Qu’est-ce qu’un coaching niveau 2 ? Un coaching niveau 2 est un coaching systémique qui entraine un changement sur l’ensemble d’un système. Qu’il s’agisse du système :
- d’une personne (s’il s’agit d’un coaching individuel),
- d’une équipe, ou d’une organisation (s’il s’agit d’un coaching d’équipe ou d’organisation).
Les chercheurs de Palo Alto (Grégory Bateson, Erving Goffmann, Paul Watzlawick, etc…) qui se sont penchés dans les années 50 sur la systémie, nous ont proposé plusieurs axiomes :
- Dans un système : Tout est en relation avec tout. Donc, au sein d’un système, on ne peut pas ne pas communiquer. Même se taire ou ne rien faire est une prise de position qui a de l’impact sur l’environnement. La neutralité est impossible. En coaching systémique, nous sommes donc bien conscients d’avoir une influence sur le système du client, que nous assumons et orientons dans le sens de son intérêt (l’atteinte de ses objectifs), plutôt que de croire pouvoir nous réfugier dans une pseudo extériorité ou neutralité.
- Toute communication a deux aspects : un contenu et un processus. Et le processus est sur déterminant sur le contenu.
Prenons 3 exemples des deux niveaux de communication :
- Si je vous offre un cadeau et que je vous le jette au visage, vous apprécierez peut-être le contenu du paquet mais vous ne manquerez pas non plus d’apprécier la manière dont il vous a été « offert », qui parle encore plus fort que le contenu. Le contenu est sensé dire : « je souhaite vous faire plaisir », et le processus exprime « j’essaie de vous blesser ». Que retiendrez-vous, à votre avis, si vous recevez le paquet sur le nez ?
- Autre exemple, quelqu’un dit quelque chose de juste mais il le dit avec dédain et mépris : on pourra ainsi dire que cette personne a raison, tandis que sa manière d’avoir raison lui donne tort à vos yeux…
- Il est aussi une phrase qui dit « ce que tu es parle plus fort que ce que tu dis… ».
Autrement dit, le contenu et le processus d’une communication sont en interaction. On dit qu’ils font système. L’un et l’autre s’influencent mutuellement. Dans la photo ci-dessus de l’iceberg, la partie du dessous qui est immergée est réputée 9 fois supérieure à la partie émergée. Il en va de même avec la communication : le processus en dit beaucoup plus long que le contenu. Voilà pourquoi en coaching systémique, on écoute davantage les processus que les contenus du discours du client.
- Méta communication : Pour clarifier le contenu d’une communication, il est utile de clarifier aussi le processus (ce qui est en jeu dans la relation, les intentions, les perceptions subjectives de chacun etc…). C’est ce qu’on appelle la méta communication : communication à propos de la façon dont on communique.
- Tout se joue dans les interactions. La régulation des relations ne doit pas être abordée du seul point de vue du contenu des messages, ni du seul point de vue des émetteurs de messages, mais doit être envisagée en prenant en compte les interactions entre les personnes.
- Dans un coaching systémique, on s’intéresse donc moins aux protagonistes d’une situation (ce qu’ils veulent, ce qu’ils croient) qu’aux relations qu’ils entretiennent qui sont sur déterminantes par rapport à leurs positions de départ.
- Au sein d’un système (comme une équipe), une personne sera influencée par la dynamique du groupe, au point de changer ses comportements. Si la logique du système change (valeurs, croyances, finalités, modes de relations), les personnes prises dans ce système changeront forcément de comportement. En coaching systémique, on ne cherche donc pas tant à agir sur les personnes elles-mêmes, que sur les interactions entre elles.
Coaching linéaire (ou incrémental) et coaching systémique (ou circulaire)
L’école de Palo alto a identifié 2 types de changement :
- Changement de type 1 : Les changements de type 1 maintiennent le statu quo global, en ne visant qu’une petit ajustement. La vocation du changement de type 1 est de préserver un équilibre.
- Changement de type 2 : Révolution complète de la logique même qui sous-tend tous les éléments constitutifs du système. On dit parfois que le changement e type 2 est un changement de changement : on change de mode ou de niveau de changement…
Exemples de changements de type 1 et 2 :
- l’amendement d’une loi, par rapport à une révision complète de la loi
- un changement de gouvernement, par rapport à un changement de régime politique
Donc, pour revenir au coaching systémique, si le coaching s’adresse à l’ensemble du système client, (coach inclus, qui reconnaît son interdépendance avec le client, et utilise les échos systémiques qui ne manquent pas de se produire entre les enjeux du client face à sa situation et les transferts inconscients dans sa relation avec le coach), alors on parlera d’un coaching systémique. En revanche, si le coaching se contente d’agir isolément sur un levier au sein du système client (ou même sur plusieurs leviers, mais pris indépendamment les uns des autres), on dira qu’il est incrémental, puisqu’il ne fait avancer le client que d’un cran à la fois (avec le risque que d’autres éléments du système viennent en résistance du pas en avant, s’opposent au changement et empêchent le progrès désiré). On distingue 4 principales formes de résistance au changement : l’inertie, l’objection par l’argumentation, l’opposition par la révolte, la fuite (ou la soumission qui peut-être accompagnée de sabotage ou de divers actes de terrorisme).
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