Nous aimerions aujourd’hui donner un coup de projecteur sur un outil de coach utile aux managers, tout aussi puissant que le Feedback, tout en étant beaucoup moins connu : Nous voulons parler du « Feedforward » !

Feedforward : un outil de communication orienté sur l’avenir

Si le Feedback est une « alimentation en retour », le Feedforward est une « alimentation en avant ». Plutôt que de regarder en arrière dans le rétroviseur, on regarde en avant au travers du pare-brise. Evidemment, le coaching qui est centré sur les objectifs futurs et l’action présente est beaucoup plus intéressé par cette orientation de l’attention vers l’avenir, que par un retour sur le passé. Le Feedforward consiste à proposer à l’autre de nouvelles options, qui l’orientent vers d’autres pistes de solutions que celles auxquelles il a déjà pensé et ne le satisfont pas.

Envisager un coaching individuel

Pour vous, ou pour un de vos collaborateurs, un coaching individuel au bon moment peut vraiment faire la différence : - Développement personnel - Ajustement de votre posture et de vos comportements - Meilleure compréhension de votre environnement Que ce soit pour aider quelqu'un à reprendre pied, ou trouver un second souffle ou encore pour donner un coup de fouet à votre carrière, un coaching peut vraiment vous changer la vie en mieux : plus simple, plus vrai, plus efficace et ... tellement plus agréable !

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Le feedforward ouvre l’espace solutions

Un Feedforward est une suggestion constructive, qui vise à faire réagir et à inspirer des idées nouvelles. De telles suggestions ouvrent l’espace du possible : elles ne disent pas ce qui serait mieux, mais ce qui « pourrait » être différent. Elles ne sont donc pas une recommandation ou un conseil : « tu devrais faire ceci », ou « à ta place je ferais cela », mais plutôt une idée ou une suggestion : « une autre option pourrait être de faire ceci », ou bien « une autre fois, tu pourrais aussi faire cela ». Un Feedforward ne déresponsabilise pas son bénéficiaire et ne constitue pas une tentative de se substituer à lui pour exercer ses responsabilités à sa place.

Le feedforward n’engage finalement que celui qui le prend en compte.

D’ailleurs, un Feedforward n’appelle pas forcément de réponse (et encore moins de justification). Inutile donc de discuter ou de négocier un Feedforward : ce n’est qu’une piste de réflexion. C’est à celui qui la reçoit de voir comment il va s’en servir, plutôt que de chercher à expliquer pourquoi la suggestion ne serait pas pertinente. L’échange peut ainsi rester « léger » et rythmé !…

Deux sortes de Feedforward

1- Des suggestions d’alternatives à la solution envisagée par le collaborateur, sans toutefois remettre en question la façon dont l’équation du problème est posée. Exemple : « Et si tu contactais également Monsieur X, en plus de Madame Y à laquelle tu as déjà pensé ? » (réponse possible : « Ah, oui tiens : bonne idée ! »). De telles suggestions confortent le collaborateur dans son orientation première, tout en apportant un complément, un développement, une nuance, qui l’aident à préciser sa vision, ou à finaliser son plan.

  2- Des suggestions qui bousculent le cadre de référence de celui qui cherche une solution, en l’invitant à reposer son problème autrement. Exemples :

  • « Et si tu commençais par la fin, qu’est-ce que cela changerait au problème ? »,
  • ou bien : « Et si ce problème était une opportunité, comment cela modifierait-il ta recherche ? »,
  • ou encore : « Et s’il ne s’agissait pas de comprendre mais d’agir, qu’est-ce que tu ferais tout de suite, sans avoir besoin de comprendre d’abord ? », etc…

A l’évidence, les Feedforward de la deuxième catégorie, ceux qui « sortent de la boite », sont plus puissants, dans la mesure où ils ouvrent à des options plus nombreuses et plus créatives. Ils sont donc aussi plus délicats à manier, parce qu’ils nécessitent plus de recul pour les trouver, plus de tact pour les proposer. Ils demandent aussi plus d’ouverture de la part de celui qui les reçoit pour les accepter et en faire quelque chose. Ils supposent en particulier que la relation de confiance soit suffisamment installée, et que celui qui le propose le fasse depuis une « position basse »… Nous aimons qualifier d’« impertinent » le Feedforward qui sort du cadre de référence (même s’il contient en fait beaucoup de pertinence), et pour qu’il soit bien supporté, et ne pas être vécu comme blessant, ou tout simplement « hors sujet », il gagne à être proposé avec une bienveillance et une douceur perceptibles, qui peut aussi parfois contenir un peu de malice… Vous retrouverez ces deux outils de communication simples et efficaces dans certaines des pratiques que nous décrivons sur ce site comme, par exemple, l’échange des pratiques en groupe, le Bilan de fonctionnement, l’ad vitam…

Paul Devaux

Coach professionnel

Depuis 25 ans, Paul pratique le Coaching professionnel en entreprise, dans une approche systémique. Accrédité à la Société Française de Coaching en 2008, il est également formateur et superviseur de Coachs depuis 2010. Egalement fondateur d'une école de coaching (voir NRGY-trainig.fr).

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