance « Tu es une impostrice » en la visualisant sur un écran et en attribuant à sa « voix intérieure » un ton ridicule pour en diminuer le pouvoir.
  • En quoi consiste le protocole « DÉCODE » pour recadrer les croyances limitantes en management ?

    Le protocole DÉCODE propose un questionnement structuré en 6 étapes, très utile pour les managers souhaitant agir sur leurs propres croyances ou accompagner leurs équipes :

    1. D – Détecter la croyance : identifier la pensée automatique limitante.
    2. É – Évaluer l’impact : mesurer ses effets sur les comportements, les décisions et l’environnement.
    3. C – Challenger la validité : interroger objectivement la croyance, rechercher des exceptions.
    4. O – Ouvrir d’autres perspectives : explorer des croyances alternatives, plus utiles.
    5. D – Décider d’un ancrage : planifier une action concrète pour tester la nouvelle croyance.
    6. E – Évaluer dans le temps : faire un retour d’expérience, ajuster et renforcer l’apprentissage.

    Ce protocole s’inscrit dans une démarche de leadership lucide et d’évolution collective.

  • Quelles métaphores utiliser pour expliquer les croyances limitantes ?

    • Les « lunettes mentales » : voir la vie à travers des verres teintés par notre croyance. Changer de paire, c’est changer de perception.
    • Le GPS interne : une même croyance nous fait tourner en rond, mais il est possible de reprogrammer son GPS pour explorer de nouvelles routes.
    • Le scénario d’un film : qui écrit votre histoire intérieure, et comment pourriez-vous changer la « fin » ou le script ?
  • Quels conseils suivre pour coacher sur les croyances limitantes ?

    • Créer un climat de sécurité psychologique lors de l’exploration des croyances.
    • Ne pas imposer le changement, mais cultiver le doute et la réflexion.
    • Reformuler avec délicatesse, sans dénigrer la croyance initiale.
    • Observer attentivement le langage non verbal du coaché.
    • Privilégier l’expérimentation concrète plutôt que les théories abstraites.
  • Quelles sont les références majeures pour approfondir ce sujet ?

    • Byron Katie – The Work (site officiel)
    • Robert Dilts – Beliefs: Pathways to Health and Well-Being
    • Albert Ellis – A Guide to Rational Living
    • Brené Brown – Dare to Lead
    • Daniel Kahneman – Thinking, Fast and Slow
  • Comment passer à l’action pour dépasser une croyance limitante ?

    La prise de conscience est la première étape ! Pour transformer vos freins en opportunités, n’hésitez pas à tester les outils décrits (identification, recadrage, visualisation, petits pas, dissociation). Un accompagnement par un coach professionnel peut accélérer et sécuriser le processus.

    Des questions ou envie d’explorer votre potentiel ? Contactez l’auteur pour une première séance, sans engagement.

Paul Devaux

Coach professionnel

Depuis 25 ans, Paul pratique le Coaching professionnel en entreprise, dans une approche systémique. Accrédité à la Société Française de Coaching en 2008, il est également formateur et superviseur de Coachs depuis 2010. Egalement fondateur d'une école de coaching (voir NRGY-trainig.fr).

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