Feedforward : un outil de communication orienté sur l’avenir
Si le Feedback est une « alimentation en retour », le Feedforward est une « alimentation en avant ». Plutôt que de regarder en arrière dans le rétroviseur, on regarde en avant au travers du pare-brise. Evidemment, le coaching qui est centré sur les objectifs futurs et l’action présente est beaucoup plus intéressé par cette orientation de l’attention vers l’avenir, que par un retour sur le passé. Le Feedforward consiste à proposer à l’autre de nouvelles options, qui l’orientent vers d’autres pistes de solutions que celles auxquelles il a déjà pensé et ne le satisfont pas.
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En savoir plusLe feedforward ouvre l’espace solutions
Le feedforward n’engage finalement que celui qui le prend en compte.
D’ailleurs, un Feedforward n’appelle pas forcément de réponse (et encore moins de justification). Inutile donc de discuter ou de négocier un Feedforward : ce n’est qu’une piste de réflexion. C’est à celui qui la reçoit de voir comment il va s’en servir, plutôt que de chercher à expliquer pourquoi la suggestion ne serait pas pertinente. L’échange peut ainsi rester « léger » et rythmé !…
Deux sortes de Feedforward
1- Des suggestions d’alternatives à la solution envisagée par le collaborateur, sans toutefois remettre en question la façon dont l’équation du problème est posée. Exemple : « Et si tu contactais également Monsieur X, en plus de Madame Y à laquelle tu as déjà pensé ? » (réponse possible : « Ah, oui tiens : bonne idée ! »). De telles suggestions confortent le collaborateur dans son orientation première, tout en apportant un complément, un développement, une nuance, qui l’aident à préciser sa vision, ou à finaliser son plan.
- « Et si tu commençais par la fin, qu’est-ce que cela changerait au problème ? »,
- ou bien : « Et si ce problème était une opportunité, comment cela modifierait-il ta recherche ? »,
- ou encore : « Et s’il ne s’agissait pas de comprendre mais d’agir, qu’est-ce que tu ferais tout de suite, sans avoir besoin de comprendre d’abord ? », etc…
A l’évidence, les Feedforward de la deuxième catégorie, ceux qui « sortent de la boite », sont plus puissants, dans la mesure où ils ouvrent à des options plus nombreuses et plus créatives. Ils sont donc aussi plus délicats à manier, parce qu’ils nécessitent plus de recul pour les trouver, plus de tact pour les proposer. Ils demandent aussi plus d’ouverture de la part de celui qui les reçoit pour les accepter et en faire quelque chose. Ils supposent en particulier que la relation de confiance soit suffisamment installée, et que celui qui le propose le fasse depuis une « position basse »… Nous aimons qualifier d’« impertinent » le Feedforward qui sort du cadre de référence (même s’il contient en fait beaucoup de pertinence), et pour qu’il soit bien supporté, et ne pas être vécu comme blessant, ou tout simplement « hors sujet », il gagne à être proposé avec une bienveillance et une douceur perceptibles, qui peut aussi parfois contenir un peu de malice… Vous retrouverez ces deux outils de communication simples et efficaces dans certaines des pratiques que nous décrivons sur ce site comme, par exemple, l’échange des pratiques en groupe, le Bilan de fonctionnement, l’ad vitam…